Les derniers jours - 2 décembre
Bernadette et Holger se relaient près de Wolfgang.
A la maison, je n'arrive pas à me reposer. Je retourne à l'hôpital à vingt heures. Wolfgang est seul dans la chambre - avec Bernadette - entouré d'appareils. Il dort, respirant presque normalement. Il reçoit de la morphine, et aussi du sang, de la cortisone, un nouvel antibiotique, le médicament contre la fièvre, etc., etc.... et bien sûr aussi l'oxygène. Je regarde le cadran qui mesure l'oxygène : 88-89, et, un moment plus tard 92. Bernadette me dit : « Avant, c'était 65. » Il n'a pas de fièvre, mais le sang qu'il reçoit le fait transpirer beaucoup. Avec Bernadette on le réveille de force pour le changer car il est complètement « trempé ». L'infirmière vient nous aider. Puis Bernadette s'en va et je reste seule avec lui.
Il essaie de me parler mais j'ai beaucoup de mal à le comprendre. Il me parle encore de ses projets pour Noël. Inviter Bernd. Et puis le menu : canard, pommes de terre et choux de Bruxelles ou chou rouge. Et beaucoup de bougies rouges. Il veut encore que je joue au « toto-loto ». Et je lui demande : « Voudrais-tu boire quelque chose ? » « Non. » Et après un moment : « Cham-pé... Cham-pé... » Avec l'aide de l'infirmière, je comprends qu'il voudrait du champagne ! Je lui dis : « Je t'en apporterai demain. » Mais il s'agite : « Non, je ne veux pas. » Et je comprends : « Ce n'était qu'une plaisanterie, n'est-ce pas ? » « Oui. » Plein d'humour, jusqu'au bout. Il s'endort de nouveau. A 23 h, Uta vient me remplacer. Le cadran indique 95. Il dort paisiblement. « Cette nuit sera décisive » m'avait dit Bernadette avant de partir. Je rentre à la maison un peu tranquillisée, mais luttant avec la fièvre...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top