Mes enfants
Je regarde la liste des différentes agences de héros en fronçant le nez, alors que mon Kamignon joue avec mes cheveux, les autres sont tous en train de choisir avec enthousiasme, certains nous regarde, mais nous agissons toujours comme s'ils n'existaient pas, et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer, en tout cas avec moi. Denki tresse mes cheveux en les plaquant contre mon crâne, dégageant mon visage, et sa petite bouche se colle sur la beau calcinée de ma joue droite.
-Bisous bisous.
Je souris et pose ma patte sur ses reins.
-On prend laquelle bébé ?
-Sais pas...
-Celle d'Endeavor ?
-What ?! Pourquoi ce fils d'antilopes ?!
-Pour le faire chier. Et il peut pas nous refuser... Et on a tous les deux une proposition de son agence.
-Nan, j'aurais opté pour Ectoplasma !
-C'est un pokémon...
-Chut on a rien vu ! Et d'abord pourquoi on est obligé ?!
-Fais pas ta mauvaise tête, on dirait l'autre abruti de bombe.
Des rires s'arrêtent nets alors que le mien déchire l'air lourd, j'embrasse son front et inspire son odeur imprégnée de la mienne, je pose mon bras sur ses épaule et l'embrasse encore.
-Je t'aime.
-On valide Ectoplasma ?
Je soupire et hoche la tête en souriant, je coche nos feuilles et les refile à l'autre panthère. Nous nous barrons ensuite, le cœur léger, devant la salle, Atsu et Tetsu nous attendent, main dans la main. Alors qu'on les chek, la voix de Midoriya me hérisse le poil.
-Kaminari-kun !
Mon beau léopard se fige et je sens sa colère bouillir dans mon sang. Il se tourne et fait face, sa jolie queue se hérisse, ses crocs s'allongent et ses yeux prennent cette magnifique couleur forêt.
-Qu'est-ce que tu me veux Deku ?
Midoriya baisse la tête et lui tend une enveloppe. Mon beau léopard s'en saisit et l'ouvre, il lit la lettre, et peu à peu je vois son regard s'assombrir, et je sens sa douleur. Je le prends contre moi, et il se laisse aller, me laisse le soutenir.
-Tu crois, vous croyez qu'un pardon et qu'une lettre changeront les choses ?
-Non. Mais... Mais nous voulions que tu saches ça.
-Moi et mon compagnon c'est pareil. Ce qui est écrit ici je ne le cacherais pas à mon compagnon, alors autant lui dire de vive voix, parce qu'il va péter un boulon s'il lit.
Je ressens de la fierté quand ces mots sortent tout naturellement de sa jolie bouche. Je le serre contre moi et embrasse ses si beaux cheveux d'or.
-Wolf-kun ?
-Bébé, écoute-le s'il te plaît.
Ma Bête rechigne un peu, mais la demande de mon compagnon me fait plier. Je tourne mon regard vers cet... Humain et je sens sa peur, qui coule sur moi comme un rideau de pluie.
-Je-je sais que ce que je vais dire ne changera rien, mais je veux- nous voulons juste que tu saches que si nous avions le choix, il n'était pas "libre" non plus. Soit on vous trahissais, soit on nous refusais le droit d'être des héros. Je sais que ça n'est pas une excuse, rien ne pourrais nous servir d'excuse. Je voulais juste te dire, juste te dire que je suis vraiment désolé de ne pas avoir été à la hauteur, de t'avoir trahi, d'avoir craché sur ton amitié, sur la votre. Je- N-nous en-enfin-
-Ce que veux dire Izuku, c'est que même si on a perdu pour toujours votre confiance et votre amitié, à toi et Denki, ça change rien au fait qu'on est heureux, heureux d'avoir eu un peu de ta confiance pendant un temps, même si c'était pas des masses. Merci de nous avoir fais confiance, même si nous ne nous en sommes pas montrés digne.
Kirishima se penche en murmurant la dernière phrase, et plusieurs paires d'yeux sont braqués sur nous.
-Comment oses-tu ?
La voix d'Atsu résonne dans le couloir, sombre, presque méchante.
-Wolfchin n'a jamais pleuré devant nous. Nous ne l'avons jamais entendus pleuré non plus. Et pourtant ce loup borné à pleurer toutes les larmes de son corps quand vous l'avez trahi, et je ne parle même pas de Denkichin. Akachin m'a interdit de vous écraser, mais si vous faîtes du mal à ceux de la GM, je peux vous assurer à toi et à tous tes petits camarades que je n'hésiterais pas une seconde à vous détruire.
L'étincelle meurtrière dans le regard de ce géant mauve les fait tous reculer. Moi je le regarde, étonné qu'il agisse comme ça. Je penche ma tête sur le côté alors que Tetsu se love contre le corps de son amant.
-Comme l'a dit Atsushi-kun, vous avez un sacré culot de parlez à Wolf comme ç-
-Tetsuya, laisse-les régler leurs comptes.
Notre capitaine arrive, et l'atmosphère se charge d'agressivité. Katsuki et Shoto se place devant leurs petits amis respectifs, le regard chargé de haine.
-Je te déconseille de regarder mon ami comme ça, Bakugo, tu risquerais de le regretter.
Cette phrase jaillit de ma bouche avant que je n'ai eu le temps de la retenir. Je fronce les sourcils et ramène mon compagnon contre moi.
-Je ne vois pas pourquoi j'accorderais du crédit à vos "excuses", vous croyez que c'est digne de héros ce que vous avez fait ? Trahir la confiance d'un ami ? Se moquer de lui à cause d'un alter ? Briser l'intimité d'un moment sacré ? Non, de ma part n'attendez pas le moindre pardon, je vous parlerais peut-être, mais tu peux me croire, jamais au grand jamais je ne commettrais l'erreur que de vous faire confiance, ou de m'attacher à nouveau à vous. Vous n'en valez pas la peine.
-Pourquoi tu leur fais confiance à eux et pas à nous ?!
La voix stridente de Mina blesse mon ouïe fine.
-Parce qu'ils ont prouvés plus d'une fois leur loyauté, et leurs amitié. Vous, quand l'avez vous fais ? Ils ont été là pour moi, pour Denki, ils m'ont relevés quand j'aspirais à la mort, ils m'ont redonnés un goût à la vie quand je n'avais que du sang sur les mains. Je les aimes tous, et pour eux tous je verserais mon sang, je verserais le sang, d'hommes, de femmes ou d'enfants. Ils ont mérités ma confiance, et ils n'utilisent pas cette arme contre moi eux !
Une fine colonne de fumée s'échappe de ma narine alors que la température de mon corps augmente de manière exponentielle, mon léopard, tout lovés contre moi, ronronne de bien-être.
-Je-
-Ne t'avises pas de continuer dans cette voie Ashido Mina, tu risquerais de le regretter.
Elle baisse le regard et fixe ses chaussures. Je soupire et tente de me calmer, en ignorant l'agressivité latente de Katsuki.
-Katsuki ?
-Nh ?
-Tu sais ce que c'est le pire ? Non n'est-ce pas ? Et bien le pire c'est d'arriver à regretter d'avoir sauver un ancien ami. C'est de savoir que cet ami m'a trahi alors que j'ai mis ma vie en jeu pour lui. C'est de savoir qu'il a blessé mon âme sœur, mon compagnon. C'est ça le pire. Parce que je pensais que tu comprenais ce que c'était, de tenir entre ses mains la vie de quelqu'un.
Je serre les poings, perdu.
-Je sais que tu me pardonneras pas, et je suis pas assez hypocrite pour exiger que tu me pardonnes, et même si je m'excusais, je sais que ces excuses ne seraient pas entendus. Tout ce que je peux faire c'est m'en prendre à moi-même. Je devais te dire de la part de ma mère de venir un de ces quatre avec Pikachu manger, mais je doute que tu acce-
-J'y serais. Ce soir. Et seulement par respect pour la femme qui t'as mis au monde.
Je tourne le dos à cette classe, mais la voix claire de Shoto me retient encore.
-Tu as dit que mon père avait un autre fils.
-Oui.
Je ferme les yeux et baisse la tête. Denki caresse mon dos et ronronnant, comme pour me consoler.
-Comment il s'appelle ?
Sa question me noue la gorge, et ma vue se brouille de larmes. Il a le "droit" de savoir.
-Il s'appelait... D-Touya. Touya Todoroki. Le trente juin, ça fera six ans qu'il est mort.
-Pourquoi ne pas me l'avoir dit ?
-Pourquoi vouloir savoir ? Tu ne l'as pas connu. C'est ton père qui l'a condamné. Et je refuse de salir sa mémoire en parlant de lui au fils de l'homme qui est responsable de sa mort.
Je pars, en veillant bien-sûr à balancer mon léopard têtu sur mon épaule, la GM sur les talons.
-Skipe journée-
Je rentre complètement crevé de ce dîner avec la daronne de l'autre con, c'était tellement malaisant putain ! Je défais cette putain de cravate et enlève ma chemise, et je suis accueilli par un adorable léopard, qui me saute dessus en m'embrassant.
-Oula, mon chaton est gourmand~~
-J'avais l'impression de devenir fou, sentir ce que tu ressentais sans te toucher, sans te voir, c'était horrible...
-Je sais chaton. Mais dis-toi que c'est la dernière fois. Ce dîner était affreux, entre les larmes de la vieille, les baisers des deux abrutis et le père victime je te jure Denki j'ai eu envie de tous les bouffer !
-Je sais mon Loup.
Je le prends sous les fesses et me dirige vers le canapé, m'affalant, lui au-dessus de moi. Je lui souris, et je me noie dans ses yeux, c'est tellement fort ce que nous ressentons l'un pour l'autre. Son amour et le mien ça n'existe plus, c'est juste notre amour. Je murmure quelques mots puis l'emmène dehors, sous la lune gigantesque, et je me dénude, sans aucun sous-entendus sexuel. Il se déshabille aussi et nous voilà, nous, deux hommes, nus, sous la pâle clarté de la lune, je l'embrasse chastement et me transforme, libre comme jamais. Plus libre que lorsque je n'étais pas uni. Il se transforme à son tour, frotte sa truffe contre la mienne et mordille mon oreille.
-Je vais t'apprendre à chasser mon beau léopard, t'es partant ?
-Trop !
Je lui fais le rire du loup et cours sur l'asphalte froid, lui sur mes talons. Nous courons longtemps, nos Bêtes aux commandes, le bitume glacial sous mes coussinets est déplaisant, mais, prenant mon mal en patience, je suis l'odeur familière et rassurante de la forêt, Denki se faufilant, ombre de lumière, entre les rues, et moi, loup immense au crocs d'argent. Au bout d'une demi-heure de course, nous débouchons sur l'orée d'une grande forêt, belle, vierge, je lèche la truffe de mon chaton et me faufile dans les arbres, Denki saute de branche en branche, ses griffes creusant de profonds sillons dans l'écorce. Après quelques mètres, je sens l'odeur d'un cerf, je gronde, appelant mon compagnon, qui descend de son perchoir pour atterrir en douceur à mes côtés. Il frotte son crâne contre mon épaule musculeuse en ronronnant, je lui indique d'un mouvement de tête la direction à prendre, et nous nous fondons dans l'obscurité qui effraie tant les humains, je sens sous mes pattes l'humus frais, riche, je sens les branches qui éraflent mes flancs, arrachant quelques touffes de poils à mon pelage couleur de nuit. Les rares rayons de lune qui percent l'épais feuillage font scintiller de mille feux le pelage noir et or de mon âme sœur, nous trouvons le cerf, broutant l'herbe dans une flaque de lumière argentée. Il redresse vivement la tête quand Denki marche sur une brindille sèche, et ses battements de cœur s'accélère, je prends le gabarit d'un loup normal et salive. J'entre dans son champs de vision, et tourne autour de lui, claquant des mâchoires quand il fait mine de fuir, Denki rejoint cette danse, et c'est à ce moment-là que le cerf sait qu'il va mourir, et que nous savons que son sang chaud et vivant va réchauffer nos estomacs vides. Je bondis sur lui, lui brisant une patte, alors que Denki saute sur son dos, plantant ses griffes dans ses flancs, déchirant sa chair tendre, et faisant jaillir l'odeur excitante du sang. Le cerf rue et Denki retombe au sol, se coupant un coussinet sur une pierre tranchante, je gronde, menaçant, la mort dans les yeux et lui ouvre le ventre, laissant ses viscères se déversées au sol. Denki saute et lui brise une autre patte, et je lui porte le coup de grâce, faisant taire ces cris d'agonie en refermant ma mâchoire sur sa gorge, goûtant ce sang chaud sur ma langue. La bête tombe, vaincu, morte. Je m'avance vers mon beau compagnon, et lèche sa truffe recouverte de sang frais, puis je le pousse vers la carcasse.
-Mange avant que la chair ne refroidisse.
Il me regarde la tête penchée, comme s'il ne savait pas comment faire, et je me rappelle que lui n'a jamais pu chasser avant ce soir, ni goûter une proie. Je mords violemment les flancs de la carcasse et arrache un grand lambeaux de chair sanguinolent que je lui tends. Il le sent et le prend du bout des dents et finit par l'avaler goulûment, nous dévorons notre chasse, puis nous enfonçons de nouveau dans la forêt, toujours plus loin de la civilisation, plus loin du monde, plus loin de l'humanité, nos deux corps fins se faufilant dans ces forêts dont tant de monde ont peur. Loin. Toujours plus loin.
-Comment tu as appris à chasser ?
Il est étendu sur moi, nu, à dire vrai, je le suis aussi. Ses beaux yeux dorés se posent sur moi et je souris.
-Tout seul.
-Personne t'as appris ?!
-Les métamorphes lupins sont rares au Japon, et même ailleurs dans le monde, nous sommes l'une des espèces les moins répandues. Je me suis débrouillé seul, même si ma première tentative était désastreuse !
Je ris en y repensant, même si à l'époque je ne faisais pas le fier.
-J'ai voulu chasser un sanglier, je me suis mangé un coup de sabot dans la gueule, et je me suis fais chargé. Résultats des comptes, j'avais la mâchoire brisée, quelques côtes fracturées, et une défense plantée dans le poumon.
-Mais je croyais que ta peau-
-Ma peau est bien plus résistante que celle d'un humain ou d'autres métamorphes, mais elle peut être transpercer, ce sont mes écailles qui sont quasi indestructible. Mes os se solidifient et se densifient avec l'âge, mais maintenant une arme peut me tuer.
-L'antimatière de l'autre enculé.
-Oui.
-Pourquoi ne pas le tuer ?
Je le regarde surpris, et je sens, je vois à ses beaux yeux qu'il pense cette phrase.
-Parce qu'il mérite un sort pire que la mort chaton. À mon avis en tout cas.
-Je suis d'accord.
-Chaton-
-Il a essayé de te tuer. pour moi c'est une raison suffisante pour souhaiter sa mort et plus encore. Ce n'est pas parce que je ne le montre pas que je n'éprouve pas de haine, de colère ou autre. Je suis comme toi né sous un signe dominé par les émotions, je suis tout aussi rancunier et jaloux, tout aussi susceptible de détruire ceux qui essayent de te faire du mal. Tu es à moi et je suis à toi, mais même si je suis soumis, les autres n'ont pas intérêt à porter la main sur mon compagnon.
Je souris avec tendresse à ce léopard plein de fougue, dépourvu de cette fierté masculine qui pousse si souvent a ignoré la beauté de l'abandon de soi.
-J'ai un rêve.
-Dans ce rêve est-ce que je suis nu ?
-Comment as-tu deviné ?
-Tu es plutôt facile a cerné, ou plutôt, ton érection est facile a cerné.
-Alala...
-Roger est très gourmand ces derniers temps tu ne trouves pas ?
-Mais arrête de l'appeler Roger ! Mais sinon, oui je suis gourmand, et je vais te dévorer mon bel amant, de tes cheveux d'or, jusqu'à ces délicieux orteils qui se tordent quand je te prends.
Il sourit et s'empale sur mon sexe dressé, me faisant gronder de plaisir. Et la nuit s'écoule, lui dans mes bras, et moi, l'inondant de plaisir.
Je m'assois sur ma chaise, encore gorgé de plaisir et du goût de la chasse, alors que mon compagnon pose ses fesses délicieuses sur mon bureau, face à moi. Sa bouche vient chercher la mienne, et un sourire repu se trace sur mes lèvres, je niche mon visage dans son cou et hume son odeur délicieuse, encore légèrement teinté du sang de ce cerf.
-Je t'aime je t'aime je t'aime.
Sa main caresse ma crinière et je frotte fortement mon crâne contre elle, je n'imaginais pas le bonheur comme ça, aussi sucré, comme une glace, aussi pétillant que l'eau, aussi chaud que mes flammes, aussi doux que sa peau, aussi magnifique que lui.
-Je ne pensais pas le bonheur comme ça.
-Comment ça Amour ?
-Je le pensais plus éphémère, plus amer, moins doux, je ne pensais pas que le bonheur avais un visage.
-Et il en a un ?
-Oui.
-Lequel ?
-Le tien.
Je sens son bonheur pétiller dans mes veines comme des bulles de champagne, même si j'ai horreur de ce truc. Je me colle à lui et me laisse bercer par la caresse tendre de sa main dans ma chevelure, par sa respiration calme et sereine.
-Katchan ?
-Quoi ?
-Pourquoi on a pas pris la même agence ?!
-Parce qu'on a pas eu les même propositions poussin.
Je fronce les sourcils et enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, respirant profondément, calme comme rarement, je sens l'odeur de Shin-Chan, et sa main sur mon épaule, que je m'empresse de lécher. Et je me fais traiter d'escargot baveux. Je crois. J'enlève mes écouteurs et..
-T'es chiant Wolfy.
J'écarquille les yeux et lui jette mes écouteurs sur la tronche en le traitant de piafabec. Mais soudain je me fige. Je sens mon cœur comme s'arrêter. Un battement fort. Puis rien. Je regarde Denki, Shinso, et je me sens glisser. Comme si mon instinct voulait me prévenir, et une peur viscérale me prend, la même peur que lorsque Denki est... Je porte la main à mon cœur et serre les dents, dents qui deviennent des crocs, je me lève précipitamment, fuyant, cherchant une surface dure. Je touche un mur et me fracasse le crâne dessus, le sang en ébullition, l'âme effrayé, la douleur afflue dans mon sang, mais je bloque le lien, j'empêche cette douleur d'atteindre mon compagnon, et je continue, je continue de fracasser mon crâne contre ce mur, et ma vision qui se teinte de sang, de ce rouge qui a tant taché mes mains. Des mains me retiennent et je m'arrête, la respiration stoppée, qui reprend, hachée.
-Wolf, Wolf ça va ?
-S-soif. P-peur.
Les yeux d'or de mon compagnon scintillent, il sort une bouteille de son sac et me la tend, je l'ouvre et la vide d'un trait, mais toujours assoiffé. Je me jette sur sa gorge et la mord, plus en détresse que jamais, sans vraiment comprendre pourquoi mes instincts se rebellent, se rebiffent. Je sens son sang touché ma langue, et la soif s'arrête, je suce ce sang délicieux, mais mes sens s'amplifient.
-Bois mon loup. Bois.
Je lèche sa plaie et le regarde dans les yeux, le sang ruisselant sur mon visage comme une pluie macabre.
-Chut Grosse Bête.
Il niche son beau visage dans mon cou et mordille à son tour ma gorge, un sourire doux sur le visage. Il relève la tête et dans ses yeux, je lis un tel élan de tendresse et d'amour que mon cœur se serre. J'hume son odeur et là je comprends, je comprends pourquoi cette réaction excessive, je sens cette odeur, toute neuve. Une larme tombe de mon œil aveugle, et je pousse un rire nerveux. Et je devine à son regard qu'il sait aussi, qu'il a compris, qu'il a compris pourquoi j'ai réagi comme ça. Je ris et pleure en même temps, le serrant contre moi l'enlaçant. Il rit aussi, sans larmes.
-Tu es une merveille Denki Kamina-
-Darksnow.
-Hein ?
-Maintenant, et jusqu'à notre mort, je m'appellerai Denki Darksnow. Je voulais te faire la surprise, mais visiblement, tes instincts ont compris avant mon bel amant.
-C'-C'est vrai ? Vrai de vrai ?!
-Oui mon beau loup.
Je ris et l'embrasse, le faisant tournoyer en l'air, l'âme maintenant flambant comme mes flammes.
-Tu vas être un heureux papa, Wolf Darksnow.
Ces mots me brisent le cœur de joie et d'amour. Je pousse un véritable hurlement de joie et l'embrasse encore. Les autres nous regardent sans vraiment comprendre, sauf Shin-Chan qui était assez près pour entendre le chuchotement de mon compagnon. Lui souris aussi, quelques larmes de cristal dans l'améthyste de son regard.
-Qu'est ce qu'il se passe au juste ?!
-Papa, je vais être papa !!!!!
Je serre fort contre moi mon léopard et sautille de joie, un sourire me dévore le visage, alors que mon magnifique compagnon rit de ma réaction.
-Attends, tu as faim ? Soif ? T'es à l'aise ? Faudra demander aux parents de Shin-
Un doigt sur mes lèvres me fait taire.
-Je vais bien, et j'ai tout ce qu'il me faut en face de moi.
Je rougis un peu et embrasse la morsure sur sa gorge.
-M'en fiche, personne t'approche. T'es à moi namour.
-Bien sûr que je suis à toi, rien qu'à toi, mais toi aussi t'es qu'à moi.
-Il n'y a rien de plus sûr !
Je souris et l'embrasse encore quand notre "prof" entre, et son regard perçant de panthère sur mon amant me met dans une rage folle.
-D'où tu le regardes ?!
Mes crocs s'allongent démesurément et l'aura de domination et de haine écrasante qui émane de moi le fait reculer de plusieurs pas, la peur gravé dans son regard ébène.
-Chut amour. En fait j'ai besoin de quelque chose.
-QUOI ?!
-Toi.
Je rougis et l'enlace, oubliant la présence de la panthère. J'embrasse son cou et pose ma patte sur son ventre, et une excitation vicieuse me prend le bas-ventre, et mon sourire dévore mon visage, la joie dans le sang.
-J'avais raison amour.
-Quoi ?
-Tu es mon salut. Mon âme.
Je me frotte contre lui, le couvrant de mon odeur, plus heureux que jamais.
-Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime.
-Je t'aime aussi mon loup.
Je ris et embrasse l'énorme morsure sur sa gorge, et le plaque contre moi.
-Par contre ma Grosse Bête, je vais quand même faire ce stage de merde, que tu le veuilles ou non. C'est toi et moi ensemble. Je vais pas rester à la maison en attendant mon Dragon.
-Je comptais pas te laisser à la maison mon tout beau. Jamais. Tu viens avec moi.
-Alors tout est clair.
-Ouaip.
-Skipe stage (vous ratez rien ils ont baisés comme des lapins XD)-
Nous rentrons dans la salle de classe, main dans la main, un croissant dans le bec, de la musique plein les oreilles.
-Je préfère Akihiko ! Il est trop beau !
-Je trouve Uenomaya plus mignon... Mais niveau BG j'avoue que Akihiko dépasse tout le monde.
-Mais tu es plus beau.
-Et toi plus mignon mon beau.
-Chut c'est pas vrai !
-Mais si c'est vrai mon bel amant~Surtout cette nuit~
Il rougit et m'embrasse. Je ris en sentant ces petites bulles de bonheur éclater dans mes veines.
-Ma petite bouteille de champagne.
-T'aimes pas le champagne.
-Si, quand c'est toi, j'aime tout.
-Même quand je te bave dessus ?
-Même là.
-Même quand je suis casse-couilles ?
-T'es jamais casse-couilles chaton. Jamais.
-Salut les garçons !
Notre discussion est interrompue par Mina, qui nous sourie de toutes ses dents. Je serre la mâchoire et l'ignore.
-Bonjour Ashido.
La voix de mon bel amant est glaciale, tranchante, et je vois aux yeux de cette fille qu'elle est blessée, quelque part au fond de moi, deux sensations s'opposent, la joie de la voir souffrir, et de l'autre, la douleur de voir souffrir l'une des rares filles que j'ai jamais supporté. Je prends mon amant et l'enlace, encore oui je sais ça commence à faire beaucoup, mais je suis si accro à lui, à son odeur. On a déjà commencé à chercher du matos pour bébé, et quelque chose me dit qu'il n'y en a pas qu'un dans ce petit ventre. Je repense à cette nuit, à sa réaction démesuré quand il a été pris de nausée.
-Chaton ?
-Oui ?
-Avec de la chance on sera du même signe que nos bébés-bébous.
-HEIN ?!
-La grossesse d'un dragon ou de son compagnon met grand maximum deux mois, du coup d'ici une semaine, ils commenceront à bien pousser ces petites boules de poils~
Il me regarde comme si une corne m'était sorti du crâne, puis je ressens une excitation délicieuse émanée de lui. Il se jette sur ma bouche et m'embrasse avec fougue, ses longues griffes déchirant ma chemise. Il ronronne dans ma bouche, incroyablement fondant et possessif, je déploie largement mes ailes, déclenchant une légère brise, et les referme autour de nos corps accolés tout collés (NDA : Étienne Étienne Étienne oh tiens le bien !) Nos sexes frottant l'un contre à travers le tissu de nos pantalons. Je détache ma bouche de la sienne et fixe son regard brûlant de désir.
-Déesse comme je t'aime !
Je me presse contre lui, prêt à le posséder, mais une voix cassante m'en empêche et me hérissé l'échine.
-Vous avez pas bientôt fini bande de pédés ?
Je gronde dans la gorge de mon compagnon, le sang en ébullition, désir et fureur mêlée, mais c'est la panthère qui fais fermer sa gueule à l'autre déchet d'oeuf de merde.
-Uraraka, à ta place, et ça vaut pour vous deux aussi, fait-il en dardant ses prunelles sombres sur nous.
Je montre les crocs et reste plaqué contre Denki, lui collé au mur.
-C'est un ordre.
-D'où tu me donnes des ordres toi ?
Je claque des mâchoires, mais obéis quand même, même si mon Denki reste tout collé contre mon torse puissant. Je m'assois sans douceur sur mon siège, qui craque méchamment sous nos poids réunis.
-Je suis trop gros ?
-Nah, c'est juste moi, t'inquiètes mon petit chaton choupi.
-Toi tu vas être un papa gâteau.
-Exactement !
Nous rions ensemble et nous embrassons, sous le regard désespéré de la panthère, qui n'a pas l'air si à l'aise que ça avec sa bête. Denki ronronne quand je masse doucement le bas de son dos souple, je monte la température de mon corps, et ce beau félin s'endort de bien être, et comme je la sens sa confiance infinie, son bien-être, et j'enfouis mon visage dans ses cheveux d'or, assoiffé de lui.
-Je t'aime je t'aime je t'aime.
-Ouvrez vos livres pages-
Je n'écoute pas la suite, mais travaille sans même m'en rendre compte, mon esprit est loin, je me délecte de la respiration de mon magnifique léopard dans mon cou. Le cours se termine, et mon léopard émerge doucement, en bâillant à la manière des chats, ses canines et ses petites oreilles rondes toutes sorties. Sa petite langue râpeuse lèche mon oreille et j'en gronde de plaisir.
-Pas ici chaton, pas ici.
-Mais j'ai envie !
-Je sais, mais là on a le cours avec l'autre enculé.
-Lequel ?
-All Might.
-Ah !
-Pas envie !!
-Ouais mais on a pas le droit de sécher ce cours...
-Fait chier...
-Je confirme. Aller debout chaton !
-Mais ! Veux pas !
Je souris et l'enlace, le serrant contre mon torse, il enroule ses bras autour de mon cou et pose son menton sur mon épaule puissante. Sa longue queue de félin s'enroule autour de ma jambe et je le sens ronronner de plaisir contre mon corps brûlant. Ses jambes m'enserrent les hanches, et je sens, là, juste dans son ventre, nos petits qui grandissent. Je souris comme un idiot, déjà gaga de nos gosses. Mon adorable Neko s'endort encore, et la journée se déroule sans encombres, en dehors des disputes avec l'oeuf de merde à qui j'ai cassé un bras. Je souris, fier de moi, mes imbéciles d'amis sur les talons, mon kamignon tout collé à mon bras, la gorge offerte à ma poigne de dominant. Dieu que je l'aime.
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