Chapitre 2
Chapitre 2 : Face à la réalité.
Un lourd silence flottait dans la chambre des filles de l'ordre Favonius. Elles étaient avec les garçons mais ils n'avaient rien à dire de positif non plus. Depuis le départ précipité de Jean en début d'après-midi à cause d'une urgence à Monstadt, ils avaient besoin d'un de ces plans ingénieux. Entre les remords et le sentiment d'impuissance qu'ils ressentaient, aucuns n'arrivaient à rester assit comme le faisait Lisa depuis la capture de Gemme-lyse. Elle était certes concentrée sur son devoir mais tout de même, Kaeya bouillait de l'intérieur autant que Diluc mais ils se forçaient à taire leurs sentiments puisqu'aucunes remarques ne les feraient avancer. C'est bien pour cela que Diluc n'avait pas encore cassé l'ordre qu'il avait quitté il y a quelques années déjà. Chongyun soupira mettant un terme aux pat-pat de réconfort qu'il offrait à Tsukiko et il prit la parole.
« Bon, pour une raison qu'on ignore ils ont arrêtés de nous rechercher nous permettant à Tsukiko et moi de revenir ici. Mais depuis hier vous n'avez pas piper mot. Vous pourriez au moins m'expliquer le but de votre opération depuis le début ? Je suis intervenu parce que j'étais à côté mais là je ne comprends plus rien., le silence lui répondit de la part de ceux qu'il connaissait et Lisa ne semblait même pas écouter.
-Nous devions démanteler une branche l'organisation des Fatui et recueillir des informations pour prouver nos soupçons., commença a expliqué Aether bien qu'il ne connaisse pas très bien Chongyun, histoire de ne pas le laisser dans le vide. Nous étions Jean, Lisa, Kaeya, Diluc, Venti, Tsukiko, Gemme-lyse et moi. Nous sommes tous des combattants expérimentés, je ne t'apprends rien. Mais ce n'était pas le cas de Gemme-lyse qui n'était là que pour la récolte d'informations. C'est d'ailleurs grâce à elle qu'on a eut le nom du chef de leur quartier général. On a alors élaboré un plan pour obtenir les confirmations dont nous avions besoin : Gemme-lyse est une prostituée alors pour la faire entrée on a simplement demandé à Kaeya de rédiger une lettre stipulant qu'elle avait été louée par Frédérick Lance ; Tsukiko a été désignée pour l'accompagner puisqu'elle n'était pas connue des Fatui. Grâce à une pierre crée par le chef Alchimiste de l'ordre, on a pu écouté tout ce qui s'est passé et tout est censé être enregistré. Venti et moi sommes partit faire le tour de la ville pour vérifier que nous n'avions pas été repérés et les autres sont restés ici pour écouter. Quand nous sommes rentrés Jean était déjà partie et nos deux infiltrées s'étaient déjà faite attaquées.
- On avait presque terminé, tout s'était bien passé mais juste au moment de sortir on nous a barré la route. Ils étaient si nombreux que je lui ais passé ma dague pour qu'elle puisse se défendre mais j'ai dû la perdre du regard puis tu es arrivé. Je ne comprends pas pourquoi ce retournement de situation., compléta Tsukiko d'un ton qui montrait qu'elle tentait vraiment de comprendre.
- Et rien sur les enregistrements montre que Gemme-lyse a pu dire un truc de travers, ni même vexer leur chef., ajouta Diluc. La lettre qu'a rédigé Kaeya aussi n'avait rien de suspect.
- Où est Venti ?, demanda Chongyun.
- Il est allé voir un ami qui pourrait nous aidé selon lui., expliqua Aether. C'est étrange dit comme ça, mais c'est quelqu'un de confiance.
- En effet, on est dans de beaux draps... »
La conclusion du nouvel élément de l'équipe désespéra tout le monde sauf Lisa toujours concentré.
« Si elle survit elle va nous tuer., soupira Kaeya.
-Non, elle va TE tuer., corrigea Diluc.
- Elle est en vie !, clama soudainement la blonde électro. Elle est en vie, que le Vent soit loué, son micro fonctionne encore..., soupira-t-elle soulagée.
- C'est pas pour autant qu'on va savoir comment lui porter secours., tonna de frustration Tsukiko encore bien tendue de la veille.
- On part ce soir, les amis ! »
Venti venait de rentrer dans la chambre des sacs de nourriture pour tout le monde qu'il proposait avec le sourire, bien évidement il mangeait une brochette totalement détendu, sinon il n'aurait pas assez énervé le groupe.
~
Les nuits à Liyue étaient toujours tempérées ce qui rendait toute balade nocturne agréable et les illuminations étaient toujours à couper le souffle ; Tartaglia le savait bien et il voulait que May soit tout aussi émerveillée qu'il l'avait été avec son petit frère. Zhongli aurait bien fait découvrir cette vision de Liyue à Gemme-Lyse depuis les hauteurs qu'il avait lui-même créé. De là-haut, la ville semblait être une galaxie remplit d'étoiles chatoyantes et le vent qui y passait rappelait Monstadt donnant une impression de liberté assez rare dans la région. Bien qu'elle ne soit pas sur une des falaises auxquelles l'Archon aurait pu pensé, elle avait, du haut du quartier général une vue d'ensemble sur la ville de Liyue et à travers la fenêtre dépourvue de vitre, l'air s'engouffrait créant un courant assez fort pour soulever ses cheveux et la faire frissonner. C'est ce froid qui lui rendit la connaissance qu'elle avait perdue. Ses yeux vairons bleus et verts mirent plusieurs minutes à s'adapter à la peine ombre, pile le temps qui lui fallut pour se rappeler des derniers événements. Lorsqu'elle tenta de relever la tête sa nuque lui fit atrocement mal et en voulant la masser avec ses mains elle se rendit compte qu'elle portait de menottes en ferraille dans le dos, celles-ci lui ayant bien entaillé la peau.
" Je suis pas sûre, mais je crois que je suis mal... "
Après avoir bien repris ses esprits, son analyse de la situation fut plus complète mais pas de bon augure pour un sous. Elle réfléchit néanmoins à une façon de s'échapper au plus vite pensant que son micro était cassé et qu'elle ne pourrait pas s'en servir. L'idée de concentré son énergie magique pour geler les menottes puis les brisées lui vint mais elle abandonna bien vite l'idée voyant bien que son corps était trop fatigué pour cela. D'ailleurs, ses jambes n'étaient toujours pas désengourdies depuis son réveil ; c'est donc avec un dépit sans nom qu'elle remarqua qu'une pierre assez lourde était appuyée sur sa cuisse depuis un bon moment. Entre la douleur et sa fatigue, elle se voyait mal réussir à au moins bouger de sous cette pierre sans aggraver son cas ; mais elle ne tenait pas non plus à rester ici jusqu'à ce que quelqu'un vienne lui annoncer sa mort ! Qu'avait-elle apprit lorsqu'elle apprenait encore la maîtrise élémentaire pour devenir chevalier à part se défendre ?!
« Gemme-Lyse, enfin je te trouve !, s'exclama la voix soulagée de Zhongli. J'ai cru pendant un moment qu'ils t'avaient emmené autre part., il s'approcha de la jeune femme éblouit par lumière de la porte qui venait de s'ouvrit lui cachant le visage de l'homme mais sa voix, elle l'aurait reconnue entre toute.
-Non, ne m'approche pas !
- Aaah, j'aurai dû m'en douter..., soupira-t-il sans l'écouter avant de s'agenouiller devant elle à assez bonne distance pour qu'elle ne puisse pas le frapper. Je t'assure que ça va bien se passer, ta situation n'est pas si catastrophique., assura-t-il sous son regard blasé et méfiant. Oui bon, tu ne sais pas tout, mais tu m'as moi ! Je connais Liyue, comment sortir, et tu me connais.
- Non. Va-t-en, va faire ton char ailleurs, c'est une très mauvaise idée.
- Non, c'est Barbatos lui-même qui m'a demandé ce service donc..., il se fit couper par la brune.
- Venti est venu jusqu'ici ?, s'étonna-t-elle
- Comment ?, fit-il surpris à son tour.
- Il n'est pas discret, j'enai eu le cœurnet ce matin. C'est évident pour quelqu'un qui étudie l'histoire de Teyvat, en particulier la théologie. Tu n'es pas très discret non plus et c'est pour ça que je refuse.
- Tu es dépourvue de toute logique, Gemme-lyse. Que fais-tu enfin ?
- Comment ça « qu'est-ce que je fais », toi, que fais-tu ? Tu es un Archon et tu t'attaches à quelqu'un qui va mourir ; dans l'illogie tu tapes plus fort que moi.
- Bon, soyons clair : ça, c'est mon souci jusqu'à ce que tu sois mourante. Ensuite, c'est plutôt un bon point pour toi, tu auras un deuil en moins à vivre mais si tu ne veux juste pas d'une relation pas besoin de trouver des excuses. Dans le cas présent je viens juste te libérer.
- C'est vrai., elle laissa un silence assez long s'installer laissant un espoir de résilience au dieu. Mais c'est non.
- Ah c'est pas vrai, quelle femme entêtée ! »
Cette fois c'est lui râla, abandonnant toute négociation vaine. Zhongli vint briser les bracelets de fer et réduire en poussière le rocher qui était tombé sur Gemme-lyse. Avec désolation il constata les blessures de la brune qui risquaient de s'infectées dans la poussière du lieu, de même sa jambe gauche ne semblait pas avoir une couleur très naturelle mais de toute évidence elle arrivait à tenir debout et à se déplacer. Aussi, il constata qu'elle était plus calme qu'à son arrivé et même si cela la rendait plus docile pour le moment, il craignait que ça ne cache un autre problème plus grave. De plus, les rondes de nuit étaient bien plus vigilantes que celles de jour, il leur fallait faire vite.
« Si je te suis et que je survis -car là j'ai un sérieux doute, promets-moi de me laisser tranquille quelques mois, s'il te plait.
- Oui, c'est promis. Merci, d'enfin m'écouter.
- Je n'ai pas vraiment le choix...
- Deux choses avant qu'on y aille : lorsque tu auras rejoint ton groupe dis-leur de rentrer directement à Monstadt et faites analysés ces pierres., il lui mit dans la main un petit sac en velours dont le contenant semblait produire de la chaleur. Les fatui vous soupçonnent d'être à l'origine de l'intrusions et s'ils pensent avoir raison, c'est la cité entière qui va en pâtir. Deuxièmement, c'est une très mauvaise idée de s'appeler Delîlle car ils en veulent à toute ta famille jusqu'à vouloir te tuer et je doute que tu acceptes de rejoindre leurs rangs.
- Merci, tu me rassures beaucoup., rit-elle jaune.
- Ça ira, nous évitons déjà tout combat avec Childe, c'est une chance. »
Gemme-lyse accepta de s'appuyer sur lui pour sortir dans le couloir sombre et désert, du moins la lumière n'était que glauque autant que celle d'une grange. Il leur fallut attendre de descendre les escaliers en colimaçon pour enfin obtenir une lumière digne de ce nom voir aveuglante pour Gemme-lyse et surtout, son œil gauche. Son pansement ayant disparu, celui-ci n'était plus protégé ni habitué à cela elle dû le cacher avec une mèche de cheveux. Zhongli jaugea la situation et décida d'adopter une stratégie des plus prudentes : une fois sûr qu'il n'y avait personne, il lui fit signe de se placer derrière un des piliers pendant que lui marcherait de l'autre côté comme il le faisait d'habitude, au milieu du couloir.
Cette technique démontra son efficacité sur tout le long du hall car malgré le fort passage humain, personne n'avait repéré Gemme-lyse et sa jambe boiteuse. Il leur fallût tourner à gauche, dans un couloir moins emprunté et plus étroit. Le but de Zhongli était d'emprunté la porte de derrière afin de sortir vers le point de téléportation Est. Cette fois, Gemme-lyse ne pouvait plus se cacher nul part, alors le binôme avançait silencieusement pour entendre chaque bruit. Ils auraient préféré faire cela en vain néanmoins, ils entendirent plusieurs bruits de pas. Ils devinèrent bien vite que ceux-ci provenaient de l'avant et l'homme décida de cacher Gemme-lyse dans son dos et cela sembla fonctionner à merveille puisque Childe n'y vit que du feu. Le voir soulagea le dieu geo d'ailleurs.
" Tiens, ils ne t'ont pas réquisitionné ?, rit le roux de bonne humeur.
- Ils ont essayé. Mais je dois faire sortir Gemme-lyse avant.
- J'aurai dû m'en douter !
- Elle est où ?, s'étonna May avec curiosité.
- Je suis là., répondit la concernée d'une petite voix.
- Ouh, ils t'ont pas raté ma pauvre., May fit la grimace en voyant la tempe de la prostitué bien rougit et blessé avant de porter sa main à son propre œil gauche. Ça te fait pas trop mal ?
-Ah non ça.. Je l'avais déjà avant de venir. C'est plutôt ma cuisse qui est bien abîmée, mais ça devrait aller.
- Il y a des gardes à la porte arrière ?, demanda plus sérieusement Zhongli.
- Non, ils sont tous éparpillés dans le centre-ville, ils nous ont dérangé toute la soirée. Tout ça pour une fausse alerte..., soupira Tartaglia. En réalité, ils ont oublié que toi et ta copine étiez entrées donc ils vous ont attaqué et te voilà ici. Après il ont enchainé sur des recherches et ont décidé qu'il fallait te tuer, pourtant on a un de Delîlle ici et il est vachement doué ; c'est de famille d'être coriace comme ça ?
- Il ne doit pas être de ma famille proche, donc, je ne sais pas.
- Ah bon... M'enfin, vous croiserez personne dans ce couloir mais faites gaffe en sortant, une lumière s'y sera peut-être poster. S'il y a des personnes intelligentes parmi les sous-fifres bien sûr.
- Nous ferons attention. "
Ils se remirent en chemin d'un pas plus pressé pour l'un et plus pensive pour l'autre. Enfin arrivés à la dernière porte, ils s'accroupirent et une fois mit d'accord, Gemme-lyse ouvrit légèrement la porte avec prudence. Au début, il semblait ne rien avoir, puis des bruissement de pas dans l'herbe s'élevèrent. Zhongli passa derrière la jeune femme pour voir ce qu'il se passait aussi. Il eût bien fait puisqu'à la vue de l'agent fatuu, prise d'un réflexe elle voulut se lever et le rejoindre. Heureusement qu'il avait de bons réflexes pour la rattraper juste à temps et mettre sa main sur sa bouche afin de la contraindre au silence. C'est à ce moment précis que Zhongli prit conscience de toute la force physique de la jeune femme qu'il avait déjà vu à l'œuvre sur Kaeya. Il espéra un instant qu'elle s'était retenue lorsqu'elle l'avait balancé au sol. Ils étaient si proches d'enfin sortir mais il sentait que le peu de conviction qu'avait Gemme-lyse au début avait totalement disparût, mais pour quelle raison ?
Elle se calma bien vite ayant simplement paniqué qu'il l'ait retenue sans qu'elle ne s'y attende. Ils sortirent à tour de rôle pour échapper au soldat qui avait intrigué la jeune femme. Zhongli récupéra une arme cachée dans les buissons puis il escorta la brune jusqu'à l'extérieur de la ville. L'arme sur laquelle on pouvait lire "Je crois en Daishi, l'expression de la lumière universelle." fût remise à sa propriétaire pour qu'elle puisse se défendre avant d'arriver au point de téléportation. Le dieu passant difficilement inaperçu ramena bien vite l'attention vers lui, elle eût à peine le temps de le remercier qu'elle dû courir dans la forêt avant qu'on ne la voit. Malgré la douleur, son cerveau cogitait plus que nécessaire se posant la même question en boucle : "Pour quelle raison ?".
Tsukiko se demandait aussi pour quelle raison elles avaient été attaquées et pour quelle raison ils dormaient au pied d'un point de téléportation au lieu de sauver Gemme-Lyse.
" Venti ! Explique-moi !, le pauvre avait sursauté aux paroles violentes et autoritaires de la mercenaire.
-Héhé. Je peux pas te le dire comme ça, fais-moi confiance, elle viendra d'elle-même.
- Ça va aller Tsukiko., commença Chongyun en prenant sa main de manière rassurante. Et si ça ne se passe pas comme Venti nous l'a dit, on ira la chercher nous-même., clama-t-il avec assurance et un grand sourire sûr de lui.
- Mais si c'est trop tard ?, s'enquit-elle malgré tout.
- Il n'y a pas de risques, Gemme-lyse, c'est comme un virus, si tu vas vers elle, il y a plus de chance que ce soit elle qui te tue que l'inverse., sourit Kaeya fier de sa bêtise qui cachait son inquiétude.
- T'es vraiment horrible. "
Elle pouffa serrant plus chaleureusement la main de Chongyun avant qu'un rayon lumineux d'énergie magique n'attire son attention. Gemme-Lyse arriva en courant vers eux, une épée dans le dos. À peine arrivée, elle les précipita sur le point téléportation pour rejoindre Monstadt sous peine que les fatui s'en prennent à la cité s'ils n'y étaient pas tous rapidement. Dans la précipitation et à l'arrivée de blob pyro, personne ne discuta le conseil de Gemme-Lyse. À peine arrivèrent-ils, qu'ils coururent vers le quartier général de l'ordre. De toute évidence, ils arrivaient au bon moment, juste le temps de cacher la jeune brune à la mèche bleue sous le bureau de Lisa que Jean arriva accompagné des deux diplomates des fatui relié à la cité de la liberté.
« Vous voyez, je vous avais bien dit que je n'avais envoyé personne à Liyue., confirma la maitresse de l'ordre.
-Il y a un problème ?, demanda gentiment Lisa.
-Faut pas être si tendus, venez boire un verre avec nous. Pour une fois que les Brutocolinus ne nous attaquent pas., lança Kaeya qui feintais d'avoir déjà trop bu.
- Comme si tu contribuais vraiment à les faire partir., railla le rouge un verre d'alcool à la main.
- Baston !, s'exclama Venti avec bonne humeur.
- Non ! "
Chongyun et Aether firent semblant de retenir les deux frères adoptifs et Jean en profita pour faire partir les fatui. Un soupir de soulagement leur échappa et Venti vint aider la brune à sortir de sous le bureau avant qu'elle ne s'assoit sur la chaise de Lisa. Sans plus attendre elle lâcha son épée négligemment sur le sol, retira son micro et son œil divin qu'elle posa sur le bureau, enfin, elle prit sa tête entre ses mains révélant ses poignets bien sanglants à tout le monde.
" Va te soigner et rentre te reposer., conseilla Lisa avec bien veillance. Tsukiko et Chongyun vont te raccompagner. On prendra ta déposition plus tard, on se contentera des enregistrements pour le moment.
- Non, je vais aller travailler, j'aiune robe à racheter... Ah oui, il faut faire analyser ces pierres aussi. "
Le tour à l'infirmerie avait révélé que Gemme-Lyse avait évité la commotion cérébrale de peu et l'amputation de sa jambe aussi. Sur le chemin, ses deux accompagnateurs avaient bien comprit qu'elle se forçait à faire la conversation pour ne pas plus les inquiéter et certainement pour faire passer ses propres douleurs. Chongyun était entré dans son jeu pendant que Tsukiko servait de béquille à la jeune femme qui commençait sérieusement à fatiguer.
Entre l'attaque de l'après-midi et leurs retrouvailles des plus chaotiques la mercenaire ne trouvait pas comment apaiser son esprit. Comment le pouvait-elle ? C'était de sa faute si elles n'avaient pas anticipé l'attaque. C'était de sa faute si Gemme-Lyse s'était faite capturée et c'était d'autant plus sa faute si elle avait été blessée. Elle avait l'impression d'avoir totalement bafoué le serment qu'elle avait prêté à l'ordre de Favonius.
" Tu m'inviiiiiiites ?
- T'inviter où ? Tout est fermé à cette heure., déclara-t-elle préoccupée.
- Chez toi, ça fait longtemps, aller dis oui !
- Non, pas ce soir, je suis pas d'humeur à faire la fête, désolée.
- Tsukiiiiiiiiii, alleeeeeeeeeeeeeer., insista-t-il sortant sa botte secrète : la tête de chat "cro mignonne".
- 'Yun..., soupira-t-elle. J'ai dit non., elle releva les yeux vers lui. Non..., mais ce fut son erreur fatale. Je te déteste... »
Elle sourit en le voyant sauter de joie devant ses yeux.
« Ce soir, je m'occupe de toi ! »
Il lui prit le poignet et se mit à courir tout exciter vers la demeure de la mercenaire. Elle déverrouilla la porte et se fit pousser dans la salle de bain ayant pour ordre de prendre un bain bien mousseux. La pauvre n'eut pas vraiment l'occasion de comprendre mais elle ne se fit pas prier non plus pour prendre le fameux bien ce qui la détendit bien. Son esprit commençait à se vider. Rapidement, ses angoisses furent remplacées par de délicieuses idées gourmandes telles que des crevettes cristallines, perche écureuil, une salade de menthe fraîche ou encore des beignets lotus. Que des spécialités Liyueénnes qui lui mettait l'eau à la bouche rien que d'y penser. Puisque son estomac criait famine, elle décida de sortir de l'eau. En pénétrant dans son salon, toutes les effluves auxquelles elle avait pensé plutôt lui agressa délicieusement les narines. Voilà pourquoi elle pensait à ces spécialités Liyueénnes, Chongyun avait cuisiné et, Barbatos, que ça sentait bon.
« Ah, voilà ma princesse qui sors juste à temps pour le dîner !, s'exclama-t-il vite rejoins par Tsukiko.
-Tu t'es donné à fond dis donc., s'étonna-t-elle.
- Mais non. Il faut un bon repas à une mercenaire pour être efficace. Après une mission telle que la tienne, il faut au moins ça ! Et arrête de penser que tout est de ta faute, on ne peut pas toujours tout contrôler.
- Alors tu avais remarqué.
- Il faut être un idiot finit pour ne pas le remarquer., sourit-il de manière rassurante avant d'ébouriffer ses cheveux. Installes-toi et régales-toi !
- Merci 'Yun, t'es génial ! »
Elle hésita quelques instants avant de poser un baiser sur sa joue et de courir s'installer à sa place vite rejoint par le garçon un peu gêné. Le repas qu'ils partagèrent fut des plus agréable et bien remplis de bêtises, à tel point que celui-ci s'éternisa jusqu'à ce qu'il arrivent enfin à se rendre dans la chambre pour dormir, à la base. L'heure déjà tardive passa à tôt dans la matinée mais ils n'étaient toujours pas fatigués. Leur conversation était d'une banalité déconcertante mais ça leur plaisait. Ou bien, c'était le regard de l'autre qui leur plaisait. Ou bien, leurs lèvres qu'ils rêvaient d'embrasser avec impatience et passion. Ou bien, la sensation de la main de l'autre si l'un réussissait à entrelacer leurs doigts. Si l'un d'eux en avait le courage.
" Tsukiko ?
- Oui ?"
Chongyun avait eut le courage de déposer ses lèvres sur celles de Tsukiko. Le cœur battant à tout rompre, les yeux fermés fortement de stress et les joues rougies comme jamais. Il avait si peur d'être rejeté et aussi de perdre le contrôle de lui-même mais il se devait de rester calme. Et après ce qui lui sembla une éternité, l'élue de son cœur répondit à son baiser. Des papillons lui chatouillèrent le ventre alors que ses mains se posait sur ses joues. La jeune femme fit de même prenant le visage de "'Yun" en coupe pour intensifier leur échange buccal.
C'est elle qui demanda l'accès pour aller plus loin et leurs langues se mêlèrent l'une à l'autre avec amour. Il dûrent se séparer avant de mourir d'asphyxie et leurs regards s'enivrèrent dans celui de l'autre. Ceux-ci étaient embrumés mais terriblement amoureux, ils suppliaient l'autre de ne pas prendre cela pour un jeu ou juste une erreur. Aucun ne regrettait son choix et même plus que la crainte, ils étaient heureux. Cette situation n'avait pas besoin de plus de mot pour être parfaitement compréhensible par l'autre et un sourire naquit sur leurs lèvres, ils échangèrent un nouveau baiser plus doux diriger cette fois par « Tsuki ». Lentement ses mains vinrent se perdre sur le torse de son ami de longue date les passant petit à petit sous sa veste où elle put sentir les battements du cœur de Chongyun qui étaient affolés. Alors qu'elle allait atteindre sa peau, il mit fin à leur baiser soudainement attrapant ses poignets par la même occasion. Son regard bleu était à la fois assombrit et embrumé et malgré qu'ils ne soient qu'au début de leurs ébats, il était particulièrement essoufflé.
«Chongyun ? Est-ce que ça va ?
- Je... Je peux pas aller plus loin.., répondit-il dans sa respiration érratique. Je suis désolé.
- Euuh, je... c'est pas grave !, assura sa belle gênée de s'être emportée ainsi. Je me suis emportée, c'est juste encore un peu trop tôt, n'est-ce pas ?, en réalité elle avait peur que ce soit elle et, ou son corps qui le bloque ainsi.
- Tsuki..., l'appela-t-il doucement posant avec douceur sa main sur sa joue pour la rassurer. Je ne veux pas te blesser, ce n'est pas trop tôt pour nous deux ; je t'aime, je t'aime vraiment, tu es magnifique. Et ce n'est pas toi le problème. Je... je ne veux juste pas te blesser... Je... j'ai peur..., elle attendit patiemment qu'il trouve ses mots. J'ai si peur de perdre le contrôle encore une fois.
- Encore une fois ?, elle ne reçu qu'un hochement de tête en guise de réponse, soit peu d'explications. C'est pas grave, on aura le temps une prochaine fois. Au moins de s'expliquer. »
Encore une fois Chongyun hocha la tête. Pour la première fois, elle le voyait au plus mal de sa forme et ça lui brisait le cœur. Elle prit sa tête pour la poser sur son épaule et la câliner pour le rassurer à son tour. Il enserra sa taille comme si sa vie en dépendait. Ils restèrent dans cette position un moment jusqu'à ce que morphée les emporte avec la bonne nouvelle de la soirée : leur mise en couple.
À Liyue, le chevalier le plus influent des Fatui de la ville semblait hors de lui et semblait également retourner son bureau dans lequel Childe était depuis plus de vingt minutes maintenant. Zhongli et May l'attendaient devant mais il était vrai que May s'inquiétait quand même de ce que pouvait subir son patron puisque les cris étaient puissants ; elle ne comprenait pas comment Zhongli pouvait rester si... stoïque ? Finalement quoi de plus normal pour l'Archon Géo que d'agir tel une roche. Lorsque la roux sortit, son air hautain prit le dessus.
" Vous avez foutu un sacré bazars Monsieur Le Consultant., déclara-t-il d'un ton légèrement accusateur.
- Que doit-il faire ?, répondit ledit Monsieur Le Consultant pas du touché par la remarque.
- Ils veulent qu'on la trouve et qu'on l'exécute avant de terminer les préparatifs du rituel. Comme si je n'avait que ça à faire., râla-t-il en commençant à partir.
- Où tu vas ?, demanda May en le suivant d'un pas précipité.
- Terminer les préparatifs du rituel., sourit-il maivaisement. Monsieur Le Consultant, allez chercher le dernier élément. May et moi nous occupons du reste. Tâche de survivre., finit-il à l'attention de la voleuse.
- Bien, dans ce cas retrouvons nous à la tombe de Rex Lapis."
Bien que le plan soit établit la pauvre May ne comprenait toujours pas ce qu'elle devait faire. Elle suivait le roux jusque dans les hauteurs du bâtiment assez naïvement. À un moment, il sauta dans le vide et alors qu'elle s'attendait à ce qu'il utilise son planeur, il se réceptionna sur les poutres soutenant le toît et qui permettait de passer par-dessus un mur. Pendant un instant, elle se demanda comment elle allait pouvoir faire la même chose ne possédant pas du tout sa détente. Ne se sentant plus du tout suivit, Tartaglia finit par se retourner et sourire en la voyant chercher innocemment une solution. Il fit demi-tour avec un sourire gentilement moqueur.
" Mademoiselle aurait-elle besoin d'aide ?, fit-il lui tendant sa main qu'elle accepta. Fais attention à ne pas tomber, ça ferai tomber tous mes plans à l'eau, dont celui de t'emmener voir les sept merveilles de ce monde.
- C'est pas le moment de raconter des bêtises. "
May râla de gêne pendant que Tartaglia riait. Ils progressèrent lentement jusqu'à pénétrer dans la salle que May n'avait jamais visité. Celle-ci était circulaire ne possédant que très peu de surface pour se poser en apparence. En effet, les pourtours étaient dôtés d'un sol d'environ deux mètres créant une sphère, au centre se trouvait un carré de béton de dix mètres carrés sur lequel trônait une sorte de porte où était posé une multitude d'objets semblant être précieux. Même si May ne possédait pas une grande puissance magique puisqu'elle ne s'en servait qu'en défense, elle sentait à quel point l'énergie contenue dans cette salle était concentrée.
" Qu'est-ce que c'est ?
- Ce que tu vois-là ma petite May, c'est un portail artificiel qui mène à Celestia. Artificiel car c'est l'organisation qui l'a fabriqué, sans quelques-uns des objets à son pieds, la porte ne contient aucune magie en elle-même.
- Celestia ? En quoi ça nous avance ?
- Nous ? En rien, pour la Tsarine c'est une étape à laquelle elle ne peut pas dérober. Mais moi, j'ai seulement besoin de deux des objets qu'ils possèdent., à ces mots, la jeune voleuse baissa son regard vers le tas d'objets pour essayer de deviner lesquels seraient utiles.
- Mais... D'où viennent tous ces yeux divins ? Il y en as au moins une centaines., s'étonna-t-elle les yeux écarquillés.
- Il fallait bien trouver des condensés magiques. Puis si leurs possésseurs ne les ont plus c'est qu'ils ne les méritaient pas vraiment., lança assez froidement son patron. Je vais te couvrir le temps que tu récupères La Jarre du savoir et le sablier d'or. Nous partirons ensemble d'ici pour aller rejoindre Monsieur Le Consultant. On avisera plus tard pour la suite du plan. "
Sans plus attendre il se laissa tomber de la poutre en direction de la porte avec son planeur. May mit un peu plus de temps à réagir encore stupéfaite : combien de personnes avaient soufferts pour récolter tous ces yeux ? Et pourquoi n'en avait-elle jamais entendu parler ? Aussi, pourquoi trouvait-elle à Tartaglia du sexy d'un coup ? Pourtant, il ne faisait rien d'autre que de se tenir debout en attente d'un danger qu'il vaincrait sans difficulté. Qu'en sera-t-il lorsqu'elle le verra en action ? Mieux vaut ne pas se poser la question toute suite. Elle descendit à son tour au plus près de ses convoitises. Étant donné que la salle était très protégée de l'extérieur, il n'y avait pas d'autres dispositifs qui pouvaient lui rendre la tâche plus compliquée. Du moins, si Childe n'avait pas était là car à peine était-elle à un mètre de la porte artificiel que plusieurs soldats étaient entrés en trombe vite balayés par l'eau du jeune homme.
Elle se hâta de retrouver du regard les deux objets qui avaient été mentionnés plus tôt. Elle s'empara facilement du sablier d'or qu'elle fourra son sac en bandoulière avant qu'une flèche ne lui écorche douloureusement l'épaule. Par réflexe, elle se mit à couvert derrière un pilier du portail avant de remarquer que grâce à Childe aucun assaillants n'arrivaient à l'approcher. Elle détourna rapidement le regard de la dextérité impressionnante de son compagnon et chercha le dernier objet du regard : Une jarre de terre cuite. Enfin, son regard saisit l'objet planter dans un bac remplit d'œil divins. Encore une fois, un haut-le-cœur la prit en pensant à ces personnes à qui on avait arraché leurs visions. Mais face à elle se posait un autre problème afin de l'atteindre : un champ de force qu'il valait mieux ne pas toucher au risque de perdre une main. Réfléchissant quelques instants, elle tenta d'abord d'y lancer un morceau de métal fortement éjecté en réponse. Cette réaction lui confirma qu'il s'agissait d'un sort anémo. Avec soulagement, elle annula la protection avec une attaque de base de son propre élément. Mais alors qu'elle allait attraper la poignée de la jarre, la protection se releva d'un coup manquant de la blesser grièvement. Elle n'avait vraiment pas beaucoup de temps pour agir. Jouer la carte de la prudence était la meilleure solution et celle-ci porta ses fruits après plusieurs essais.
Une fois la jarre serrée contre elle, celle-ci changea de taille prenant les dimensions d'un jouet pour enfant, une dinette finement réalisée. Sur le coup, May s'en réjouit pour la protégée dans le creux de sa main plutôt que de la garder dans son sac devenant une cible facile. Elle courut pour rejoindre Childe poussant certains soldats dans le vide. Une fois à ses côtés, il se comprit sans un mot et l'ambitieux guerrier porta la jeune voleuse pour partir le plus rapidement possible. Comme lorsqu'elle avait signé son contrat, il libéra sa véritable aura ainsi que son énergie magique electro puisqu'il ne risquait plus de blesser sa partenaire. Son armure faisait un bruit assourdissant à chacun de ses pas, imposant toute la puissance dont il disposait, si bien que même les quelques gardes qui auraient voulu l'arrêter se retrouvaient pétrifier par l'atmosphère créée. C'est donc avec un minimum d'accros qu'ils sortirent du bâtiment détruisant un mur au passage. Chose peu utile mais qui faisait bien marrer Tartaglia et crier May. La pauvre avait eu peur de se le prendre en pleine face. Elle s'était donc accrochée plus fermement au cou à son cou et n'avait pas bougé jusqu'à ce qu'il s'arrête. Sur le chemin, il avait finit par retirer son armure laissant la voleuse anémo plonger sa tête dans le creux de son épaule où elle pouvait profiter de son odeur avec bonheur.
« On est arrivés mademoiselle., fit-il d'un ton taquin. Tu as eût peur ?
-Bien sûr que j'ai eût peur !, déclara-t-elle en se redressant bien qu'elle soit toujours dans ses bras. Je connais pas grand monde qui passe a travers les murs comme ça., il lui sourit d'un air vainqueur et moqueur.
- Avoue que c'était drôle !, il n'obtenu qu'une mine boudeuse de la part de May qui lui arracha un sourire plus tendre que les précédents. Je suis désolée mademoiselle., fit-il plus doucement plongeant son regard bleu dans les orbes verts de la jeune femme.
- Mmh... »
Toujours avec son sourire tendre il l'observa bouder dans son coin laissant ses pensées divaguées vers autre chose que son objectif, ce qui était rare. Il s'approcha doucement de sa bouille boudeuse s'arrêtant à quelques centimètres.
« Regarde-moi, s'il te plait. »
Elle obéit naïvement se retrouvant beaucoup trop proche à son goût. Elle rougit instantanément et lui en profita pour poser ses lèvres sur les siennes. De légères hordes de papillons vinrent leur chatouiller le bas du ventre et May se laissa porter en y répondant avec autant de douceur que lui. Leurs lèvres finirent par se mouvoir l'une contre l'autre sans pour autant changer l'intensité de leur échange qui restait toujours aussi léger et amoureux.
« Cela fait trois minutes que je vous attends, peut-être pouvons-nous y aller ?, intervint Zhongli qui entendait déjà les Fatui retourné la ville à leur recherche.
-Je ne dis rien quand vous êtes avec votre pute., se plaint le roux qui avait mit fin au baiser sans se presser. Nous avons tout ce qu'il me faut de toute façon, il ne sert plus à rien de se presser., il reposa une May cousine des tomates au sol.
- Rien de tout cela ne t'appartiens. Tu as intérêt à faire vite en réalité.
- A quoi vont servir tous ces objet ?, finit par demander la voleuse.
- Il va pouvoir accroître sa puissance. Nous avons juste à l'accompagner jusqu'au temple des milles vents. C'est dans la dernière salle qu'il pourra communier avec, nous l'attendrons juste devant. Après ça, il lui faudra trouver comment les protéger sans avoir à les emmené partout., expliqua le dieu en fixant la tombe devant laquelle il s'était retrouvé.
- On doit retourner dans les contrées de Monstadt ? C'est pas un peu dangereux avec toute l'agitation qui a été provoquée ? Ouais, non, peu importe où on ira, c'est trop tard en fait., conclut-elle en regardant la jarre miniaturisée.
- Oh aller, une petite conquête de donjon, ça va nous dégourdir un peu les jambes. Une vraie promenade de santé ! »
Pas vraiment non, pensa la seule femme du groupe. Tartaglia partit en premier et Zhongli attendit May pour se mettre en marche.
~
« Gemme-lyse, on a quelqu'un qui te demande !, cria Charles de manière à ce que la jeune femme l'entende même si elle dormait. Gemme-lyse !
- Du calme ! j'arrive !, râla-t-elle en sortant enfin de sa chambre pour s'accouder à la rambarde. Je vous signal que je ne travail pas aujourd'hui donc... Oh Venti., elle qui avait commencé d'un ton colérique était devenue chantonnante d'un coup, juste après s'être penchée pour voir la salle. Que fais-tu là ?
- Héhé.
- Explique-lui que ce n'est pas un endroit pour les enfants., intervint Charles un peu embêté avec les lois de la cité de la liberté.
- Il est majeur, rassures-toi., elle descendit douloureusement l'escalier et même de loin le petit dieu pouvait voir les poignets bien amochés de Gemme-lyse ; sans doutes est-ce pour cela que ses manches étaient remontées. Je ne devais pas revenir à quinze heures ?
- Si, si. Je ne viens pas pour cela, mais crois-moi tu ne vas pas t'ennuyer quand on va tout te raconter ! Je viens rembourser une dette à un ami que tu connais bien., sourit Venti de manière à ce qu'elle comprenne bien de qui il parlait. Tu veux bien ?
- Mmh... Si tu me paies un verre, je veux bien t'écouter. »
Venti ne se fit pas prier pour leur commander des boissons et Gemme-lyse s'installa sur la terrasse avec lui. Au début, leur conversation était des plus banales attendant que Charles cesse de les écouter pour entamer la conversation à propos du dieu Géo.
« Ton microphone a fonctionné même après ta capture. On a pu tout entendre.
- D'où notre conversation, je comprends mieux. Désolée, j'ai révélé ton secret.
- Non, ne t'en fais pas. Ceux qui écoutaient avec moi le savait déjà. Sauf Lisa, mais, je lui fait confiance pour le garder pour elle. Pourquoi tu lui a demandé du temps ?, cette question fit soupirer la jeune femme ; si seulement elle le savait.
- Je suppose que j'ai besoin de réfléchir. Réfléchir à ce que je ressens, ou plus à ce que je veux vraiment. Est-ce que c'est raisonnable de m'engager ? Je parle même pas de lui parce que je ne suis pas du tout à l'aise avec son immortalité.
- Ça ne concerne que lui en soit.
-Non. Il a beau dire la même chose. Perdre quelqu'un qu'on s'est permit d'aimer pendant longtemps, c'est dévastateur. J'ai déjà du mal à vivre avec mon faible passé, alors que je vais mourir tôt assurément, comparé à vous. Je n'ose même pas imaginer comment vivre avec un passé tel que le vôtre sans savoir s'il y aura un jour une fin ou, je ne sais pas. Ça me fait peur, et j'ai peur d'être quelqu'un qui pourrait le blesser. De plus, il ne fait pas seulement partie des ennemis de Monstadt mais aussi de ceux qui veulent ma mort. Je sais bien que ce n'est pas de sa faute ce qu'il s'est passé avant mais ça ne rend pas notre situation plus simple.
- Moi, je pense que c'est justement parce que tu vas mourir que tu ne devrais pas te poser autant la question.
- Mais c'est terriblement égoïste.
- Et c'est humain d'être égoïste.
- Mais lui ne l'est pas, et il n'a pas non plus à en subir les conséquences., soutint-elle avec un sérieux qu'il n'avait plus vu chez quelqu'un depuis longtemps.
- Il a raison, tu es horriblement bornée., souffla-t-il. Mais je ne sais pas si c'est par gentillesse ou par peur.
- Je n'ai pas peur de lui si c'est ta question.
- Mais tu as peur des autres ? Même de tout le reste, n'est-ce pas ? »
Leur discussion qui était devenue rapide se stoppa net. Gemme-Lyse avait trop fierté pour l'avouer mais elle savait qu'il avait raison. Venti la fixa un moment dans l'espoir d'avoir une réponse mais il sentit bien que la jeune femme ne comptait pas prendre la parole pour le moment.
« Gemme-Lyse, est-ce que quelqu'un t'a aidé depuis l'attaque de l'élevage de tes parents ?
- Comment ça ?
- Je veux dire, des médecins qui t'ont accompagné pour que tu te remettes ; quelqu'un qui t'a expliqué ce qu'il se passait dans ta tête et pourquoi tu te sentais mal ? T'a-t-on dit que ce n'était pas ta faute ? Est-ce qu'au moins on t'a dit tout ce qu'il s'est passé pendant ton inconscience ?
- Arrêtes... Tais-toi... s'il te plait... Ce n'est pas parce que tu sais tout, que tu peux tout dire.
- Dis-moi que tu en as déjà parlé à quelqu'un de ça.
- Diluc et Kaeya... Mon ex petite-amie aussi mais c'est différent. J'ai seulement dit ce que je savais, enfin ce que je voulais bien. Je n'ai pas besoin d'aide. Et si j'avais vraiment eût besoin d'aide on me l'aurait dit quand j'étais encore hospitalisée. Je vais très bien. De plus, je ne veux pas que quelqu'un me porte à bout de bras, la confiance ça ne mène nul part.
- Je ne pense pas. Ce n'est pas normal d'avoir peur des autres, ni d'être mal à l'aise à la vue d'une foule. Ça ne l'est pas non plus de faire un malaise en pensant à sa famille. Je ne pense sincèrement pas que ce soit des gens compétents qui t'aient dit cela. Ceci dit, ça me fait un argument pour que tu acceptes les avances du grand-père, Zhongli a déjà ta confiance et il te comprendra mieux que tu ne le penses. En plus, c'est quelqu'un sur qui on peut compté.
- Tu changes vite de sujet., fit-elle totalement blasée.
- C'est notre marque de fabrique ! Aller, viens chanter avec moi jusqu'au bureau de l'ordre ! Soon men and Welerman comes... »
Bien que têtue, la jeune femme se laissa convaincre par la bonne humeur du barde qui la guida donc tout en haut des interminables marches de la cité du vent. Sans qu'ils le sachent, ils passèrent sous la fenêtre de Tsukiko qui fut réveillée par leur chant plutôt agréable grâce à leurs voix. Ainsi, elle ne râla pas trop. Tout doucement elle se frotta les yeux pour s'éveiller remarquant la paire de bras autour de sa taille. Elle sourit en repensant à sa soirée des plus agréable, une pensée pour Gemme-Lyse passa mais Chongyun quoi. Faut pas déconner non plus, elle se retourna donc pour lui faire face et lui rendre son étreinte. Elle regarda ses traits détendus avec amour pendant que l'envie de caresser son visage s'insinuait en elle, finalement elle opta pour un baiser sur ses lèvres afin de le réveiller en douceur aussi. C'est ainsi que la mercenaire découvrit à quel point Chongyun avait le sommeil lourd car peu importe à quel point elle bougeait, il ne semblait pas le remarquer. Elle dû l'appeler à trois reprises pour qu'il daigne bouger les paupières et quatre fois de plus pour qu'il se réveille. Heureusement, qu'il est presque quinze heures, pensa-t-elle ironiquement. Tsukiko profita de son moment d'éveil pour retenter le bisou surprise et cette fois elle eût la réaction qu'elle espérait : c'est-à-dire, de la surprise sur le visage de Chongyun et surtout une réponse. Il la serra un peu plus contre lui le temps du baiser et après il s'étira sur le dos.
« Bien dormi ?
- Très bien et toi ?
- Ton lit est bien plus confortable que le mien. Les peluches aussi y sont mieux., répondit-il avec un regard tendre pour sa « peluche ». Par contre, tu vas être en retard toi.
- Pourquoi ? J'ai... Et merde..., souffla-t-elle en replongeant sa tête dans son oreiller sous les rires du bleuté. Avant que me mette à courir partout, confirmes-moi : on est bien en couple ?
- Oui, bien sûr. À moins que tu ne veuilles pas mais bon, je ne vois pas comment on peut me refuser., fit-il accompagner d'un faux orgueil. Je plaisante, tu fais ce que tu veux de ta vie en vrai. Tu veux bien de moi ?, ajouta-t-il avec une expression de chien battu cette fois.
- Oui, bien sûr. »
Ils s'échangèrent un sourire ainsi qu'un autre baiser avant que la brune ne doive filer avant d'être trop en retard.
Cette fois, c'est elle qui arriva essoufflée et avec dix minutes de retard et Kaeya se moqua autant d'elle qu'il s'était moqué de Gemme-Lyse il y a trois jours. Enfin, la fatigue en plus, il semblait avoir fait une nuit blanche. Il semblait même plus fatigué que Jean et Diluc pour une fois. Il expliqua alors qu'il y avait eût du grabuge la nuit dernière après qu'ils aient finit d'écouter les enregistrements. Il disait s'être coucher à cinq heures du matin et qu'à sept heures l'odeur d'un "mort de l'après-midi" l'avait sortit de son honorable sommeil. Toute l'empathie que Jean commençait a avoir pour le capitaine de cavalerie s'envola aussi vite qu'elle était venue. Elle en profita pour le frapper "amicalement" avant de s'éclaircir la voix pour revenir sur une conversation plus sérieuse. Elle et Diluc se disputèrent le débriefing des enregistrements, comme à leur habitude. Heureusement que cela restait clair : ils avaient non seulement la confirmation que les Fatui souhaitaient tuer les dragons mais aussi, rejoindre Celestia pour permettre à la Tsarine de diriger probablement le monde ; tout un programme. Tout du long, Gemme-Lyse dû confirmer ces déclarations tirés des enregistrements et clairement elle semblait dépitée. Elle gardait pour elle, son avis mitiger sur ces informations.
" Ils t'en veulent sans doute car ils pensent que tu es la seule à avoir ces informations. On ignore jusqu'où ils sont capables de mettre en péril leur couverture, on devrait prévoir quelque chose pour te protéger.
- Ouhlala... Vous préférez pas me payer plutôt et je me débrouille après. Je vous fait confiance mais j'ai pas envie que vous m'embrigadiez, ce serait bien votre style., finit-elle avec un regard désintéressé. J'ai été chevalier... Je sais comment ça marche...
- On a fini d'analyser les pierres qu'elle a rapporté ?, demanda Tsukiko en recherche de bonne nouvelle.
- À l'instant., déclara Albedo, un dossier en main et la porte se fermant derrière lui.
- Qu'avons-nous ?, demanda Diluc.
- Ce sont des dérivés d'œil divin, elles sont semblables aux pierre à l'origine du fonctionnement des robots qui pullulent dans la région. On peut coder les ordres qui seront dicté à celui à qui on applique ces pierres. Elles ont donc une mémoire. Celles-ci ont tué Elric Delîle mais je n'ai trouvé aucun rapport d'enquête sur les évènements en mémoire de l'ancien archiviste de l'ordre de Favonius. D'après les images contenues dans les pierres, il n'y a plus de témoins, ils sont sûrement tous morts. Je suis désolé vous annoncer, grâce aux événements enregistrés nous avons été et sommes certainement toujours infiltrés. "
Vous connaissez la définition de la bonne ambiance ? Bas, pas eux pour le moment. Le mystère était pourtant censé se désépaissir mais il semblait au contraire s'assombrir. C'était comme courir pour fuir un danger et s'enfoncer dans une forêt dont la profondeur et la quantité de plantes ne faisaient que croitre jusqu'à former une toile de laquelle, même faire demi-tour avant de la toucher, il serait impossible de se détacher. Gemme-Lyse baissa les yeux tout le long de l'histoire d'Albedo et plus le temps passait moins elle pensait pouvoir les relever un jour. Elle entendait vaguement la voix de Jean lui répondre et d'autres débats s'élever mais rien de bien précis.
Si seulement elle pouvait quitter cette pièce.
Si seulement elle pouvait partir loin d'ici, là où ils sont tous.
Si seulement, elle pouvait fuir. Si seulement elle avait pu fuir.
« ...yse ? Hé, Gemme-Lyse ? Neo !, interpella plus violement Tsukiko qui posa sa main sur son épaule faisant sursauter assez violemment la seconde brune pour qu'elle tombe de sa chaise.
- Oui, c'est moi !, paniqua-t-elle après avoir geint de douleur. Pardon, j'étais dans mes pensées, ça va, ça va., sourit-elle un peu gênée.
- Tu veux sortir un moment ?, proposa la mercenaire imposant une réflexion sérieuse à la jeune prostituée. On comprend c'est pas des conversations auxquelles tu es habituée., en réalité Tsukiko avait très bien comprit où était le problème, elle la comprenait que trop bien.
- Mmh, non. Merci mais je vais rester., elle se releva avec l'aide de Tsukiko et puisque l'attention était déjà portée sur elle prit la parole. Il y a deux témoins qui sont encore en vie : il y a moi et Tristan Esvelt. Je ne sais pas s'il y en a d'autres, mais mon père n'a sans doute pas pu tout voir s'il était sous l'emprise de ces pierres., chaque mots qu'elle prononçait lui déchirait la poitrine et lui faisait réprimer des larmes de pure douleur.
- Tu sais pourquoi il t'a donné ces pierres ? Je veux dire à toi particulièrement., demanda Kaeya.
- Non, mais je ne pense pas qu'il ait su que ça avait rapport avec moi, je ne lui en ai jamais parler. Que Venti le sache me semble logique puisque je suis une pure Monstadtoise ; je pense juste qu'il a voulu rendre l'appareil a Venti qui l'a prévenu pour moi. Il devait seulement se douter que ça serait utile à la cité. Et oui, on a presque une relation particulière : on est légèrement tombé amoureux mais à cause de mon métier on n'est pas aller plus loin. Juste un rendez-vous, il y a deux semaines maintenant. Mais ça s'est arrêté là. Je ne peux pas expliquer tous ses agissements non plus.
- Est-ce que tu te souviens de qui a pris ta déposition après l'attaque ?, demanda à son tour Albedo.
- Je me suis réveillée à l'hôpital, ce sont deux hommes qui m'ont posé des questions mais ce n'était pas des chevaliers. Ils étaient habillés comme des médecins en blancs et se comportaient comme tel. L'un portait un masque au tier brisé, il était accompagné d'un homme un peu plus enrobé et qui faisait plus médecin. Ils m'ont demandé ce que j'avais vu, ils ont notés quelques trucs puis ils m'ont dit que ce serait seulement classé sans suite sous prétexte que les attaques de brutocilinus sont fréquentes et les gens paniquent rapidement : " Un drame familiale de plus ". Pour le reste, ils ne m'ont simplement pas cru.
- Alors, tu confirmes t'être faite poignardée par un brutocolinus ?
- Non, ce n'était pas un de ces monstres. C'est mon père qui a tenté de me trancher la gorge., elle porta sa main tremblante d'émotions à son œil gauche pour révéler sa preuve ultime : sa cicatrice.
-Elle dit la vérité., déclara sans le moindre doute l'alchimiste. J'espère que tu ne comptais pas nous quitter trop tôt. »
S'en suivit un soupir à fendre l'âme. La pauvre Gemme-Lyse déjà bien dépitée subit un nouvel interrogatoire. Mais elle se sentait moins seule puisqu'on interrogeait Tsukiko à propos de l'apparence des assaillants de Liyue. La réunion s'éternisa au grand damne de tout le monde sauf Albedo et Jean qui étaient définitivement prit dans l'enquête. Les jours qui suivirent furent assez mouvementés pour l'équipe de choc que vous suivez depuis le début. Jean enchaîna les décisions contraignantes pour tout le monde : couvre-feu à dix-sept heure, limitation du nombre de personnes côtoyer, interdiction de s'éloigner de la cité à plus de cent cinquante mètres et nous en passerons. Globalement c'était chiant, seule Tsukiko y trouvait un avantage car elle hébergeait non seulement Chongyun mais en plus, ça lui donnait une excuse pour rester avec lui ; travailler à domicile n'était pas si horrible qu'elle ne le pensait. Gemme-Lyse qui jusque-là ne s'était pas plaint -contrairement à Kaeya et Diluc qui devaient vivre ensemble les pauvres, surpris Jean au plus haut point le jour où elle vint la chercher. En effet, à peine avait-elle vu la maitresse suppléante de l'ordre monter les marches de la taverne qu'elle avait abandonné l'homme auquel elle faisait la conversation. Elles se retrouvèrent devant le bar où la brune avait claquer sa main sur le comptoir.
"Je démissionne !
- Quoi ?, s'étonna Charles.
- Je ne peux même plus travailler correctement ! Ça me soule, je démissionne. Alors avant qu'on me rajoute encore un truc je pars, que j'arrête de perdre de l'argent.
- Mais non, tu dis ça parce que tu es énervée., tenta de la résonner son patron. Attends un peu, tu verras que tu vas rechanger d'avis. Et puis qu'est-ce que tu vas faire après ?
- Non, non, je suis très sérieuse. Va chercher notre contrat que je le résilie, s'il te plait.
- Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ?, s'enquit Jean suivit de Lisa et Diluc.
- Non, pas encore. C'est à toi de me dire ce qu'il s'est passé cette fois pour que vous veniez me voir., répondit froidement Gemme-Lyse quoiqu'un peu plus calme attendant qu'on lui apporte son contrat.
- Dis plutôt que tu as trouvé de quoi te ramoner à bon prix., railla une voix des plus disgracieuse aux oreilles de brune à la mèche bleue. Ça se dit femme indépendante et responsable, mais pour devenir un esclave sexuel il n'y a plus de soucis.
- Oh... Anastasie... Tu es rentrée ?, demanda-t-elle avec dégoût alors que Charles revenait tout juste.
- Ne commencez pas vous deux. Tu as encore du travail, laisse-la tranquille., prévint-il d'une voix forte sachant à quel point elles se détestaient.
- Tiens, tu tombes bien Charles, je voulais qu'on se voit tous les trois mais elle a fuit pendant trois jours. On se demande bien pourquoi., son regard se tourna vers Gemme-Lyse qui remplissait le contrat de démission avec un désintérêt profond pour ses paroles. Tu savais qu'elle fréquentait un homme en dehors du travail, Lyla t'as vu, tu lui a bien dit en plus que ça n'avait rien de professionnel. C'est dommage d'accorder sa confiance a quelqu'un comme ça.
- Elle a cinq ans. Je savais bien qu'elle allait le dire si on lui demandait ; elle peut pas savoir ce qu'il faut et ne faut pas dire., répondit Gemme-Lyse ne comprenant pas bien où était le côté provocateur. Par contre, toi tu me déçois. Premièrement, Lyla m'as vu avec Kaeya, donc en effet, ce n'est pas professionnel. Deuxièmement, j'étais quand même sous ta fenêtre quand j'ai embrassé et que j'ai dit "je t'aime" à cette personne hypothétique. Troisièmement, c'est pas si terrible d'être ou avoir un esclave sexuel ; flipette. Enfin, puisque tu veux être une bad bitch, laisse moi te donner quelques conseils en tant que professionnelle : déjà, il ne faut pas parler devant moi mais dans mon dos ; je suis partie trois jours, fallait le dire à ce moment que je fréquentais quelqu'un. Comme ça, tu vérifies l'info sans m'avoir dans les pattes. Quand je rentres je me fais enguirlander et au moment de partir pour moi tu viens me voir avec un regard dédaigneux et tu me lances un "je sais que c'était Kaeya mais ça, personne le sait." Et tu prévois de quoi faire pression pour éviter que je t'assassines. Par exemple, "mais je sais aussi que tu es une alcoolique" ou "tu prostitu des enfants. Même si c'est faux, personne sait que c'est faux, par contre moi, ils me croient et pas toi." Et là, Bam !, elle frappa soudainement son poing dans le creux de sa main faisant sursauter son interlocutrice. Tu as détruit ma vie. Ah quel idiotie de ta part, je suis vraiment déçue., elle afficha alors une mine sincèrement désolée. D'ailleurs, avais-tu déjà remarqué que Anastasie rimait avec euthanasie ? C'est peut-être un signe, ne crois-tu pas ?
- Tu... tu me menaces ??, ladite Anastasie commençait à perdre toute couleurs alors que Charles et Diluc semblaient exaspérés par Gemme-Lyse.
- Oh ? Un soupçon d'intelligence, j'y croyais plus., sourit-elle en brandissant une seringue de nul part faisant définitivement fuir son agaçante collègue. Et casse toi une jambe en fuyant., termina-t-elle de nouveau énervé.
- Neo, t'étais pas obligée d'en faire autant. "
La brune balança la seringue faite de glace dans un verre de whisky et partit vers sa chambre sans décrocher une seule phrase complète. "Quel sale caractère", soupira le patron avant que Diluc ne rassure Jean et lui, leur promettant de gérer la situation. Après tout, ils étaient amis d'enfance. Elle ne le frapperait pas, si ? Si, clairement et c'est ce qui se passa quand il entra dans sa chambre de fonction en se prenant un livre dans la figure.
" Va-t-en.
- Tu es sûre de ne plus vouloir être prostituée ?
- Sois content, toi qui passait minimum trois heures par semaine à me dire que c'était du gâchis et que je devrais faire autre chose.
- Justement, ça m'inquiète. Tu es sûre que ça va ?
- Non, ça ne va pas ! La seule personne pour qui j'ai des sentiments amoureux sincères se trouve être un dieu qui est avec ceux qui ont détruit ma vie, je n'ai plus aucune chance de racheter la maison de mes parents, on parle de mon viol mieux que moi-même parce sur je suis incapable de m'en rappeler quand il le faut et je ne peux même plus occuper mes pensées le soir., bien que les larmes avaient déjà commencé à couler avant, ce n'est qu'à ce moment que sa voix se brisa. Je cogite pendant des heures sans trouver de réponses, seule avec mes angoisses ; exactement ce que je ne voulais plus vivre depuis ce jour-là... Je ne vais pas bien mais je veux pas qu'on m'aide, je ne veux plus être faible. "
Elle tenta d'essuyer ses larmes rageusement mais d'autres arrivaient plus vite ce qui l'énervait d'autant plus. Diluc soupira avant de s'approcher d'elle, virant ses bras de son visage qu'elle allait finir pas blesser et il la serra dans ses bras. De tout façon, il ne pouvait rien dire qui pourrait l'apaiser à part lui tenir compagnie. Il avait enfin comprit pourquoi elle avait choisit ce métier : elle ne suportait plus d'être seule, pire, elle n'acceptait plus la solitude.
~
De son coté May n'avait plus le temps de penser. Entre les blobs et les brutocilinus, elle ne savait plus où donner de la tête. Tartaglia lui semblait vraiment s'amuser à côté d'elle qui tentait de survivre. Heuresement que Zhongli faisait attention à ses arrières et s'occuper aussi des plus gros calibres parce que clairement, elle n'avait pas apprit à se battre pour autre chose que sa survie à la base. Le roux s'arrêta un moment en la voyant essoufflée au loin, aux côtés de l'Archon Geo. Il se sentit un peu jaloux mais se dit qu'il n'y avait pas se risque de vol grâce à celle qu'il nommait affectueusement "Mlle LaPuteDeLuxe". De plus, May pouvait bien faire ce qu'elle voulait, elle n'était qu'une fille qu'il pourrait remplacer aussi bien pour ses talents que pour elle-même. Il eut un petit doute à cette pensée mais préféra se dire que c'était son côté possessif qui l'emportait. Il fit demi-tour pour les rejoindre tout sourire.
" On va faire une petite pause pour la demoiselle !, déclara-t-il. Tu nous ralentis, tu le sais ça ?, ajouta-t-il sur un faux ton accusateur, ce à quoi May lui offrit joliment son majeur.
- Nous y sommes presque de toute façon, il ne nous reste plus qu'une salle. Ça ne changera pas grand-chose à nos plans finalement.
- Pourquoi tu fais tout ça Tartaglia ?, cette fois c'est May qui reçu un regard interrogateur. Oui, je veux dire, moi je suis ici pour vivre mieux et aider ceux qui le mérite selon moi, et Zhongli le fait dans le but de protéger Liyue mais toi, je ne vois pas., le concerné eut un rire mauvais.
- Pourquoi ? Mais c'est évident ma très chère May. Sais-tu comment sont élus les Archons ? Par la loi du plus fort. Mais je me contrefiche de ces bondieuseries ; je suis le plus fort et puisque je le suis c'est à moi que reviens l'autorité sur ce monde, tu comprends ? "
L'aura du roux s'étendit au long de son discours au raisonnement dantesque alors que la folie se lisait de plus en plus sur son visage. Ses deux compagnons commençaient à être habitués à cet autre Tartaglia dont la santé mentale était quelque peu douteuse. Pourtant, May ne semblait pas convaincue, elle avait l'impression d'être fasse à un enfant capricieux. En rien cela lui semblait être un objectif de vie, plus un accomplissement personnel qu'un véritable projet ; en somme, il n'avait pas du tout répondu à sa question. Elle hésita un moment de peur de l'énerver au vu de l'adrénaline qui coulait encore dans son sang. Mais quitte à crever autant que ce soit par la main d'un beau gosse qu'elle a pecho. C'est un raisonnement claqué vous dites ? Ouais, sans doute, mais si ça pouvait aider quelqu'un, il fallait qu'elle le fasse.
" Admettons que tu arrives à soumettre les Dieux. Que feras-tu ensuite ?
- Je dirigerais, quelle question stupide.
- Si tu veux mon avis, ce n'est pas ça que tu cherches.
- Tu ne me connais pas.
- Ça ne te correspond pas., le regard qu'il lui lança lui donna de sacrés frissons et elle baissa de suite les yeux sachant que c'était la dernière étape avant la mort.
- On y retourne et on en finit rapidement.
- Félicitations, tu l'as énervé., soupira l'Archon en regardant son contractant s'éloigné.
- Vous pensez que j'ai tort aussi ?, demanda-t-elle un peu dépitée interpellant le brun qui la regarda pour la première fois depuis qu'il s'était rencontré.
- Non. En fait, je suis assez d'accord avec toi., le regard pleins d'espoir que lui avait lancé May disparu lorsqu'il laissa un blanc à sa phrase. Je ne sais pas si tes paroles vont le changer mais tu as au moins le mérite de l'avoir fait réagir. Ça n'aura pas été inutile, rassures toi. "
A part Tsukiko qui a choisi un crush simple ou presque, May était ballotté dans tous les coins de Teyvat un coup pour accroître la puissance de son employeur, tantôt la tester ou fuir les Fatui le temps de cacher les artéfacts.
Gemme-Lyse était au Domaine de l'Aurore chez Diluc, autant dire qu'elle était bien lotie, le temps que la situation à Monstadt se calme. D'ailleurs, Jean avait demandé à Kaeya de l'entraîner à se battre pour qu'elle puisse se défendre et on peut dire que la mauvaise foi l'avait défini. C'est-à-dire qu'à la première demande de Kaeya qui fut "prends une épée", elle l'avait saisit lassement et fait tombée dans un " Oups alors, j'ai vraiment plus la force de soulever un tel morceau de métal. ". Chose totalement fausse à laquelle son instructeur avait répondu un " Eh bien, renforcement musculaire ! ". S'en était suivit trois heures intensives d'entrainement, les deux essoufflés au même niveau ce qui surpris grandement l'homme.
« Tu tiens bien le coup pour quelqu'un qui ne fait plus de sport., railla le bleu.
-On dirait pas comme ça mais baiser toute la nuit ou toute la journée, ça travail le cardio., rit-elle fièrement.
-Putain, je suis pas prêt d'avoir ta mort.
- Plus sérieusement Kaeya., souffla-t-elle pour cesser sa respiration étatique et se redresser. Je ne suis aucunement sûre de ce que je vais te dire mais si c'est le cas, j'ai peur qu'on soit plus mal que prévu.
- Ouhla, tu me ferais presque peur à être si sérieuse. Qu'est-il arrivé ?
- Je crois que, Tartaglia avait raison : il est possible que mon frère ait rejoint les fatui. Et je n'ai pas besoin de te précisé notre plus grande qualité. "
Le lendemain dû aux courbatures elle se mit sérieusement à l'entrainement : Kaeya avait eut raison d'elle et pour cela même Diluc l'avait félicité. Le rouge avait d'ailleurs échangé sur les états d'âme de la jeune femme avec lui et la seule solution qu'ils avaient, était la même que celle qu'avait trouvé Gemme-lyse quelques années plus tôt : lui occuper l'esprit. Et puisque Gemme-lyse ne fait jamais les choses à moitié elle passa une agrégation d'histoire avec la sollicitude du rouge. Prés d'un mois s'était écoulé depuis l'affaire à Liyue et les fatui semblaient avoir enfin arrêté leur chasse à l'homme. Tout semblait avoir repris du calme bien qu'on ne sache pas jusqu'à quand. Jean avait donc autorisé Gemme-lyse à revenir en ville et Tsukiko avait définitivement sauté sur elle s'étant prise d'affection au fil de leurs petites conversations durant le mois. La mercenaire l'accompagna jusqu'au quartier général de l'ordre. Et sur le retour c'est Chongyun qu'elle récupéra.
À peine s'était-il mit en route que leurs mains s'étaient entremêlées tendrement et un grand sourire naquit sur leurs lèvres : C'est notre petit couple shamallow <3. Mais attention couple shamallow avec une mission qui tenait à cœur à Tsukiko et d'une certaine manière à Chongyun aussi pour sa petite-amie ainsi que pour l'honneur de la cuisine Liyuéenne. Vous ne comprenez rien ? C'est normal t'inquiètes. Pour le moment, les idées farfelues qui fusaient au fil de leur conversation les menaient devant une immense maison digne d'un manoir, dans le fond de Monstadt aux allures vétustes, oubliée de tous alors qu'elle avait une chaleur sans nom à offrir même de l'extérieur.
« On ne dirai pas que ça n'a plus été habité depuis plusieurs années., déclara le bleuté en déverrouillant la porte. Je comprends qu'on ne veuille pas se séparer d'une telle bâtisse.
-Bon, on a quand même un sacré travail de nettoyage à faire., ils pénétrèrent dans ladite bâtisse encore meublée mais très sale. Il n'y a pas l'air d'avoir de travaux apparents à faire. C'est cool.
- De ce que m'a dit Kaeya on a deux heures avant l'arrivée des professionnels pour vérifier l'électricité et l'eau. Il m'a dit que dans le jardin il y a un puit qui doit être utilisable pour la serpillère.
- Ouais... ! On va s'amuser dis donc... Vivement qu'on passe aux décorations. Je m'occupe d'aérer et de passer le balait à l'étage. »
Leur organisation bien ficelée, ils réussirent l'exploit de retirer les toiles d'araignées et la poussière hors les recoins en moins de deux heures. Heureusement qu'il n'y avait pas de nourriture qui aurait pu pourrir. Lorsque les techniciens de surface arrivèrent, le bilan de la maison fut positif pour tout le rez-de-chaussée sauf à l'étage où les tuyaux d'eau étaient brisés. Mais ça ils s'en fichaient, le principal était d'avoir la cuisine et une des trois salles de bains de la maison, dont une en bas. Ils finirent donc avec un coup de serpillère en bas ; leur première mission se termina dans les meilleures conditions possibles. Tsukiko se saisit d'un seau d'eau qu'ils n'avaient finalement pas l'utilité au moment où Chongyun allait dans sa direction. Étant un garçon légèrement tête en l'air il la percuta et ayant récupérer la chance de Benett il se prit tout le contenu du seau à lui tout seul. La surprise passée, Tsukiko s'excusa dans la précipitation et finalement ils en rirent. La mercenaire reconvertie partit chercher de quoi éponger l'eau et quelle ne fut pas sa vision en revenant ? Un Chongyun torse nu en train d'essorer ses vêtements au-dessus du seau. Il était dans l'axe de la fenêtre donnant l'occasion aux rayons du soleil de mettre en valeur ses abdos si bien dessinés.
Quelques idées peu catholiques vinrent remplir son esprit mais elle calma bien vite ses ardeurs se rappelant du résultat que leurs essais avaient donné durant le mois. En réalité, ils n'avaient tenter que deux fois mais la dernière avait totalement braqué Chongyun sur la question. En effet, alors qu'ils se touchaient mutuellement de manière très intime, il avait subitement changer de comportement métamorphosant sa douceur en possessivité. Loin de lui avoir déplut, Tsukiko s'était sentit désirée plus que jamais. Elle se souviendrai toujours de ses mains soudainement agrippés à ses cuisses pour caler le creu de ses genoux sur ses épaules et la fougue de ce baiser ponctué par les dents de l'exorciste qui mordillaient ses lèvres. Il était à deux doigts de passer à l'acte lorsqu'il revint à la raison grâce à la voix de Tsukiko qui l'appelait pour être sûre qu'il allait bien. Le pauvre avait semblé perdu puis totalement paniqué, trop inquiet d'avoir pu blesser sa petite-amie, mais à part les traces de ses mains, elle n'avait rien. Bref, une fois revenu à la raison il avait décidé de tout arrêter de peur de la blesser pour de bon et il avait passé la soirée à s'excuser. Dans ces circonstances là, la brunette n'arrivait même pas à être frustrée tant il était mal. Mais bon, son désir était toujours présent sans nul doute et celui de Chongyun aussi. Peut-être devraient-ils demander conseil ?
" La vue est agréable Tsuki ? "
La concernée revint à la réalité, ou plutôt face aux muscles de Chongyun avant de relever les yeux vers son visage amusé. Elle prit une nouvelle teinte rosée avant de lui envoyer un peu d'eau dans la figure grâce à son œil divin. C'est ainsi que démarra une petite bataille d'eau qui finit de tremper le sol du rez-de-chaussée et leurs vêtements au passage. Leurs seaux étaient totalement vides et avec un grand plaisir ils durent essorer toute l'eau du sol. Heureusement, après cela leur corvée de nettoyage fut terminée. Kaeya arriva peu après accompagné de la petite Klee qui semblait porter une caisse trop lourde pour elle et il ne se priva pas pour les renommés en « fée du logis », du Kaeya dans toute sa splendeur. Et pendant que Chongyun militait pour le contraire Klee partie visiter la maison en faisant l'avion. De quoi assez inquiéter Tsukiko pour qu'elle la suive à l'étage laissant les garçons déballer les fameuses caisses. La petite blonde riait en ouvrant chaque pièce découvrant chambres, bureaux et salles de bains à gogo : la maison était bien plus grande qu'elle n'en avait l'air vu de l'extérieur. Néanmoins, à part ce nombre alarmant de pièces il n'y avait rien de dangereux. Cette déduction la mena à laisser la petite un peu plus libre, la laissant donc ouvrir la dernière pièce de l'étage en toute quiétude. Elle passa sa tête par-dessus le garde de corps pour voir comment s'en sortait ses collègues jusqu'à ce qu'ils relèvent tous trois la tête avec une expression inquiète et surprise : un cri strident venait de raisonner dans la demeure.
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