Chapitre 1

Chapitre 1 : Amour interdit, cliché.

" Et à droite, au-dessus de la constellation de Dvalin, c'est la constellation de Hilmmel., expliqua la jeune femme le bras pointé vers le ciel étoilé de Monstadt alors qu'une légère brise caressait son visage et celui de son client du soir qui soupirait.
- Tu m'impressionnes. Je ne sais pas comment tu fais pour toutes les retenir., dit-il passant d'une position allongée dans l'herbe à une un peu plus redresser sur ses coudes.
- Que veux-tu ? Je suis passionnée. Mais c'est impressionnant qu'un mage de ton rang ne les retienne pas. C'est tout aussi impressionnant que la somme que tu dépenses pour voir une prostituée telle que moi., le taquina-t-elle.
- Petite mal polie."

Il sourit en basculant le haut de son corps vers elle. Elle le lui rendit de manière provocante mais pas du tout aguicheusement. Même si officiellement elle travaillait et était payée pour, tous deux savaient que ce rendez-vous n'avait rien de professionnel. Elle regarda sa montre et constat qu'il ne leur restait plus que trente petites minutes.

" Changeons de sujet alors : as-tu d'autres passions que dessiner les personnes que tu baises une fois les avoir littéralement mit dans les airs ?, demanda-t-elle faisant référence à l'un de leur premier ébat bien avant que leur relation évolue et cela le fit une nouvelle fois rire.
- Oui, bien sûr. Je suis passionné de toi.
- Quoi ?"

Cette fois c'est lui qui revêtit un sourire provocateur. Il se pencha lentement vers elle, s'obligeant à poser sa main libre sur le sol de l'autre côté de la tête de Gemme-Lyse pour ne pas tomber. Elle posa ses deux mains sur ses joues et il daigna enfin poser ses lèvres sur les siennes leur donnant à tous les deux des papillons dans le ventre comme des adolescents.

" Zhongli.., soupira-t-elle de frustration une fois le baiser rompu.
- Shh, je sais. Mais je te promets que je reviendrai toujours te voir même si cela prends un temps fou pour toi.
- Je travaille dans une maison close, tu es sûr de vouloir avoir une relation malgré ça.
- Tu es assez grande pour choisir comment gérer ta vie. Si ça te va, alors ça me va.
- Alors, je promets d'attendre ton retour peu importe le temps., cette phrase rassura l'homme qui se détendit un peu plus après.
- Pour répondre à ta question : oui j'ai d'autres passions que le dessin fétichiste. Mais ça, ce sera pour la prochaine fois."

En effet, les premiers rayons du soleil perçaient l'obscurité signe qu'il était temps de rentrer. Zhongli raccompagnait tranquillement Gemme-Lyse à la taverne qui servait légalement de maison close le soir, il paya et disparut dans les rues. Avec le sourire, elle rentra et salua son patron qui lui rendit tandis qu'elle posait la lourde bourse devant lui.

" Comptes pour moi s'il te plait. Je fais l'ouverture pendant ce temps., demanda-t-elle gentiment.
- Tu pourrais le faire toi-même., soupira-t-il avant de partir dans l'arrière-boutique compter tout ça.
- Merci patron !"

Elle finit donc de faire le ménage et ouvrit la porte de la taverne à sept heures trente du matin. Elle se posta derrière le bar pour assurer le service tant que son supérieur n'était pas revenu. Même si Zhongli ne l'aimait pas réellement au moins, elle n'aura pas perdu de temps pour atteindre son objectif. Rien que pour cette nuit il avait déboursé trois milles moras - son maximum ayant été six milles- et ça, c'était bon pour ses économies. Elle dû sortir de ses pensées lorsque la porte s'ouvrit sur une touffe bleue qu'elle connaissait que trop bien.

" Bienvenue Kaeya ! Et à toi aussi étranger !
- Tu ne devrais être en repos toi, je croyais que tu travaillais cette nuit.
- Et c'est le cas. J'attends qu'on finisse de compter pour moi les bénéfices vois-tu. Alors, qu'est-ce que je vous sers ?
- Pour moi, un mort-de-l'après-midi et pour Aether un truc du même style.
- Une liqueur aussi forte de si bon matin, vraiment ?
- Oui !
- Non, un verre d'eau et un baisé enneigé, s'il te plaît., rattrapa Aether semblant déjà fatigué de Keaya.
- Toute suite !"

La jeune femme les servit avec le sourire, le même sourire qu'elle arborait depuis qu'elle était rentrée. Kaeya qui la connaissait, savait que ce n'etait pas le sourire qu'elle avait l'habitude d'arboré pour les clients et il ne faisait pas exception à ses clients habituels. Dans sa tête se préparait un plan machiavélique ou plutôt, dangereux pour le poste de son amie.

" Qu'est-ce que tu veux savoir Kaeya ?, demanda Gemme-Lyse d'un air blasé.
- Mais rien, ai-je l'air de vouloir te demander quelque chose ?, répondit le bleu faussement outré.
- Oui, l'expression sur ton visage me le cri.
- Bon d'accord, t'as gagné. Alors deux questions :, l'index de sa main droite se leva. Puis-je te louer trois jours, on a besoin d'un appât qui sait garder son calme et je suis sûr que tu sauras soutirer les informations qu'il nous manque.
- Tant que je n'ai pas à me battre, ça me va. Mais demande à Charles pour les délais, ça ne dépend pas de moi.
- Bon, et le plus important., son majeur se leva pour rejoindre son index dans un sourire remplit de sous-entendu ; il se pencha vers la jeune femme et dit d'un ton bas. Tu serais pas tombée amoureuse, par hasard ?
- Amoureuse ?, répéta le blond sans aucune discrétion.
- Aether moins fort !, réprimanda Keaya en le rapprochant de lui.
- Qui ça ?"

Charles, le patron de la jeune femme venait de sortir de l'arrière-boutique à ce moment-là et semblait avoir entendu la conversation. Son regard fixait Gemme-Lyse sévèrement comme une prévention malheureuse de perdre son travail. C'est ainsi que les deux amis d'enfance inventèrent une fille qui avait le béguin sur Aether. Le changement de sujet se fit rapidement lorsque Kaeya entama les négociations pour louer son amie pendant trois jours. Après une dizaine de minutes, Charles partit noter cela dans son agenda.

" Au fait, tu as reçu mille moras de trop.
- Ah. Eh bien, je les lui rendrai la prochaine fois alors.
- Personne ne se trompe de mille moras, Gemme-Lyse., taquina Kaeya faisant rougir la brune à la mèche bleue.
- C'était quoi votre histoire ? Je ne parlais pas de moi., intervint Aether.
- C'est vrai que tu ne viens pas d'ici. Aether, c'est bien ça ? Tu as dû comprendre que je ne suis pas une tarvernière mais bien une prostituée. Et pour le pratiquer légalement il faut, une entreprise bien sûr et que les employés.ées qui se prostituent ne soient sous pression de personne pour le faire. Ainsi on nous invite -oblige- à rester célibataire, sans relation sentimentale quoi. Si on apprend que je suis énamouré, j'ai de grandes chances de perdre mon travail.
- D'ailleurs, ce soir je passe à 19h !, prévint bleu.
- Tu devrais avoir honte de réserver ce genre de choses devant moi., soupira le pauvre blond.
- Ouais, il a raison. Tu devrais avoir honte de réserver ce genre de choses devant moi, euh, lui., répondit Gemme-Lyse avec pure ironie. Pour revenir au mille moras de trop ; c'est lui. Alors peut-être que oui, j'ai quelques sentiments, lui aussi on dirait. Rien est vraiment sûr à part que ça fait six mois qu'il pait pour me voir et toute la nuit. Sans rien faire de sexuel ; même s'il est doué. Très doué. Voilà, c'est tout ce que tu sauras. Maintenant, présente-moi ton nouveau compagnon dans de meilleurs conditions."

Suite à ces mots Kaeya présenta Aether à Gemme-Lyse et elle compatissait pour sa quête de retrouver sa sœur. Elle resta plusieurs minutes avec les garçons jusqu'à ce que la fatigue ne la ramène à la raison. Elle partit dormir et se prépara pour être prête danss les alentours de 18h. En attendant la venue de Kaeya, elle papotait avec ses collègues ainsi que quelques clients. Et elle le rejoignit dès qu'il passa la porte.

" Excuse-moi, je n'ai pas eu le temps d'aller prendre ma douche avant de venir Neo.
- Je vois ça, c'est que tous ces muscles sont bien tendus. Ils ne vont plus être les seuls ne t'inquiète pas."

Ladite Neo le guida dans sa chambre sur un ton mielleux qu'elle n'utilisait que pour le travail. Elle lui intima de laisser ses vêtements sur le fauteuil dans le coin de la pièce pendant qu'elle allumait la douche. Il s'y glissa profitant de l'eau chaude dans un soupir d'aise. Gemme-Lyse finit de régler sa chaudière demandant par la même occasion à son ami s'il voulait faire l'amour et la réponse fût positive. Pendant qu'il prenait sa pause, elle se déshabillait aussi et s'équipait adéquatement. Une fois prête elle vient collé son torse contre son dos laissant le plastique froid titiller leurs sexes. Les mains qui virent caresser les pectoraux de Kaeya moussèrent rapidement au contact de l'eau. Celle-ci se propagea sur tout son corps rapidement et fût vite balayée par le paumau de douche. La brune passa devant lui, virant le reste de mousse de ses épaules et descendit jusqu'à son pénis. Une fois à bonne hauteur, elle fit glisser un préservatif sur sa longueur et n'attendit pas pour commencer simultanément à le masturber manuellement et suciallement. Son souffle se fit tout suite plus lourd alors qu'il se maintint d'une main contre la paroi et de l'autre sur la tête de son amante. Elle fit cela plusieurs minutes jusqu'au moment où elle sentit son plaisir devenir plus fort. Elle se releva et ils échangèrent un baiser fougueux d'excitation. Elle en profita pour lui mettre une serviette sur la tête pour lui sécher un peu les cheveux et le corps après avoir éteint l'eau. Il la laissa à peine finir qu'il saisit la serviette pour la plaquer dans le creux du dos de son amie. Ainsi, il se retrouvèrent dans la piace principale avec le lit où il lança la serviette sur le bureau.

" Mets-toi sur le ventre que je vois ces belles fesses., ordonna à moitié la jeune femme en le poussant sur le lit.
- Gemme-Lyse... non, s'il te plaît..., mais malgré cette supplication le bleu se soumis aux idées de la brune ce qui lui tira un sourire.
- Non à quoi ? À la soumission ou que JE te soumette ?"

Elle n'attendit pas la réponse, la connaissant déjà et préférant caresser son popotin avant de le claquer pour arracher un couinement au chevalier. Elle vint lubrifier l'anneau de chair faisant pénétrer la subtance à l'intérieur. Son majeur et son annulaire vinrent parfaire la préparation de son client et une fois prêt elle arrêta tout mouvement, laissant celui-ci complètement haletant sur le matelas. Elle se redressa léchant ses doigts de manière sensuelle sous le regard de Kaeya qui demandait bien plus. Désireuse de le taquiner davantage, elle frotta le membre synthétique à celui du bleu.

" Qu'est-ce que tu attends ecnirP ?
- Je... je la veux...
- Tu veux celle de qui ?
- T'es méchante.., soupira-t-il d'impatience.
- Éclaire-moi, sinon je ne pourrais pas t'aider.
- D.. Diluc... je veux celle de Diluc.
- Vraiment ?
- Oui, je veux que ce soit Diluc qui me soumette !"

La brune esquissa un sourire vainqueur et le pénétra sans plus attendre appréciant avec délectation le cris de plaisir et d'abandon du bleu. Une fois leurs respirations calmées et étant sûre de ne pas le blesser elle commença à des mouvements de va-et-vient y imprimant un léger mouvement circulaire. Au fur et à mesure que leurs ébats duraient, son déhancher se faisait de plus en plus rapide et profond à leur plus grand plaisir. Kaeya gémissait aussi discrètement qu'il le pouvait le prénom de "Diluc" alors qu'il se sentait venir. Gemme-Lyse jouait sur cette envie de jouir au plus vite et lui refusa ce droit une à deux fois avant d'enfin lui accorder cette délectation. Ses mains brunes s'agrippaient aux draps pendant que le reste de son corps était secoué de spasmes. Une fois son orgasme finit, il se tourna sur le dos pour mieux reprendre son souffle et sa partenaire en profita pour s'extraire tendrement de son antre. Il lui demanda d'une petite voix de continuer et elle vint toujours avec tendresse embrasser ses mollets puis l'intérieur de ses cuisses sans oublier les caresses pour aller avec.
Elle retira sa ceinture qu'elle laissa glisser sur le lit et lentement, sans cesser ni ses baisers ni ses caresses, elle vint s'assoir à califourchon sur son ami d'enfance. Celui-ci s'en étonna et se dressa à son tour.

" Tu vas avoir froid, frileuse comme tu es.
- Mais non, la seule chose qui pourrait me donner froid serait tes mains avec ta cryo.
- Suffit de demander., il rit en posant ses mains congelées sur les cuisses de son amie qui se tendit en enserrant ses mains sur ses épaules.
- Kaeya ! espèce d'idiot !, elle accompagna ses paroles d'un fort coup dans l'épaule qui le fit d'autant plus rire.
- Alors mademoiselle n'a toujours pas froid ?, taquina-t-il hilare.
- Bien sûr que j'ai froid maintenant ! Je te déteste."

Soudainement la porte de la pièce s'ouvrit et le flash d'un appareil photographique l'éclaira. Kaeya écarquilla les yeux sous la surprise avant d'enfin pouvoir distinguer ses collègues de travail. Eux, ainsi que "Neo" se mirent à rire à la vue de son visage ébahis. Sans aucunes réelles explications ses collègues partirent de la pièce prévenant simplement qu'ils l'attendaient devant. Kaeya se tourna alors vers la seule personne qui semblait au courant c'est-à-dire, son amie d'enfance.

" T'étais au courant ?
- Heureusement que j'étais au courant, ils m'ont quand même prise en photo pendant mes heures de travail. C'est pour ça que je me suis mise sur toi et pas à côté comme d'habitude : pour cacher ton secret. Mais j'aurais pas dû, je suis congelée de ta faute., fit-elle d'un air boudeur.
- C'est de bonne guerre si tu veux mon avis."

Il la fixa légèrement blasé avant qu'ils ne se mettent à rire en choeur. Ils passèrent les vingt minutes restantes à discuter et se rhabiller tranquillement. Une fois le temps écouler et les moras récupéré, elle le raccompagna devant où, en effet, ses collègues l'attendaient. Il leur présenta ensuite Gemme-Lyse qu'ils connaissaient sous son nom de scène "Neo". Elle les salua prenant une pause sur les escaliers et après avoir balancé quelques dossiers sur Kaeya, il décida de mettre fin à la conversation.

" Au fait, demain je te prends de 14h à 17h., prévint-il.
- Encore ? T'es pas rassasié ?, taquina-t-elle avant de soupirer de fatigue. C'est vrai que je suis en congé demain... ok, je t'attendrai alors. J'ai le droit de savoir pourquoi ?
- Non, c'est une surprise."

Il lui offrit un clin d'oeil suivit d'un signe de main avant de définitivement partir. La jeune femme profita de l'air frais sur sa peau et laissa sa main pendre sur le côté de l'escalier à l'attention de la personne contre le mur de ceux-ci.

" C'est dommage, j'aurais bien voulu te voir demain mais tu es indisponible on dirait., commença Zhongli saissant la main que lui offrait l'élue de son cœur.
- Ah ça... Eh bien, je veux bien qu'on tente de se voir en dehors de mes heures.., lui dit-elle d'un ton peu assurée ; c'était la première fois qu'elle allait voir un client en dehors du travail.
- Tu es sûre que ça ne te déranges pas ?
- Pour être honnête, ça me fait un peu peur. C'est la première fois que je fais ça mais disons qu'il y a "autre chose" qu'une relation professionnelle entre nous. J'ai pas non plus envie de regretter, alors je t'accorde ma confiance, sois fier c'est très rare que je fasse cela.
- Dans ce cas, j'en suis même honoré. Mais tu es déjà occupée toute la journée, si c'est ta journée de repos, repose-toi.
- Mais les autres travaillent donc ce n'est pas reposant. Retrouvons-nous à 17h au niveau de la fontaine près de l'entrée de la ville. Je serai à l'heure, ne t'inquiètes pas.
- Très bien, alors demain, 17h très chère., il embrassa la paume de la main de Gemme-Lyse la faisant frissonner. Bon courage et amuses-toi bien avant de me rejoindre.
- Merci, passes une bonne soirée toi aussi."

Elle sentit sa main être libérée et les pas de Zhongli s'éloignés alors que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Elle termina sa soirée avec le sourire et surtout sans coucher avec personne d'autre puisque personne ne la demandait pour.

Le lendemain lorsqu'elle se réveilla sur les coups de 13h, elle avait encore l'impression de sentir les lèvres de Zhongli sur sa paume laissant fleurir un sourire sur son visage encore peu réveillé. Avec toutes les pensées positives qu'elle avait, elle partit se préparer.

~

Quand Kaeya vint la chercher, elle était en train de discuter joyeusement avec une collègue et bien qu'elle soit d'un bon vivant naturel c'était rare que ce soit à ce point. Alors à peine la jeune femme embarquée, que la curiosité du bleu fusa peu après les formules de politesses.

" Tu l'a revu hier, je me trompe ?
- Pourquoi ? Tu es jaloux ?
- Alors je m'en fiche, ce qui m'intéresse c'est le croustillant.
- Forcément..., soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Eh bien, il ne s'est rien passé de « croustillant » ; il est venu hier soir peu après toi pour qu'on se voit aujourd'hui. Du coup, je le vois juste après.
- Naaaaaan ? T'as accepté de voir quelqu'un d'autre que moi ou Lisa ? Rien que ça me choque.
- N'éxagères pas non plus...
- Et tu le sens comment ?
- Moi je stresse mais si tu parles de mon instinct, bas lui ça va.
- Oh bas tout va bien alors ! Je veux le voir aussi, je t'accompagnerai.
- C'est hors de question. »

Le bleu tenta plusieurs minutes de la convaincre mais changea rapidement de sujet en passant près du quartier général de l'ordre. Il lui prit la main et la fit courir vers l'avant, avant qu'elle ne fuie et il la plaça face un énorme cheval pie noir à la crinière abondante tout comme ses poils au niveau de ses pieds. L'œil bleuté de son amie se mit à briller avec admiration et elle ne put s'empêcher de câliner la bête. Kaeya annonça donc la surprise : une balade à cheval pour ravir son amie. Avec excitation, elle demanda la permission de monter et une fois dessus il fut difficile pour le capitaine de cavalerie de ne pas rire à la vue d'une crevette qui se perdait dans l'épais poil du cheval. À quelques pas de là, alors qu'il terminait une conversation houleuse avec Jean, Diluc vit aussi Gemme-lyse se perdre dans les crins du cheval de manière totalement ridicule. Une fois Jean partie, il rit en se rappelant le bon vieux temps où, déjà la jeune femme avait une passion pour les chevaux trop conséquents pour elle. Pour sortir d'ici, il dû forcément passer devant eux et il ne sût pas, même après une bonne demi-heure s'il devait regretter ou non. En effet, Gemme-Lyse l'avait remarqué et l'avait convaincu de venir se promener avec eux, donc il marchait derrière son amie de longue date à coter de son frère adoptif avec qui il avait des différents. Autant dire qu'ils tiraient tous les deux la gueule. Heureusement que la jeune femme disait des bêtises pour détendre l'atmosphère. Elle lança une course qu'elle gagna malgré son cheval bien plus lourd que les leurs.

« Vous êtes toujours aussi nuls les gars.
- Tu as triché, tu n'as pas pris le même chemin que nous., se défendit Kaeya.
- Et puis tu étais déjà devant nous au moment où tu nous as lancé le défi., renchérit le rouge de mauvaise foi alors qu'ils faisaient une pause au niveau des douves de la cité.
- C'est ça, trouvez des excuses., se moqua Gemme-Lyse avec fierté.
- Cela dit, cette course prouve une nouvelle fois que tu aurais pu trouver un autre métier que prostituée.
- Si c'est pour travailler toute la journée avec des chevaliers, non merci. Je veux côtoyer des gens qui n'en n'ont au moins pas l'apparence. »

Les deux jeunes hommes ne répondirent rien connaissant les raisons de ce rejet même s'ils n'approuvaient toujours pas ce choix. Ils changèrent de sujet et remontèrent sur leurs montures pour rentrer aux écuries. Diluc partit le premier laissant son destrier se rouler dans la boue, à son plus grand désarois. (Il avait grave la flemme de brosser ça.) Au moment de partir, le propriétaire du cheval que Gemme-lyse venait de monter sympathisa avec elle et lui proposa de venir le brosser, quand elle le voulait ce qu'elle ne put refuser. Kaeya et elle prirent alors un chemin pour rentrer. Elle savait que la demeure de son ami était sur ce chemin et ne s'inquiétait donc pas mais elle n'avait pas prévu qu'il entame une longue conversation pour qu'elle l'emmène au lieu du rendez-vous. Ce n'est qu'une fois presque arrivée à la fontaine qu'elle s'en rendit compte.

« Euh... Kaeya.
- Oui ?, demanda-t-il avec un grand sourire.
-Tu m'énerves. Je t'ai pourtant dit non.
- Oh aller, c'est trop tard maintenant de toute façon. Ton chevalier servant t'attends., dit-il toujours aussi fier de sa connerie.
- Si tu fais un truc de travers, je t'envois à l'hôpital, suis-je bien claire ?
- Pour qui tu me prends ? Je ne vais pas gâcher ton rendez-vous non plus."

Elle lâcha un soupir exaspéré avant de descendre les dernières marches puis rejoindre celui qui la faisait sourire pour un rien. Et même si elle était contente de le revoir, elle avait quand même la boule au ventre pour plusieurs raisons dont Kaeya. En arrivant au niveau de Zhongli, elle le salua d'un signe de main mais il n'eut pas le temps de répondre que Kaeya, avec toute sa sagesse, avait envoyé une attaque cryo de base au brun. Heureusement, Zhongli la bloqua avec son propre élément et Gemme-Lyse, comme promis, envoya le dos de Kaeya à l'hôpital. Celui-ci gémissait de douleur, hilare étalé sur le sol.

« Kaeya, tu es non seulement un idiot mais aussi un gamin finit., réprimanda avec haine son amie. Zhongli je suis sincèrement désolée, c'était vraiment pas prévu, j'aurai pas dû le laisser te rencontrer.
-Tu pourrais me présenter quand même.
-Toi, la ferme., ordonna-t-elle en lui écrasant le ventre avec un sourire forcé.
- Ne t'en fais pas, je ne le prends pas personnellement. Après tout, on ne se connait pas, il a raison de se méfier pour toi.
- Je ne suis pas naïve non plus., bouda-elle relâchant enfin le bleu. Mais ne glorifie pas trop Kaeya, il voulait juste m'embêter pas te tester.
- Allons, je suis un gentleman., fit Kaeya avec prétention une fois relevé.
- Si mon ami d'enfance était vraiment un gentleman, je le saurais depuis longtemps. Maintenant, tu pars, tu m'as assez eue comme ça.
- À vos ordres Mam'zelle !, le bleu fit demi-tour passant proche de l'autre homme. S'il lui arrive quoique ce soit, tu es un homme mort., chuchota-t-il à son attention avant de reprendre plus fort : passez une bonne soirée~ ! »

Il partit au plus grand soulagement de la jeune femme mais son regard restait inquiet.

« Qu'a-t-il dit ?
-Rien de méchant ne t'inquiète pas. Allons-nous-y Neo ?
- Oh, mon vrai nom c'est Gemme-Lyse. Neo c'est mon " nom de scènes".
- Tu m'y autorises ?
- Avec plaisir., lui sourit-elle en prenant le bras qu'il lui tendait. Prenons cela comme un véritable rendez-vous galant.
- Ça me convient ma très chère Gemme-lyse., répondit-il chaleureusement prononçant plus lentement le prénom de la jeune femme. D'ailleurs, les pantalons te vont bien mieux que les robes.
- Ah, pourquoi ? Ça marque mieux les formes ?, demanda-t-elle habituée à ce qu'on lui fasse cette remarque.
- Euh.. oui, c'est vrai. Mais je pensais plus au fait que tu es plus à l'aise dans cette tenue. Tu as toujours l'air tendue dans ta robe.
- Ah, désolée... je pensais.., elle se sentit alors bête de l'avoir mal jugé. C'est vrai, tu as remarqué. C'est parce que je suis frileuse de nature., ce n'était pas tout à fait faut.
- Je te tiendrai chaud pour cette soirée dans ce cas., lui sourit-il avec malice. Alors comment était cette après-midi ?"

Ils continuèrent à converser de leurs après-midi respectives, marchant dans la ville qui semblait particulièrement vide. Cela leur convenait en réalité, même si cela les intriguaient. Gemme-Lyse expliqua plus tard qu'après un "inccident" à Deauclaire, ses parents et son petit frère étaient décédés. Après avoir obtenu une licensce en histoire option art, elle n'avait pas trouvé un travail qui l'intéressait ensuite. Puisque sa bourse d'étudiante était totalement épuisée, elle a "décidé de se prostitué plutôt que de travailler avec des chevaliers". Zhongli lui avoua alors qu'il avait aussi été étonné de voir sa vivacité d'esprit lors de leurs précédentes rencontres. À son tour, il se confia tout aussi vaguement, expliquant les raisons qui l'avait poussé à venir à Monstatd alors qu'il venait de Liyue. Il avait été un commandant des millelithes, maintenant consultant pour un funérarium de sa région ; certaines négociations le poussait à se rendre par de-là les frontières.

" Je suis désolé pour toi qui n'apprécie visiblement pas les chevaliers, j'en suis malheureusement très proche de par mon passé militaire.
- Ne t'en fais pas, c'est le cas de la plupart des personnes que je connais. Ce n'est pas contre votre métier que j'en ai en réalité, c'est personnel disons.
- La raison pour laquelle tu caches ton œil gauche l'est aussi ?
- Si on veut, je ne l'aime juste pas. Mais si tu te poses la question, il est valide et voit plutôt bien. De plus, je doute que ça séduirait les clients s'ils le voyaient.
- Allons, je ne vois rien qui pourrai rendre laid un si beau visage., sourit-il d'un air charmeur.
- Ça y est, tu ne voiles plus tes tentatives de dragues ?
- Je n'ai pas besoin de ça pour que tu sois à mes pieds.
- C'est vrai., se permit de rire la brune. Eh bien, voilà où était passée la populace., déclara-t-elle en désignant du doigt la rue totalement illuminée devant eux.
- C'est cliché comme lieux de rendez-vous. Ferons-nous le baiser sous les feux d'artifices ce soir ?, plaisanta l'homme.
- Espérons que non., rit-elle. Trop de romantisme tue le romantisme.
- Tu as raison, les jeux soumis-dominants sont bien plus intéressants.
- Il est vrai que c'est une idée qui me séduit. Merci d'ailleurs, je ne m'en serais jamais rendu compte.
- Je ne pensais pas que tu avais apprécié à ce point., sourit-il pleins de sous-entendus au visage.
- Oui... Mmh et si on allait manger, puisque les restaurant sont ouverts !, s'empressa-t-elle de dire pour fuir sa propre gêne.
- C'est vrai qu'il est déjà huit heures du soir. Allons-y, me permets-tu de t'inviter ?
- Non. Mais moi je t'invite parce que tu m'as laissé un sacré pourboire.
- Mille moras ce n'est rien.
- Parles pour toi."

Ils entrèrent dans un restaurant au hasard qui ne semblait pas trop mauvais non plus. Ils reprirent une conversation plus normale le temps du repas où Zhongli découvrit la gourmandise indécente de la jeune femme en face de lui ainsi que son entêtement maladif. C'est donc fière d'avoir payé pour eux deux qu'ils sortirent du restaurant. Ils continuèrent de descendre la rue qui menait à l'extérieur près de l'eau pour visiter. Sur le chemin, leurs mains s'étaient tendrement rencontrées et entrelacées de manière à ne plus se lâcher autant que possible. Alors que le calme régnait entre eux et que la rue se terminait Zhongli eut ce qu'il nommera plus tard "une idée de géni".

" Gemme-Lyse ?
- Oui ?
- Puisque tu apprécies le genre jeu que nous avons eu ; vois-tu de quoi je parle ?
- Oui, oui, je vois très bien., répondit-elle un peu rougissante.
- Nous pourrions faire une sorte d'arrangement que nous puissions faire même si nous sommes séparés.
- Pourquoi pas ?
- Que dirais-tu de cela : ton ami à l'air particulièrement curieux et je suis presque sûr que tu lui racontes tout. Donc, je vais t'interdire de lui raconter seulement cette fois-là.
- Finalement, le plus intéressant. Et il m'arriverait quoi si je ne respecte pas les règles ?
- Mmh, que dirais-tu de dix coups de cravache sur les paumes des mains ou une morsure ?
- Alors non, mais je pourrais le supporter.
- Tu as raison, les punitions ne sont pas faites pour que tu les apprécies., sourit-il content de voir quelqu'un se soumettre ainsi surtout avec le fort caractère qu'il avait vu juste avant. Nous nous asseyons pour regarder les feux d'artifices ?
- Oui mais loin de la foule, on ne s'entendra pas autrement.
- Je suis d'accord., il l'entraîna loin de la foule et il trouvèrent un endroit tranquille pour s'assoir dans la verdure, toujours main dans la main. Normalement, je ne suis pas censé te dire ta punition mais étant donné qu'on ne va pas faire de contrat pour des raisons pratiques, c'est la solution la plus sûre. De plus, je doute que ton patron le voit d'un bon œil.
- Je ne te le fais pas dire., répondit-elle en levant les yeux aux ciel. Tu veux ajouter quelque chose d'autre ?
- Puisque tu le demandes..., sourit-il narquoisement. Dorénavant tu n'a plus le droit de me toucher sans permission., chuchota-t-il à son oreille.
- Mais-
- Pas de mais., ordonna-t-il en plaçant son index sur ses lèvres. Je ne te forcerai à rien pour autant, rassure-toi.
- Je n'en doutais pas, je te fais assez confiance.
- Mais pas assez pour croire en la sincérité de mes sentiments ?, demanda-t-il d'un air un peu blesser.
- Oui. Mais même si je voulais t'accorder cette confiance, je perdrai mon travail à partir du moment où nous serions ensemble. Hors, je ne veux ni cesser de travailler, ni être dépendante financièrement. Je suis désolée mais je préfères continué à coucher à droite et à gauche qu'une relation amoureuse pour le moment.
- Pour le moment ? Alors, ai-je le droit d'aspiré à plus de notre relation dans un futur même lointain.
- Oui, je t'aime, j'en suis sûre alors si tu le peux, j'adorerai que tu m'attendes encore quelques mois.
- Si j'ai toujours toujours le droit de te louer alors je pense pouvoir patienter., cette blague de mauvais goût tira un rire à la brune qui le bouscula légèrement par inadvertance ce qui amusa aussi son compagnon.
- Au fait, je peux te montrer quelque chose ? Il faudra que je te touche pour cela.
- Alors vas-y."

Avec prudence elle remonta la main qu'elle tenait vers ses lèvres. Elle dégagea sa propre main sans faire lâcher leurs doigts entremêlés et Gemme-lyse put alors déposer un tendre baiser dans sa paume à l'image de celui qu'elle avait reçu la veille. Avant de séparer ses lèvres de la main de Zhongli elle leva son œil bleu vers son visage qui connotait une surprise gênée. Elle lui sourit timidement avant de se justifiée.

" Lorsque tu as embrassé ma main hier, j'ai gardé la sensation de tes lèvres toute la soirée et lorsque je me suis réveillée, j'avais encore cette sensation. J'aimerai que tu ais cette sensation aussi demain au réveille. Ça s'appelle de la douceur., finit-elle avec une pointe de moquerie dans la voix.
- Ne te moque pas, ça ne m'est plus arrivé depuis assez longtemps. Mais je te remercie de l'attention ; si tu veux j'ai quelque chose qui pourrait rester plus longtemps que mon simple baiser., il se permit de rapprocher sa main qu'il tenait voyant son regard curieux de savoir de quoi il parlait. Mais avant je dois te punir, tu m'as touché lorsque tu as rit à ma plaisanterie, il y a quelques instants."

Le regard curieux de la jeune femme s'intensifia teinter d'un légère appréhension dont Zhongli se delecta. Il posa délicatement la main de sa soumise contre ses lèvres gardant précieusement un contact visuel pour voir chaque émotions qui passeraient par cet orbe bleuté. Alors qu'il sentait son souffle se faire plus lourd et son corps se détendre ne voyant arriver aucune punition, il mordit sa main. Le premier feu d'artifice éclata alors dans le ciel, camouflant au monde autour le couinement de douleur et de plaisir qu'avait tenté de retenir la jeune femme. Les dents du jeune homme se détachèrent de la chair tendre dans une lenteur explicative. Et pendant que tout le monde avait les yeux rivés sur les flammes colorées dans le ciel étoilé, Zhongli contemplait celle en face de lui léchant la plaie qu'il venait de lui infligé avec amour et tendresse. L'écart entre leur deux corps devint peu à peu insupportable et il l'autorisa à s'approcher pour qu'il puisse l'enlacer de son bras libre. Sa bouche lâcha la main de Gemme-Lyse lorsque celle-ci ne versa plus une goutte de sang et il se permit de la serrer plus fort contre lui, enfouissant son visage dans son cou. Elle fit de même pour profiter au maximum de lui avant de devoir rentrer et elle lui chuchota son envie de l'embrasser. Il y répondit sans plus attente d'un baiser passionné mais tout à fait doux, comme une excuse pour l'avoir blessé juste avant. Elle répondit de la même manière pour lui accorder un pardon insensé. (Tout aussi insensé que la manière dont sa peau s'était déchirée sous des dents supposément humaine)

Ils partirent quelques minutes plus tard, avant la fin du feu d'artifice. Zhongli raccompagnait la demoiselle "chez elle" en bon gentleman qu'il était. À l'angle d'une rue, il échangèrent un dernier baiser à l'abris des regards les plus méprisants des collègues de la brune.

" Ai-je le droit de raconter ce rendez-vous à Kaeya ?
- Oui, fais-lui les éloges de ma personne avant qu'il ne m'assassine., rit-il très légèrement.
- Je n'y manquerai pas. De tout façon, il va falloir que je vende bien notre petit arrangement au vu l'état de ma main.
- Oh ?, commença-t-il d'un ton ironique. Le prédateur aurait-il mordu un peu trop fort sa proie ?
- Je ne vois pas de proie ici. Ah si, il y a toi., Gemme-Lyse le regardais dans les yeux avec courage et provocation.
- De toute évidence, il semblerait que ce soit l'inverse. Laisse-moi régler ce petit soucis., finit-il d'une voix plus lourde.
- Mais ma main allait très bien !, ajouta-t-elle pour se rattraper détachant son regard du sien, mais il était déjà trop tard.
- Regarde moi."

À peine l'ordre fût-il lancé qu'elle obéit avec fébrilité. Elle dû alors observer une nouvelle fois sa main qu'il portait à sa bouche mais cette fois il n'attendit pas une seconde avant de mordre son index. Néanmoins, c'était bien moins fort que la première fois et elle comprit qu'il ne voulait pas vraiment laisser de marque : il voulait simplement la gênée et ça fonctionnait à merveille. Après son index c'est son majeur qu'il mordilla avant de le sucer sans essayer de cacher ses sous-entendus. La brune perdit toute envie de résistance et tenta de se cacher à l'aide de sa main encore libre pour disparaître. Cette réaction lui tira un rire satisfait dans lequel il libéra la main de son rendez-vous du soir. Il la serra dans ses bras pour faire passer sa gêne et avant de la quitter il embrassa sa joue tout comme elle. Puis, il partit tranquillement bien que leurs au revoirs furent longs.

La jeune femme rentra à l'auberge avec prudence vérifiant que personne n'aurait pu la balancé auprès de son patron. Une fois rassurée, elle remonta dans sa chambre rapidement prétextant vouloir se reposer après sa séance d'equitation et à peine la porte fermée elle s'adossa à celle-ci réalisant à quel point cette soirée avait été magique et aussi à quel point elle allait avoir des problèmes rapidement. Elle soupira s'appuyant un peu plus sur le panneau de bois jusqu'à ce que sa main lui rappelle qu'elle était blessée. Elle se redressa et regarda sa main amoureusement blessée et un nouveau sourire béat naquit sur ses lèvres.

Elle décida d'aller se coucher directement sans se poser plus de question. Elle se changea négligemment laissant ses vêtements sur le sol et elle posa son œil divin sur sa table de nuit. C'est là qu'elle vit une lettre de l'ordre qui lui donnait rendez-vous dans deux jour à huit et demi devant la cathédrale. Ainsi que des remerciements pour sa participation mais ça, elle s'en fichait bien.

Le lendemain, elle vint faire des heures supplémentaires au bar en tant que serveuse avant que son vrai travail ne commence. Le soir même, elle et ses collègues eurent plusieurs demandes qui faillirent tourner au conflit à cause de l'alcool. Heureusement que les filles étaient bien protégées par les videurs. Dans cette soirée mouvementée elle n'eut que deux clients avec des envies chaudes. Et lorsque vint l'heure du second, elle l'ammena à l'étage pour faire leurs affaires le plus rapidement possible. Du moins, c'est ce qu'elle espérait. En effet, ni son client ni les circonstances semblaient lui venir en aide : en plus de la lourdeur se son client bien amoché par l'alcool, il y avait dans sa chambre une jeune femme assise dans son fauteuil dans le coin de la pièce. Gemme-Lyse ne sût pas vraiment comment réagir face à cette situation et ce fût son client qui l'obligea un prendre une décision :

« On m'offre un plan à trois ?, demanda-t-il prêt à aller toucher l'inconnue si Neo ne l'avait pas retenu.
-Non, il n'y a personne d'autre que moi ici, monsieur. Assoyez-vous ici, je vais aller vous chercher quelque chose à boire. »

Sans plus attendre qu'il soit assis sur son lit, elle tira la jeune inconnue avec elle dans la salle de bain. Elle ferma la porte derrière elle avant de se tourner violement vers l'inconnue et lui demander avec colère la raison de sa présence, mais la jeune femme semblait totalement à l'ouest observant la pièce avec intérêt.

« Dis-moi simplement que tu n'as rien volé., soupira la prostituée légèrement paniquée à cette idée.
-Non, je n'ai rien volé. Je fuyais juste les chevaliers et je suis entrée par la première fenêtre ouverte. Où suis-je exactement ?
- Aaaaaaah... Tout s'explique. Alors, tu es dans une maison close et je suis une prostituée qui y travaille ; une pute si tu préfères. Et toi tu as l'air beaucoup trop jeune pour être ici., réprimanda-t-elle pensant que la femme devant elle était une enfant.
- Je ne suis pas trop jeun- »

Gemme-Lyse la coupa pour ouvrir la porte et vérifier l'état de l'homme qu'elle avait abandonné plus tôt. Heureusement ou malheureusement pour la brune, il s'était endormit donc elle n'aurait pas à coucher avec lui mais ne serait pas rémunérée non plus. Elle soupira lourdement pensant que c'était vraiment une soirée merdique. Elle passa une de ses vieilles robes à l'inconnue.

" Je vais t'aider à sortir mais fais plus attention la prochaine fois à où tu fuis.. euuh...
- May. Je m'appelle May.
- Enchantée, je me nomme Gemme-Lyse. Change-toi, je vais le faire sortir en attendant."

May se retrouva seule dans la salle de bain un peu confuse qu'on ne l'ai pas viré pour une fois. Elle se changea donc et Gemme-Lyse appela Arnaud le garde du corps de son étage pour qu'il vire l'ivrogne. Enfin tranquille, elle fit sortir comme si de rien était l'inconnue à la chevelure chatain-roux et celle-ci la remercia. Elles purent discuter quelques minutes puisque la maison close venait de fermer ses portes et finalement elles décidèrent de garder contact. La jeune femme repartie ensuite à travers les petites rues afin de garder un minimum de discrétion pour ce soir. Elle pensait être totalement esseulée et se permit de s'assoir un peu pour souffler quand soudain une silhouette élancée se planta devant elle avec détermination. Par réflexe, elle s'était relevée et s'était mise en garde mais l'homme ne semblait pas le moins du monde inquiet.

" Alors c'est toi la fameuse "Pate de velour". Tu m'accordera que ton surnom n'est pas très recherché quand même ; mais tu n'as pas volé ta réputation. Aucun garde ne t'as trouver alors qu'ils courent tous partout., rit le jeune homme totalement détendu.
- Qui êtes-vous ?, répliqua-t-elle totalement sur la défensive.
- Je viens te demander de rejoindre mon équipe personnel en compagnie d'un Archon. Tu sera bien payée et une fois notre objectif atteins, plus personnes ne pourra te faire du mal, qu'en dis-tu ?, il lui tendit sa main avec le même sourire figé et bienveillant que depuis le début de son discours. Ça pourrait être une bonne revanche sur la vie que tes parents t'ont imposé, non ?"

Les jours qui suivirent furent bien plus calmes permetant à May et Gemme-Lyse de continuer à se voir pour trouver de nouveau points communs. Le jour-j, la pauvre Gemme-lyse se réveilla beaucoup trop en retard et dû courir comme elle n'avait plus courrût depuis trop longtemps pour rejoindre ceux qui l'attendaient. Elle remercia le vent de ne pas avoir mit de robe aujourd'hui sinon elle n'aurait pas donné grand-chose de son équilibre. Et lorsqu'elle arriva enfin totalement éreintée ni Lisa, ni Kaeya ne se retinrent de rire malgré ses dix minutes de retard. Seul Diluc et Jean restèrent sérieux tandis qu'Aether, Venti et Tsukiko attendaient d'être présentés, quoique Venti l'avait déjà vue. C'est ce que fit Jean rapidement pour laisser le temps aux deux amis de la brune de se calmer ; quelle vie dure avait-elle décidé de mener en compagnie de ces deux enfants. Mais même avec ce temps, ils durent attendre encore plusieurs minutes pour avoir leurs attentions.

« Enfin, ce n'est pas trop tôt., soupira-t-elle. Je réexplique rapidement pour toi Gemme-Lyse : nous allons Liyue pour démanteler une bonne fois pour toute -on espère- l'organisation des Fatui. Pour tout le monde : Diluc et moi avons tenté distinctement l'un de l'autre de trouver une entente diplomatique avec eux. Néanmoins, nos objectifs sont comme toujours trop éloignés ; ce qui nous pousse à agir est la raison suivante : ils ne veulent pas seulement tuer Dvalin à cause de ses méfaits.
- Tous les dragons de Teyvat sont concernés. Lorsqu'ils meurent, ils laissent derrière eux une pierre non seulement puissante énergiquement parlant mais aussi une promesse de vie éternelle. Ils veulent récupérer cet élément chez tous les protecteurs.
-Je n'avais pas besoin que tu termines pour moi, Capitaine., encore une fois leur dispute laissa planer un blanc qu'elle s'empressa de combler. Nous savons leur véritable objectif car ils n'ont pas fait attention à leurs propos et c'est de la même manière que nous connaissons leur quartier général actuel : la banque du nord. Nous avons certes besoin de guerriers mais aussi d'informations, ce sera ton rôle., finit-elle en regardant Gemme-lyse droit dans les yeux qui restait totalement calme malgré la mission périlleuse qui s'annonçait. C'est bon tu peux venir, tu m'as l'air assez calme et réfléchit. Plus que Kaeya en tout cas. Tu n'as pas changé à ce que je vois.
-Hé !
- Bien, allons-y. », déclara Jean laissant Kaeya derrière elle, rip le respect smiley qui pleure.

Elle partit devant suivit de près par les jérémiades du capitaine aux cheveux bleus désespérant ceux qui le connaissaient depuis un petit moment. Lisa les suivit en première et le reste du groupe se mit en marche. Diluc commença une conversation des plus banales avec son amie de longue date, conversation à laquelle Venti et Paimon se joignirent pour mieux connaître la jeune femme, Tsukiko préférant rester en retrait pour le moment. Une fois sortit de Monstatd comme pour annoncer une mission habituelle, ils se dirigèrent vers le point de téléportation le plus proche pour aller à Liyue. En effet, l'autrice a clairement la flemme de décrire plusieurs jours de voyage. Donc vers midi, le groupe était déjà arrivé sur les terres Liyuéennes aux paysages bien plus montagneux que ceux de Monstatd.

À peine furent-ils arrivés que l'évidence les frappa de plein fouet : la ville était parsemée de Fatui et penser qu'ils n'avaient aucun lien fort avec cette ville aurait été la plus grande des idioties. Kaeya qui jusque-là riait et lançait beaucoup de bêtises devint plus sérieux sentant que le danger pouvait surgir de n'importe où. Ils se mêlèrent à la foule avec subtilité et décidèrent de commencer par trouver un endroit où loger pour ces prochains jours. Le contraire pourrait paraitre bien plus suspect que les armures qu'ils portaient pour certains. Au moins, cela leur donnera une apparence de simples voyageurs. Ils prirent ensuite la décision de se séparer pour repérer la ville dans une feinte de visite anodine des lieux. Diluc se retrouva avec « grand plaisir » accompagné de Kaeya, Lisa de Jean et Tsukiko, enfin Aether avait pour ordre de veiller sur Gemme-lyse et Venti qui agissaient comme des enfants tous contents d'être dans une nouvelle ville : une minute de silence pour la tranquillité de Aether et Paimon... Non, en fait, Paimon on s'en fiche. Au moins, cela détendait l'atmosphère.

Au moment de partir les deux petites piles électriques s'étaient calmées et le chemin de découverte des lieux fût moins éprouvant que l'avait pensé Aether. Venti tentait quand même de pervertir ses acolytes pour aller dans les tavernes, en vain. Ses tentatives ratées finirent par l'irriter et il se mit à courir avec un air de défi.

« Attrapez-moi et peut-être que je vous obéirai !, lança-t-il en leur tirant la langue.
-Il est pas sérieux ?, s'étonna Gemme-lyse un peu dépitée de devoir de nouveau courir.
- On dirait bien que si !, s'exclama Aether déjà partit à sa poursuite faisant soupirer la brune qui allait le suivre jusqu'à ce que ses sens l'avertirssent de quelque chose ; elle se coupa dans son élan et observa tout autour d'elle pour savoir d'où pouvait lui provenir cette sensation de déjà vu. Mais à part le grand bâtiment lourdement surveillé dans son dos, rien ne semblait anormal ou d'une magie étonnement puissante. Gemme-lyse viens !
- J'arrive !, elle se retourna de nouveau après avoir observer la façade du bâtiment dont elle avait l'impression de déjà le connaitre en partie puis elle partit rejoindre ses deux coéquipiers. Je me fais des idées, c'est trop loin de Monstadt pour que j'ai pu y venir récemment... »

Après cinq petites minutes de courses elle les retrouva enfin et pas dans une situation des plus valorisante : Aether tentait de décrocher Venti d'une lance décorative plantée dans un mur.

" Comment cette situation est-elle survenue ?, demanda-t-elle hilare.
- J'ai sauté au mauvais moment ?, tenta le petit barde honteux.
- Ça t'apprendra à vouloir boire avant l'heure de l'apéritif."

La jeune Gemme-Lyse daigna aider Aether et après de rudes efforts Venti fût enfin décroché en toute légalité. Bien sûr, il auraient put se servir de leurs pouvoirs élémentaires mais les dégâts collatéraux auraient coûté trop cher. Ils réussirent a rentré à l'auberge sans d'autres accros mais avec un Venti boudeur. Ils s'installèrent dans la salle réservée aux clients louant une chambre. Kaeya commanda sans plus attendre de quoi boire et en outre, de l'alcool mais finalement chacun le suivit dans sa démarche et ils se partagèrent deux bouteilles. Seule Gemme-Lyse ne se servit pas pour une fois, trop plongée dans sa réflexion. Elle s'y perdit plus profondément quand ils commencèrent a débriefé leurs découvertes respectives ainsi que leurs impressions. Cela dû durer un bon moment car Kaeya semblait déjà un peu pompette au grand damne de Jean à côté de lui.

" Ça ne te dit rien 'Lyse ?, interrogea la voix calme de Diluc
- De quoi donc ? Désolée, je n'ai pas écouté.
- Diluc, ne répète pas ta question. C'est totalement déplacé., intervint Kaeya d'une voix peu claire décrochant un regard méprisant de son frère adoptif.
- Je te demandais si ton père t'avait déjà parler de Liyue.
- Mon... père.. ?
- Sale enfoiré., cracha Kaeya pas encore assez amoché par l'alcool pour rire facilement. Gemme-Lyse laisse tomber, ça n'en vaut pas la peine.
- Elle a peut-être des informations importantes, ce n'est pas le moment de faire l'enfant. Termine plutôt ton verre avant qu'on ne te le vole et laisse les adultes régler leurs affaires.
- Les gars arrêtez..."

Soudain, alors qu'Aether soupirait, Gemme-Lyse s'était levée d'un coup et avant même qu'aucun n'ait le temps de comprendre elle avait couru vers les toilettes. Cette fois, le groupe rejoint l'avis de Kaeya lançant un regard accusateur en direction du rouge. Lisa avec toute sa douceur partie rejoindre son amie dont elle connaissait chaque élément de sa vie et surtout ses angoisses et ce, suivit d'une Tsukiko inquiète.

De son côté, la pauvre brune était en train de vomir ses tripes au dessus des toilettes de l'auberge. Dans sa tête étaient apparut tous les souvenirs qu'elle avait refoulé depuis presque cinq ans et les pires revenaient plus souvent que les autres. Les filles la trouvèrent assez facilement et l'une vint lui frotter le dos doucement pendant que l'autre tenait sa queue de cheval pour lui éviter un désagrément de plus. Leur présence eut tout de même un effet apaisant sur Gemme-Lyse qui pu reprendre petit à petit le contrôle de son corps puis de ses pensées. Elle resta quelques secondes assise sur le sol.

" Il ne voulait pas te blesser, ne lui en tiens pas rigueur. Tu sais à quel point il peut-être goujat."

Oh oui, elle le savait. Elle le connaissait autant que Kaeya, il était rare de ne pas les voir tous les trois quand ils étaient plus jeunes. Bien sûr qu'il ne voulait pas la mettre dans cet état mais ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait le coup. Peut-être pensait-il l'aider à surmonter son passé ? Peut-être. Malgré ça, elle n'était pas prête et surtout, elle ne le voulait pas. La brune se releva avec un peu d'aide. Ses jambes semblaient encore un peu flagellantes et ses mains tremblaient encore néanmoins sa tête ne tournait plus. Elle se rinça la bouche et c'est là qu'un élément la frappa comme une évidence : Diluc avait raison. Voyant l'attitude de la jeune prostituée Lisa sû qu'elle allait de nouveau agir sans réfléchir et elle tenta de poser ses mains sur les bras de son amie avant qu'il ne soit trop tard.

" Non, reste calme.
- Lisa, il a raison !, s'exclama la brune encore essoufflé.
- D'accord mais par pitié ne cours pas, tu vas t'évanouir comme la dernière fois.
- Même s'il a raison, prends du temps pour toi aussi."

La mise en garde de la châtain-blonde et le conseil de Tsukiko eûrent l'effet escompté puisque Gemme-Lyse prit le temps respirer un peu avant sortir de toilettes. Elles se réinstallèrent à leurs places vérifiant quand même l'équilibre de Gemme-Lyse qui restait debout à se tenir sur le dossier de sa chaise. Aether la questionna sur son état et elle lui assura que ça allait.

" Bon du coup vous avez tous les deux raison., commença-t-elle d'un ton assuré bien que saccadé par son souffle.
- Comment ça ?, demanda le rouge avec un sourcil arcquer.
- Tu es un enfoiré mais, je sais des choses intéressantes. Mais je te déteste, tu me le paiera cher, vraiment.
- Mais non, tu me remerciera., rit-il avec une petite tape sur l'épaule.
- Tu ne veux pas t'assoir pour nous expliquer ?, proposa Jean pas très convaincue par la dégaine de leur "informatrice" qui, en effet, faisait pitié avec ses joues rosies par l'angoisse, ses membres tremblants ainsi que son souffle encore court.
- Toi, ne me touche pas, je te boudes. Non, merci, je vais avoir la tête qui tourne. Quand j'ai trop d'émotions je fais de l'hypertension., expliqua-t-elle.
- Ça arrive aussi quand tu es au travail du coup ?, demanda Venti avec curiosité et bonne humeur.
- Oui, c'est possible mais entre nous : ils sont rarement assez doués pour ça., finit-elle dans un chuchotement à peine voilé avant de prendre une grande inspiration pour raconter son souvenir. Mon père est partit à Liyue pendant trois semaines. Lorsqu'il est rentré, il avait vendu Obsidienne ; tu sais le gros cheval aux poils court que t'aimais pas, on est partit en "balade père-fille" pour aller le remettre à son nouveau propriétaire. On a alors remit le cheval à un homme avec une stature très imposante et mon père lui montrait énormément de respect. Donc sur le retour, il m'a expliqué que son grade dans l'ordre Favonius lui permettait de négocier avec des hauts-placés étrangers. Et cet homme en faisait partit. Je suis persuadée que c'est un..., sa phrase resta en suspend étant trop entourée de Fatui pour les citer avec aisance. Bref, il avait exactement le même masque qu'eux. De plus, lorsque j'étais avec Venti et Aether on est passé devant un gros bâtiment qu'ils surveillaient. Au début, j'ai cru que c'était le bâtiment en lui-même qui me disait quelque chose mais en fait pas du tout, c'est le cheval devant ! Ce cheval, c'était Obsidienne.
- Il est mort depuis le temps ton canasson, n'invente pas n'importe quoi., soupira Diluc moins convaincu d'un coup.
- Non, on a commencé à monter Obsidienne très jeune parce qu'il ne tenait pas en place. On ne l'a vendu qu'à l'âge de six ans. Il est certes vieux aujourd'hui mais bien vivant. Ce qui vous intéresse vous, c'est que si le propriétaire n'a pas changé j'ai son nom et il a de l'influence."

~

Tsukiko vérifia une dernière fois par la fenêtre qu'elles n'étaient pas surveillées par le grand bâtiment où elles se rendraient d'ici quelques minutes. Gemme-Lyse était dans un coin de la pièce à l'abris des fenêtres et se préparait. Elle serrait son corset avec prudence tentant d'y accrocher son œil divin comme le lui avait conseillé Jean. Tsukiko finit par venir l'aider pour placer son châle de manière à bien cacher l'artefact. La brune à la mèche bleue soupira.

" Je me sens super lourde entre le micro et cet œil à la noix.
- Désolée, mais sinon ce sera trop dangereux et on aura pas pas de preuve.
- Ne t'excuses pas, ça va... Finalement, tu es plus gentille que tu en a l'air., conclut Gemme-Lyse avec le sourire.
- Faut bien imposer un minimum le respect dans mon métier., répondit-elle sur le même ton.
- Et supporter les egos surdimensionnés aussi, n'est-ce pas, Kaeya ?
- Diluc n'est pas mieux.
- J'y pense, je peux aller jusqu'où exactement ? Vous êtes mes patrons pour le moment, c'est à vous de poser la limite.
- Comment ça ?, Tsukiko avait peur de comprendre et d'avoir cette conversation avec quelqu'un qu'elle ne connaissait que très peu. Tu veux parler de...euummh ...
- Oui.
- Bas, je te laisse gérer !, s'exclama la jeune mercenaire. Juste pas des trucs trop compliqué pour fuir vite en cas de danger."

La brune se permit de lui rire légèrement au nez avec bienveillance avant d'hoché la tête. Elles partirent ensuite en direction du bâtiment armée de son épée pour l'une et d'une lettre pour l'autre. Il n'y a rien de plus effrayant qu'une lettre en ce bas monde et ce n'est ni Zhongli ni son coéquipier qui allait dire le contraire aux jeunes femmes.

" Bon, je vais aller vérifier cette histoire. Donnez-moi votre lettre. Frédérick aurait dû nous dire qu'on attendait quelqu'un d'autre.
- Va râler ailleurs Childe., se plaint Zhongli de son ton calme habituel. La lettre ne va pas se portée toute seule."

Ledit Childe partit avec une mauvaise foi sans faille à l'intérieur du bâtiment.

" Oh, alors c'est lui le fameux Childe. Ta fameuse banque sur pattes. Lui as-tu dit que tu l'a arnaqué de plusieurs milliers de moras.
- Pas du tout, j'ai payé ce que je te devais. Néanmoins, je peux voir que finalement c'est toi qui n'as pas pu tenir sans me voir. Qu'aurais-tu fait si je ne t'avais pas dit que je vivais à Liyue ?
- Oh ! je me serai tellement languit que j'aurai subit une terrible déchéance., lui répondit-elle avec ironie et exagération. Tsukiko, je te présente Zhongli, je l'ai rencontré au travail il y a deux mois ; et Zhongli, voici Tsukiko ma garde du corps du jour, ça change d'Arnaud je te l'accorde.
- Un membre de l'ordre de Favonius ?, s'étonna-t-il faussement. On dirait que la cité est en guerre. Alors, lui as-tu raconté ? Où en es-tu dans ton projet ?
- Non, ni le rendez-vous d'ailleurs. On a pas eu le temps et ça n'aurait pas été intéressant pour moi de désobéir maintenant. Enfin, il me reste deux mois de priorité mais je ne pense pas que j'aurais le budget d'ici là ; au moins j'aurais essayé jusqu'au bout.
- Ce n'est pas fait pour en même temps..., soupira-t-il avant de relever la tête soudain intéresser par autre chose. Ah, ce n'est pas trop tôt, vous deviez arriver plus tôt.
- Mais je ne suis pas en retard., répliqua la nouvelle arrivée. Disons que les brutocolinus ne m'ont pas vraiment laissé le choix de l'heure... Oh Neo ! Comment ça va ?
- Bon c'est réglé. Oh te voilà enfin May, on a failli t'attendre., taquina Childe dans l'encadrement de la porte. Suivez-moi toutes les trois, vous pouvez entrer. Continu de garder l'entrée Zhongli, on ne sait jamais si elles ont été suivit., et sans plus attendre May s'engouffra joyeusement dans le bâtiment suivit par Tsukiko et Neo avec bien plus de prudence et surtout impressionnées par le précieux de l'intérieur.
- Gemme-Lyse., interpela le "garde" d'entrée.
- Oui ?, elle se tourna vers lui un peu stressée qu'il pose d'autres questions.
- Fais attention, ça se voit., il tapota son propre torse avec un sourire emplis de faux sous-entendus et elle comprit qu'il parlait du micro attacher dans son décolleté. Bon courage.
- Qui ne l'a pas encore remarqué de tout façon., répondit-elle sur le même ton avant de tourner les talons et de se cacher derrière Tsukiko pour recacher le fameux micro bien que plusieurs questions fleurissaient dans sa tête.
- C'est ici, pour vous., déclara Tartaglia à l'intention de Tsukiko avant de frapper à l'immense porte sculptée en bois. Patron, elle est là. Vas-y entre., il ouvrit la porte à Neo et la referma derrière elle, laissant sa garde du corps devant la porte. Évites de te balader, il pourrait t'arriver des bricoles. »

Ils s'échangèrent alors un regard froid et Tartaglia invita May à le suivre. Il lui fit visiter toute l'aile ouest gentiment jusqu'à ce qu'ils arrivent dans son bureau. En un instant l'atmosphère devint plus froide, la carrure tantôt chaleureuse de l'exécuteur se laissa tomber nonchalamment dans son fauteuil et lorsqu'il se tourna vers May, son souffle se coupa, le regard du roux lui semblait appartenir à un inconnu. Elle commença à reprendre méfiance et une certaine peur s'insinua par chaque pore de sa peau, ou alors était-ce l'aura Hydro de Tartaglia ? Était-ce seulement possible ? Non, ce n'était pas ça. Elle n'avait juste pas l'impression d'être face à un humain.

« Tu as prit ta décision bien rapidement ; je croyais qu'il te fallait du temps., lança-t-il avec mesquinerie. Laisse-moi deviner : l'appât du gain a eut raison de toi ? Tu aurais dû faire comme ton amie, je peux t'assurer les putes dans son genre gagnent bien leurs vies.
- Je me fiches totalement de l'argent que tu m'offres et encore plus de comment en gagner plus. Gemme-Lyse fais bien ce qu'elle veut ça m'ait totalement égal. La seule raison qui me pousse à te suivre n'est pas ce projet utopique où plus personnes ne pourra me blesser, c'est au contraire d'avoir le pouvoir de le limiter. C'est plus impressionnant d'être accompagné d'un Archon que d'un chien de chevalier. Je suis prête à me battre pour être tranquille, c'est tout.
- Une vie tranquille et simple, hein ? Tu es sûre de bien m'avoir comprit ?
- Je me fiche de ton objectif, j'ai le mien et si tu peux m'être utile alors je dis oui.
- Vraiment ? Et en quoi il consiste ton objectif, au juste ? Sauver les autres ? Guérir les injustices au moins ?, proposa-t-il de manière à se moquer d'elle ce qui énerva rapidement la voleuse anémo.
- Ouhla, t'as un problème avec tes parents ou c'est eux qui ont un problème avec toi ? Qu'est-ce que mon objectif personnel peut bien te foutre pour m'attaquer comme ça. Je suis pas thérapeute trouve quelqu'un d'autre pour t'aider ou demande-le autrement. »

Le silence qui suivit fût lourd mais l'atmosphère, elle devint plus respirable. Childe souffla lourdement avant d'hausser les épaules avec le sourire.

« À croire que je n'aurais jamais de coéquipiers qui me comprenne vraiment. M'enfin, ça me va très bien, tu as assez de caractère pour ne pas céder sous la pression. May, voici la clé qui te rapprochera de ton objectif. »

Un nouveau contrat glissa vers une personne honnête et pure d'âme dans le grand calme de la demeure. May mit un peu plus de temps à reprendre son calme mais à la "lecture" du contrat qu'on lui tendait, elle finit de se détendre ne voyant aucune arnaque apparente. Enfin survolé, car la jeune femme ne savait pas aussi bien lire qu'elle le laissait paraître. Elle apposa sa signature "May Vestel", une poignée de main conclu leur accord professionnel et alors qu'elle comptait se retirer de la pièce elle sentit la main du roux se serrer autour de la sienne. La châtain-rousse lui lança un regard interrogateur auquel il répondit par un baise-main. C'est ainsi que May découvrit la douceur avec rougeur.

" Qu'est-ce que tu fais ??
- J'allais inviter une très jolie jeune femme à déjeuner avec moi."

Il lui fit offrit un sourire que plus personne n'avait vu depuis longtemps auquel elle ne sût comment réagir. Lentement, un nouvel horizon se dessinait mais celui-ci n'était pas destiné qu'à May. Dans le hall où trônait avec impatience Tsukiko, une porte s'ouvrit avec fracas devant et derrière elle. En hyper-vigilance dû à leur mission, elle sursauta et se mit en garde prête à attaquer, néanmoins, il ne sortit rien d'autre qu'un frêle chevalier qui courrait totalement ailleurs et une frêle prostituée qui semblait dépité boudant telle une enfant. D'ailleurs, celle-ci râlait dans sa barbe des choses telles que "aucune originalité", "je suis pas si petite que ça", "de tout façon il est moche, je l'aime pas.". Elles se mirent en route directement vers la sortie pour débriefer.

" On dirait que tu viens de vivre ta pire expérience., lança Tsukiko légèrement amusée de ce comportement enfantin.
- Non, ma pire expérience était lorsque j'ai joué le rôle d'une enfant de 6 ans puis baiser avec ce même rôle. Je ne sais toujours pas si je dois relativiser en me disant qu'il s'en prendra pas à un enfant de 6 ans, ou juste être profondément dégoûtée.
- Ah., répondit Tsukiko choquée et dégoûtée aussi. On te demande souvent de jouer des rôles ?
- Oui, mais quand c'est des rôles si jeunes c'est souvent juste des gens qui veulent être parents, pas des trucs si étranges. Heureusement ou malheureusement c'est rare. Attends, on est entrés par où déjà ?
- Heureusement que tu t'en inquiète un jour., désespéra la jeune mercenaire. Tourne à gauche et on y sera presque."

La prostituée s'exécuta docilement et en effet cela semblait être le bon chemin. Dans le silence leurs pas résonnaient dans le couloir ainsi que ceux des autres présents. Elles voyaient la porte de sortie signe de libération et réussite de leur mission emplissant leur cage thoracique de bonheur et de fierté. Soudain une vague de chaleur leur barra le chemin : quelqu'un venait de sauter devant elles avec détermination et en vu des flammes cachant son visage il possédait un œil divin de type pyro.

" Capturez-les ! "

L'ordre avait résonné comme une déclaration de guerre. Tsukiko avait réagit au quart de tour les protégeant des flammes grâce à une attaque hydro néanmoins, la vapeur que cette action avait créé leur brouilla la vu pendant plusieurs secondes. Gemme-Lyse avait attrapé le poignet de sa garde du corps pour lui signaler sa présence mais elle dû vite la lâcher lorsque qu'un Fatui s'élança vers elle. Tsukiko n'eut aucun mal à le mettre K.O et un sourire fière prit place sur son doux visage. Du moins, jusqu'à ce qu'elle comprenne que la situation était bien plus grave : un cercle parfait de Fatui les entouraient et au centre avec prestance trônait un homme brun bleuté.

" Et merde., pesta la mercenaire.
- J'ai dit que je voulais pas me battre mais si t'as une arme à me passer je dirai pas non Tsukiko.
- Euh.. j'ai que ça., elle lui balança une dague et elles se mirent dos à dos. On va essayer de se créer des ramparts, alors dès que tu peux gèle mes attaques hydro. "

Gemme-Lyse acquiesça et déchira le bas de sa robe au niveau de ses genoux pour ne pas être gênée. Dès qu'un d'entre-eux se lança vers elles, trois autres suivirent ; la visionnaire Hydro lança son attaque et avec une dextérité approximative sa coéquipière réussi à les geler tous les quatres sur place. La suite se passa très rapidement, elles se firent asservir de tous les côtés. Gemme-Lyse arrivait plus ou moins à les assommer ou les geler avant qu'ils ne la blesse mais ce rythme l'épuisait. La brune aux yeux verts, elle, tenait bien le choc puisque c'était son métier mais clairement le combat s'éternisait entre les K.O des personnes qu'elle envoyait valsés et ceux qu'elle transperçait de son épée sans pourtant qu'ils semblent moins nombreux et elle ne voyait toujours pas une seule issue pour s'enfuir. Elle souffla pour essayer de réfléchir mais elle se prit un coup assez violent dans la mâchoire. Si seulement un de leur groupe pouvait arriver et leur offrir un couloir : Lisa pourrait les paralysés par exemple ou même juste une attaque surprise pour les déstabiliser un peu.

Sa prière fût exaucé alors qu'elle pensait ne pas pouvoir répliquer à l'individu qui tentait de l'attaquer de dos, elle eut le temps de lever sa puissante épée au-dessus de sa tête avant qu'un énorme vent glacé ne lui griffe le visage. La seconde d'après, elle était maintenue en l'air par la taille avec Chongyun concentré à expulsé tout individu gênant. Ils attérirent près de la fenêtre leur laissant une échappatoire des plus magnifiques.

" Est-ce que ça va ? Tu n'es pas blessée Tsuki ?, demanda-t-il avec un sourire rassurant pour sa collègue plus qu'heureux de la voir pour plusieurs raisons.
- Oui, grâce à toi. Merci.
- Parfait. Dépêchons-nous de partir alors.
- Attends, il nous manque quelqu'un !, même dans la précipitation la jeune mercenaire gardait son objectif mais ni dans la foule, ni dans les alentours elle voyait Gemme-Lyse. Chongyun on peut pas la laisser là.
- C'est trop tard. Et si on ne veut pas finir comme "elle", on doit y aller., négocia rapidement le garçon lançant un coup d'oeil dans la salle pour aider aux recherches mais lui non plus ne voyait rien.
- Non, je ne partirai-
- On y va, maintenant !"

Sans qu'elle ne puisse ajouter ni finir quoique ce soit le jeune exorciste cryo lui prit le poignet et après avoir explosé la vitre sauta à travers pour fuir le plus loin possible avec une Tsukiko rétissante. Elle s'en voulait d'abandonner Gemme-Lyse ainsi mais elle ne pouvait nier que Chongyun avait raison. À contrecœur, elle couru de toutes ses forces pour semer les quelques pugnaces Fatui avant d'enfin pouvoir reprendre son souffle à l'ombre d'un rocher près d'une rivière. Tous deux avaient perdu haleine dans leur course et lorsque leurs regards se croisèrent, ils sûrent que ce n'était que le début des ennuis et pas les plus simples.

À quelques mètres de là, dans le restaurant qui surplombait la rivière, la bonne humeur régnait et peu d'interrogations sérieuses étaient soulevées. C'était l'état d'esprit de tous les clients de ce restaurant quatre étoiles ainsi que de May et Tartaglia. Bien sûr, les pas pressés des Fatui en pleines recherches ne passaient pas inaperçus mais il s'en fichait. May aussi, elle dégustait avec grande joie tous les plats qu'on lui faisait goûter avec l'excitation d'une enfant. Quelques grains de riz s'étaient attachés à ses petites joues gonflées de nourriture : elle ressemblait à un petit hamster comme ça. Quant au jeune homme qui l'avait difficilement invité, il avait déjà finit depuis un moment et l'attendait, sa tête appuyée contre sa main tandis que son regard bleu la scrutait avec bienveillance.

" Ch'est vraiment ch'trop bon., s'exclama-t-elle joyeusement la bouche pleine de manière « totalement adorable » selon Tartaglia. Merchi beaucoup !
-Ne parle pas la bouche pleine. Prends au moins le temps de finir, je ne vais pas m'envoler., se moqua-t-il gentiment.
- Toi non, mais les plats eux le peuvent., répondit-elle après plusieurs secondes pour ne plus lui parler la bouche pleine (pour le moment smiley pervers). C'est la première fois que je mange quelque chose d'aussi bien cuisiner., finit-elle la tête baissée vers son assiette cachant son regard probablement vide à son interlocuteur.
- Oh non, il n'y a pas de risques., rit Tartaglia à sa bêtise lançant un regard à l'extérieur gêné par l'agitation. Tu ferais mieux de t'y habituer, ça va devenir ton quotidien dorénavant, jusqu'à ce que tu repartes. Mais ça me chagrinerai., finit-il en redirigeant son regard vers elle essuyant les grains de riz sur sa joue.
- Oh ? Je sais que je suis addictive, mais pas à ce point., renchérit-elle à sa dernière phrase pour ne pas se laisser abattre de gêne.
- Je devrai, alors, aller dans un établissement spécial pour me soigner de ton poison. M'avoueras-tu un jour à quel moment et comment as-tu réussi à piquer mon cœur de pierre ?, un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'il se penchait un peu plus sur la table dans sa direction.
- Tu es sérieux ou c'est encore une plaisanterie ?, demanda-t-elle un peu perdue.
- Je ne sais pas, c'est à l'empoisonneuse de me dire si je suis sous son effet ou non., cette réponse fit rougir la petite rousse tirant un sourire satisfait à son compagnon du soir qui leva la main pour attirer l'attention d'un serveur et pas que, apparemment.
- Monsieur, tout se passe bien ?, demanda poliment le serveur en débarrassant leurs assiettes vides.
- Oui, parfait. Apportez-nous deux paix universelle, s'il vous plait et un café ; Tu en voudra un aussi ?, Demanda-t-il à May encore gênée qui eut du mal à hocher la tête. Dans ce cas deux paix universelles, deux cafés et la note s'il vous plait.
- Entendu, je vous apporte ça toute suite., le serveur partit après une petite courbette et le garde Fatuus derrière lui fit lever les yeux du roux au ciel.
- Seigneur Tartaglia !
- Quoi ?, répondit-il d'un ton assez hostile ; pourquoi le dérangeait-on que lorsqu'il était occupé.
- Des intrus ont pénétrés dans le quartier général et ils se sont enfuit. Nous avons lancé des cherches dans toute la ville mais nous avons besoin de votre aide pour les arrêter.
- Laissez tomber., soupira-t-il. S'ils se sont enfuit, ils ont forcément foncé vers le point de téléportation la plus proche et sont déjà très loin. Ne changez rien à d'habitude, les rondes seront suffisantes pour retrouver leurs complices. Laissez-moi maintenant.
- Que ferons-nous lorsque nous les aurons trouvé ?, demanda avec innocence le jeune garde.
- Nous leur déclarerons la guerre.
- Voici votre commande., le serveur déposa les deux cafés et ainsi que les déserts magnifiquement présenter. Bonne dégustation à vous.

Il déposa enfin la note sous un socle de pierre avec le symbole de leur Archon disparut depuis quelques temps et s'éclipsa sans un mot de plus. Tartaglia se saisit de la note extravagante d'un montant à presque cinq chiffres avec sérénité pendant que le Fatuus et May restaient pantois face à cette déclaration aux lourdes conséquences sur le monde.

« Je pensais que ce serait plus cher. »

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