Chapitre 19: Chez l'Oncle Louis.
Chapitre 19 :
La semaine se déroula avec un temps digne de novembre. Le dire et l'affirmer n'était en rien une exagération, surtout lorsqu'on prenait le temps de jeter un oeil à l'extérieur. Là, la fatalité de la réalité venait frapper avec force l'esprit de chacun. La météo n'était pas prête pour le moment de se parer d'autre chose que d'un temps gris humide, et assez fraie.
A certaine occasion, c'était même à se demander si l'hiver n'avait pas été un peu trop pressé de succéder à l'automne, car les températures au goût de beaucoup, descendaient beaucoup trop dernièrement. Écharpes et bonnets avaient fait leurs grands retours, et tentaient ainsi de protéger leurs porteurs du moindre petit coup de froid.
Les saisons froides étaient pour le commerce de Livaï, la saison idéal pour ses fidèles clients, qui aimaient venir se réchauffer en allant boire un délicieux thé bien chaud. Une petite gourmandise généralement s'associait bien souvent au tout, et satisfaisait chacun des habitués des lieux.
Dans son boulot Livaï restait incroyablement fidèle à lui même, ainsi qu'à ses habitudes. Il ne montrait absolument rien des troubles qui l'agitait dernièrement, et qui écourtait beaucoup trop ses nuits, qui se fractionnaient en divers petits sommes. Il gardait sur ses lèvres ce sourire discret et léger que tout le monde lui connaissait, et continuait en dehors de cela, son éternel guerre contre la moindre saleté. Ce dernier détail étrangement paraissait s'être légèrement accentué, et voyait certains de ses employés classifier cela en une sorte de toc compulsif. Cependant malgré leurs étonnements tout ce qu'il y a de plus compréhensible, personne ne s'avisa de lui en faire la moindre remarque, et chacun garda cette réflexion pour lui.
En dehors de cela, Livaï essayait de digérer les troubles qui agitaient son esprits soucieux et pensif. Parfois il tentait avec une sorte d'autorité mentale de chasser toutes ses pensées issus du passé, et qui cherchait à l'évidence à assombrir son présent. Ses nuits comme il a été dit un peu plus haut, devenaient à nouveau difficile. Et il n'était pas rare que parfois il se réveil dans des bons qui agitaient le lit. Son souffle alors prenait une cadence rapide et inquiétante, et transformait l'être solide qu'il était en une désagréable petite chose toute tremblante. Ce dernier point, était un détail qu'il ne supportait absolument pas. Se sentir faible paraissait comme intolérable à ses yeux, car les fois ou cet état l'avait frappé, il n'avait été qu'un enfant jeté au mains des tortionnaires de l'orphelinat, ainsi que de ses camarades devenu aussi violent, par ce qu'ils subissaient.
C'était comme si il avait fait au moins, un millier de pas en arrière. Et après tout le chemin qu'il avait parcouru depuis ses 16 ans, âge ou il avait pris sa vie en main. Il ne pouvait supporter ce simple fait, qui lui donnait plus l'impression de reculer, plutôt que de continuer à avancer.
Parfois la nuit, il se roulait en boule sur le côté et énumérer toutes les bonnes choses qui lui était arrivées, mais qu'il avait aussi accomplie, afin que ne se perde pas de la bouillasse dégueulasse du passé. D'une voix pleine de murmure et de discrétion, il se disait en osant parfois se flatter un peu, qu'il avait été capable de sortir de la misère de la rue, ainsi que des quartiers gris. Qu'il avait gagné une santé de fer, alors que ça n'avait pas toujours été le cas. Qu'il avait un entourage, des amis une famille, une vie amoureuse des plus épanouie avec un adorable amant fougueux, et qu'il aimait plus que tout.
Il se rappelait aussi qu'il avait réussi à avoir sa propre entreprise qui marchait très bien, et rendait ses finances des plus stables et paisibles. Il était bien établie et vraiment épanouie. De se fait et dans son esprit parfois borné, il s'efforçait de se dire qu'il n'avait donc aucune raison de se plaindre, et de se sentir mal.
Lorsque cela lui arrivait, sa discrétion était telle qu'il parvenait a préserver le sommeil d'Eren. Mais parfois cela ne marchait pas, et le jeune homme se rendait bien compte des tourments qui l'habitait. Alors dans un murmure affaiblie par le sommeil encore présent, il lui demandait de venir contre lui pour qu'un câlin réconfortant lui apporte un minimum de soutient et de calme. Là, le lit s'agitait un peu. Tel un chaton, son beau brun venait se réfugier dans ses longs bras, et se lovait contre son torse en s'excusant de l'avoir ainsi réveillé.
- Ce n'est rien, voyons..t'excuse pas...
La nuit repartait alors ainsi, dans une alliance et un soutient parfait qui continuait d'agiter son coeur d'un amour infini.
Ce passé le troublait au point de le rendre totalement émotif. Alors qu'il avait toujours bien prit soins d'enfermer en lui, tout ces sentiments qui pouvaient trop le perturber.
Lui l'homme qui ne montre rien, et que tout le monde avait toujours qualifié de solide comme un rock, ne se sentait pas pour le moment doté d'une telle dureté. Et les médiats qui ne cessaient de ruminer ce qui était déjà nommé, " l'affaire de l'orphelinat", ne l'aidait pas à mettre tout cela de côté.
Ce Thibault que l'un de ses bourreaux suicidé avait nommé dans une lettre d'adieu, ne lui disait toujours rien. Pas le moindre souvenir d'un môme ayant eu ce prénom ne remontait de ses souvenirs. Il fallait dire aussi que ces derniers paraissaient être de plus en plus, sans dessus dessous, et qu'au milieux de ce fouillis d'images divers et variées, il avait des pièces du Puzzle toutes noires, où rien ne paraissait à leurs surfaces.
Un jour au court d'un après-midi où il bossait dans son bureau, il en toucha un mot à Hansi, qui venait prendre de ses nouvelles. Cette dernière qui était son éternelle confidente, avait entendu parlé de l'agitation médiatique, autour de l'orphelinat où Livaï avait grandi. Un peu inquiète, elle l'avait appelée en espérant qu'il lui dise dans son habituel petit claquement de langue agacé, qu'il se fichait de tout ça, et qu'il allait parfaitement bien. D'ailleurs c'est ce qu'il tenta bien de faire, mais la détermination dans sa voix n'était pas aussi net, qu'à son habitude. Elle avait donc insisté pour qu'il lui parle un peu plus honnêtement. Et étrangement pour elle il avait cédé rapidement. Ce qui était plutôt rare..
- Des souvenirs dont tu ne te rappelles plus ? Répéta Hansi avec une pointe d'étonnement dans la voix. Serait-ce des souvenirs refoulés ? Ou quelque chose comme ça ?
En bruit de font on entendait sa chaise de bureau grincer désagréablement.
- Comment veux-tu que je le sache ? Répondit d'un ton involontairement abrupt Livaï. J'en sais rien du tout. Et mon instinct me dit de ne surtout pas creuser ça.
Là, il y eut un court silence avant qu'il ne reprenne.
- Je ne vais rien en tirer de bon, à fouiller dans le passé. Et tout ça...même si ça me fait mal de l'avouer..me fait..me fait.....
- Peur ? Compléta Hansi d'un air désolé, qui bien évidement ne se voyait pas au bout du téléphone. Tu sais c'est chose là..Je veux dire les souvenirs refoulés, ça arrive après de sévère traumatismes et...avec ce que tu as vécus, ça ne serait pas vraiment surprenant que tu en es. Et..
- Peut-importe ! Je ne veux pas ouvrir cette porte là Hansi..Vraiment pas, murmura t-il un pinçant l'arrête de son nez. Tu sais, je crois....je crois que je vais finir en serpillère, si je le fais.....et ça c'est hors de question. Je refuse de m'effondrer.
- Je comprends ce que tu veux dire, admit Hansi d'une voix calme et posée. Mais tu devrais tout de même, prendre les devant de tout ça. Afin que tes souvenirs refoulés ne t'explosent pas à la tronche n'importe comment, et de manière anarchique. Il y a des spécialistes en psychanalyse qui pourraient t'aider. Ils connaissent ce genre de sujet sur le bout des doigts et...t'aideront surement.
- Je ...hum...verrais ça.
- Livaï...
- Je te promet d'y réfléchir ! Je te le jure. Ça te va comme ça ?
- A peu près, taquina un peu Hansi. Dans tout les cas moi je suis là, ok ? Tu n'es plus seul Livaï, alors parle si ça va pas.
- Je sais bien, mais ce n'est pas dans mes habitudes, dût-il admettre avant de partir volontairement sur un tout autre sujet. Va falloir qu'on se voit avec Mike, ça fait un bout de temps qu'on a pas passer une soirée ensemble.
- C'est une bonne idée, la semaine prochaine je suis libre. Je vais voir ça avec Mike, et je te tiens au jus ok ?
- Ouais ok..
- Ah...merde, merde. Faut que je raccroche vite, sinon j'vais me faire engueuler parce que je téléphone de trop...bise à plus.
- A plus, ria Livaï, qui s'amusa un peu de cet air pressé que sa meilleure amie avait pris sur la fin de leurs conversations.
Après avoir raccroché, Livaï posa son portable sur son bureau, et se concentra à nouveau sur son ordinateur. Pour le reste de la journée, il arriva à mettre de nouveau de coté ses soucies, et se concentra sur son travail. Le soir lorsqu'il rentra dans son appartement, après avoir récuré de font en comble son salon de thé. Il remarqua dans une moue un peu tristounette que ni Eren, ni Armin n'étaient rentré de leurs travail. Seul et confronté à cette solitude même temporaire qu'il n'appréciait que trop peu à présent, il alluma la télévision qu'il laissa sur un documentaire quelconque, et farfouilla dans son frigos à la recherche d'une idée pour le dîner du soir.
Un peu plus tard, ce soir là, il en était encore à préparer un délicieux gratin de pomme de terre, lorsque Armin entra, avec les joues rougit par le froid. D'un geste pressé le jeune homme se débarrassa de son blouson, de son écharpe, ainsi que de ses chaussures, puis alla se laver les mains avant de revenir dans la pièce principal pour le saluer.
- Samedi soir, ils font une sortie entre collègue et je suis invité, expliqua t-il dans un grand sourire qui n'était pas venu depuis longtemps sur ses lèvres. Comme l'aquarium ne ferme pas les jours férié et que je bosse. Je me suis dit que ça me changerait les idées de faire...enfin disons une sortie de mon côté.
- C'est sûr que ça sera mieux que de rester seul ici, reconnu Livaï qui répartissait sur le gratin une généreuse couche de gruyère râpé. Ça me désolait un peu de te laisser seul ici, alors que nous on part en Week-end chez l'oncle Louis.
- Bah faut pas, assura Armin en passant la main sur sa nuque. C'est les aléas de la vie ça. Je bosse de toute manière donc, je ne pouvais vraiment pas venir. Mais une soirée me fera le plus grand bien. On va faire un Bowling.
- J'en ai fait un une fois seulement avec Mike et Hansi, expliqua Livaï en allant mettre le gros plats qu'il avait fait dans le four. Là, après avoir tourné le minuteur, ainsi que le thermostat, il se retourna puis reprit. Je ne me souvient pas avoir fait un très bon score...enfin peut-importe. Juste n'oublie pas de bien fermer la porte à clé, ok ? Et..
- " N'invite personne que je ne connais pas." Récita Armin qui donnait l'impression de déballer une poésie devant son maitre d'école. Oui papa, plaisanta t-il avant de s'excuser le visage rouge écarlate. Pardon j'ai été trop loin..
- J'ai l'impression d'entendre Eren quand tu dis ça, ne s'offusqua pas une seconde Livaï. Faut gaffe ses bêtises déteignes sur toi. Mais enfin, dit-il en agitant la main en direction d'un coin de l'appartement, va faire le pet là-bas en guise de punissions.
- Oh sérieux ? Ria pour de bon Armin. J'ai le droit à une chaise quand même ?
- Dit donc, c'est pas le club Med ici. Une chaise ! Carrément lui, et puis quoi encore !? Non debout, allez hop, hop...
Eux deux qui ne se sentaient pas au mieux de leurs formes d'un point de vue émotionnel, s'étonnaient intérieurement de ces petites plaisanteries qu'ils se faisaient là à cet instant même.
Le temps qu'Eren rentre enfin, ils se prirent chacun une bière puis s'installèrent dans le canapé d'angle en laissant la télé ronronner un programme, dont aucun d'eux ne fit attention. A peine eurent-ils le temps d'entamer la moindre conversation, que le grincements typique des marches se fit entendre. En quelques pas plus que pressé, Eren déboula dans l'appartement avec une délicatesse pour le moins discrète. Ouvrant la porte avec une brusquerie telle, qu'elle claqua contre le mur, ce qui fit pour le moins râler Livaï, il avait sur le visage un petit air bourré d'impatience et de joie mêlé difficile à contenir.. Dans l'une de ses mains, il tenait telle le plateau d'un serveur de bar, un carton avec le nom de la papeterie qu'ils avaient été voir en début de semaine, et où ils avaient passé commande.
- J'ai reçu nos invitatiooooooooooons...hé hé hé, ria t-il en se débarrassant de ses grolles et de tout les sacs qu'il avait sur le dos, avec un certain empressement. Ils m'ont appelé tout à l'heure, car c'est mon numéro qu'on leur avait filé. Alors avant de rentrer, je suis passé les prendre et....oh bordel, Je crève d'envie d'ouvrir le carton.
- La vache, s'exclama Armin, ton impatience est telle, qu'elle semble envahir toute la pièce.
- Ils ont été super rapide, souffla Livaï en voyant Eren tirer sur le scotch qui scellait le carton. Hey ! Doucement brute !
Là après ouvert le carton, et chassé quelques copeaux de papiers, Eren put voir tout d'abord un paquet d'enveloppe au format assez grand. Planté devant la table de la cuisine, il avait à ses côté son compagnon, bien évidement, mais aussi son meilleur ami qui était très curieux quand à voir à quoi ressembleraient les futurs fairepart. A coté des enveloppes se trouvait une pile de papier cartonné blanc, où dans une très jolie typographie noire pleine d'arabesque, était rédigé l'invitation avec leurs deux noms et prénoms inscrit. Encore à coté, se trouvait, une sorte d'enveloppe cartonné bleu royal, dans laquelle l'invitation serait glisser. En plus de tout ceci, il y avait pour enjoliver le tout divers sceaux dorés dans lequel se trouvait leurs initiales entremêlées, ces derniers étaient raccroché à un ruban cartonné dorée.
- Ou là, là, fit Eren en claquant des mains comme un enfants gâté. C'est trop beau ! Regarde ça..Aïe.
- Tu t'es pas lavé les mains, le coupa dans son élan Livaï dans une si petite tape sur le main, que le " Aïe " paraissait totalement exagéré. Ils nous ont sacrément bien conseillé, murmura t-il peut après. C'est vraiment jolie, assura t-il en montrant un exemple de ce que donnerait la version final.
- Ouah j'adore, assura Armin. Moi aussi j'en aurai un ? J'veux dire, comme vous savez que je viens..peut-être que..
- Bien évidement, assura Eren qui revenait de s'être lavé les mains en quatrième vitesse. Pourquoi tu n'en aurais pas un voyons ? On va en préparer un pour tonton Louis et toute sa famille, et un pour grand-mère. Si elle n'a pas SON invitation à elle toute seule, elle va nous casser la figure. Enfin rectification..Elle va ME casser la figure puisque tout sera de ma faute, ricana t-il enivré d'euphorie. C'est trop classe !
- Que de chemin, murmura Livaï le regard écarquillé, en tenant toujours l'exemplaire dans ses mains du bout des doigts. Un peu comme si il avait peur de l'abimer. Que de chemin, répéta t-il en se sentant trembler un peu.
Ah non, que se passait-il ? Pas ça ! Ses nerfs encore une fois le mettait à fleur de peau. Lui qui s'était attendu à voir Eren enivré d'émotion, au point de s'agiter comme un gamin hyperactif qu'il devrait calmer, réalisait qu'au final c'était lui qui perdait son contrôle.
- Ou là là, toussa t-il en refoulant une boule d'émotion qui menaçait de l'engloutir. Ou là là..répéta t-il une fois de plus...
Lentement son regard humide, mais dont aucunes larmes n'eurent le loisir de se balader sur l'arrondit des ses joues, se leva en direction d'Eren qui souriait à pleine dent. Sa joie était si grande et si belle à voir, que Livaï crut être noyé dans l'éclat de son bonheur.
S'esquivant pour les laisser tous les deux, Armin après avoir proposé à Eren, alla lui chercher une bière, et s'en alla en direction du frigo. Ce dernier toujours charmé lorsqu'il percevait une émotion positive, traverser son presque impassible amant, le serrait dans ses bras comme si il était la plus adorable des peluches.
- Je suis tellement impatient de devenir ton mari, avoua Eren en le noyant sous un tas de petit bisous.
- Ah oui ? Plaisanta Livaï. Si je m'attendais à ça.
- Ah ah ah, je sais. Je suis plein de surprise.
Cette nuit là, après quelques nuits où il avait dormit que par intermittence, Livaï se focalisa sur la joie simple et pourtant si grande qui l'avait submergé en voyant, tout simplement les cartons d'invitation. Sa vie passé avait été pourri, oui c'est vrai ! Mais son présent été radieux, et son avenir pleine de promesse de joie. Il arriva par ce qu'il aurait pu juger comme étant un miracle si il en avait eu conscience, à s'endormir rapidement.
Lui qui ne se jugeait pas romantique pour deux sous, fantasma chastement sur le futur événement. Dans ce songe, il entendait les murmures de " sa " famille..il voyait le sourire d'Eren, et lui s'entendait honteuse hurler " oui je le veux." Sa voix d'ailleurs avait paru raisonner en échos, comme si ils s'étaient retrouvé dans une cathédrale.
Au petit matin, malgré la pénombre qui restait de plus en plus tard, Livaï s'attira comme un chat dans le font de son lit. Cela étant fait, il roula sur le côté et s'autorisa à passer encore cinq petites minutes collé à Eren, avant qu'ils ne se mettent en action pour partir en Week-end.
- L'agression dès le matin....direct..plaisanta d'une voix endormi Eren. Tu me bats à coup de câlin, s'est parfaitement honteux. Je dirais tout à grand-mère. Et tu ne seras plus son préféré...
" Sortez de là sales gamins. Vous avez englué mes grolles petites merdes. Je vais vous foutre la dérouillé de vos vie. Cette fois je vais vous.."
" Vous ?" Non il avait été le seul à faire ça ! Pourquoi son souvenir faisait parler ce bourreaux au pluriel ? Malgré cette réflexion, la fin de cette phrase issu du passé, disparue dans un sifflement digne d'un gros mot censuré durant une émission télé. Sursautant un instant Livaï refoula comme toujours tout ça au font de lui même, et se colla d'avantage à Eren. Dissimulant son trouble, il prétexta une petite douleur dans le dos dût à une mauvaise position, pour justifier son léger sursaut. Est-ce que Eren avala ça ? Le mystère restait entier, et rien ne semblait faire croire à Livaï que des doutes subsistaient quand à ses affirmations.
Tant mieux.
La matinée à la suite de cela, se déroula comme tout les matins où un horaire est à respecter. Avec de la tension et des coups d'oeil frénétique sur l'horloge de la maison. La route pour aller au domaine de l'oncle Louis, était bien plus longue, que celle allant à la ferme des parents d'Eren. Aussi Livaï tenait absolument à ne pas partir trop tard. Et tandis que son fiancé achevait de se préparer dans la salle de bain. Lui de son coté terminait de préparer les bagages, car ils ne reviendraient que le lundi après-midi. Il en était encore à parfair la mise en place des piles de vêtements que sa maniaquerie voulait être parfaite, quand Eren déboula dans la chambre à moitié habillé, puisqu'il n'avait que son pantalon. Là, après avoir farfouillé dans un tiroir, il laissa tomber sur les mains de son beau brun, un tissu léger et blanc.
- T'es sérieux ? S'indigna presque dans un grimace Livaï, en levant les yeux en direction du jeune homme qui souriait à pleine dent. Tu veux que je prenne ..Mes...ces bas blanc..?
- Ouais, répondit avec désinvolture le jeune homme. Tu ne veux pas ? Tu détestes peut-être dans l'état que ça me met de te voir aussi sexy ? Hum..si c'est ça alors...
- Tu sais bien que je ne déteste pas, bougonna faussement Livaï le visage écarlate, tout en les rangeant puis en fermant la valise dans un claquement sec. Je veux bien les prendre car tu ne vas pas me lâcher avec ça sinon. Mais ça ne veut pas dire, que...
- Les murs sont ultra épais là-bas, coupa dans un sourire Eren en enfilant un t-shirt puis un sweet à capuche.
-.....
- Très épais, c'est une vieille baraque à la base...pas des maisons aux murs tout minces comme maintenant.
- Vraiment épais ? Questionna du bout des lèvres Livaï en se redressant sur ses jambes.
- Vraiment épais ! Assura Eren en hochant la tête.
- Tss...sérieux, ce que tu me fais faire.
- Oh mon pauvre chéri, je te martyrise...
- Chimpanzé en rute !
- Ah ah ah.
Plus tard, les bagages furent mit dans le coffre, et après avoir manqué d'oublier les fairepart qui étaient sagement resté sur la table de la cuisine. Ils purent enfin se mettre en route. Presque immédiatement, la radio fut allumée. Les routes comme toujours lors de gros Week-end férié, étaient loin d'être vides, et c'est avec un peu d'agacement qu'ils mirent du temps à sortir de la capital. En court de chemin, la tante Élisa demanda dans un SMS pressée, si ils étaient bien parti.
- On devrait arriver pour midi..récita Eren en rédigeant rapidement le message. Voilà, envoyé.
- T'as souvent été là-bas ? Questionna Livaï le regard fixé droit devant lui.
- Oh ça ouais, répondit Eren. J'ai passé pas mal d'été là-bas à aider Tonton dans son vignoble, et son jardin.
- Sérieux ? S'étonna le brun en levant l'un de ses fins sourcils.
- Ouais, sérieux. Bon je suis pas un expert, mais j'aimais bien faire ça, et puis ça me faisait une sorte de petit job d'été, en plus de passer du bon temps avec ma famille. On a aussi passé quelques Noël là-bas. Je te jure que dans ces cas là, le domaine ressemble à la maison du Père Noël. Quand tonton décore, il ne va pas dans la demi mesure.
- Pourquoi ça ne m'étonne même pas de lui ? Ria Livaï.
- Peut-être que cette année on ira là-bas ? Supposa Eren en jetant un coup d'oeil à l'extérieur, ou le temps restait tristement gris.
- Ah c'est vrai que tu fêtes Noël toi.
- Et toi non, c'est vrai, se souvient le jeune homme.
- Tout seul non, bien évidement. Mais je décore un peu le salon de thé pour l'occasion. Les clients et les enfants adorent voir ça. Alors je fais cet effort pour eux...
- Mais je parie que tu as zéro décos pour la maison.
- Ouais....J'ai pas de souvenir heureux de Noël, murmura t-il...j'ai pas de souvenir heureux tout court.....ajouta t-il plus bas avant de se reprendre. Enfin bref.
Percevant le trouble qui venait d'animer son fiancé, Eren reprit très vite la parole en faisant exprès d'y ajouter un excès de bonne humeur.
- Il est toujours temps de se créer de bon souvenir. T'as pas encore tenter de survivre au repas de Noël de notre famille. C'est gargantuesque. Je te jure sur tout ce que tu veux, qu'après le repas, on prend au moins dix kilos dans chaque fesses. J'exagère à peine sérieux..
- Rien que ça ?
Après avoir confirmé d'un signe de tête plutôt excessif, Eren raconta ici et là, quelques anecdotes savoureuses, sur les repas de famille de Noël. Il alla même jusqu'à préciser qu'en comparaison avec sa fête d'anniversaire, où ils avaient pourtant très bien mangé, ce dernier ne ressemblait qu'à une simple mise en bouche. A coté de cela, le jeune homme confia quelques petites histoires amusantes qui mirent de nouveau le sourire aux lèvres de son petit chéri.
Après quelques hésitations, il avoua aussi que c'était durant l'une de ces fêtes qu'il avait fait son coming-out. Mais plutôt que de décrire ça comme un gigantesque malaise qu'il avait ressenti à l'époque, Eren avait sû raconter cela, sans virer dans le dramatique et le triste. Même si à ce moment là, il ne s'était pas senti trop bien dans sa peau.
- Beuglé ça comme un âne, sérieux...Mais mes oncles m'avaient tellement poussé à bout. Grand-mère était furieuse contre eux.
- Au final, commenta après un certain temps Livaï. Mise à part tes parents et bien évidement Armin. Personne ne connait notre histoire.
- Non, ajouta Eren. J'ai jamais eu envie de leurs parler de ça. Ils t'adorent tous, donc bon ils ne jugeraient pas mal cette histoire, où au final ça n'a déconné que de mon coté. Puisque toi tu as toujours été intègre avec moi.... Mais...mais, hésita Eren en se grattant la joue du bout du doigts...Mais je vais passer pour un fou..un obsédé peut-être même.....car j'ai n'ai toujours vu et voulu que toi et rien d'autre. Cette partie de notre histoire et qui me concerne ...me donne l'impression parfois, que je n'ai pas toujours été normal....pas du point de vu de ma sexualité. Mais plutôt...De.....enfin en quelque sorte...Mon obsession à ne voir que toi....
- Hum..je vois...
- Parfois je me suis demandé, si je n'étais pas en quelques sorte effrayant dans ma façon d'agir. Sans doute oui ! Certainement même ...Je sais que j'ai dû l'être, c'est obligé. Avant que tu ne disparaisses de ma vie, j'en étais à te réclamer des choses impossible, comme m'attendre...patienter le temps que je grandisse..en y repensant c'est malsain, et ça devait être putain de malaisant pour toi.
- Je ne peux pas nier, que ces demandes que tu ma faites n'étaient pas facile à entendre. C'était surréaliste pour moi.
- J'imagine bien. A croire que je captais pas...ou ne voulais pas capter, qu'un adulte sein d'esprit ne tomberait jamais amoureux d'un gamin....mon amour idiot, aurait pu avoir des conséquences plutôt mauvaises pour toi.....je sais à présent que tu as eu raison de partir, car j'aurai pu involontairement détruire ta vie.
- On s'est rencontré beaucoup trop tôt. C'est ce que je pense, avoua Livaï. Avec des si on refait le monde, en bien ou en mal. Mais notre histoire même si elle n'est pas banale, elle est comme elle est, c'est tout. Je suis incroyablement chanceux de t'avoir retrouvé après toutes ces années...et je ne regrette en rien d'avoir ce jour-là dit " oui" pour qu'on essaie d'être ensemble...Mais aussi de t'avoir demandé de m'épouser...
- Livaï, murmura Eren en le fixant..
- J'm'en contre fou des quand dira t-on. Je suis plus vieux que toi c'est un fait, mais et alors ? Tu me rends heureux comme jamais je ne l'ai été de toute ma vie. Et j'espère, expliqua t-il en se garant brièvement sur le coté, afin de pouvoir agir à sa guise sans prendre le risque de provoquer un accident....que je te rends heureux.
- Bien sûr que tu me rend heureux, s'exclama avec force le photographe en posant ses deux mains sur les joues de Livaï, qu'il embrassa tendrement. Je suis le plus heureux des hommes.
Ils prirent un petit instant pour se serrer un peu dans les bras, avant de reprendre la route. L'un et l'autre souriait d'un rictus calme et paisible. Le temps était gris à l'extérieur, mais ensoleillé dans leurs cœurs.
Au totale le voyage dura un peu plus de deux heures. Et lorsqu'enfin ils arrivèrent au abord du domaine viticole de l'oncle Louis, Livaï cru qu'il allait avaler sa langue de surprise. Déjà que la ferme Jeager lui avait paru énorme. Mais là, ce n'était absolument rien en comparaison. Pourtant Eren lui avait bien expliqué que le domaine appartenait depuis longtemps à leurs familles, enfin du coté de sa mère. Mais tout de même, jamais il n'avait imaginé qu'il pouvait être aussi grand.
La bouche à demi grande ouverte par la surprise, il avait circulé sur un chemin bordé d'arbre après avoir traverser un portail en fer noir assez haut. Le bâtiment principal était fait sur trois étages, dont le dernier était moins large que les autres. Les murs extérieur étaient de couleur ocre, et il était possible à cause du mauvais temps, de voir quelques traces d'humidité laissé par la pluie. Les nombreux volets de couleurs bleues ciel étaient ouvert et laissaient à croire que les pièces de la bâtisse étaient incroyablement grandes. Autour se trouvait comme dans un carré parfait, plusieurs autres bâtiments loin d'être collé les uns au autres. L'un d'en eux d'après les dires d'Eren, servait à y ranger tout un tas de véhicule agricole, et bien d'autres chose fort utile à l'entretient du domaine.
Un troisième était au rez de chaussez, mais voyait la hauteur de ses murs êtres plutôt impressionnant. C'était là que la magie s'opérait. C'était là même que le célèbre vin, car oui il était connu, était crée. Les caves profondes et d'une fraicheur idéale enfermait sur des kilomètres de ruelles souterraines, de nombreux fût de chêne, ou vieillissait le vin.
Le domaine paraissait être planté au beau milieu d'une étendue émeraude, où à quelques malheureux kilomètres de là s'étalait sur de nombreux hectare les vignes dont l'Oncle Louis prenait soins avec amour. Au centre de ses différents bâtiments, se trouvait une énorme cour envahi de fleur tristounette en cet automne, et de cyprès hauts de plusieurs mètres. Un jardin d'été posé sur des caillebotis en bois foncé, avait sans doute vu bon nombre de repas s'y dérouler en été, mais aussi en période de vendange. L'endroit était immense et spacieuse, au point de pouvoir recevoir un grand nombre de personne sans avoir pour autant l'impression d'être serré comme des sardines.
- Mon grand-père a travaillé dure pour préserver se domaine qu'il tenait lui même de ses parents, expliqua Eren lorsqu'ils sortirent de la voiture qui bien évidement trouva facilement une place où se garer. Et Tonton Louis a repris la relève, et l'a encore amélioré. Par là-bas...là ou il a ce tout petit portail en bois..
- Oui ?
- Il y a son jardin...
- Mais avec tout ça...il dort quand ?
- Quand il a le temps. Les saisons froides sont un peu plus calme, Tonton peut donc d'avantage se reposer.
- Cet endroit est incroyable, avoua Livaï toujours sous le coup de la surprise. C'est proprement incroyable, insista t-il en tournant lentement sur lui même pour pouvoir observé un maximum.
Dans l'habitation principal, le petit dernier de la famille qui filait bientôt vers ses six ans, avait remarqué l'arrivé de son cousin, qu'il attendait depuis le matin même. Impatient, il avait couru en direction de son père pour qu'il lui ouvre la porte, et qu'il puisse ainsi aller l'accueillir en tout premier. Sa mère très occupée en cuisines avec l'aide, de la " reine mère "comme la surnommait Louis, appela d'une voix forte ses deux autres enfants encore à l'étage.
- Eren, courra l'enfant en manquant de tomber au milieux des graviers. Parfois il jetait un coup d'oeil en direction son gigantesque papa, qui mimait une course avec lui, et qu'il était persuadé de battre.
Le jeune homme le voyant arriver comme un petit boulet de canon, s'était arrêté dans son pas et avait tendu les bras ou bientôt, Louis Junior plus souvent appelé Juju, sauta dedans en riant de bon coeur.
- Aah, fit Louis en faisant semblant d'être essouffler ..T'es trop rapide mon fils. Alors les garçons ça à été la route ? Aah depuis le temps, ça me fait vraiment plaisir de vous voir enfin ici.
D'un geste habituellement bourru, il serra dans ses bras Livaï qui comme à chaque fois crut mourir étouffer. Puis fit de même avec Eren. Répondant un " oui" à peine audible, Livaï fut malgré tout soulagé de pouvoir reprendre peu après ça, une bonne prise d'air qui fit beaucoup de bien à ses poumons.
- Ah le plus beau est arrivé, l'exclama de l'entrée Grand-mère qui gardait sur ses épaules un châle fleurie. Oh Eren t'es là aussi, non di diou je t'avais pas vu.
- Ah ah, t'es hilarant, fit semblant de prendre la mouche Eren, qui tout en gardant son cousin dans ses bras, qui ne cherchait même pas à se tenir à son cou, se pencha pour lui faire une bise.
- Je plaisante voyons, j'suis contente de vous voir enfin ici tous les deux. C'est ici les racines de notre famille mon garçon, il fallait bien que tu viennes un jour ici avec ton fiancé. Oh que vous êtes charmant, dit-elle peut après tandis que Livaï la saluait d'une bise.
- Vous m'avez manqué Grand-mère , joua le jeu Livaï en lui souriant.
- Mais je sais bien, ricana t-elle comme une gamine. Je suis inoubliable.
- Hey ça va le jeu de séduction là, s'exclama Eren. C'est mon fiancé Grand-mère.
- Non, c'est pas vrai ? Continua t-elle de plaisanter. Tu m'en diras tant.
Une troupe de pas pressé raisonnèrent bientôt derrière la doyenne de la famille qui s'écarta un peu pour laisser passer, ses autres petits enfants, qui semblèrent se greffer à leurs cousins dans le but évident de le saluer, tout en l'enquiquinant.
- J'ai un nouveau jeu vidéo, faut que j'te montre. Demanda l'ainé des garçon, qui n'avait qu'une envie remonter dans sa chambre.
La tante Élisa apparu à son tour, et dans un grand geste de la main encouragea tout le monde à rentrer, car il faisait beaucoup trop froid dehors à son gout pour se saluer.
La chaleur de l'intérieur parut en un éclair de temps, surchauffer leurs joues. Il y avait dans l'air un joie certaine de se revoir, et des rires presque nerveux et amusé à la fois, quand les enfants s'amusaient avec leurs cousins. En un rien de temps, il y eut deux trois anecdotes révélaient sournoisement, mais aussi dans une sorte nostalgie compréhensible qui ajouta de mettre une bonne ambiance.
- Eren, fit la tante Élisa en revenant dans sa cuisine, tout en essuyant ses mains sur un torchon, je vous ai mis en haut, dans la chambre que tu aimes bien ok ? Le lit est fait, vous n'avez rien à faire.
- Ok, fit-il en ressortant après avoir pris les clés des mains de Livaï qui ne savait trop quoi faire pour le moment.
- Dit, fit Juju en le fixant avec intensité.
- Oui ? Répondit-il en se disant que pour six ans ce môme était déjà bien grand.
- C'est vrai que tu connais pas ton papa ? Demanda de but en blanc le petit dernier, qui ne voyait aucune malice dans sa question.
En moins d'une seconde sa soeur ainée Chloé âgée de 15 ans, bientôt 16.. se précipita sur lui et clôtura la bouche de sa main. Gênée du culot de son petit frère, elle se pressa de dire.
- Arrête ça se dit pas....Excuse le...demanda t-elle ensuite en direction de Livaï qui senti Eren monter les bagages à l'étage, en une sorte de coup de vent.
- Mais c'est les grands qu'on dit ça ! S'exclama Juju en repoussant la main de sa soeur.
- T'es nase ! Juste, dit pas ça !
- Ne pas dire quoi ? Questionna l'oncle Louis qui apparaissait à nouveau dans l'entrée. Hey mais reste pas icu le copain. Allez....vient donc dans le salon, on va fêter votre venu avec un "petit" apéritif..M'man ! Cria t-il de sa grosse voix, tu veux ta vodka ?
- Qu'il est couillon lui, ricana cette dernière de la cuisine. Mais tu vas m'achever avec ça.
- J'ai fait un punch maison mon nounours, Intervient Élisa..
- Papa, Juju il est malpolie.
- Pourquoi ça ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Questionna Louis, en désignant de la main, une place dans l'un des immenses canapés en cuire noir du salon, tout aussi grand que le reste de la baraque. A croire que tout avait été fait en grand format.
- Ce n'est qu'une petite maladresse, intervient le patron du salon de thé, en voyant Eren descendre les marches, puis venir prendre place à ses côtés. Sa manière d'agir prouvait clairement qu'il connaissait bien les lieux.
- Il a demandé, chuchota l'adolescente à l'oreille de son père. Pourquoi Livaï n'avait pas de papa...
- Juju enfin...
- MARTIN, Cria Élisa en bas des marches. Je te jure sur ma vie, que si tu ne viens pas tout de suite, je donne un coup de masse dans ta console de jeu ! Quand on reçoit, du monde on se doit de rester présent ! T'as pas été élevé chez les cochons.
- Mais j'ai bientôt fini mon niveau m'man..
- MARTIN , écoute ta mère! Gronda Louis.
- Roooh ça va, hein j'arrive....gueula le premier fils du couple.
- Mais pourquoi, elle est pas bien ma question ? insista Juju. C'est pas méchant ?! Si ?
Livaï ne disait rien, mais observait cette autre ambiance familiale qu'il ne connaissait pas. Il voyait les parents s'afférer autour de leurs enfants curieux, et peu attentif à leurs demandes. Il voyait aussi grand-mère s'installer dans son fauteuil en jurant : " dieu que la terre est basse." Mais il ressentait malgré tout, un ambiance agréable et saine. En effet ici, Eren avait du passer de superbes été..
Comme il l'enviait en un sens.
- Pardon, d'avoir été trop curieux, marmonna au bout d'un moment Juju qui se posta devant Livaï la tête baissé, tout en gardant les mains dans le dos. Sur la table basse Élisa et sa fille, déposait d'imposants plats apéritifs, ainsi que de nombreux verres remplie de punch.
- Je peux répondre à sa question ? Demanda Livaï en direction de Louis, qui hocha la tête curieux de voir ce qu'il allait dire. J'ai un papa comme tout le monde, tu sais. Mais le miens est pas très doué dans ce rôle là, expliqua t-il en évitant de le qualifier de lâche. Alors, il a fait sa vie loin d'ici, pour..pas faire de bêtises...
Était-ce maladroit ou pas cette façon d'expliquer les choses ? En toute franchise il espérait que non, car Livaï faisait en sorte qu'aucun sentiment négatif ne passe ses lèvres, afin que l'explication reste en un sens " enfantine " pour le petit garçon.
- Mais j'ai eu une maman très gentille.
- Et très belle, ajouta Eren.
- Elle habite où ?
Ah ? Deuxième gaffe, qui affligea la famille direct du petit, mais amusa en un sens Livaï qui ne voyait ni malice, ni méchanceté, mais plutôt la maladresse de l'âge.
- Quel nase, ronchonna Chloé tandis que Martin descendait de nouveau de sa chambre.
- Elle est au paradis. Et si je fais des bêtises, et bien, elle me fait des croches pieds pour que j'arrête tout de suite de faire n'importe quoi, plaisanta t-il tout en gardant un air sérieux. Près de lui Eren s'amusait de ce détail.
- C'est vrai ? Douta la gamin en le regardant en coin, avant de lever les yeux au ciel, comme pour voir si il ne voyait aucune dame y flotter.
- Si j'te le dit.
- Mais alors est-ce que...
- Juju, arrête avec tes questions, demanda Élisa et vient chercher ta briquette de jus de fruit. Sauf si tu n'en veux pas.
- Siii j'en veux, maman..
- Désolé, fit Louis. Il est d'une curiosité maladive. Non pas comme moi maman.
- Mais je n'ai rien dit, ricana grand-mère. Mais si il est comme toi.
- Ce n'est pas grave, assura Livaï qui vit le gamin rappliquer avec sa briquette de jus de fruit. Là, plutôt que de s'installer près de son frère et de sa soeur, il chercha à s'installer directement sur les genoux de son cousin. Et visiblement Eren avait l'habitude de ça.
Il y eut un petit brouhaha de discussion, juste le temps pour tout le monde d'avoir son verre en main. Lorsque se fut fait, et qu'enfin tata Élisa put enfin s'assoir un instant, tout le monde leva son verre, ou sa briquette de jus de fruit, et porta un toast simple "à la famille" . Chacun après ça put profiter de la boisson, et s'accorda un instant pour l'apprécier à sa juste valeur. Mais avant que les discussions ne reprennent, Eren qui avait posé les deux enveloppes d'invitations près de lui sur le divan, les confia à son cousin, et l'encouragea à en donner une à grand-mère, et une autre à ses parents.
Assez fière de cette mission, le gamin descendit des genoux où il était pourtant bien installé, et assuma sa tâche avec brio. Impatiente comme une gamine, Grand-mère l'ouvrit en premier et découvrit avec joie, qu'il s'agissait du fairepart de mariage, mais qu'elle avait en plus de cela une photo du couple, qu'elle avait souvent réclamée à son petit fils - pour sa collection de photo familiale- et qu'il avait souvent oublié de lui envoyer. Heureuse, elle souriait et faisait semblant de refuser de montrer le clicher à ses autres petits enfants.
- C'est très jolie, merci beaucoup, dit-elle dans un grand sourire heureux.
- Ouais, trop beau le faire part, confirma Chloé en le prenant en photo sur son portable. Après cela, elle les prit tous les deux en photo sans que ni l'un, ni l'autre n'ait le temps de dire quoi que ce soit.
- Elle va l'envoyer à ses copines, intervient Martin d'un petit air sournois. Elle leurs à dit que le copain d'Eren était trop beau.
- LA FERME MARTIN ! Cria Chloé. Arrête de mentir.
- J't'ai entendu le dire.
- C'est faux, s'énerva d'avantage l'adolescente rouge comme une pivoine. J'ai pas dit ça Eren, assura t-elle sans oser regarder Livaï. J'ai dit que vous étiez un couple de BG, c'est tout.
- Mais aussi que ton fiancé, était très beau...ricana avec provocation Martin.
- J'vais te tuer, espèce de vieux furoncle. J'ai jamais dit ça.
- Arrête d'embêter ta soeur !! Intervient la mère de famille. Et toi Chloé l'insulte pas non plus.
- Mais c'est elle qui ment !
- C'est toi qui ment, sale crapaud, rugit avec fureur Chloé qui fouillait à présent dans son téléphone. Là, elle trouva une conversation avec ses amies, et qui prouvait qu'elle disait la vérité, et que son frangin avait juste eu envie de l'emmerder. Regarde, dit-elle en direction d'Eren, qui prit le portable dans ses mains..
- Sérieux tous les deux ça s'arrange pas, commenta celui-ci en voyant Livaï se pencher pour voir.
" Mon cousin Eren et son mec..Sont trop BG, mais c'est normal on est tous beau dans la famille. Ah ah ah ah..." Se ventait la jeune fille en affichant en rafale, des smiley avec une paire de lunette de soleil.
" Photooooo !! Photooo ! " Répondaient les copines...
" Si je peux, je les prends en photo, ils viennent ce Week-end. On va trop rire, mon cousin est trop drôle. "
- J'ai l'impression d'être de la marchandise, ricana Eren en lui rendant son portable qui se mit à vibrer. Mais je te pardonne parce que tu reconnais, mon incroyable humour.
- On va mettre les choses au clair, intervient Élisa. Arrêtez de vous chamailler comme ça à tout bout de champs. Et toi, Martin pourquoi tu dis des bêtises pour gêner ta soeur hein ? Ça te sert à quoi ?
- A rire ! Roh ça va..C'est bon, je suis désolé.
- C'est ça mytho..Marmonna Chloé.
- Et toi évite de l'insulter à tout bout de champ, coupa Élisa.
- C'est très chic ces couleurs pour le fairepart, assura Louis qui tourna son visage en direction de ses enfants. C'est le thème de votre mariage ? Bon vous, deux si on intervient encore une fois, c'est la punissions assurée. C'est ce que vous voulez ? Hein ? Ne pas pouvoir profiter de votre cousin, alors qu'il nous rend visite !
- Oui c'est ..c'est le thème, répondit Livaï qui voyait les deux ainés dire non à leurs père en se fusillant du regard.
- Ça va être chic, assura grand-mère avant de minauder. J'vais me faire toute belle.
Malgré les petites disputes des enfants, et les gronderies des parents la suite de l'apéritif se déroula dans une bonne ambiance, ou les bavardages furent nombreux. Au bout d'un moment les adolescents qui s'étaient presque menacé de s'étriper, rigolèrent ensemble en regardant une vidéo sur l'un des portables des deux. Juju, trouva toujours les genoux de son cousin confortable, et accepta de les abandonner seulement lorsqu'ils durent passer à table.
Là à ce moment précis, Livaï comprit pourquoi Eren disait que les repas de famille étaient gargantuesque chez l'Oncle Louis. Sur une immense table s'étalait un énorme plat de tartiflette, un autre de petits poids carotte, ainsi qu'un énorme plat de saucisses. Il y avait une entrée composé de crevette au curry, et de petit toast au saumon fumée.
Une chose était sur et certaine pour ce Week-end. Personne ne mourrait de faim ici.
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( Un genre comme ça les invitations. Imaginez leurs initiales hein ! )
Et voila pour le chapitre 19 qui m'a énormément inspirée. Je me suis même retenu sinon, il allait devenir parfaitement colossale. J'espère dans tout les cas qu'il vous à plu.
( Petite question sur l'histoire, juste comme ça pour le délire. Noël à la ferme Jeager, ou chez Tonton Louis ? JE vous laisse me dire. )
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