Chapitre 24

« Bon, puisqu'on a parlé de tout ce que je voulais, dit-Ayame, et si nous sortions de cette chambre ? »

Elle se leva et alla ouvrir la porte. Ciel la regarda, estomaqué. Elle se tourna vers lui et lui fit signe de la rejoindre dehors.

« Pardon ? s'exclama-t-il.

— Tu n'as quand même pas le monopole de la porte faussement bloquée Ciel. On appelle ça l'arroseur arrosé.

— Mais pourquoi ?

— Pour parler, évidemment.

— Comment tu as fait ?

— Magie, magie, Ciel. Un magicien ne révèle jamais ses secrets. Et les miens sont bien gardés. C'est marrant que tu n'aies pas pensé une seule seconde à utiliser tes capacités pour ouvrir cette porte. Mais ça paraît logique, tu laisses toujours Sebastian tout faire à ta place. Un peu d'entraînement ne te ferait pas de mal. Je peux t'apprendre si tu veux. Ça pourrait toujours être utile à l'avenir, on ne sait pas ce qui nous attend.

— J'y réfléchirais. On a du travail non ? »

Ayame acquiesça et ils allèrent jusqu'à la salle de classe.

« Qu'est ce qu'on cherche à ton avis ? demanda-t-elle.

— Je ne sais pas, la trace d'un passage ? Quelque chose que le tueur aurait pu perdre peut-être. Je pense qu'on saura lorsqu'on le verra. On cherche juste. »

Ils se mirent au travail, inspectant chaque centimètre carré de la pièce, mais rien ne leur sauta aux yeux. Le tueur était prudent.

Ils abandonnèrent et s'asseyèrent au milieu de la salle, à même le sol.

« Sébastian pourrait résoudre ça en moins de cinq minutes, dit-Ayame. Tu sais pourquoi je refuse de lui demander son aide ?

— Parce que tu veux te rapprocher de moi pour gagner ma confiance ? Tu l'as déjà dit.

— Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas la raison principale. »

Ciel y réfléchit un moment.

« Tu en as fait une affaire personnelle, parce que ça concerne Yuuka.

— Tout ce qui concerne Yuuka est mon affaire. Je ne serais pas tranquille tant que tout ne sera pas réglé, mais je ne veux pas que quelqu'un fasse le boulot pour moi. Elle mérite mieux qu'un simple tueur à gage. Il faut que ce soit quelqu'un qui la connaissait vraiment, pour la venger.

— Sebastian la connaissait.

— C'est vrai... dit-elle en souriant. Il la connaissait bien même, mais ils n'étaient pas si proches.

— Tu as dit que vous ne vous étiez pas connues si longtemps que ça. Sans doute moins longtemps que tu n'as connu Sebastian, si ? Tu considères que vous étiez plus proche qu'elle ne l'était de Sebastian ?

— Ciel. Yuuka l'a dit à Elizabeth, non ? Le plus important ce n'est pas le temps depuis lequel on connaît quelqu'un mais la force de la relation pendant ce temps donné. Et, non, j'ai connu Yuuka plus longtemps que Sebastian, tu ne sais juste plus compter. J'aimerais que tu arrête de douter de l'amour que je ressentais pour elle.

— L'amour ? »

Ciel se tourna vers Ayame et remarqua le sourire triste qu'elle arborait.

« Tu as dit que l'homme que tu aimais n'était plus celui que tu connaissais. Donc tu aimais un homme. Et de toute manière Yuuka est morte, donc elle ne peut pas n'être plus celle que tu aimais.

— C'est compliqué... » murmura Ayame.

Ciel ne sût pas quoi répondre. Ils restèrent assis en silence, alors que les pensées de Ciel s'embrouillaient sans sens.

« Elle a dit qu'elle aimait un homme. Qu'il n'était plus le même. Que leur séparation lui laissait une blessure. Maintenant elle dit qu'elle a aimé Yuuka. Dans quel sens est-ce arrivé ? Yuuka d'abord ? Ou après cet homme ? Elle pense toujours au deux puisqu'elle a parlé de lui comme d'une relation inachevée. Mais elle pense toujours à Yuuka aussi puisqu'elle veut la venger. Pourquoi ? »

« Ciel, arrête de penser si fort, je peux tout lire sur ton visage. Tu sais quoi ? De toute manière tu seras encore plus perturbé bientôt, alors attends un peu.

— Comment ça ?

— Tu verras » dit-elle en souriant.

Ayame lui présenta la paume de sa main. Ciel leva les yeux vers son visage pour comprendre ce qu'elle voulait, il n'avait rien de particulier sur lui.

« Ta main, imbécile.

— Non » répondit-il au quart de tour.

Ayame explosa de rire.

« Personne ne nous regarde, si ? dit-il. Alors pourquoi jouer les amoureux ?

— Pourquoi est-ce que ce serait toujours de la comédie ? J'ai juste envie de tenir ta main.

— Non, répéta-t-il en rougissant.

— "Non" quoi ?

— Tu trouves toujours des moyens de me perturber.

— J'aime bien ça. Pas de t'embêter, mais de te voir flancher. Tu rougis, tu es gêné. On dirait presque que je te fais de l'effet.

— N'importe qui réagirait comme ça !

— Tu en es sûr ? J'ai vu des gens être agacés par ce genre de comportement. »

Un bruit soudain se fit entendre dans le couloir. Ils tournèrent tous deux le regard vers la porte.

Alors que Ciel était déconcentré, Ayame se rapprocha rapidement de lui et déposa un baiser sur sa joue. Ciel sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il tourna vivement sa tête vers elle. Mais il avait réagi trop vite, elle était toujours très proche, et leurs nez se rencontrèrent. Ciel sursauta et se recula rapidement pour ne plus être aussi proche d'elle. Mais n'ayant reculé que le buste, il perdit l'équilibre et se retrouva allongé sur le sol.

Le rire d'Ayame lui parvint aux oreilles et il n'osa pas bouger, trop honteux.

Mais un nouveau bruit retentit dans le couloir et ils se levèrent précipitamment pour aller voir ce qui se passait.

---------------------------------------------------

J'ai pas encore décidé de ce qu'il se passait dans le couloir XD j'hésite entre deux trucs donc ce sera la surprise

Et... ça fait longtemps que je n'avais pas écrit, j'en suis désolée, j'ai été très occupée et préoccupée ces dernières semaines...


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top