Chapitre 2

J'ouvre un œil pour attraper mon smartphone qui se trouve sur ma table de nuit, je regarde l'heure, il indique 7 heures ! Oh putain ! J'ai cours dans 55 minutes. Je saute du lit et me dirige vers la salle de bains. Je prends une douche vite fait et je m'habille d'un slim noir avec un pull blanc, et des bottes marron. Je me coiffe difficilement mes cheveux ondulés : d'une queue-de-cheval, et ne me maquille pas. Je sors de ma chambre, et descends les escaliers. En bas, je vois ma mère dans le salon, je vais la rejoindre pour lui demander de me déposer.

Je suis devant le lycée, je sors de la Mégane noire appartenant à ma mère. Je traverse la grille et me dirige tranquillement dans l'établissement qui se trouve en face. Les façades sont horribles, la couleur me dégoûte, c'est du vieux rose. La cour est immense entourée de bâtiments réunis entre eux et forment un « U » : au centre se trouve un préau qui occupe la moitié de la cour. Il y a au moins une quinzaine de bancs, en même temps dans cette école, on est au moins 3.000 élèves donc il faut de "la place". La sonnerie horrible se met à retentir, je me dépêche d'aller jusqu'au premier étage, là où mon cours d'histoire/géographie a lieu.

*

La matinée était affreuse, j'avais une migraine douloureuse... Il est midi, quand je sors de la salle. Arrivée dans la cour de récréation, j'envoie un texto à Ethan pour lui demander qu'il me rejoigne à Mc Do. Il accepte, mais pas avant treize heures trente, à cause de son rendez-vous.

Donc je sors de l'établissement, je vais voir une personne qui est très précieuse dans ma vie.

Arrivée devant sa grande maison blanche, j'entre, je me dirige vers le salon qui est au bout du long couloir. Cette pièce est remplie de fleurs, il y en a tellement que je serais incapable de citer leurs noms. Cette femme qui est âgée de 56 ans, grande, d'un mètre soixante-quinze, aux cheveux blonds avec des racines grises. Elle est assise sur le fauteuil près de la cheminée avec un roman, on se ressemble tellement quand nous avons un livre entre nos mains. J'ai toujours su de qui je tenais cette addiction, ma grand-mère.

- Bonjour mamie, je m'approche d'elle et je lui fais un bisou sur le front.

- Comment vas-tu ma chérie ?

Elle est toujours souriante, c'est agréable. Elle n'est pas comme ma mère, à se faire passer pour une femme parfaite, qui veut toujours ce qu'elle veut et qui n'est jamais contente quand rien ne lui plaît.

- Je vais bien Mamie. Merci et toi ? Demandai-je à mon tour.

Elle me confirme qu'elle va merveilleusement bien, et que peut-être elle va revoir sa sœur qu'elle n'a pas vue depuis si longtemps. Je suis heureuse qu'elle puisse reprendre contact avec des personnes qu'elle a connues pendant sa jeunesse. Ensuite, nous continuons de parler de tout et de rien. Quant au bout d'un moment, elle me dit :

- Ma chérie, je sais que tu pars. Elle s'arrête et semble d'hésiter à me poser une question ou à m'annoncer quelque chose.

- Sais-tu pourquoi vous partez si loin ? Me demande-t-elle finalement, toujours aussi souriante même si je sais qu'elle est contre de nombreuses choses que fait sa fille. Ma mère...

- Non... Fin si, pour un homme, je n'ai pas réfléchi en disant ces phrases. Je baisse mon regard sol, j'observe le carrelage qui est d'une couleur beige/écru. Je repense aux doutes d'hier sous la douche.

- Ça ne va pas ma chérie ? Elle soulève ma tête à l'aide de sa main plus précisément son index. Elle me regarde droit dans les yeux. Dois-je lui dire mes craintes ?

- J'ai peur de l'avenir, j'ai peur d'être seule... Je ne supporterais pas de ne plus voir les gens que j'aime tant au monde.

Elle prend ma main dans les siennes.

- Dis ma chérie si ça ne va vraiment pas, tu peux toujours revenir à la maison. D'accord ? Aller viens me faire un câlin mon bébé, m'insinue-t-elle à voix basse.

Je la serre dans mes bras, je l'aime trop, le fait d'être séparé pour autant kilomètre, je ne supporterai pas.

- Je te remercie Mamie. Tu vas me manquer.

Je regarde l'horloge qui se trouve au-dessus de la cheminée, il indique treize heures trente. Je dois rejoindre mon meilleur ami.

- Je dois partir, Ethan m'attend, lui annonçai-je à voix basse.

Oui, elle le connaît. Au départ, elle pensait que nous étions en couple.

- Ethan ! Dis-lui bonjour de ma part, et qu'il peut venir me dire bonjour de temps en temps. Me dit-elle joyeusement.

- Ne t'inquiète pas, je lui passerai le message, je me baisse pour lui faire la bise.

- Au revoir, mon amour et bonne route pour le déménagement.

Elle a toujours aimé me donner des surnoms, malgré mes dix-sept ans. Je suis sa seule petite fille donc je suis sa chouchoute, logique ? Non ? Quand je quitte la pièce, je lui fais signe d'une main pour lui dire au revoir.

Une fois sortie de la maison, j'envoie un message à celui-ci pour le prévenir que je suis sur la route. Au bout de quelques rues, je l'aperçois au loin. Il m'a remarquée puisqu'il me fait un geste. Je me précipite vers lui, et je serre dans mes bras.

- Comment vas-tu la blonde ?

Il prend mon visage avec ses deux mains, et me lance son plus beau sourire.

- Alors pourquoi ta mère voulait te voir ? Il me pose la question avec un regard interrogatif.

- Mauvaise nouvelle, fin pour moi.

Son regard interrogatif change en un regard triste et inquiet.

- Je vais déménager... Annonçais-je, machinalement.

- Mais c'est génial ça ! S'exclame-t-il, je me recule de lui et je me plaints :

- Non Ethan ! Je change de continent ! Je vais aux États-Unis. Comment vais-je supporter ton absence ? Le lycée sans toi, ça va être horrible. Ma voix se noue, mes yeux brillent, je le sais, car je les sens tout humides.

- Je te comprends Kelly. Pour le lycée sache, c'est ta dernière année. Il reste quoi ? 5 mois avant le diplôme ? Ça va aller vite. À chaque vacance, je viendrai te voir. Je te le promets Kel, il me dépose un doux baiser sur mon front.

- Gentille comme tu es, tu te trouveras des amis. Reprend-t-Il tout en attrapant ma main.

Nous partons manger au Mc Donald's comme prévu. Ensuite, comme on n'avait plus cours, nous sommes allés au cinéma.

*

La journée du jeudi était super longue. Au lycée, les gens n'arrêtaient pas me saouler avec mon déménagement. Je n'ai pas vu Ethan de la journée. La pire journée, quoi.

Aujourd'hui, on est vendredi. Au lycée, les gens n'arrêtaient pas me saouler avec mon déménagement... J'appelle Ethan pour lui demander s'il a quelque chose de prévu aujourd'hui, il me répond quelques minutes après. Il veut passer la journée avec moi, on se rejoint au parc comme d'habitude. Dès que je l'aperçois, je me jette dans ses bras.

- Bisounours !

- Hey la folle ! Imagine, c'était un inconnu ? Ça serait la pire honte, je crois, me dit-il avec son sourire narquois ! Il se fout de moi là ! Je le fixe en boudant, les bras croisés sur ma poitrine. Il se met à exploser de rire. Je lui mets un léger coup de poing dans son épaule.

- Tu vas me manquer Crevette ! Prête pour demain ? Me demande-t-il avec un grand sourire.

Oh ! Lui, il m'a prévu quelque chose. Laissons voir...

- Non du tout... L'idée de ne plus pouvoir te voir tous les jours, je ne le supporterai pas ! T'es comme mon frère. Lui dis-je, sur son torse, ses bras sont autour de ma taille. J'aime quand il me prend ainsi, je me sens une petite fille apeurée de son futur mais apaisée quand elle se retrouve dans les bras de son meilleur ami qui est aussi un frère.

- Tu es ma meilleure amie depuis longtemps et ce n'est pas maintenant que notre relation cessera ! Viens, je dois te montrer quelque chose. Je sors de son accolade, il me prend par la main et je le suis.

Après quelques minutes de marche, on se retrouve devant la tour Eiffel. Il m'emmène sur le pont des amoureux, plus précisément à l'endroit où nous avons mis notre cadenas gravé dessus « BEST FRIENDS » au centre du pont il y a quelques années en arrière.

- Quand nous aurons fondé une famille, chacun de notre côté, je veux qu'un jour, nous revenions ici pour reprendre une photo. Grâce à celle qu'on va faire maintenant. On pourra voir comment on vieillit. Il se met à rire nerveusement. Puis il reprend :

- Non sérieusement. Ces photos permettront, de nous souvenir du bon moment qu'on a vécu à Paris. Prépare-toi à faire le plus beau sourire.

Il me prend par la taille, rapprochant sa tête de la mienne. Le téléphone à la main, le bras tendu droit devant nous. On fait le plus beau sourire, jusqu'à qu'on entende le déclic.

Nous regardons la photo avec impatience. Elle est jolie, avec la tour Eiffel derrière ça donne bien. Avec cette photo, je pourrais la faire en poster pour l'accrocher dans ma chambre. C'est un ami en or, ce petit macaque qui quelquefois m'énerve, mais je l'aime trop !

Quelques heures après nous sommes chez moi en train de remballer quelques affaires que j'emporte avec moi. Surtout mes livres. MES PRÉCIEUX ! Nan, je ne suis pas la sœur jumelle de Gollum...

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