Chapitre 17 : Surprise !!!


PDV Rubens

Savoir accorder de l'importance aux choses qui en valent vraiment la peine, savoir passer outre les futilités, sans donner l'impression de dénigrer ou de rabaisser qui que ce soit demande de la sagesse, de la patience, de la compréhension et surtout du temps. Ceci dit, lorsqu'une personne se croit plus importante qu'elle ne l'est vraiment en réalité, et bien, il est nécessaire de la ramener à la réalité sans pourtant la brusquer, et donc, de la façon la plus délicate qui soit. C'est exactement ce que je suis en train de faire avec Cora. Cette fille est gentille, je veux dire, c'est une merveilleuse danseuse, qui en plus a le rythme, mais il ne faut pas non plus qu'elle oublie que je ne suis que son ami, son partenaire de danse. Je ne dis pas qu'elle n'est pas importante, mais quand même. Je veux tout simplement qu'elle comprenne que je ne suis pas intéressé par ces avances et qu'elle arrête de me coller aux répètes comme elle fait là maintenant.

Après la répétition, je lui demande de rester un peu histoire de discuter. Elle affiche un joli sourire sur son visage qui ne tarde pas à s'effacer quand je lui dis vraiment ce qu'il en est. Elle n'a pas l'air fâchée, ce qui est plutôt bon signe. J'espère qu'elle a compris pour de bon.

Je suis en route pour la maison des Feyton, Minus m'a envoyé un texto me demandant de passer après ma répète. Quand je sonne à la porte, c'est elle qui m'ouvre.

Moi : Ça ne va pas ?

Zamyr : T'inquiète, ça va.

Je suis venu avec l'idée de la gronder parce qu'elle a passé toute une journée sans répondre à mes messages, mais voyant sa petite bouille, je me calme directement. Je sens qu'elle a besoin d'autre chose et c'est beaucoup plus important pour moi.

Moi : Tu es toute seule ?

Zamyr : Euh oui, ma grand-mère est en voyage, elle rend visite à sa nièce.

Moi : Aller, on sort.

Zamyr : Je n'ai pas envie.

Moi : tu n'as pas le choix.

Je crois que c'est le moment de retourner à notre petit coin de paradis. D'autant plus qu'à cette heure, on aura une vue tout à fait différente de la dernière fois avec le temps qu'il fait. Et réellement, nous ne sommes pas déçus, la vue est encore plus magnifique. Ça fait plaisir de voir la beauté dans ce genre d'endroits. Zamyr semble plus détendue, elle lève la tête et se met à sourire en voyant passer un joli oiseau bleu.

Zamyr : Cet endroit est tout simplement paradisiaque. Regarde toute cette beauté. Je ne pensais vraiment pas qu'il pouvait exister un endroit pareil.

Moi : On dirait qu'il s'adapte avec le temps, pas vrai ?

Zamyr : C'est juste incroyable.

Entre temps, je lui raconte une histoire surnaturelle sur cet endroit, et comme une gamine, elle dépose sa tête sur mon épaule et m'écoute attentivement jusqu'à la fin, même si elle sait que ce n'est que mon imagination. Et soudainement, elle dépose un bisou sur ma joue, qui pour moi n'est pas qu'un simple bisou, car dans ma tête ça chauffe grave. Elle me regarde en souriant timidement. Et Dieu du ciel, j'ai tellement envie d'embrasser ces lèvres.

L'amitié se définit comme étant un sentiment réciproque d'affection ou de sympathie qui ne se fonde ni sur la parenté ni sur l'attrait sexuel... Attends, moi, je dis ça, je ne dis rien, hein. Je ne fais que te le rappeler (puisque c'est toi qui insiste sur le fait que vous n'êtes que des amis).

Je chasse cette idée de ma tête, pour finalement l'embrasser sur le front. Elle prend des photos qu'elle va sûrement imprimer et ajouter à sa collection sur les murs de sa chambre. Moi, j'en profite pour envoyer un message à Lubie lui disant que l'on doit parler sérieusement vu qu'elle n'a pas daigné répondre à mes nombreux appels d'hier soir.

On finit par quitter notre petit paradis pour rentrer. Je lui propose d'aller au cinéma vu qu'il n'est que 17 h et elle accepte. Nous nous rendons donc au cinéma et encore une fois, c'est elle qui choisit le film, pendant que moi, j'achète le popcorn. Et étonnamment, pour une fois, elle ne choisit pas un truc à caractère surnaturel : « Me, before You », j'avoue que je ne l'ai pas encore vu.

On s'installe à l'arrière, il n'y a pas beaucoup de monde. Apparemment, ce film est sorti il y a longtemps déjà et c'est sur demande d'un couple qu'ils ont accepté de le passer dans cette salle plus précisément.

Le film dure plus d'une heure et 50 minutes. Zamyr passe tout ce temps accroché à mon bras. À certains moments, elle se blottie contre moi, comme quand Émilia Clarke monte sur la chaise de Sam Claflin lors du mariage, l'invitant à danser. Ou encore, lorsque Sam Claflin dit vouloir mettre fin à ses souffrances et de partir dignement, selon lui, alors qu'il laisse la pauvre Émilia seule et amoureuse. Ce film est quand même triste.

Dans la voiture, je la vois qui essaie discrètement d'essuyer les larmes qui coulent sur ses joues. Je m'arrête sur le côté et je prends sa tête dans mes mains, la forçant à me regarder.

Moi : Hey, ça va aller... Ce n'était qu'un film.

Zamyr : Mais c'est trop triste.

Moi : M Oui, c'est dégueulasse ce qu'il a fait à la fin.

Zamyr : C'est dur d'accepter un tel choix venant d'une personne que l'on aime... Mais on peut tout de même le comprendre, à force de souffrir, on finit par se sentir vide, on n'a plus rien à offrir.

Et là, elle éclate en sanglot. Si j'avais su, je ne l'aurais pas laissé choisir ce putain de film. Je la prends dans mes bras, histoire de la calmer un peu. Je lui caresse le dos en lui chuchotant que ça va aller jusqu'à ce qu'elle finisse par se calmer.

Moi : Ça va ?

Zamyr : Ça va. Désolée...

Moi : C'est normal... J'ai un truc pour toi, mais pour ça, on va devoir faire un petit détour chez moi.

Zamyr : C'est d'accord.

Je sais qu'elle va adorer son cadeau, ce qui me fait sourire bêtement...
On arrive à la maison, je trouve ma sœur à l'entrée et elle court dans les bras de Zamyr. Et bah dis donc, elle a oublié que son frère, c'est moi ou quoi ? Je plaisante bien sûr, Keissa adore Zamyr et c'est réciproque.

Moi : Et moi, alors n'ai-je pas droit à un câlin ?

Elle me fait un câlin et nous rentrons.

Moi : Tu viens d'arriver ou quoi ?

Keissa : Oui, c'est Maman qui est venue me chercher.

Moi : Ah d'accord.

Maman : Vous allez bien, les enfants ?

Zamyr : Bonsoir, madame Felty...

Maman : Zamyr, comment vas-tu ? Demande-t-elle en lui faisant la bise.

Zamyr : Bien, merci...

Moi : Coucou maman, on monte dans ma chambre. Dis-je tout en emmenant Zamyr avec moi.

Maman : Mon chéri, attends, il faut que je te parle. Crie-t-elle en bas de l'escalier ?

Moi : plus tard, maman.

Je pousse la porte de ma chambre, et là, le choc.

... Surprise, mon amour. Dit-elle en se jetant sur mes lèvres. Je t'ai manquée ? Parce qu'à moi tu m'as terriblement manqué.

Je regarde derrière moi et je découvre que Zamyr est tout aussi surprise que moi, voire même gênée...

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