Patchwork
Le prologue : c'est un peu comme un seul et unique sushi merveilleusement présenté. Préparé avec soin, couvert d'une délicieuse tranche de poisson. C'est un amuse-bouche nous mettant en haleine pour la suite. Le début du repas, le début de l'aventure.
L'histoire : le plat, c'est tout autre chose ! On t'apporte le couteau et le poulpe. A toi d'égorger la bête !
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Du bruit. Trop de bruit. Tant et toujours qu'il crevait les tympans et rendait sourd. Après un vacarme, même le silence vide semblait empli de murmure, de basse énorme éclatant à tout va. J'avais envie de me recroqueviller, de disparaitre. Chaque parole, chaque chuchotis s'envolait, se percutait et retombait sans jamais en finir sans jamais trouver le bon chemin.
Oh ces rires extravagants ne savaient pas apprécier la simplicité des sourires silencieux. Et tous ces cris ne s'arrêtaient jamais. Ils continuaient sans fin. Ils revenaient sans partir. Ils naissaient sans mourir. Trop !Il y en avait trop. Il fallait se taire. Qu'il se taise qu'il arrête !Mais non, ça tournait, tournoyait encore et toujours. Encore et toujours. Un cercle qui se resserrait, enfermait dans une cage de cri. Ils me forçaient à les écouter ces bruyantes acclamations !
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J'ai le sentiment d'être perdue. Un peu le genre de sentiment qui arrive lorsque tu t'es donné trop de chose à faire et que tu n'as rien dans les mains. J'ai le sentiment d'être perdue, comme si je n'avais rien à faire.
Non, je n'ai pas encore mis le doigts dessus. J'ai le sentiment d'être perdue entre mon corps et mon esprit. On ne le retrouve pas, comme lorsqu'on a perdue l'objet de notre recherche sans chercher quelque chose. Mon corps ne fait rien, mon corps n'a rien à faire. Il veut se reposer, il est immobile. Il sait qu'il doit se reposer. C'est l'heure du couché.
Mais une petite voix appelle, comme un enfant qui pleure. Il y a quelque chose qui manque, que je n'ai pas fait. Que je dois faire ? Je ne sais plus, je ne sais pas. Je n'ai pas mis le doigt dessus. Je suis perdue entre ce qu'il faudrait faire et ce que j'ai oublié. Pourtant il n'est plus l'heure de faire. Faut-il se résoudre à rester, se calmer ? Mon esprit est indécis. Mon corps a choisi une voie, mais la petite voix appelle toujours. J'écoute encore cette petite voix. Je DOIS faire quelque chose ? Ce n'est plus l'heure. Il faut se reposer. Il faut que je me reposer.
Repose-toi !
Mais la petite voix appelle toujours ! Chut petite voix ! Demain. Demain lorsque le soleil sera lever. Chut petite voix. Il est l'heure de se coucher.
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