Lui qui avait été aimé pour son corps, pour son charme, il voyait son corps déformé par la paralysie. Il constatait chaque semaine qu'il avait encore perdu du poids. Un jour, il me demande : « Dis-moi, suis-je le plus bel homme du monde ?» Je suis embarrassée et la question me fait mal. Quand je le regarde, avec son corps amaigri, son visage émacié, je ne peux m'empêcher de penser aux détenus des camps de concentration !

Le lendemain, nous allons chez le coiffeur. Quand c'est fini, il me demande encore en plaisantant cette fois, sous le regard ébahi de la coiffeuse : « Et maintenant, Myriam, est-ce que je suis le plus bel homme du monde ?»

Derrière la question et la plaisanterie, quelle souffrance ?