Chapitre 4
~ Nora ~
J'ouvris péniblement les yeux avant de les refermer, aveuglée par la lumière.
- Ouais, je sais. Ce n'est pas agréable, bébé mais c'est pour ton bien, sourit ma meilleure amie.
- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Maugreai-je d'une voix pâteuse.
- Crise d'angoisse liée à une petite crise d'hypoglycémie. Tu te souviens de quoi ?
- Je m'occupais de Mme Obrian et j'ai eu un petit accident de porte.
Un ricanement me fit ouvrir les yeux une nouvelle fois, troublant légèrement ma vision. Ses yeux émeraudes.... Ç'aurait pu être mon patron. Mais en l'occurrence, c'était son père.
- Mon fils lui a balancé la porte en pleine tête, s'excusa-t-il à Iris. Évidemment sans le vouloir. Il ne savait pas que Nora était derrière. Comment allez vous ? Me demanda-t-il enfin.
Un bref regard circulaire me confirma que nous étions en salle des infirmières. Comment j'étais arrivée la, bordel ?!
- Euh... oui. Enfin, ça va, je voulais dire, lui souris-je enfin.
Il me sourit à son tour, me renvoyant violemment l'image de son fils à la gueule.
- Comment... Je suis arrivée la ? Les questionnai-je pour changer mes idées.
Un sourire amusé revint sur le visage du père à mon patron.
- J'ai aidé votre amie à vous retenir avant que votre crâne ne finisse contre le marbre. Mon fils vous a ensuite porté.
Je le regardais sans comprendre avant de reformuler ce qu'il venait de dire.
- Votre fils ?
- Oui, Mademoiselle Milani.
- Mr Carter ? Mon patron ?!
- Je n'ai qu'un fils, railla le milliardaire dans un sourire amusé.
- Oui, oui, bien sûr.... c'est... vous le remercierez de ma part ? S'il vous plaît ?
Nouveau regard transperçant. J'avais suivi toute la carrière de Nick Obrian et de sa femme. Quand j'étais jeune étudiante, j'avais choisi la montée en puissance de sa femme au sein de l'entreprise pour ma thèse. Mon premier article avait d'ailleurs été sur elle et sur l'un de ses nombreux succès au sein de l'entreprise qu'elle partageait avec son mari. Je n'avais pourtant jamais jamais vu le nom de son fils quelque part.
- Vous me rappelez ma femme.., sourit Nick.
- C'est à dire ? Demandai-je avec précaution.
- A ses débuts dans notre entreprise, sourit-il. Quand elle était encore ma stagiaire.
Et avant que je ne puisse lui demander quoi que ce soit de plus, il s'en alla en me lançant un dernier sourire ravageur. Mon dieu... j'aurais tellement aimé que son fils soit comme lui. Je me tournais vers Iris encore présente à mes côtés, lui lançant un regard méfiant face à son sourire également amusé.
- Eh ! Qu'on se le dise... Je ne finirais pas avec mon patron, moi ! Plutôt crevée. Je le déteste. Abigaël ne détestait pas Nick Obrian. Je peux te le dire, j'ai fait de nombreux sujets sur elle !
~ Nathan ~
Mia me lança un nouveau regard courroucé, me faisant fermer mon dossier.
- Quoi encore ?
- Tu ne peux pas te préoccuper de Nora ?
- Qui ? Fis-je faussement innocent.
- Nora ! S'exclama-t-elle avec agacement. Ton employée !
- Et tu crois que je faisais quoi, la ?! M'énervai-je. Je corrige son article !
Je lui désignais d'un geste agacé le dossier que j'avais sous les yeux avant qu'elle n'ouvre sa bouche. Elle me lança un nouveau regard assassin que j'ignorais délibérément.
- Maman t'en voudrait de faire ça, me rabroua sèchement ma soeur.
- Laisse-là en dehors de ça, Mia, grondai-je à mon tour.
Mon père revint sur ces entrefaits, coupant court à nos chamailleries. Je me tournais vers ma mère, endormie paisiblement sur son lit. Depuis 6 mois.
- Comment va Nora ? S'enquit aussitôt ma soeur.
Je lui jetais un regard agacé, qu'elle me rendit au centuple. Petite conne agaçante.
- Bien. Un peu sonnée mais ça devrait aller. Tu devrais aller la voir, Nathan.
- Tu viens de dire qu'elle allait bien.
- C'est ton employée, me rappela-t-il d'un ton sec. Et c'est toi qui lui as fait mal. J'imagine aussi qu'elle n'a rien bouffé de la journée pour qu'elle puisse faire le boulot que tu lui avais demandé, n'est ce pas ?
J'ecarquillais les yeux en regardant le visage fermé mais narquois de mon père. Merde ! Comment il savait ça lui ? Soit c'était Mia, soit... non. Nora ne se serait pas plainte à mon père quand même ? Mon père coupa court à mes pensées, encore plus amusé.
- Tu es un Obrian. J'étais comme cela avec ta mère.
- Ouais sauf que maman supportait le boulot que tu lui donnais.
- Ta mère ne cumulait pas les boulots. Ta Nora n'a pas dormi depuis au moins 48h vu la gueule qu'elle a !
Je me crispais malgré moi alors que je me rapprochais inconsciemment de ma mère.
- Déjà, ce n'est pas ma Nora, c'est mon employée. Et avant que tu ne me dises que maman l'était aussi pour toi, moi je ne coucherais jamais avec cette espèce de dingue !
- Elle est super sympa ! Protesta ma soeur.
- C'est une connasse qui a décidé de me pourrir la vie autant que moi, je vais lui pourrir la sienne ! Rugis-je. Voilà tout, Mia !
La voix froide de mon père nous coupa aussitôt alors que son regard me figea littéralement sur place.
- Tu parles mieux à ta soeur, pour commencer. Tu la laisses parler ensuite, elle a le droit d'avoir son opinion. Et tu ne t'avises plus de crier dans cette chambre, Nathan Obrian... est ce que j'ai été assez clair ?
- Mais papa, dis lui quelque chose, bordel !
- Mais bordel, tu vas arrêter de jurer, oui ? Rugit-il à son tour. On ne t'a pas élevé comme cela !
C'était l'hôpital qui se foutait de la charité ! Je rageais littéralement. Tout cela a cause d'une débile qui travaillait pour moi. Qu'elle attende de voir, elle ! J'allais la surcharger encore plus pour les problèmes qu'elle me causait encore ! Je soupirais en reprenant mon attaché case et allais sortir quand la porte s'ouvrit à nouveau, manquant de me percuter. Iris, l'infirmière habituelle de ma mère, entra dans la chambre en nous souriant. Ma chère employée était sur le pas de la porte, visiblement mal à l'aise et évita mon regard.
- Bonsoir ! Euh.. J'ai eu des nouvelles entrées aux urgences. Je ne pourrais pas m'occuper de votre femme, monsieur Obrian mais Nora va prendre ma relève. Elle sait ce qu'elle a à faire, ne vous en faites pas. Cela vous convient ?
- C'est du foutage de gueule ? Ne pus-je m'empêcher de penser à voix haute.
Cette fois, Nora me fusilla du regard. Décidément, c'était ma soirée ! Iris se retourna vers moi, toujours souriante.
- Non, monsieur Obrian. Nora est compétente si c'est cela qui vous inquiète.
- Elle est journaliste !
- Cela me convient, Iris, finit par conclure mon père.
- Papa ! L'interpellai-je. Elle est journaliste, pas infirmière !
- Oh fermez la, Carter ! Me rembarra enfin Nora. Je suis infirmière volontaire depuis quasiment 1 an. Si vous avez le pouvoir de l'ouvrir à l'agence, ici vous n'êtes pas le patron !
- C'est de ma mère dont on parle ! Sifflai-je en me rapprochant dangereusement d'elle.
Elle se redressa de tout ton petit mètre soixante cinq, redressant fièrement le menton pour me tenir tête.
- Et de mes compétences à m'en occuper. C'est une manie de tout remettre en cause quand il s'agit de moi ou vous me détestez juste ?
- Surement un peu des deux depuis que vous avez bousillé ma chemise avec votre putain de café !
Elle se vexa aussitôt, crispant ses mâchoires. Ses mains se positionnerent aussitôt sur ses hanches, montrant sa contrariété.
- Quelle idée vous aussi de venir au bureau avec une chemise à 500 euros !
- Je suis le patron ! M'emportai-je.
- D'une agence de journalisme ! Cria-t-elle à son tour. D'un métier qui vous demande d'aller sur le terrain, abruti !
- Vous savez ce qui vous dit l'abruti ? Grognais-je.
- Ça suffit ! Nous sépara aussitôt Iris en souriant. Nora va s'occuper de votre mère et tout se passera bien. J'ai des urgences qui entrent depuis ce matin et ça n'en finit plus à cause de l'effondrement qu'il y a eu. Nora prend mes patients habituels pour ne pas qu'il y ait de retard, c'est tout. Je repasse dans une heure, ça vous va ?
Je finis par hocher la tête, tout de même sur mes gardes. Nora siffla entre ses dents, comme agacée par ma seule présence. Ça, ça m'allait parfaitement. Elle sortit quelques minutes, le temps d'aller chercher les affaires dont elle avait besoin. Mia me lança aussitôt un stylo que j'esquivais de juste.
- Eh ! T'es malade ou quoi ?
- Mia ! Ne commence pas, toi aussi ! S'énerva notre père.
- Oh arrête papa ! C'était hilarant leur scène de ménage !
- Elle n'est pas infirmière. Elle est journaliste ! Et je le sais puisqu'elle travaille pour moi ! Et pour ton information Mia, Victor et elle semblent très bien s'entendre donc évite de vouloir me caser avec toutes les femmes qui passent !
- Victor Carls ? S'enquit mon père. Le nouvel avocat que ton oncle a pris dans son cabinet.
- Ouais, pourquoi ?
- Jared le garde uniquement parce qu'il est excellent dans son domaine, ricana mon père. Il est visiblement très proche des femmes.
- Mais fidèle, le défendis-je. Puis ils sont majeurs et vaccinés !
Avant qu'on ne puisse continuer, Nora refit son apparition dans la chambre. Elle sourit à mon père et Mia, m'ignorant délibérément. Pétasse. Elle sortit ensuite plusieurs machines pour commencer les tests sur ma mère, me faisant me raidir. Quand elle fit le troisième test et qu'elle changea le cathéter, je ne tenais plus en place. Elle remonta le lit en soupirant après avoir sanglé ma mère au niveau du torse et des jambes pour ne pas qu'elle glisse et se positionna à cheval derrière elle alors que le dossier était remonté. Malgré moi, mon regard se porta sur ses cuisses maintenant dévoilés alors que sa jupe remontait sous sa blouse.
- Je vais juste détendre ses muscles pour ne pas qu'elle s'enraidisse, détendez vous, essaya-t-elle de me rassurer.
- Je n'ai rien dit !
- Bien, monsieur Carter, articula-t-elle lentement en essayant de garder son calme. Vous pouvez donc vous asseoir ?
Je lui lançais un regard d'incompréhension totale avant de constater que j'étais en effet la seule personne debout dans la pièce. Je lançais un regard tendu à mon père qui m'apaisa d'un signe de main. Le terme patriarche prenait tout son sens avec mon père. C'était réellement le pilier de la famille. Malheureusement, la raison était ma mère. Et cela faisait 6 mois que nous étions à la dérive, sans elle. Je finis donc par m'asseoir tout en gardant un oeil sur Milani. Elle reprit ses activités, dans le plus grand des calmes. Je jetais un coup d oeil à ma montre en soupirant. 22h03. Je partirais vers minuit sûrement, si je ne dormais pas la. Au bout d'une dizaine de minute, Nora se redressa et ma soeur se précipita pour aller l'aider. Le manque de force flagrant de la jeune femme finit par me faire me lever avec agacement.
- Venez là ! Pestai-je. Lâche la, Mia !
Nora hésita mais sous mon regard assassin, finit par prendre ma main et s'appuya sur mon bras pour se redresser sur le lit avec force. Sa cuisse de devoila encore un peu, me troublant. Sans m'en rendre compte, je la déstabilisais et faillis la faire percuter ma mère. Elle se rattrapa avec violence sur mon torse, passa rapidement sa jambe de mon côté. Je la ramenais vivement vers moi, ceinturant sa taille avant de la poser lentement au sol. Sa jupe frotta légèrement contre mon bas ventre, m'indiquant qu'elle était quand même très - trop - remontée. Je la lâchais aussitôt et elle retourna à ses occupations.
- De rien ! M'indignai-je en me rasseyant.
Un objet vola à nouveau mais cette fois, m'atteignit en pleine poitrine. Je me redressais lentement et regardais mon employée, choqué.
- Mais vous êtes sérieuse ?!
- Merci ! Et merci pour tout à l'heure, monsieur l'égocentrique héroïque.
- Je vais vous en foutre des égocentriques héroïques, gromelai-je.
- Eh mais Nora ! La coupa ma soeur, un sourire enfantin au visage en regardant sa tablette. Tu as fait des articles sur ma mère ? Oh papa ! Sur toi aussi !
La jeune femme fit volte-face, soudain mal à l'aise.
- Euh.. C'était il y a longtemps.
Mon père sourit en prenant la tablette des mains à ma soeur. Malgré moi, je ne pus m'empêcher d'être intrigué. Allait elle parler de l'hospitalisation à ma mère dans son article ? Mon père passa les articles au crible alors qu'un léger coup frappa à la porte nous fit sursauter. Un petit espoir balaya le visage de Nora avant qu'elle ne voit les nouveaux arrivants.
- Salut la compagnie ! S'exclama Jared. Nathan, je te ramène ton ami.
- Hey, bro' ! Comment va ta mère ? Monsieur Obrian, Mia, les salua-t-il avant de se tourner vers moi.
J'allais me lever quand son regard se porta sur Nora. Ou plutôt ce qu'il en voyait. Elle était de dos, visiblement raide. Mia me lança un regard narquois alors que la jeune femme faisait volte-face, une aiguille à la main.
- Nora ?! S'exclama Victor sans comprendre. Mais vous êtes partout !
- Vous aussi, tressaillit-elle en se collant un sourire ridicule sur le visage.
- Comment allez vous ?
- Bien. Je suis désolée, je.. travaille.
- Mais vous êtes journaliste non ?
- Bénévole à l'hôpital aussi. Monsieur, salua-t-elle mon oncle.
- Jared, la rectifia-t-il. J'ai déjà vu cette situation quelque part, sourit-il à mon père.
Ce dernier eut un sourire narquois alors que je soupirais de manière non équivoque. Ils se foutaient de ma gueule ou quoi ?
- Mademoiselle Milani, votre article corrigé, lui dis-je sèchement
Elle me l'arracha des mains avant de constater avec soulagement qu'il n'y avait que des rectifications mineures. Un sourire enfantin gagna son visage avant qu'elle ne plie le papier et retourne s'occuper de ma mère, lui faisant une prise de sang. Je la regardais avec perplexité, attendant une remarque de sa part. Mais rien. Elle ferma les tubes et rangea ses affaires en 4ème vitesse.
- Je vais vous laisser, Mr Obrian. Si besoin, vous appuyez sur le bouton des infirmières.
- Ce sera vous ? S'enquit ma soeur.
- Euh.. c'est possible. Cela dépendra si je suis avec une autre patiente. Bonne soirée. Jared, Victor, les salua-t-elle encore. Mr Carter.
- Mademoiselle Milani. A demain.
Elle acquiesça dans un sourire légèrement crispé. Victor ne la quittait pas des yeux, me faisant soupirer. Il était devenu débile ma parole !
- Ressaisis-toi, mon pote. Tu as encore la bouche grande ouverte, raillai-je.
Victor me balançai doigt d'honneur avant de me dire qu'il revenait. Je lançais un regard mauvais à la porte qui se refermait avant de me replonger dans mes articles.
- Tu n'es pas un Obrian pour rien, ricana mon oncle alors que je levais les yeux vers mon père.
- Tonton, ce n'est pas la même chose, je t'assure. Papa et toi...
- Aimiez la même femme. Mais c'est Abby qui a fait le choix.
- Je n'éprouve rien pour Milani ! Ralais-je. Ça suffit ces conneries, oui ?
- Alors, qu'est ce que cela peut te faire que Victor la drague ? Railla mon oncle.
- Mais rien ! Qu'il la baise, s'il veut ! Je m'en contrefous de cette nana !
Jared haussa enfin les épaules, faisant éclater de rire mon père. Ce qui était rare et encore plus depuis 6 mois. Ce dernier me rejoignit avant de regarder mes articles.
- Je peux lire ?
Je lui donnais mon article sans comprendre. Mon père adorait lire mes articles, à croire que j'étais un prodige. Bon c'était un peu le cas mais quand même ! Après tout, c'était mon père, je pouvais comprendre qu'il voulait voir ce que faisait son fils. Victor revint, un sourire niais aux lèvres.
- J'ai enfin obtenu son numéro !
- Jusqu'à la prochaine, railla Jared.
- Non, c'est mon défi cette femme ! Sourit-elle encore, un air conquérant sur le visage. Elle est tellement hors d'atteinte.
- Peut être parce que tu n'es pas à sa hauteur ? Railla à son tour Mia.
Mon ami posa ses mains sur son torse, comme blessé.
- Tu me fends le coeur, Mia !
- Toi si tu pouvais, tu me casserais les couilles mais je n'en ai pas.
- MIA ! Hurlai-je en même temps que mon père.
Cette dernière nous lança un regard vexé avant de taper sans discrétion dans la main de Jared. Quand à Victor, ce dernier était déjà rive sur son téléphone, tapant un texte à cette chère mademoiselle Milani. Super..
~ Mia ~
Je sortis rapidement fumer une clope devant l'hôpital, ne supportant plus la face de Victor. Mon frère était complètement con et traînait avec ce mec encore plus con. Depuis que maman était dans le coma, c'était comme cela de toute façon. Il laissait tout passer, il s'en foutait de tout. C'était la première fois pourtant que je le voyais aussi énervé et aussi susceptible face à une femme. Nathan était comme mon père, il laissait passer les femmes sans se soucier d'elles. Alors pour une fois qu'une femme pouvait le rendre hystérique. Ça m'arrangeait. Des infirmières sorties, me faisant me décaler sur un banc. Une ombre que je connaissais que trop se positionna devant moi.
- Mademoiselle Obrian, me sourit l'infirmier Braun.
- Iris. Appelez moi Mia, lui rappelai-je pour la centième fois.
- Je sais, sourit-elle. Ça viendra. Comment ça va ?
- Votre amie n'est pas la ?
- Nora ? Avec les autres infirmières, finit-elle en la désignant du menton.
- Elle était super avec ma mère... vous la remercierez ?
- Vous pouvez le faire vous même, vous savez.
Dans un sourire, elle fit signe à son amie de la rejoindre. Cette dernière souriait encore avant de me reconnaître.
- Oh euh... re-bonsoir !
- Je voulais juste vous remercier pour vous être occupée de ma mère, Nora. Vous avez été super.
- Ce n'était pas l'avis de votre frère, Ria-t-elle avec crispation comme toujours à la mention de Nathan. Mais je vous en prie. C'était normal. Est ce que ça va ?
Je haussai les épaules avant de la regarder véritablement.
- Vous reviendrez ? Vous occupez de maman, je veux dire.
Elle hésita, regarda Iris qui hocha la tête dans un sourire.
- Cool ! Souris-je enfin. Je vous aime bien.
Un sourire se glissa sur ses lèvres alors qu'elle s'asseyait avec moi. Je me tournais vers elle, un air railleur au visage.
- Je vous préviens, ma réponse sera "pas de commentaire"!
Les deux femmes éclatèrent de rire alors que Nora me regardait d'un nouvel air espiègle.
- L'insolence des Obrian. Je vous promets qu'il n'y aura pas d'interview ce soir. Rien que vous et nous.
- Ça me va. Mon frère est chiant. Je m'excuse de son comportement.
- Oh ne vous inquiétez pas... Je lui mène la vie dure aussi !
Un rire m'échappa alors que je lui poussais doucement l'épaule de la mienne.
- Alors, je vous en prie, continuez !
- Ça, je peux vous le promettre !
Je souris à nouveau alors que son téléphone s'allumait. Nouveau message. Je reconnus le numéro avant même qu'elle n'ouvre le message.
De 066...... : "Corrigez moi votre article pour demain 8h. Je le veux en première page. Ne soyez pas en retard. Nathan Carter." 00h45.
Elle me lança un regard en biais avant de sourire et de refermer son téléphone.
- Ouais bon.. dans le mode connard, votre frère excelle aussi.
Un nouvel éclat de rire nous saisit et la journaliste sortit une carte de sa poche avant de me la tendre.
- Je sais que.. enfin, je vous aime bien moi aussi. Et on a visiblement une passion commune : emmerder votre frère. Si jamais vous avez besoin... Envoyez moi un message. Ou appelez moi si vous voulez. Bonne soirée, Mia.
- Bonne soirée, Nora.. merci.
- Ne me remerciez pas encore, sourit-elle.
Elle échangez une longue étreinte avec Iris et sortit des clés de son sac. La porte de l'hôpital s'ouvrit au même instant et Victor en sortit, se précipitant sur Nora. Je soupirais une nouvelle fois alors que rapidement les deux jeunes gens se mettaient à parler et repartais vers le parking ensemble. J'échangeais un regard avec Iris avant de lui sourire faiblement.
- Méfiez vous de lui, Iris.
- Ah bon ? Pourquoi ? Me demanda-t-elle, intriguée.
Je me relevais, regardant de loin cet abruti refermer la porte de la voiture à Nora.
- Parce que croyez moi... pour Victor, seul le jeu compte. Une fois qu'il aura ce qu'il veut, il n'aura aucun scrupule à tromper Nora. Aucun. Et quand il lui brisera la coeur, parce que ça arrivera, il la laissera au fond du trou et partira avec sa nouvelle conquête. Ce mec est un salaud.
~ Et voilà pour le chapitre 4 !
Chaud chaud pour Nora et Nathan ! Que va t il se passer avec Victor ? A vos souris, vos claviers et vos petits commentaires !
A suivre pour la suite des aventures et des chamailleries de Nora et Nathan ! Des bisouuuus ~
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