Tu es là encore et encore.
Je ne sais pas ce que tu me veux.
On a essayé d'être ensemble, une fois, deux fois mais rien à faire.
On est presque pareil, peut être trop?
Tu es le seul à en savoir plus sur moi que je n'en sais sur toi.
Tu as quelque chose en plus.
Quelque chose que d'autres n'ont pas.
Ce petit "je ne sais quoi" qui me pousse à vouloir résoudre le mystère.
Bien trop bizarre, bien trop unique.
Tu ne parviendra pas à percer mon mystère, percer ma carapace et ce qui m'entoure.
Tu m'as donné l'envie de jouer.
Tu m'as appris à analyser et à voir la vie et les gens différemment.
Tu m'as appris à jouer et tu ne peux pas me cerner.
Tu sais beaucoup de moi.
Tu sais que tout ce que je dis est calculé.
Tu sais que tu dois te méfier et tu dois être le seul.
Tu joues aussi mais tu sais que je mène la danse et que je peux changer les règles à tout moment.
Tu m'as fait du mal et tu crois, peut être, en avoir déjà payé les conséquences mais avec moi, les gens ont souvent mauvais karma.
Tu sais aussi que j'ai des faiblesses et tu en joues.
Que ce soit par des gestes ou des paroles.
Je crois en fait qu'on ne peut pas et qu'on ne veut pas être ensemble.
On aime juste ce petit jeu.
On se tourne autour.
Tu es le vautour et je suis le cadeau empoisonné.
Un battement de coeur.
Une poussée d'adrénaline.
Un ou deux frissons.
Un regard vissieux.
Un sourire en coin caché par un sourire faussement sincère.
Un ou deux compliments.
Un ou deux surnoms.
Un peu de désir.
Tu sais pour quoi je vis.
Tu sais ce qui me fait vibrer.
Et tu t'en amuses.
De mon côté, j'abuse de la pitié que je provoque par un physique chétif, une voix fluette et un visage d'ange.
Je ne peux pas jouer avec les autres parce que tout le monde abandonne ou n'essaye même pas de jouer.
Pour le moment je te laisse les cartes en main.
Tu sais comme j'aime les surprises.
C'est à celui qui ira le plus loin en respectant les règles.
Tu as, un jour, parlé d'une flamme mais ce n'est pas celle que tu croyais.
Est puceau celui qui n'a jamais goûté au jeu.
Parfum enivrant, courbes plaisantes, les yeux vont au delà et le jeu n'est pas que physique.
Tu es parfois trop bon au jeu et je t'en exclue le temps de trouver une nouvelle stratégie.
Des gens essayent de jouer avec moi mais ils sont tout le temps perdants.
Dans notre jeu, il n'y a ni gagnant ni perdant, juste deux survivants.
Ce jeu me plaît et je ne veux pas qu'il s'arrête.
Comme une sorte de drogue, j'en suis devenue dépendante.
J'ai souvent enfreint les règles et je pense qu'en parler pour en prendre conscience les enfreint encore.
On continue de jouer comme deux enfants sur un tourniquet.
Espérant qu'il ne s'arrête jamais de tourner.
Comme si la terre allait aussi s'arrêter.
On confronte nos deux univers.
On prend exemple.
On tire des leçons.
On revoit ses plans.
Comme une guerre sans fin.
Mes canons sont armés, prêts à tirer.
Mais pour le moment, je continue de danser.
Une sorte de tango partagé.
Je sais que tu liras.
Mais je ne sais pas si tu aimeras.
Je sais que tu comprendras.
Je sais que tu sauras que c'est toi.
Dis moi ce que tu fais la semaine prochaine.
Faut qu'on se voit pour continuer de jouer.
Pour enfreindre des règles.
Pour s'amuser un peu.
Parce que je suis très intéressée.
Par ce petit jeu entre nous.