Chapitre 13 - Un sommeil précieux

Les rayons du soleil qui traversent le tissus fin de la tente, tirent lentement le rouquin de son sommeil. A peine bouge-t-il un membre qu'il gémit de douleur. Pourquoi a-t-il le corps tout endolori ? Même ses gémissements sont enroués et sa gorge lui brûle dès qu'il déglutit. Il se redresse malgré tout très lentement et essaye de remettre de l'ordre dans ses pensées. Que s'est-il passé ? Il a le sentiment que quelque chose d'affreux s'est produit. Il se souvient d'avoir installé la tente avec Cartman, d'avoir commencé à boire et puis plus rien. Serait-ce l'alcool qui lui a fait perdre la mémoire ?

La tente s'ouvre et Cartman apparaît, anxieux.

- Kyle, comment vas-tu ? dit-il en tendant un gobelet de café à ce dernier.

- Je... j'ai mal. Partout. C'est horrible.

Le gros déglutit et ne peut s'empêcher de culpabiliser.

- Q-que s'est-il passé, Cartman... ?

- Bois, ça va te faire du bien. C'est... difficile à expliquer...

Kyle fronce les sourcils, inquiet, pendant que Cartman s'installe auprès de lui.

- Mais... mais ton visage ? Cartman !

- Je sais, je sais.

Kyle remarque les ecchymoses sur le nez et la lèvre de Cartman, souvenir de leur lutte de la veille.

- Des gars sont venus et nous ont tabassés.

- Q-quoi ?!

- Ils... ils étaient ivres. J'ai vu qu'ils mataient la bouteille alors j'allais leur donner pour pas faire d'histoire, mais... ils voulaient chercher la merde.

- ...

- Ils t'ont bousculé, tu es tombé par terre et ensuite on s'est battus. Un de ces mecs a commencé à t'étrangler mais je l'ai dégagé. Et ils ont fini par se barrer.

Kyle reste choqué. Complètement choqué. Il touche la peau de sa gorge endolorie.

- P-pourquoi j'me souviens de rien ?

- T'as pris beaucoup de coups... et avec l'alcool.... Tu as vraiment beaucoup bu.

Kyle passe sa main sur son front, déconcerté et complètement perdu. Il ne se reconnaît pas. Une sensation désagréable l'envahit. Comme si ça ne pouvait pas être réel. Il tente de forcer sur sa mémoire mais rien n'en sort. Il prend sa tête dans ses mains, tourmenté.

- T'en fais pas Kyle. Tout va bien maintenant.

- ... Heureusement que t'es un gros lard costaud...

Cartman éclate de rire et les lèvres de Kyle s'étire légèrement. Il est un peu rassuré par les mots de Cartman mais il sait qu'il va passer des jours à tenter de retrouver la mémoire. Il a entendu dire qu'après une cuite, ça pouvait être normal et qu'on retrouvait souvent des souvenirs plus tard. Mais s'il a reçu des coups...

Il n'a qu'une envie c'est de se retrouver avec Stan. Il se sentirait tellement bien avec lui... Peut-être qu'il ira chez lui... Même s'il lui fait la gueule, il a trop besoin de son meilleur ami.

- On peut rentrer chez nous maintenant s'te plaît, Cartman ?

- Oui, bien sûr. J-je suis vraiment désolé pour... cette nuit. Dit-il en détournant le regard.

- T'inquiète. C'est un peu ma faute aussi, j'sais pas c'qui m'a pris de boire comme ça... J'bois jamais.

- J't'avais conseillé de pas trop boire... *si tu savais la vérité...* enfin, c'qui est fait ne revenons pas dessus, Kyle

- Oui, tu as raison.

Les deux garçons se remettent en selle et pédalent jusqu'à chez eux.

Kyle ne compte pas aller chez Stan devant Cartman et lui dit au revoir comme s'il allait rentrer se reposer. Il attend que Cartman soit reparti sans se douter de rien et prend soin de ne pas faire de bruit afin de ne pas réveiller ses parents. La dernière chose dont il a besoin, c'est de se faire harceler de questions par sa mère affolée. Il roule rapidement chez Stan, ignorant son corps qui le fait atrocement souffrir.

L'air froid lui brûle la gorge alors qu'il halète en posant son vélo derrière le jardin de son meilleur copain. Il est encore tôt en cette matinée du dimanche et les parents de Stan dorment encore. Il lance des cailloux contre la fenêtre.

*Pitié, ouvre... et j't'en supplie, ne me rejette pas. Pas maintenant... *

La fenêtre s'ouvre enfin.

*Mon Dieu, merci ! *

Son cœur s'emballe mais il se sent déjà un peu soulagé. Il aperçoit Stan les yeux à moitié clos, grommelant. Le brun cligne plusieurs fois des yeux puis les ouvre bien grands en voyant Kyle en bas.

- K-kyle ?! Q-qu'est-ce que tu fais là ? demande-t-il à voix basse.

- Stan, je... j'ai besoin de te voir, s'il te plaît...

Le brun ne comprend pas ce que son meilleur ami fait là, dès l'aube.

Il n'a dormi que quelques heures cette nuit, se réveillant plusieurs fois après des cauchemars, en larmes.

Alors cette scène lui paraît étrange et quelque peu irréelle. Il y a tellement de raisons qui lui enlève toute envie d'ouvrir à son meilleur ami... Il hésite longuement et Kyle le voit bien. Mais il ne peut pas s'en aller maintenant...

En émergeant peu à peu de sa fatigue, Stan discerne l'état étrange de son ami. Il réfléchit quelques instants puis se décide à descendre au salon en soupirant. Il a beau lui en vouloir, il ne peut pas le laisser dehors à cette heure alors qu'il a l'air d'avoir un problème. La situation est bien trop étrange.

Il expire un grand coup et prend tout son courage pour ouvrir la porte.

- K-kyle ?!

Il ouvre la bouche, choqué, découvrant le visage meurtri de son meilleur ami et ses yeux bouffis.

- M-mon Dieu, Kyle !!

- J'peux entrer ? dit-il en grelotant.

- O-oui évidemment, viens. Faut juste pas réveiller mes parents.

Kyle s'assoit sur le lit de Stan, encore frigorifié et les membres affreusement contracturés.

- Tu trembles... dit Stan en touchant le bras glacé de Kyle. Tu étais où ?

- J-j'ai passé la nuit dans la forêt...

- Dans la forêt ? Bon avant de m'expliquer tout ça, va prendre une douche bien chaude. Tu n'es pas rentré chez toi ?

- Je... non. Tu sais, mes parents, ils auraient vu ça... dit-il en désignant son visage tuméfié.

Voir son ami comme ça lui est très difficile. Il conduit Kyle à la salle de bain. Il lui tend un grand drap de bain blanc.

Kyle sent la chaleur de l'eau détendre lentement ses muscles. Il ferme les yeux, forçant toujours sur sa mémoire paresseuse. Il va se rappeler. Il le faut. Il a le sentiment qu'il le faut absolument. Que ce qu'il s'est passé est trop grave et que Cartman ne lui dit pas tout. Il avait l'air beaucoup trop perturbé. Lui qui se bat tout le temps, ça ne lui ressemble pas d'être dans cet état. Il aurait dû être en colère, énervé, jurer qu'il retrouverait ces connards pour leur démolir la gueule, etc... Il démolirait la gueule de n'importe qui juste pour avoir touché à sa bouffe.

En sortant de la douche, le roux se regarde dans le miroir et reste bouche bée devant ses blessures. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour se faire frapper de la sorte ? Kyle se masse les tempes en fermant les yeux. Il a l'impression d'être passé sous un train.

Attendant le retour de son meilleur ami, Stan se fait des nœuds au cerveau, pensant à tous les scénarios possibles et imaginables.

La porte s'ouvre doucement.

- Euh, tu... tu aurais pas un t-shirt à me prêter, articule Kyle.

La bouche du brun se décroche en voyant Kyle torse nu uniquement vêtu d'une serviette tombant sur sa taille. C'est la première fois que la nudité de son meilleur ami le fait rougir et le laisse sans voix. Et puis, ses yeux découvrent ses ecchymoses et blessures. Il porte ses mains à sa bouche puis les pose sur les épaules de Kyle pour mieux analyser son état.

- Stan, r-regarde ma veste, mon t-shirt...

Le rouquin lève les vêtements qu'il portait la veille, constatant qu'ils sont abimés ou déchirés. Le zip de sa veste est cassé et son t-shirt à moitié déchiré. Les jambes de Kyle faiblissent. Il devient livide.

Voyant Kyle sur le point de défaillir, Stan prend son ami contre lui et le serre fort. Les larmes lui montent aux yeux. Le voir comme ça lui est insupportable. Et qui que ce soit, il retrouvera celui qui a fait ça. Il s'en fait le serment. Kyle plante ses doigts dans le dos de Stan. Qu'importe sa nudité et leur gêne, il ne cherche plus que le réconfort d'être contre Stan. Celui-ci dépose un baiser dans les cheveux mouillés de son roux. Il ne remarque pas la tendresse de son geste mais Kyle lui, oui. Il sourit de bien-être.

Ils pourraient rester là des heures comme ça. Mais Kyle est encore faible et surtout nu. Ils décollent leurs corps et Stan prend Kyle par le poignet pour l'emmener vers le lit.

- Aie !

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je... mon poignet !

- Oh, excuse-moi, dit-il en constatant les rougeurs bien visibles sur ses poignets.

Kyle remarque ces nouvelles rougeurs en même temps que Stan mais n'y porte pas d'attention particulière. Ces marques font tressaillir le brun. Il comprend que ce n'est sûrement pas une simple bagarre ou quelque chose dans le genre. La colère l'envahit de plus belle en imaginant que quelqu'un ait pu le toucher.

Kyle se rhabille et met le sweat de son ami. Il s'installe en tailleur sur le lit. Envoûté par l'odeur de Stan sur le vêtement, le roux est envahi d'une chaleur apaisante.

- Maintenant s'il te plaît, explique-moi... dit-il en faisant les cent pas.

Kyle se pince les lèvres, connaissant la réaction de Stan lorsqu'il évoquera Cartman. Stan remarque alors le sang séché sur sa lèvre inférieure.

- Ne... ne t'énerve pas s'te plaît.

- J'peux pas t'façon, les parents dorment si ça peut te rassurer.

- Non, vraiment... promet-moi.

- *Oh putain. * Ouais ok, promis.

- Je... j'suis allé camper avec Cartman, murmure-t-il.

- QUOI ?!

- Stan ! T'avais promis !

Les yeux du brun s'exorbitent. Son corps se contorsionne de colère et ses poings tremblent. Il s'efforce de garder son sang-froid.

- ... Continue... Kyle...

- On a picolé, J'AI trop picolé...

Chaque mot de plus prononcé est un enfer pour Stan qui ferme les yeux, refoulant toutes les images qui se projettent dans son cerveau.

- Des gars sont venus chercher la merde. Ils étaient bourrés.

- ...

- Un gars m'a tabassé... et m'a étranglé...

- Quoi ?

Stan se rue sur son ami et lui lève la tête.

- Bordel de merde, Kyle !!!!

- P-pourquoi tu me crie dessus !

Le brun se contient de toutes ses forces pour ne pas hurler ou simplement tout exploser dans sa chambre. Il se plonge dans le vert de ses yeux et sent son cœur se radoucir. Il se rend compte que la tête de Kyle repose entre ses mains et qu'il est dangereusement proche de sa bouche. Il déglutit en reculant.

Kyle ne peut s'empêcher d'être déçu lorsque les mains chaudes de son amoureux glissent sur ses joues et quittent sa peau. Il aurait tan rêvé qu'il l'embrasse à ce moment-là. Il en aurait tellement eu besoin...

- Et... Cartman ? Il a fait quoi, grogne Stan.

- Il... il m'a défendu. Il était inquiet.

- Tss !

- Arrête... heureusement qu'il était là.

- T'aurais jamais dû aller avec lui surtout !

- Arrête ! On s'entend bien, maintenant.

- *Tu m'étonne, il est amoureux de toi...* Et tu saurais les reconnaître ces gars ?

Kyle déglutit et baisse les yeux. Il sent le pire arriver. Il voudrait pouvoir lui cacher la vérité mais Stan le connait par cœur et il n'arriverait pas à lui mentir dans son état.

- Je... j'étais inconscient. J'ai rien vu.

- Quoi ? Comment ça t'as rien vu ? J'comprends pas.

- C'est... c'est Cartman qui m'a tout raconté à mon réveil.

- Tu veux dire que tu te souviens pas de tout ça?!

- N-non.

Stan ne peut pas se contenir et hurle en tapant dans le mur, réalisant ce qu'il s'est réellement produit. Ce que ce gros lard a fait à son meilleur ami. Mais évidemment, ça Kyle ne le croirait jamais et sa colère est encore plus folle. Il se jure intérieurement de faire payer cher Cartman pour ses actes sur Kyle. La tête contre le mur, Stan respire longuement pour tenter de se calmer. En entendant la télé, il bénit Shelley qui regarde sa série du dimanche matin dans le salon, pour avoir camouflé le bruit.

Il ferme les yeux. Son cœur est lourd. S'il n'y avait pas eu tout ce bordel, jamais Kyle n'aurait subi cette nuit. Jamais il n'aurait fait confiance à Cartman. Jamais.

Il se promet de rester auprès de Kyle chaque fois qu'il sera avec le gros lard, ou du moins ne jamais le quitter des yeux. Peu importe la douleur que lui inflige son amour pour lui. Il ne le lâchera plus d'une semelle.

Kyle imagine les raisons du pétage de plomb de Stan. Il doit croire que Cartman a tout inventé et lui aura joué un mauvais tour. Mais Kyle sait que le gros n'a plus aucune raison de vouloir le blesser de quelque manière que ce soit maintenant qu'ils sont réellement devenus amis. Mais ça, Stan ne le croira jamais et il se sent dans une impasse.

Stan se retourne et pose ses yeux sur Kyle. Il lui paraît si faible et perdu. Lui qui a toujours été un symbole de courage pour eux tous, aujourd'hui, il a l'air si désemparé. Il s'assoit sur son lit et passe son bras autour de lui.

- T'as bien fait de venir.

- ...

- Qu'est-ce qu'il y a, Kyle ?

- ... J'hésitais à venir tu sais...

- Hein ? Pourquoi ?

Le roux détourne le regard.

- A cause de tout ça entre nous... Je... j'étais persuadé que tu allais me rejeter...

Stan est abasourdi.

- Kyle ! Comment tu pouvais penser une telle chose ?

Il tourne son ami vers lui.

- Jamais, tu m'entends, jamais je ne te rejetterai... quel que soit la raison...

L'un dans l'autre, leurs regards sont brillants. Rayonnant d'une lueur pleine d'amour et d'espoir. Une attraction si forte et si parfaite que le monde n'existe plus autour d'eux.

Kyle pose sa main froide sur celle de Stan.

- Merci, Stan...

Le brun lui offre son plus beau sourire. Le juif sait qu'il n'a pas réellement besoin de remercier son ami mais ce sourire est le plus beau des remèdes.

- Tu as les mains encore froides...

- J'arrive pas à me réchauffer, j'sais pas pourquoi. Et puis, toute cette fatigue cumulée...

- Alors dors.

- Hein ?

- Bah oui, dors, il est encore tôt.

- I-ici ?

Le roux le regarde avec un air idiot et commence à rougir.

- Bah oui ici, gros naze. A moins que tu veuilles rentrer maintenant chez toi ?

- Euh... ouais, t'as raison. Merci. Et puis, c'est pas comme si on était meilleurs amis !

- Ouais, voilà, acquiesce Stan en roulant tristement des yeux.

En enfonçant sa tête dans l'oreiller, Kyle se laisse embaumer par le doux parfum de son brun et soupire profondément. Stressé à l'idée de se retrouver dans son lit avec lui, Stan grimace en se frottant la tête.

Kyle est déjà gagné par la fatigue.

- Et toi, tu fais quoi ? Tu vas te lever ?

- Euh...

Stan regarde son réveil : 06 :45. Il voudrait éviter de dormir avec son ami, mais se lever à cette heure-ci serait complètement idiot. Ses parents se lèveront bien plus tard et il se retrouverait seul avec Shelley. En plus, il a très peu dormi...

- N-non, j'vais dormir aussi.

Kyle est tendu et heureusement Stan ne voit pas ses joues rosies. Mais être auprès de Stan est un sentiment bien trop merveilleux pour qu'il y réfléchisse davantage.

Une fois dans son lit, il admire la belle chevelure encore humide de son amoureux et s'enivre de son odeur. Il sourit. Calme, serein. Presque comme si rien ne s'était passé. Soudain, son sourire disparaît lorsque Kyle endormi, tourne la tête de l'autre côté laissant apparaître des traces manifestes de suçons dans son cou. D'horribles images de Cartman touchant son meilleur ami traversent son esprit. Il imagine sa bouche suçant la peau douce de son cou... Sa langue goûtant sa bouche et ses dents mordant ses lèvres...

Il serre les dents et tente de se concentrer sur le parfum de Kyle pour tenter de s'apaiser. Le roux se retourne brusquement et enroule ses bras autour du torse nu de Stan. Ce dernier bien que surpris, ne peut s'empêcher malgré tout de sourire et d'être en extase devant cette scène.

*S'il se voyait étalé sur moi il deviendrait tout rouge ! *

Toute trace de colère disparaît. Juste du bonheur, un bout de paradis merveilleux dans lequel Stan plonge rapidement. Un bout de paradis nommé Kyle Broflovski.

Il passe ses bras autour de ses épaules et dépose un tendre baiser dans ses cheveux. Il ne le sait pas, mais dans son sommeil, Kyle sent le brun l'enlacer et l'embrasser de nouveau sur le front. Il ne pouvait pas rêver d'un meilleur remède après toutes ses souffrances. Il a l'impression de guérir de toutes ses blessures, moralement comme physiquement. S'il fallait souffrir autant de nouveau juste pour vivre ce précieux moment, il le referait mille fois sans hésiter. Tous les deux sombrent dans un lent et profond sommeil. Le plus beau sommeil dont ils auraient pu rêver.

Toc toc

- Stanley, le p'tit dej est...

A la porte, Randy découvre son fils dormant avec son meilleur ami, enlacés l'un contre l'autre.

Il observe la scène quelques instants, muet, puis referme discrètement la porte. Il reste ahuri, sa tasse à café dans la main.

- Euh, S-sharon ?

- Oui, Randy ?

- Il faut que tu vois quelque chose...

Randy entrouvre très discrètement la porte de la chambre de son fils. Sharon porte une main à sa bouche.

- T'as vu !

- Shhhhht ! fait-elle en refermant la porte doucement.

Les parents restent quelques instants perplexes.

- Tu... tu savais toi que... ?

- Bien sûr que non, Randy.

- ... Alors, ils dorment peut-être toujours en meilleurs copains...

Sharon arque un sourcil, moqueuse.

- Vraiment, Randy ? Tu dormais comme ça quand tu étais jeune avec ton meilleur ami ?

- Je... Hum. Non, t'as raison.

- Chéri, ils ont beaucoup grandi... Stan a 16 ans, tu sais.

- Oui, je sais, je suis juste...

- Choqué ? dit-elle sur un ton rieur.

Randy sirote son café avec une moue perturbée. Sharon donne un petit coup de coude à son mari.

- Ce que je vois moi, c'est que Stan est amoureux.

- T-tu crois ?

- Non mais tu les as vus ? sourit-elle. Je comprends maintenant d'où venaient ses changements d'humeurs dernièrement.

- Ah, euh t'as vu ça toi ?

- Oui, Randy, soupire-t-elle. Je ne l'avais jamais vu aussi bouleversé que ces derniers jours. Ni avoir un air aussi paisible que ce que je viens de voir là. Jamais Wendy ne lui avais fait autant d'effet.

Elle regarde tendrement son mari.

- Ils avaient l'air si... amoureux ! souffle-t-elle avec un sourire gracieux. Je suis contente. Notre fils a trouvé son bonheur.

Randy semble touché par les mots de sa femme.

Il jette un dernier regard vers la chambre de Stan puis quitte le couloir, un sourire aux coins des lèvres.

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