La louve avait ralenti le pas. Lorsqu'elle avait à nouveau ouvert les yeux, elle s'était retrouvée dans une grotte. En sortant de celle - ci, elle avait découvert un paysage nouveau. Un paysage bleuté.
Elle était sur une montagne, face à la mer. Une mer silencieuse, calme. Trop calme. Elle marchait donc afin de découvrir ce lieu nouveau.

L'écume des vagues éclatant contre les rochers, la chaleur nouvelle, le vif vert ainsi que la couleur de la sèche terre, quoi de plus étrange pour une créature dont les rares souvenirs se déroulaient dans la même forêt, humide et sombre ?
Celle - ci continuait de marcher prudemment. Mais lorsqu'elle aperçu la silhouette d'un loup, elle s'engouffra dans un trouble profond.

Elle ouvrit les yeux.
Elle s'était perdue dans ses pensées, et s'était affalée contre un arbre.
Aujourd'hui, elle avancerait, jusqu'à ne plus tenir debout.
Elle progresserait jusqu'à s'effondrer de fatigue.
Se levant donc, elle partit sans plus tarder.

Les feuilles défilaient sous elle.

Les oiseaux chantaient, les feuilles des arbres frétillaient, le vent formait une légère brise.

D'un coup, tout s'arrêta.

Avançant face à elle, à quelques mètres d'elle, une dizaine tout au plus, une créature humaine.
Ce fût le premier aperçu.
Un homme, à la peau lisse, aux yeux sombres, portant des tissus sur son corps.

Elle porta sa main sous sa mâchoire, instinctivement, et arrêta ses doigts sur le relief formé par sa peau.
L'homme, lui, sembla incliner la tête vers son dos.
Puis il continua de la fixer, et la détailla.
Tandis que son regard glissait, il s'attarda sur le haut de sa jambe gauche. Sa mine s'assombrit.
Il continua de descendre et s'arrêta sur les chevilles de la personne plantée à quelques mètres de lui.

À peine eut - elle le temps de relever les yeux vers lui -toujours les doigts sur la marque- qu'elle s'évanouit.