Avant-propos

C'était en 1991. Les années SIDA. On en parlait beaucoup. Les milieux homosexuels et les toxicomanes étaient particulièrement touchés. On n'avait pas encore découvert la trithérapie. Quelqu'un qui était porteur du virus du SIDA était condamné, à plus ou moins brève échéance. On ne mourait pas du SIDA. On mourait des « suites du SIDA », car le virus affaiblissait fortement les défenses immunitaires...

J'avais souhaité vivre un temps en Allemagne ou en Autriche, pour pratiquer l'allemand que j'avais appris à l'école. Dans une grande ville au nord de l'Allemagne, j'ai effectué différents « petits boulots » et pas mal de bénévolat. Pendant l'hiver, j'ai rejoint un lieu d'accueil pour sans-abri où une soupe chaude était servie chaque jour. Je restais à table avec eux et je faisais un peu de ménage à la fermeture. Je me suis aussi engagée avec une association qui avait pour but que les malades du SIDA puissent rester le plus longtemps possible à domicile. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Wolfgang. Le texte qui suit a été écrit peu de temps après sa mort.



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