Un peu de peine
Le monde a coulé. Lorsque les hommes ont commencé à se déchirer, il a voulu fuir. Mais comment fuir alors qu'on est accroché à l'autre ? Il ne pouvait pas. C'était l'animal qui se mord la queue. Il ne pouvait pas fuir, il ne pouvait aller nulle part. Et à côté, les Hommes criaient des injures. Les armes alourdissaient leurs mains. Oh pauvre monde qui a tant souffert !
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
J'ai rencontré une personne étrange. Je lui parlais, j'ai essayé de lui parler. Je n'ai jamais eu de réponse. A savoir si sa langue n'avait pas été coupé. Je n'aurais su le dire. J'entendais des sons mais ils ne semblaient pas concluants. Je lui ai parlé plusieurs fois. Je lui ai demandé plusieurs fois. Le même son imperceptible et surtout peu communicatif me répondait. Je ne pouvais rien en tiré. Alors je baissais les bras. Je laissais tomber. J'ai arrêté de parler, je suis partie.
Aurais-je dû continuer à lui parler ? J'ai été égoïste de la laisser dans la solitude, dans son silence. Mais m'avait-elle écouté ? M'avait-elle entendu ? Je ne saurais le dire. Je n'avais pas de réponse même pas de signe. Si son silence était dur, l'absence aussi était violente. Elle m'était destiné. Peut-être pas voulu. Malheureusement on ne le veut jamais avant de voir qu'elle était déjà là.
Je suis partie. Je me suis enfuie. Se sauver avant d'être blessé !
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Le soleil se couche au loin. Son disque disparait du ciel qui se colore d'orange et la chaleur nous déserte. C'est la fin. C'est fini. Cette merveilleuse journée touche à sa fin. Il est temps de fermer les yeux.
Le rondin que nous portions sur nos épaules a enfin disparu. Il ne va plus entraver nos mouvements. Il ne va plus nous lacérer l'épaule. Il a disparu. C'est fini.
Le silence apaise et le vide, pour une fois, repose. Il n'y a plus rien. La colère est passé. Elle a tonné, hurlé, fracassé. Elle n'est plus là. La peine est passée. Elle a coulée, inondée, noyée mais maintenant la terre est sèche. C'est fini. Il n'y a plus rien. Il ne reste que le vide réconfortant. Il ne reste que la volonté de foulé un nouveau chemin. De partir loin pour découvrir du nouveau.
Mais malgré la terre nue et moi qui lui tourne le dos, il y a toujours la mémoire. Chose qui n'a pu être effacé sera gardé, entreposé dans un coin de ma tête. Malgré l'espace vide et le silence, je me souviendrais de la maison, de sa chaleur, de ses murs protecteurs. On se souviendra. C'est ça qui doit rester.
A l'heure où le soleil s'est couché, il n'y a plus de maison, je suis partit mais dans l'air froid flotte toujours les trois lettres de la mémoire.
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