Point de vue de June

3 798 kilomètres, 34 heures de routes de l'Utah à l'université de Harvard dans le Massachussetts. Voilà ce que j'ai dû faire comme route pour me rendre à l'université. C'est un rêve qui devient réalité, depuis que je suis au lycée je rêve d'intégrer une grande école, et il y a pas plus prestigieux à mes yeux que Harvard. Pourtant mon rêve était rempli de sacrifices, depuis que j'ai seize ans je passe toutes mes soirées et toutes mes vacances à travailler pour réunir assez d'argent pour venir ici alors que mes amis étaient en train de faire la fête. Le reste de mon temps libre je le passais à réviser, je n'ai jamais profité de ma vie en tant que lycéenne, pas de bal de promos et pas sorti entre amis.

Ma mère elle aussi à dû se sacrifier, elle avait dû prendre un deuxième boulot pour m'aider à réunir l'argent et rien que pour ça, je ne pourrais jamais assez la remercier. C'est grâce à une bourse d'études et un énorme prêt bancaire qui me donne le vertige rien que d'y penser que j'ai pu venir. Être à Harvard coûte cher mais je sais qu'à la fin en obtenant mon diplôme ici, des tas de portes s'ouvriront à moi et je pourrais enfin aider ma mère pour la remercier de toutes ses années de sacrifices.

La voiture se gara enfin sur le parking de l'université, c'est avec un empressement certain que je sortis de la voiture et étira mes muscles endoloris après trois jours de trajet interminables. Entre les kilomètres et les motels miteux, ça faisait du bien d'être enfin arrivé à destination. Je suis contente d'avoir fait ce chemin avec elle, dans seulement quelques heures plusieurs milliers de kilomètres nous séparons pour la toute première fois. C'était à la fois excitant et en même temps terrifiant. Je me tourna vers la voiture, qui était pleine à craquer de mes affaires. Vu son état, entre les bosses sur la carrosserie et ses vieux pneus, c'est un miracle qu'elle ait pu nous emmener jusque ici.

- Tu es prête ma chérie ? Il faut aller chercher tes papiers à l'accueil. Je hocha la tête et suivit ma mère en admirant le campus.

Autour de nous était érigé plusieurs bâtiments en briques rouges avec des petites fenêtres, le campus était rempli d'étudiants avec dans les mains des affaires et des cartons accompagnés de leurs parents qui eux aussi avaient les bras chargés. Plusieurs stands étaient disséminés concernant plusieurs clubs, groupes étudiants, la vie étudiante, et celui qui était convoité par tous, le stand d'accueil pour les nouveaux élèves. On se dirigea toutes les deux sur la file d'attente qui avait l'air interminable. Même si le taux d'admission est de 4%, il n'en reste pas moins que Harvard est l'une des universités les plus prisées du monde. En moyenne 43 000 candidatures par an, il est pas étonnant que le campus soit noir de monde le jour de la rentrer.

On a attendu sous le soleil durant quarante cinq longues minutes pendant que mon estomac criait famine, mais je voulais vraiment avoir les clés de chez moi. Rentrer à la fac est une épreuve de patience. C'était enfin notre tour, une belle petite blonde nous accueils avec un grand sourire sur le visage. Sur son badge était écrit "Cindy : Comité étudiant".

- Bonjour, nom et prénom s'il te plaît.

- June Hartwell.

Elle regarda dans sa pile de dossiers, avant d'en extraire qui portait mon nom et sortit aussi des clés en me tendant le tout que je pris des deux mains maladroitement.

- Dortoir Wigg, chambre 205.

- Merci. Elle m'accorda un nouveau sourire puis on prit la direction de mon nouveau chez moi.

Ma mère se gara sur le parking du dortoir, c'était un bâtiment gigantesque toujours en briques rouges, il y avait déjà une nuée d'étudiants qui s'affairaient à rentrer leur affaires dans leur nouvelle chambre. C'est excité que je sortis une nouvelle fois de la voiture et descendis mes deux grosses valises et ma mère prit plusieurs autres sacs. J'ai peut-être un peu abusé sur les affaires que j'ai ramené, mais je tiens vraiment à me sentir chez moi.

On monta difficilement les escaliers du dortoir tout en esquivant les autres étudiants. Puis je trouva enfin ma chambre, n°205. J'ouvris la porte à l'aide de mes clés, rentra à l'intérieur, et ma mère alla poser mes sacs sur mon lit avec un soupir de soulagement. La chambre était vide, avec deux lits de chaque côté de la chambre, deux armoires et deux bureaux. A l'évidence, ma coloc n'était pas encore arrivée. On fit un autre voyage jusqu'à la voiture pour finir de ramener l'entièreté de mes affaires. Puis c'était l'heure des aurevoirs avec ma mère, je me tourna vers elle, elle avait déjà les larmes aux yeux serrant mon cœur dans ma poitrine. Depuis que je suis petite, ça a toujours été elle et moi. C'est la première fois que je suis si loin d'elle et ça me fait peur.

- Prend soin de toi mon cœur, et n'hésite pas à m'appeler autant que tu veux !

- Promis ! Merci maman, pour tout. Une larme perla le long de sa joue, un mélange de fierté et de tristesse se refléta dans les yeux.

Elle me prit de nouveau dans ses bras me serrant fort contre elle, et quitta ma chambre comme arracher un pansement pour ne pas que ça fasse mal. J'essaya d'ignorer le pincement dans mon cœur et mon estomac noué. Je devais ranger mes affaires et au moins ça occupera mon esprit.

Deux heures plus tard, j'avais presque fini de ranger mes affaires, mes vêtements étaient pliés dans mon armoire, mes manuels sur mon bureau avec les livres obligatoires à lire pour les premières années, j'avais mis un énorme poster de mon Pixar préféré Alerte Rouge, fait mon lit avec mes cousins. Je me posais sur celui-ci en contemplant ma chambre à moitié décorée. J'avais du mal à réaliser que j'y étais bien, que j'étais bien à Harvard et que dans seulement deux jours j'allais pouvoir enfin commencer mes cours. Cette idée me stressait. Et si j'étais pas assez bonne pour cette université ? Et si je reste seule comme au lycée ? Et si je décevais ma mère ? Mon esprit était assailli par des questionnements négatifs et je n'arrivais pas à les arrêter. Est-ce que je suis bien à ma place ici ?

D'un coup, la porte s'ouvrit avec fracas laissant apparaître une blonde avec la pointe de ses cheveux roses, habillée d'une petite robe jaune à fleure, arrivant avec deux énormes valises surement bien plus lourdes qu'elle. Un sourire étire la commissure de ses lèvres avant que la petite tornade arrive devant et me prenne dans ses bras, je me raidis en sentant ce contact soudain.

- Salut ! Je suis Liberty, tu dois être ma nouvelle coloc ! Elle me lâcha, et recula un peu en admirant ma déco.

- June Hartwell, ravie de te rencontrer !

Liberty hissa l'une de ses valises sur le lit avant de la défaire pour ranger ses affaires. Je m'assis en tailleur sur mon lit et regarda la petite blonde s'activer à ranger avec énergie et en fredonnant la chanson Dynamite de BTS.

- Tu es en quelle année ? Me demanda ma nouvelle coloc.

- En première année en littérature et toi ?

- Deuxième année, cursus artistique ! Alors ne t'étonne pas trop si tu vois mon matos de dessins traîné dans la chambre. Elle me fit un petit clin d'œil et me fit rire. Liberty semblait être une personne solaire et pleine d'énergie.

C'est en à peine une demi heure qu'elle avait fini de ranger ses affaires et avait décoré la partie de sa chambre avec des toiles qu'elle avait peinte. Elle avait du talent, et ses œuvres étaient tout aussi colorées qu'elle.

- T'as déjà fait le tour du campus ?

- Non, je n'ai pas eu le temps. Je suis arrivé, il y a à peine deux heures.

- Super, alors c'est ma première mission en tant que colocataire ! Liberty se leva d'un bond de mon lit en sautillant. Sa bonne humeur était communicative et un sourire pris possession de mon visage. J'avais déjà hâte qu'elle me présente le campus, j'ai quand même de la chance d'avoir une coloc qui connaît déjà la fac. 

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Chatlout à tous, comment allez-vous ? J'espère que vous passez une bonne journée. 😸😸😸

Que pensez-vous de ce chapitre ? De June et de Liberty ? 

Je vous dit à tout de suite pour le prochain chapitre, milles bisous 💜💜💜