Promenade

Liam est parti conduire le roi à la petite maison abandonnée que nous avions vue dans la ville durant notre promenade avec Damien.

Je pense qu'il a compris mon idée. Enfin j'espère, ce serait dommage de le laisser sans nourriture ni argent.
Je lui fais confiance.

Pour ma part, j'aimerais bien explorer un peu ce château. J'ai l'étrange impression de l'avoir déjà vu...

Je me balade par ci par là, j'entre dans la chambre de roi (que j'ai crocheté), ainsi que dans celle de son fils? En tout cas ça en a tout l'air. Et apparemment, il est fan de super héros... Des posters de super Man,, Batman, spiderman (entre autres), tous plus gigantesques les un que les autres recouvrent les murs de sa chambre.

Je ne ressens pas sa présence dans cette chambre.

Je la quitte et décend pour la énième fois des escaliers. Je passe par les cuisines vides, désertées probablement temporairement ainsi que par la salle de bal (que je trouve d'ailleurs très belle) ornée de lustres tous plus resplendissants les un que les autres.

Je débouche dans les prisons.
Ils sont tous là, crient justice afin que l'on les libèrent. Certains sont innocents et d'autres ont commis de réels crimes.
Un par un je les libère. Tous. Même les criminels. Parmis eux, il y a ceux qui seront reconnaissants et ceux qui n'y feront pas attention.
Avant de leur ouvrir la porte vers la sortie. Je veux leur dire un truc.

- Sachez, mes chers, que désormais vous êtes des habitants de Finx. Vous avez le pouvoir de partir, ou non. Si vous partez, je ne vous arrêterez pas. Mais si vous restez, je vous promet du travail, de la santé, mais surtout du bonheur. Je vous promet que votre vie ne sera plus jamais la même qu'avant.

Sur ce j'ouvre la porte. La plus part se précipitent vers la sortie et leur famille.
D'autres traînent un peu. Il ne sont pas nombreux, 4 sur une centaine. Parmis eux, un petit vieux qui c'est mis à pleurer en me remerciant. J'essaie de le réconforter un peu.
Un autre le rejoins, et l'aide à sortir de ce cauchemar.

Un autre, une femme, s'approche de moi. Et commence à me parler. Elle s'appelle Amélia. Elle est adorable. Elle me remercie, et m'explique à quel point cela à été dur pour elle et les autres innocents d'être ici.
Elle à été emprisonnée car elle avait refusé de devenir une danseuse du roi en raison de sa mère souffrante.
Le roi vexé la condamna pour 11 mois de prison ferme. Malheureusement, sa mère mourut quelque jour après son enfermement.

Nous discutons un bon moment, jusqu'à ce qu'elle sorte.

Il n'en reste plus qu'un il est assis dans une cellule. Il ne dit rien. Ne bouge pas. Je ne pas voir son visage.

Attend. Ce n'est pas ce que je crois si?
Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Alors qu'il est libre ?
Je m'approche doucement de lui.

- RÉVEILLE TOI BOUFFON !

Il relève soudainement la tête. Il m'aperçois.
Il regarde la porte grande ouverte et m'observe à nouveau.

- C'est toi qui a fait ça?
- Oui tu es libre à présent.
- Es-tu idiote ?
- Je te demande pardon?
- Si le roi apprend ça il va être furieux !
- Ce n'est pas ce qu'on dit ceux qui étaient là avec toi.
- Bande d'inconscients...
- Il y a un problème ?
- On te coupera la tête pour ce que tu as fait.

Je souris.

- Tu n'as qu'à sortir, et tu verras.

Il se lève en soupirant.
Je continue de sourire.
Il n'est pas au courant des dernières nouvelles.

Quand il sort il me demande.

- Pourquoi n'y a t'il personne ?
- Je me demande bien...

Il continue d'avancer vers la sortie.

- Je vais te laisser, j'aimerais continuer d'explorer un peu.
- Fait à ta guise, je ne porterai pas la responsabilité de ta mort!
- Ouais, ouais...

Je le quitte et continue d'avancer. J'aimerais bien rencontrer une certaine personne. N'empêche, je me demande comment il réagira quand il apprendra pour le roi.

Je rentre dans encore je ne sais combien de pièces. Des dortoirs, des salons, des cuisines...
Ce château est TROP GRAND !
C'est presque si je ne demande pas comment je vais retrouver la sortie. Bon, ça ne devrait pas être trop dur avec un petit coup de magie...

Soudain une porte s'ouvre et apparaît devant moi, une adorable bouille aux joues rouge et aux cheveux dorés.
Lui aussi est habillé richement et est recouvert de pierres précieuses. Mais contrairement au roi, cela ne fait que ressortir ses yeux émeraudes.
Trop mignon !

Il me regarde intensément. Je me retourne vers lui et lui sourit gentiment. Il se cache derrière la porte, mais ne s'enfuit pas. Un bon petit moment passe ainsi, à se regarder dans le blanc des yeux.

- Dis madame, il est où papa?
(Mademoiselle s'il te plaît)
- Mademoiselle ?
- Oui, pardon?
- Il est où papa?

Il a la voix qui tremble et les larmes aux yeux. Vu ses vêtements son père doit être, un riche ou une personne importante.

- Dis moi, qui est ton père?
- C'est William.

C'est bien tout ça, mais ça ne m'aide pas vraiment...

- Et donc, il fait quoi comme métier ton papa?
- Il est roi.

Alors c'est lui son enfant ? Je l'aurai cherché un bon moment.
Comment ce roi a t-il fait pour créer un être si charmant? La mère devait être magnifique. J'aurais bien aimé la rencontrer.

- Ne t'inquiètes pas, il va bien. Mais comme il a fait quelque chose de méchant, il doit rester un peu dehors.
- Alors il est méchant papa?
- Heu... Il n'est pas vraiment méchant, il a juste fait une grosse bétises.
- Il a encore tué quelqu'un?
- Quoi?
- Papa a encore tué quelqu'un ?
- Heu, oui...
- ...
- Tu te sens bien?

Il se met à pleurer. Ses joues rougissent, et son joli minois se tord de tristesse.

- Pourquoi papa est si méchant ? Moi je veux juste que tout le monde soit ami! C'est pas juste!
- Attends, petit!

Il s'enfuit et cours droit devant lui.

- Laissez-moi tranquille s'il vous plaît !

Ce qui est sur, c'est qu'il ne tient pas de son père en matière de politesse...

Je le suis discrètement, jusqu'à arriver devant sa chambre.
Il connaît le château comme sa poche et se faufile dans les couloirs avec facilité. On voit qu'il y est naît.
Toujours sans qu'il me repères, je l'observe écrire dans un petit carnet posé sur son bureau. Il ne fait qu'écrire pendant une demie heure tout en laissant couler quelques larmes, venant s'écraser sur les pages.
Épuisé, il range le petit livre dans un tiroir, se dirige vers son lit et s'y écroule. Il sombre en un rien de temps, dans un sommeil agité.

Profitant du sommeil du jeune homme, je me faufile dans sa chambre et ouvre le tiroir. Je m'empare du carnet et m'assieds sur une chaise vacante.
J'ouvre le petit cadenas avec un peu de magie, et commence ma lecture.

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