Chapitre 4: La joie de Carla. Des amies troublés.

Chapitre 4 :

" Oui plus que tout."

Ces quelques mots simple et sans chichi exprimaient à eux seuls l'envie qui habitait son coeur. Oh oui, il voulait l'épouser. Oh oui, il voulait être son mari. Jamais de toute son existence, il n'avait été aussi sûr de son choix qu'à cet instant précis. Il lui était souvent arrivé dans son passé chaotique de prendre de mauvaise décision, et d'en payer chèrement le prix. Et puis de regretter ensuite d'avoir pris un chemin, plutôt qu'un autre. Mais là non. Livaï le savait, rien n'était plus bénéfique pour lui que de dire oui, à cette demande.

Lui le loup solitaire au regard glacé, s'enfiévrait de cette joie et de ce bonheur presque enivrant qui roulait dans ses veines, tels des vagues agitées. Lui le silencieux et l'observateur qui rejette l'idée de laisser un sentiment s'exprimer sur son visage, avait envie d'être tout l'inverse de cela a ce moment précis. Il souriait sur cette ivresse pleine d'allégresse, qui lui donnait la sensation de remplir ses réserves en joie. Réserve qui jusqu'à ce qu'il retrouve Eren bien des mois auparavant, étaient franchement appauvrie en bonheur.

Ils étaient resté là, allongé sur le ponton en bois à sentir encore la chaleur de la journée, exhalé par cette matière naturelle et vivante. Ils s'embrassèrent en prenant leurs temps, et en laissant de temps à autres, leurs lèvres se happer avec la gourmandise que l'on sait. Parfois leurs langues dansaient un ballet qu'elles seules connaissaient bien, mais qui n'était en rien lassant. 

- Comme je t'aime Eren, murmura Livaï lorsque leurs souffle un peu trop appauvri les contraignis à un peu plus de calme. Comme je t'aime.

- Moi aussi, et deux fois plus que toi, sourit ce dernier en se relevant du sol bien peu confortable. Allons fêter ça, reprit-il en époussetant vaguement ses vêtements, puis en prenant la main de son fiancé dans la sienne.

Là, ils s'approchèrent de la table basse près du divan extérieur. Derrière eux ils laissaient le coeur de bougie continuer à briller joliment dans cette semi obscurité. Avec une habilitée un peu relative, le bouchon de champagne sauta dans les airs dans un " pop" sonore, avant de rebondir plusieurs fois sur le sol. Il y eut une légère surprise commune face à cela, mais très vite deux coupes furent généreusement remplies. A nouveau, il y eut un baisé tendre puis chacun gouta à breuvage pétillant, en sentant les bulles venir chatouiller le langue ainsi que leurs palets.

- C'est dingue, ria un peu Livaï qui continuait de se sentir paisible et serein face à cette journée relaxante enjolivée par cette belle déclaration d'amour. Ils étaient installé tout les deux sur le divan extérieur, et lui qui s'était mis en tailleurs, laissait parfois l'un de ses doigts glisser sur la nuque de son jeune amoureux. Un ans plus tôt on m'aurait dis qu'à cette date je serai fiancé, je ne l'aurai jamais cru. Jamais ! Nia t-il de la tête.

- T'aurais dit un truc du genre, là le jeune homme se racla la gorge en tentant de prendre un ton profond et bas, tel la tessiture de voix de Livaï, puis dit. " tss arrêtes de dires de la merde." Non ? J'ai bon ?

- Sans doute, dût reconnaitre ce dernier dans un rire un peu moqueur à son encontre. A nouveau il but un gorgée pétillante.

Le temps était si doux, si agréable sans le moindre vent, sans le moindre bruit autre que la nature qui s'exprime à travers les vagues, les oiseaux et rien d'autre. Ils s'installèrent plus confortablement, sur le divan de jardin puis partagèrent un autre baisé tout sage, tout simple. Sur la table basse en plus du champagne se trouvait un diner composé de petite bouchées salées et sucrées, qui donnaient l'impression d'avoir était fait pour un régiment. Eren le gourmand avait vu grand. Ils picorèrent à deux ce repas délicieux et laissèrent le ciel passer lentement à l'obscurité un peu plus profonde. Sans qu'ils n'aient le temps de s'en rendre compte, il ne resta plus que des assiettes vides et des miettes. Les bougies et les guirlandes toujours allumées apportaient une belle source de lumière qui ne gâchait en rien cette soirée romantique.

- Hmm..voyons, fit Livaï qui tout comme son amoureux, avait participé grandement à l'achèvement de la bouteille de champagne. Pour une fois il n'était pas dans la retenu, et avait même fini par venir s'installer sur les genoux d'Eren, tout en nouant ses doigts derrières sa nuque. Aout l'année prochaine, ça serait parfait ?

- Ah ah, ria le jeune homme en continuant de picorer le visage de petits baisés. Pour une fois que ce n'est pas moi qui presse les choses, et m'impatiente..j'en suis presque choqué.

- Je ne presse pas, nia le brun en mouvent sa tête de droite à gauche. Je propose et suppose ce qui est totalement différent.  Et puis le temps à cette période est parfait, et bon nombre d'invités seront en vacances....enfin..les miens ne se compteront que sur les doigts d'une main, réalisa t-il en levant l'une d'entre elles entre  leurs deux visages...de vrai vrai amis..et pas de simple connaissances....je n'ai que Hansi et Mike...les autres que j'ai connu, je ne suis pas assez proche d'eux pour les inviter...je les ai trop rejeté....là, il fit une étrange mine déçu..

- Allez, allez, sourit Eren en déviant ses lèvres qui partirent de nouveau dans le cou. Ne passes pas en mode ivresse triste..ce jour est un jour de fête non ?  On pensera à tout ça plus tard.

- Oui, bien sur, se reprit Livaï en souriant avant d'observer à nouveau sa bague de fiançailles. Encore une fois un long sourire anima ses lèvres. Je n'ai pas sû aimer jusqu'à aujourd'hui, sans doute parce que je t'attendais que tu viennes envahir mon coeur ?

- Oh la la, tu vas me faire chavirer à dire des choses aussi adorable, sourit Eren qui continuait de glisser ses lèvres dans le cou du seul amour de sa vie. Ses mains détachèrent les premiers boutons de la chemise, et reprirent leurs voyages sur la peau douce en glissant à l'intérieur du vêtement... Si on fêtait ça ailleurs qu'ici ?

Loin de nier ou de refuser le tout nouveau fiancé accepta, et laissa en cette nuit silencieuse et parsemée d'étoile, son amour le dévorer encore et encore. Jusqu'à ce que la satisfaction de ces savoureux excès de passions, ne les laisses sans forces. Après cela un sommeil glouton les avalas tout rond, et acheva de les mettre sur le carreau. L'endormissement était parfait, le sommeil doux et calme. Comme si ils étaient dans un monde parallèle fait de bien être et de tranquillité.

Le matin arriva avec son arrogance habituel, et son compagnon solaire. Les rayons dorés reprenaient leurs tâches perpétuelle, et qui était de flatter de leurs chaleurs la terre en contre bas. Le coeur léger et heureux, ils se réveillèrent comme à chaque fois avec une certaine tranquillité. Après avoir pris tout leurs temps pour émerger paisiblement, tout en se bécotant tendrement, ils allèrent prendre leurs douches.

- Dit appelons ma mère en visio, avant qu'elle n'aille au travail. Si je lui dis que j'ai moi aussi fait ma demande, elle ne va plus toucher terre de la journée.

- Hum pourquoi pas, approuva Livaï en le laissant faire.

 Par habitude ou réflexe on ne savait trop, il était resté sur le coté, le temps que le jeune homme appel sa mère. Fière comme on l'imagine, Eren arborait un sourire des plus épanouies et qui à lui seul en disait long sur son bonheur. Bientôt on entendit les " bip" habituel qui ponctuait un appel, puis enfin le visage de Carla apparut à l'écran.

- Coucou. Oh comme tu as bonne mine mon chéri. Tu es tout bronzé dit donc, déclara t-elle à son fiston tandis que le visage de Grisha paraissait un peu sur le coté, pour le saluer de la main.

- Ah j'ai peut-être un peu bronzé c'est vrai. Le temps est si beau par ici ! Admit ce dernier avant d'attirer près de lui son fiancé, qu'il serra contre lui. Montre leurs, demanda t-il si bas que le couple de parent fronça des sourcils, un peu comme si faire cela les aidaient à mieux entendre.

Après une salutation tout aussi polie, l'ancien barman monta devant l'écran sa main où se trouvait la jolie bague qu'il avait reçu hier après la demande. Un crie de joie donna à ceux qui l'entendirent l'impression qu'on venait de leur percer le tympan. Grisha fit de gros yeux en direction de sa femme, qui toute émue montait ses mains devant sa bouche.

- Ça y est mon bébé, toi aussi tu as fait ta demande ? Pleura t-elle dépassait par ses émotions fortes. Oh la la la. C'est merveilleux.

-Ou..faillit dire Eren, mais très vite sa mère le coupa involontairement.

- Chéri chéri, disait-elle ivre de joie en secouant son mari, qui n'avait pas encore eu le temps de prendre son premier café.. On a un second fils à présent, c'est officiel..et un mariage à préparer et
.. et...

- Euh mais..., s'étonna Livaï un peu rougissant en entendant la réflexion touchante de la mère de famille.

- Aah je suis si heureuse pour vous mes chéris. Oh si je pouvais, je vous prendrez tous les deux dans mes bras.

- Tu feras ça quand on se reverra, sourit Eren amusé par l'euphorie qui animait sa petite maman. Après, te stresses pas hein ? On a pas encore fixé de date, donc on a le temps.

- Félicitation, et encore une fois bienvenue dans la famille Livaï, sourit le père de famille. J'espère que les vacances se passent bien pour v...

- Écoutez, écoutez les garçons que diriez vous de faire une petite fête à votre retour ici à la ferme, hein? Faut célébrer ça après tout. Tout le monde dans la famille n'est pas encore au courent Eren, l'interrompit-elle avant qu'il n'ait le temps de dire quoi que ce soit.

- Avec tonton Louis ça m'étonnerait beaucoup, douta Eren qui connaissait bien la langue bavarde de ce dernier.

- Mais..non voyons Louis est très occupé au vignoble, il n'a pas dû avoir le temps de....de...commença à supposer Carla, avant de faire une grimace fataliste.....bon si, évidement il a dû tout raconter le tout, a mes autres frères, qui on dût eux même tout dire à tes cousins cousines. Mais , heu...ça serait plus polie malgré tout, que tu fasses l'annonce officielle de tes fiançailles auprès de tout le monde et...

- Carla ma chérie, calme toi et laisse les respirer deux secondes quand même. Tu vas réussir à les stresser alors qu'ils sont en vacances.

- Mais je suis calme Grisha, roh là là. Un grand barbecue en pleine air ?! Mais pas de bataille d'eau hein, sinon ça sera un carnage avec tout le monde....Et puis hum..

Là, la mère de famille enivrée de joie car ainsi, elle avait l'impression que les fiançailles étaient un peu plus officiel après la demande de son fils, s'emporta joyeusement dans l'idée de fêter cette bonne nouvelle. Les deux amants l'écoutaient s'emballer comme tout, avec son fameux sourire au visage qui était impossible à braver. Sans doute était-ce là, l'arme la plus redoutable de Carla. Son sourire de maman. Alors l'un comme l'autre capitulèrent face à sa proposition, même si au final, faire la fête ne les dérangeaient pas du tout. Ils parlèrent encore un bon bout de temps, jusqu'à ce que la contrainte de raccrocher arriva.

- Mon dieu, je pensais bien que ma mère serait très heureuse en apprenant, que j'avais aussi fait ma demande. Mais je pensais vraiment pas qu'elle s'emballerait à ce point. C'était une vrai tornade. Pauvre papa, il va pas pouvoir la tenir de la journée.

Livaï se mit à sourire en entendant les commentaires d'Eren, mais ne dit rien de plus, car il était un peu troublé par les paroles que Carla avait eu. " ..on a un autre fils."  Alors c'est ainsi qu'elle voyait vraiment les choses ? Même si leurs écart d'âge au final, ne leurs permettaient pas en réalité de voir les choses comme ça.

" Vous avez une famille à présent." Elle lui avait dis ça dans un câlin tendre..un câlin spécial dont le dernier remontait à presque 30 ans à présent...et n'était qu'un souvenir brumeux à peine encrée dans sa chaire..

- C'est fou, souffla t-il toujours aussi touché.

- Ouais, fou ! Comprit de travers Eren, tandis qu'ils allaient prendre leurs petits déjeuners. Elle va saouler tous les patients de la clinique, ria t-il avant d'ajouter. Ma mère est adorable quand même hein ?

- Oui, je suis bien d'accord, reconnu Livaï.

Est-ce que Carla se mit à agir comme l'avait prédit son fils ? Oui et non, car elle sût garder malgré tout, son professionnalisme lorsque cela était nécéssaire. Depuis des années à présent, elle assistait Grisha dans son travail à la clinique, et gérait ses multiples rendez-vous médicaux et autres.

Ce jour-là, le sourire radieux avec lequel elle accueillit tout ceux qui passaient près de son bureau parût illuminer chacun d'entre eux. Et attirer aussi les plus curieux, qui lui demandaient " le pourquoi d'un tel sourire." Alors quand elle jugeait qu'elle pouvait se permettre quelques confidences, elle annonçait avec une fierté digne d'un paon, que son fils avait demandé son compagnon en mariage. La plupart des réactions face à cela étaient généralement les mêmes.

" C'est merveilleux, félicitation."

Mais comme tout, tout le monde n'est pas toujours apte à voir ce genre de chose comme étant une bonne nouvelle. Et des aprioris et des visions pour le moins différentes de l'heureuse maman, arrivèrent à effacer son beau sourire pourtant bien fixé à son visage depuis le matin même. Celle-ci fut faite par une commère qui avait sans complexe écoutée ses confidences faites à une autre qu'elle.

- Et vous dites que votre fils est fiancé à un autre garçon ? Et ça ne vous fait rien ?

La personne qui avait dis ça, était une vieille femme assez méchante et qui semblait être à l'opposée totale de la doyenne de la famille. Aigris par les ans, ronchon, marié et divorcée plusieurs fois. Le bonheurs des autres était à l'évidence pour elle, une sorte de trahison de la vie. 

- Non, bien évidement que ça ne me fait rien, assura Carla en la fixant droit dans les yeux. Livaï..le fiancé de mon fils, est absolument adorable et gentil comme tout avec mon Eren. Ils sont fait l'un pour l'autre.

- Si ils sont heureux, c'est bien le plus important, assura la première confidente de Carla, qui observa la râleuse avec un air de défi. Vous leurs souhaiterez tout mes vœux de bonheur.

Là-dessus elle avait observée encore une fois avec dédain, la grognons de service puis lui avait fait une salutation un peu froide, avant de sortir.

- Bah mon vieux le monde va mal, si ça devient normal " ça ".

Agacée par cela, car après tout Carla ne lui avait aucunement demandée son avis. Elle s'était à la suite de cela pressée de noter le prochain rendez-vous de l'enquiquineuse, avant de lui tendre une petite carte sur lequel était noté ce dernier. A l'évidence la vieille dame trouvant là une bonne occasion de râler, ne partie pas dans l'immédiat. Avec une lenteur calculée, elle rangea la carte de rendez-vous dans son sac à main, et s'obstina à rester devant le bureau de Carla. Cette dernière, se répétant qu'elle devait garder son sang froid, s'efforçait de rester calme.

- Ça vous fait pas mal au coeur, quand même cas cause du choix égoïste de votre fils, vous soyez privée à l'avenir de petits enfants ?

- Égoïste ? Répéta Carla sur un ton défis, comme si indirectement elle lui disait, " vas y oses, redit ça encore une fois".

- Oui égoïste ! Insista stupidement cette dernière. C'est quand même son devoir de vous donner des petits enfants ? Et là il va faire quoi avec son " Fiancé"..hein ah ah ah.

- Le but de la vie madame selon mon point de vue, et les valeurs qui m'ont été inculqué par mes chers parents, est avant toutes choses de s'accomplir selon nos rêves et nos envie. D'être épanouie et d'apporter ce que l'on peut à notre société et à notre prochain. Et non de se contraindre à vivre dans une visons terre à terre et sordide qui est, vivre enfanter et mourir.

- Peut-être mais tout de même...vous réalisez qu'après lui la ligné de votre mari va disparaitre ? Reconnaissez que ça, c'est égoïste.

- Non ! Ce n'est pas égoïste ! Là, le ton avait été moins aimable, tout comme le regard d'ailleurs. Quand nous avons eu notre fils, mon mari ne s'est pas juste dis " ouf  le nom des Jeager va perdurer" ! Non, il était comme n'importe qui en ce monde, heureux d'avoir un enfant. Notre fils nous combles de fierté, de joie et de bonheur. Et nous le soutiendrons toujours quoi qu'il fasse. Et mon futur beau fils est quelqu'un de merveilleux. Et je suis plus qu'heureuse de l'accueillir dans la famille...Et puis, reprit-elle comme si elle n'arrivait pas à mesurer son débit de parole. Il y a tellement de possibilité à notre époque...l'adoption..les mères porteuses et j'en passe...et puis bon mon fils n'a que 20 ans hein..... il a bieeen le temps de penser à des choses pareils...

- Et son " fiancé "  il a quel âge lui ? 20 ans aussi ? Demanda la curieuse en grimaçant ironiquement au mot " fiancé ".

- Quelques années de plus...

- Ah bah si en plus il est vieux...

- Il n'est pas vieux !

- L'horloge biologique de celui là va sérieusement sonner pour lui...Ah la la je suis contre tout ça moi, si vous voulez mon av...

- Écoutez madame, ils feront ce qu'ils veulent, et se passeront très bien de votre point de vue. A la base, je ne me souviens pas vraiment, avoir cherchée à avoir votre avis sur la vie de mon enfant. Je ne me souviens pas non plus, avoir cherchée à avoir votre consentement ou quoi que ce soit d'approchant. Vous êtes venue, vous avez épiée ma conversation avec une autre dame, et vous êtes venue me cracher votre aigreur au visage. Mon fils va épouser un homme adorable comme tout, et que j'aime autant que mon garçon....alors faites vous à cela, et allez râler sur autre chose, mais cessée tout de suite de sous entendre que tout ceci n'est pas normal. Leurs amour est normal point à la ligne.

- Mais...

- Point à la ligne ! Au revoir.

La râleuse sans doute compris qu'elle avait été un peu trop loin, mais ne voulu pas s'excuser pour autant de quelque chose qu'elle pensait de A à Z. Durant quelques secondes, elle et Carla se toisèrent du regards, tandis que la commère voyait peu après cela, Grisha sortir de son bureau, pour voir à quel heures était le prochain rendez-vous. Immédiatement, il vit l'ambiance tendu entre son épouse, et cette malade " imaginaire" qui ne cessait de venir en consultation pour des " maux " inexistant puisqu'elle avait une santé de fer. Quand enfin la vieille dame sortie, Carla résuma en quelques mots ce qui s'était passé.

- Oh là là, mais il ne fallait pas l'encourager en argumentant auprès d'elle, conseilla le docteur. Il fallait juste l'ignorer, et elle serait rentrée tranquillement chez elle. Tu sais qu'en plus cette dame râle sur tout.

- " Je suis contre tout ça ". Pff..je lui ai rien demandée moi ! Vieille aigrie ! Chéri, si à son âge je suis aussi horrible qu'elle, faudra m'abattre.

- Ah ah ah, ria Grisha en embrassant le front de son épouse. Ne dit pas de bêtises, jamais tu ne seras comme ça voyons.

- J'espère bien.

****

De son côté Armin, continuait sa petite vie en solitaire depuis une semaine, en jouant au passage les gardiens d'appartement. Tout les jours lorsqu'il rentrait du travail, il prenait le courrier dédié à Livaï qu'il allait posé en une petite pile parfaite sur la table basse du salon. Son travail au grand l'aquarium, même si il n'était qu'à l'accueil lui plaisait assez, et n'était en rien vu comme une corvée. Très vite il avait fait connaissance avec ses collègues, et avec lequel il s'entendait bien.

Souvent lorsqu'il avait terminée sa journée, et qu'il attendait le bus pour rentrer, il répondait aux SMS que son meilleur lui envoyait à l'occasion. Parfois Eren lui envoyait des photos de paysages, et même quelques Selfies où sur l'un d'entre eux, il pouvait voir Livaï lever les yeux au ciel avec un air blasé. Sans doute en avait déduis le blondinet amusé, son copain d'enfance avait dû le harceler pour faire des tas et des tas de photos.

Cela faisait à présent près d'une semaine, qu'il logeait seul dans l'appartement du patron du salon de thé. Pas dérangé par cela, il n'était pas rare des fois qu'il aille le soir, rendre visite à Connie et Sasha avec qui il mangeait un morceau dans le chaos de leurs appartement, avant de rentrer à la maison à une heure assez tardive.

17 h 15 s'affichait à sa montre ce jour là. La journée avait été chargée et le jeune homme eu l'agréable sensation de ne pas voir le temps passer. Le Week-end arrivait, et il espérait l'occuper en faisant autre chose que trainer comme il aimait souvent à le faire derrière  sur son ordinateur portable, ou devant la télévision. Tout le long, ou il s'était changé pour retirer l'uniforme obligatoire entant qu'employé de l'aquarium, il avait eu Eren au téléphone et qui d'après ses dires se prélassait avec Livaï au bar de la plage. L'après-midi même le couple avait fait une petite initiation à la plongé et avait grandement apprécié cette expérience original. Avant de raccrocher, son meilleur copain lui dit.

- T'en fait pas je vais te ramener un super souvenir, pour te remercier d'avoir garder l'appart.

- Oh ça va t'es pas obligé. J'y trouve mon compte en étant logé ici, donc au final ça s'équilibre et...

- Tsss..t'auras un souvenir et puis c'est tout !

Ça s'était Livaï qui avait dis ça, comme si il voulait râler sur le jeune homme. Ce dernier s'amusa de son ton faussement mal aimable. Mais après quelques papotages supplémentaire, ils avaient raccroché. En sortant, Armin eu l'impression de sentir le soleil lui sauter aux yeux, tant sa réfection sur le sol était intense. Brièvement, il les avaient frotté un peu puis s'était après cela dirigé en direction de l'arrêt de bus, ou encore une fois le voyage se ferait avec la sensation désagréable d'être serré comme des sardines.  Néanmoins une voiture klaxonna avant même qu'il n'ait atteint l'abri de bus. Quelques passants surprit tout comme lui avaient fait un bon, avant de voir une vieille voiture grise un peu fatigué, non loin d'eux.

- Ah....c'est toi ? Murmura Armin qui s'était penché un peu pour voir la tête du conducteur. Jean, j'ai pas envie de te parler. Et tu le sais très bien.

Là-dessus, le blondinet avait continué de faire un pas ou deux. Mais la voiture semblait le suivre, alors il dût à nouveau se contraindre à s'arrêter. Une fois de plus, Armin se pencha en appuyant sa main sur la carrosserie un peu brûlante, puis lâcha un simple mais ferme.

- Quoi ?!

- S'il te plait, laisse moi te ramener. Tu vas quand même pas me dire que tu préfères le bus ? Si ?

- Non, bien évidement...hier tout le long du voyage ça puait l'oignon. J'en avais mal au coeur, commenta t-il dans une grimace dégouté.

- Et bah raison de plus pour que je te ramènes. Et qu'on euh..discute un peu, puisque tu refuses de répondre à mes SMS.

- Tu sais bien pourquoi. Bref. Comment tu sais à quel heure je fini au faite ? S'étonna le blondinet qui laissa à peine à Jean le temps d'ouvrir la bouche. Non, ne dit rien. Le duo de comique te l'a dis c'est ça ?

- Ouais. Tu sais combien Sasha et Connie sont bavards non ? Ria à demi Jean en pianotant ses doigts sur le volant. Bref, allez montes.

Le jeune homme resta quelques secondes debout planté comme un arbre, visiblement hésitant quand à son choix. A le voir on constatait qu'une franche tergiversation agitait son esprit naturellement malin. Et même si il n'avait que peu envie de parler avec Jean, sans doute  pour ne pas avoir à faire à certaines discussions, éviter le bus était un argument qui pesait fortement dans sa balance.

 Un souffle las passa enfin les lèvres d'Armin tandis que la chaleur donnait l'impression de tenter de le cuire à petit feu. Finalement, il capitula et ouvrit la portière du coté passager, où il s'installa peu après. La fenêtre de cette dernière était largement descendue, et après avoir attachée sa ceinture de sécurité, Armin s'y accouda sans parvenir pour autant à jeter le moindre regard en direction du conducteur.

Celui-ci souffla un coup face à ce froid qui tranchait avec les températures caniculaire, puis démarra.

- Armin, écoutes, murmura Jean lorsqu'il s'arrêta après quelques minutes devant un feu rouge. Son regard observait vaguement les touristes et citadins marcher tranquillement sur les trottoirs. Je..

- J'ai pas envie d'en parler...j'te l'dis tout de suite.

- Et bah moi j'en ai besoin, avoua franchement Jean. Je n'ai pas bien compris ce qui...m'a poussé à faire ça cette fois-là...alors que je comprends même pas ce genre de préférence. Je veux dire, je suis encore à tourner la tête quand Eren embrasse Livaï....même si je reconnais que ces deux là, sont dingue de l'autre...Et pourtant..ce soir là..j'ai eu...cette pulsion envers toi et...

Ce soir là ! La claque qui avait raisonnée sans que personne ne l'entendent à cause de la fête, avait été donné par Armin.  Discutant paisiblement avec l'un de ses amis de collège, le jeune homme s'était focalisé sur l'idée qu'enfin ce dernier comprenait l'amour sincère que son meilleur ami partageait avec son amoureux. Il avait confié un peu penaud, que lui aussi aimerait un jour vivre un tel amour, mais que malheureusement ses brèves histoires jusqu'ici avaient mené sur le même type de réflexion qui lui avait souvent été donné.

" Tu es comme un frère pour moi."  " tu es ami, mais ..pas plus. " Bref des déceptions en série, qui faisaient que sa vie amoureuse n'était pas des plus épanouie pour le moment. Pourtant son esprit logique, même si parfois cela le rendait un peu morose, lui affirmait tout simplement que c'était là les aléas de la vie, et qu'un jour lui aussi vivrait le même bonheur qu'Eren. Suffisait d'être patient, voilà tout.

- T'as fait ça juste pour te tester. Pas vrai ? Pour voir si ça te dégouterai autant physiquement que verbalement, Murmura le jeune homme en repoussant un peu ses cheveux qui face au vent lui chatouillaient le front. Pff..je ne suis pas un teste humain.... Et ce n'est pas parce que pour le moment je vie, avec Eren et Livaï que j'ai forcément les mêmes préférences qu'eux... j'te l'ai déjà dis.

- Ce n'est pas pour me tester ! S'exclama Jean...enfin.. hésita t-il en fronçant des sourcils, prouvant ainsi combien il ne se comprenait pas. Comment dire....peut-être que..en effet j'ai cru comme un con, que ...en vivant avec ces deux là tu serais ...euh comment dire....moins fermé à ce genre de " tentative."

- Pff ah ah, non mais tu t'écoutes !? S'impatienta Armin en lui lançant un regard mauvais. Tu crois quoi ? Que c'est un virus qu'ils ont et qu'ils me l'ont filé et que boum, on claque des doigts et j'accepte qu'un mec m'embrasse juste pour ce tester en plus? Hein Même pas parce que je l'intéresse en plus...gronda t-il en frappant du poing sur sa cuisse. Mais t'es con ou quoi ?

- Je n'ai pas pensé ainsi ! Je ne sais même pas d'ailleurs si j'ai pensé, à ce moment là....je ne sais même pas ce qui s'est passé dans mon cerveau....j'ai le souvenir de notre discussion sur les événements de la soirée... et toi enviant leurs amour....ensuite mon corps à bougé ...

La voiture prenait un virage, et freina dans un gros crissement de pneu lorsqu'un fou du volant roula à une telle vitesse qu'il faillit les percuter. A un cheveux près la catastrophe fut éviter, grâce au réflexe de freinage de Jean, qui tout en faisant cela avait tendu le bras pour maintenir Armin au font de son siège, plutôt que risquer à ce dernier de se cogner d'une quelconque manière. Surpris choqué, des tas de klaxonne furieux raisonnaient à travers la grande rue, ou le gars par un miracle de dingue, avait réussi à filer sans soucie. Certains juraient, d'autres grondaient, mais dans la voiture de Jean, un calme sidérant face à cet accident qui aurait pu être bien pire les saisie tous les deux.

Les mains tremblantes face à ce qui aurait pu être un drame, le conducteur redémarra sans oser dire quoi que ce soit pour le moment. Armin, toussait un peu car la ceinture s'était parfaitement activée mais lui avait un peu coupée la respiration.

La vie peut-être donc si longue et si courtes à la fois ? Si Jean avait réagis ne serait-ce qu'avec un quart de seconde trop tard, tout deux auraient peut-être fini en bouillies dans la carcasse de métal.  Et eux étaient là à se prendre la tête pour des broutilles, alors qu'ils auraient pu mourir là, à peine en une fraction de seconde. Juste le temps de dire " ouf " et tout aurait été fini...plus de Armin, plus de Jean...

Un rire nerveux se fit entendre de la part du blondinet, quand ils arrivèrent près du parking de la place où était logé le salon de thé. Ce n'était pas là, un rire normal et naturel, mais plutôt un rire, qui traduisait une trouille et un rassurement qui se chevauchait en même temps. Surpris, Jean observait du coin de l'oeil son pote de collège, en se demandant si il n'était pas entrain de devenir dingue. Silencieux, il trouva par miracle une place où se garer. Après avoir coupé le contact, il appuya son dos sur le dossier de son siège, et observa Armin qui tentait de se calmer.

- Mes dernières paroles auraient été vraiment nulle, ria t-il toujours nerveusement. " Mais t'es con ou quoi ?" Et boum fini...ça aurait été si nase...si pathétique. Rien de plus profonds, rien de plus intense, juste un questionnement stupide sur ton intelligence. Ah ah ah..

- Pff ah ah ah Et moi alors.  Tu imagines ? reprit ce dernier dans un sourire en coin. Ci-Gît Jean dont nous n'oublierons jamais la fabuleuse citation..." mon corps a bougé."

A son tour l'homme à la haute taille, éclata d'un rire nerveux qui accentua ainsi celui d'Armin.

- Ça m'aura prit 20 ans, pour comprendre que mon corps bouge, insista t-il tandis que des crampes à rire aussi bêtement leurs prenaient le ventre.

Leurs yeux étaient remplie de larmes qui avaient aucun rapport avec la tristesse. Parfois on les entendaient rire, tandis qu'ils tentaient avec courage de mettre un termes à cet étrange fou-rire sans logique, mais difficilement contrôlable.

- Reprenons,...purée j'ai mal au ventre à rire comme ça, commenta Armin. Je préfère au final discuter de chose gênante que de me prendre une bagnole. Comment t'en ai venu à l'idée que je serai, pour te cité " ouvert aux tentatives " hm ? Et même si tu as pensé ça , pourquoi ? Pourquoi t'as cédé ? Pourquoi t'a essayé ?

- Je..., bredouilla Jean la main sur l'estomac à cause des excès de rire. J'ai essayé de comprendre depuis, et je ne piges toujours  pas....pour rien au monde j'aurai voulu qu'on me voit faire ça...et pourtant....moi ? ...Moi qui comprends à peine que l'amour peut-être réel et sincère envers deux personnes du même sexe...je me suis senti l'envie de voir ce que ça faisait...

- ...

- Je me suis rappelé, de la fois ou TOI, tu l'avais fait. Et oui ! Tu l'as zappé, mais toi aussi tu as fait ça, sans me demander mon avis non plus. J'ai été fâché et vexé, mais je ne t'ai pas fait la gueule pour autant...

- Mais...marmonna comme un gamin Armin en avançant sa lèvre inférieur qui lui donna un air boudeur. C'était pour que tu arrêtes ton cinéma, et que tu captes que les gens autour de nous en avaient rien à foutre que Eren et Livaï s'embrassent.

- Mouais enfin bref, quoi qu'il en soit, recadra Jean..je me suis juste rappelé de cette fois-là...et des sensations brèves que je n'ai pas eu le temps de comprendre.....j'ai voulu...euh..

- T'as voulu te tester, comprit à nouveau Armin en glissant ses doigts dans ses cheveux blond. Je pense qu'apprendre qu'un de tes amis est gay, t'as un peu chamboulé, au point de te poser des questions sur toi même ? Non ?

- Peut-être...

- J'imagine que ça arrive.

Ce fut à nouveau le silence entre eux. A rester ainsi dans la voiture, l'un est l'autre s'exposait à une chaleur de plus en plus insupportable. Quand enfin, une brise un peu rafraichissante parut animer le jeune homme au cheveux blond.

- Livaï m'a autorisé, à recevoir chez lui, des personnes qu'il connait. Tu veux boire quelque chose à l'appart ?

- On dirait que tu parles d'un père de famille, ricana Jean en retirant les clés du contact.

- Tiens, tu as fait la même réflexion qu'Eren, commenta Armin en sortant de la voiture.

- Sérieux ? Souffla avec effarement Jean, comme si son habitude  à se chamaillait avec Eren était actif même quand il n'était pas là.

- Ouais, sérieux, répéta le blondinet en se penchant. Bon tu viens, ou tu cherches à mourir de déshydratation dans ta caisse ?

- Je viens.

****

Sur l'île de Poivin, nos deux tourtereaux continuaient de profiter de leurs vacances. Leurs peaux depuis leur arrivée une semaine plus tôt, avaient pris une jolie teinte hâlée. Plusieurs fois, ils avaient été faire un tour à la mer, et cette fois-ci personne ne les avaient enquiquiné. A une autre occasion, ils avaient fait comme Eren l'avait expliqué à Armin une initiation à la plongé, qui leurs laissa au coeur de sacrée souvenir. 

L'expérience avait été des plus enrichissante, et ils avaient même pu faire connaissance avec les quelques personnes présentes dans le groupe ce jour-là. La beauté des fonts marins, le silence et la pesanteur à peine présent avait été un vrai délice pour quelqu'un comme Livaï, et qui aimait le calme. Il avait observé les divers poissons colorés passer devant son nez, en n'en ayant pas grand chose à faire de sa présence. Mais les récifs de coraux au multiples couleurs, et l'expérience en elle même avait su le charmer comme jamais. Sans doute était-ce là, l'activité qui lui plu le plus.

Pour plaire à Eren, sans doute parce que malgré ses ronchonnements et ses bougonneries, il faisait toujours tout pour lui faire plaisir. Il avait tenté ce matin là d'accepter l'idée de faire un tour en hydravion, afin de survoler les différents atolls entourant l'ile. Mais voir cette chose volante, alors qu'il devrait encore prendre un de ces engins pour le retour, lui retourna l'estomac de façon telle qu'un Emetophobe comme lui, dût vivre la chose qui lui répugnait le plus. Vomir.

- Mais, j'ai proposé ça comme ça..Je t'ai demandé si tu pensais que ça irais, se désola Eren mortifié de le voir ainsi, en lui caressant le dos durant l'horrible épreuve. Fallait être honnête et ne pas te forcer, il y a tellement de chose à faire encore ici. Suffisait juste de dire, non.

- Je ..veux.....que tu ...Sois heureux durant nos vacances....bredouilla le brun entre deux hoquets dégoutant......bordel !!!!

- C'est idiot, et si peu réfléchi de ta part de faire ça... Même si c'est adorable, reconnu le jeune homme avant de faire une grimace de dégout. Oh là, là mon pauvre chéri, lâcha t-il quand enfin Livaï redressa un visage horriblement vert de la cuvette des chiotte....on va trouver quelque chose pour le départ, histoire que tu ne sois pas aussi malade ok..genre un calment ..ou je ne sais quoi....

Sans rien dire d'autre, Eren se leva puis alla mouiller quelques mouchoirs en papier avant de les passer sur le front plein de transpiration de Livaï.

- Co..comment tu m'as appelé ? bredouilla celui-ci en sentant la fraicheur sur son front lui faire le plus grand bien.

- Hum ? Fit le jeune homme attentif à sa tâche. J'ai dis Livaï non ?

- Non ...merci..ça va aller, articula t-il d'une voix un peu plus ferme en posant ses mains sur celles de son fiancé. J'ai entendu autre chose, moi.

- Ah ? Murmura Eren en l'aidant à se redresser. T'es sûr ?

- Oui ..certain même.

- M'en rappel plus, marmonna t-il les pommettes rouge.

- Si mignon, songea le brun en se relevant tout à fait. 

Au final, le couple partie sur une toute autre activité. A l'occasion Eren lui rappela tout de même que se forcer pour lui faire plaisir, était absolument pas nécessaire si s'était pour qu'ensuite, il souffre d'une quelconque manière.

Ils allèrent donc visiter un vieux village situé au coeur de L'île. Les ruelles pavées étaient sinueuses et un peu étroites. Et les murs d'un banc éclatant reflétaient avec ferveur l'éclat du soleil. Les portes ainsi que les volets donnaient l'impression de former une sorte d'arc en ciel naturel. Il y en avait des rouges, des verts, des bleues des jaunes, et bien d'autres de nuances divers et variés. Parfois il y avait quelques statues religieuses cachées ici et la, démontrant ainsi combien les croyances et la ferveurs était forte chez les locos. Ils allèrent comme beaucoup faire un tour dans une église très ancienne et à l'architecture assez curieuse. Il y faisait si frai qu'ils frissonnèrent un peu en entrant. 

Livaï n'avait foutu que peu de fois les pieds dans ce genre lieu. Et pour Eren s'était seulement pour les mariages de ses cousins cousines ainés, baptêmes et autres. Mais même si ses croyances en dieu n'étaient pas très intense chez Livaï. Il savait malgré tout les malheurs qui avaient été les leurs avec sa mère, que cette dernière était tout l'inverse de lui. Ce qui après réflexion l'étonnait toujours. Et puis, il n'avait pas oublié que si sa mère avait pu avoir un enterrement digne de ce nom. C'était parce que la paroisse local avait payé, pour que son âme ne soit pas tourmentée à l'idée d'être jetée dans une fausse commune...comme cela était arrivé à d'autres dans les quartier gris.

Eren l'avait vu sortir son porte monnaie, ou après avoir fouillé dedans, il sortit une pièce. Il la déposa en signe de don contre une bougie qu'il alluma en l'honneur de sa chère maman. Eren en le voyant faire n'eut pas besoin de lui poser de question pour comprendre son geste. Mais il l'avait imité, avant de lui sourire.

- Faut que je me fasse bien voir par belle maman, avait-il tenté de le taquiner dans un petit clin d'oeil.

Cela avait touché Livaï qui avait pris tout cela de façon positive, car de toute manière il n'avait aucune raison de s'offusquer. Mais peut-être que si un au delà existait, et que les morts de là-bas pouvaient d'une façon ou d'une autre observer les membres de leurs familles encore en vie. Peut-être que sa chère mère était fière de lui, et de son parcoure depuis leurs séparations ?

C'est ce qu'il espérait en tout cas.

Ils sortirent en sentant la chaleur leurs tomber dessus telle une chape de plombs. Après un tour sur un marché, vendant des tas de souvenirs ou à nouveau il y eut quelques achats pour la famille et les amis. Ils prirent la peine de faire une pause dans un bar pour boire un coup sur la terrasse. Avec de telles températures, et surtout parce que Livaï n'avait pas été au sommet de sa forme le matin même, ils évitèrent tous les deux de prendre de l'alcool, et optèrent pour des boissons gazeuses et fraîches.

- Je me disais, avant de rentrer à la maison. On pourrait prendre plein de spécialité local. Et on les dégusterait avec Armin, Hansi et Mike. T'en dis quoi ?

- Que t'aimes faire la fête. Mais pourquoi pas, sourit Livaï qui sirotait avec tranquillité sa boisson à l'aide de sa paille. On a qu'une vie, alors autant en profiter.

Installé avec nonchalance sur son siège à l'ombre d'un gros arbre, il s'amusait involontairement à faire claquer sa sandale contre le talon de sa jambe croisée. Lui qui avait eu tant de mal à céder pour mettre des " claquette" ,car il jugeait ça moche ...reconnaissait que le confort n'en était pas moins certain ...

- Aah la la , encore quelques jours et après on rentre, marmonna Eren en prenant son portable pour envoyer des SMS aux personnes concernés. Franchement si on a l'occasion, je suis pour y retourner à l'avenir.

- Pas l'année prochaine en tout cas, précisa Livaï en posant sa boisson sur la table. A travers ses lunettes de soleil, il observa la bague de fiançailles, puis se mit à sourire en voyant Eren le regarder avec interrogation. A moins que tu ne veuilles attendre deux ans, avant qu'on se mari..

- Ah non alors ! C'est trop loin, réagit Eren en niant de la tête en secouant ainsi sa longue tignasse. C'est vrai que ça coûte cher un mariage.  Mais t'en fait pas, je vais travailler dur pour économiser de l'argent aussi. Et si je n'ai pas assez de contrat photo, je prendrais un job à coté, pour m'assurer un revenu mensuel....voyons, qu'est-ce que je pourrais faire qui rapporte..hum..

- Toi, tu vas dires une connerie, comprit immédiatement Livaï en le pointant du doigts. Fait attention à ce que tu..

- Stripteaseur !  T'en dis quoi ? Provoqua le photographe en tirant sa langue percée.

- Même pas en rêve ! Nia de la tête Livaï. Tout ça ,dit-il dans un mouvement de main, qui désignait le long corps du jeune homme. C'est à moi ! Pas question qu'on te reluque avec des petits yeux porcins et pervers. Tu es mon stripteaseur à moi et c'est..

- Ooh, je vois , fit le coquin jeune homme en se penchant un peu sur la table afin que leurs conversations reste le plus privée possible. C'est donc ça ton petit fantasme, hein ? Que je me dandine devant toi, dans une tenue qui te plairait. Mais quel petit cachotier tu fais toi alors..

- Ce n'est pas ce que j'ai dis !!

- Donc tu détesterais ? Même si..là, il baissa d'avantage le ton, en voyant un serveur passer près de leurs table. Même si, répéta t-il à voix basse en forçant Livaï à tendre le cou, j'ajoute le fait que je serais tout à toi ?

- Pour que tu boudes ensuite ? Comme après cette fois " là" chez tes parents..pas sûr de dire oui.

- Je boudais pas ! Mentit effrontément Eren, qui s'était plus attendu à voir un Livaï tout gêné et rougissant, qu'arrogant comme à cet instant. J'étais juste....déstabilisé..

- Tu boudais !

- Non ! Je te dis que ..

- Tu boudais ! Reprit Livaï en le regardant par dessus ses lunettes noir. Tu as fait la tronche. Pas contre moi, mais contre disons...nos " différences " ....tu étais avant ça dans ta petite tour, surplombé d'une jolie montgolfière, et tu as boudé parce que j'étais...plus " dégourdit " que toi..étonnant avec 15 ans d'écart non ?

- Quatorze ans et demi...marmonna Eren en levant ses yeux vert sur son amant, avant de souffler....bon ok, je boudais contre moi même...parce que..je me suis trouvais nul et ..

- T'as aucune raison de te trouver nul, que ce soit avant et après cette histoire, expliqua Livaï en payant les boissons puis en se levant de sa chaise. Là après avoir pris leurs sacs d'achats, il reprit la parole après qu'ils se soient suffisamment éloigné de la foule, pour être juste tout les deux. Eren...je n'ai pas envie pour le moment de changer les choses entre nous de ce coté là....

- Ah ? s'étonna Eren visiblement surpris. Je pensais que parfois tu voudrais...

- Non je ne veux pas, j'aime m'abandonner et m'offrir totalement à toi...car c'est dans ces moments là , que ..l'a, il tira sur le col du t-shirt du jeune homme, pour murmurer près de son oreille...que je m'épanouis le plus sexuellement....tu voudrais me priver de ça ? Le taquina t-il sur la fin.

- Oh non pas du tout, certifia la jeune homme le visage écarlate. Je ferais toujours, selon ce qui te plait ou non. Dans la vie de tout les jours et pour tout autre chose..

 Ainsi aller leurs complicité même dans ces moments intimes. Lui qui avait toujours refusé de laisser l'un de ses amants le toucher de cette façon dans son passé tumultueux. Savourait à présent avec délice chaque abandon de lui, auprès de son fiancé. Sans doute parce que faire une telle confiance, dans ces moments là était une forme d'amour totale et sincère. Eren était le seul qui avait eu autant de droits sur lui, dans ces moments intime. Épanouie, satisfait et comblé en rien à présent Livaï ne voulait changer les choses, pour le moment.

- Ce soir, on dine dans le restaurant " sous l'eau " ? Proposa Livaï.

- Oh ouais ! D'accord !

Leurs vies étaient ainsi construite, à l'écoute du bonheur de chacun. Ponctuait par des moments simple de joie.

****

( En mode touriste, on imagine juste la clope en moins. )

Et voila pour le chapitre 4 qui vient étoffer ce tome 2. Eren en fiston à sa moman, se presse de dire à ses parents qu'à son tour il a fait sa demande. Et Carla toujours aussi heureuse, perturbe notre petit Livaï ( sans jeu de mot) avec son amour maternel surpuissant.  Celui-ci d'ailleurs la pousse à une petite prise de tête avec une vieille grincheuse, qui l'à assez énervé.

( Heureusement que c'est pas grand-mère qui est tombé sur l'affreuse bonne femme..moi j'vous le dis.).

Armin apprends à ne plus boudé Jean et manque d'ailleurs de se faire plafonné par une voiture. Ce qui aide relativement à ouvrir le dialogue et à être moins dans la bouderie. Pour eux deux j'ai envie de mettre en avant deux personnes qui n'ont jamais été attiré par des personnes de leurs sexe et qui soudainement se retrouve avec ces "surprenant " élans. Qu'en dites vous ?

Eren réalise à quel point Livaï supporte pas les transport aérien et se pose des questions sur le voyage de retour. ( va falloir l'assommer ou le shooter à font le Livaï).  Enfin ce n'est pas les seules question qui le traverse. Mais dans tout les cas leurs vacances s'approche doucement de la fin.



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