Une surprise pour Mélodie (pov Alastor)



Mélodie : "Qu'est-ce que cela peut te foutre ?!"

Son ton, empreint d'une nervosité palpable, m'atteint de plein fouet. Ai-je dit quelque chose de mal ? Je sens une boule d'angoisse se former dans mon estomac. Son regard, empreint de peur, me frappe comme un coup de poignard. Pourquoi a-t-elle peur ? Et de quoi ? Je suis pris d'un malaise soudain.

Mélodie s'enfuit, et sans réfléchir, je me lève d'un bond de ma chaise pour la retenir.

Moi : " Mélodie !"

Angel : " Attends Al... J'y vais..."

Angel part à sa poursuite, me laissant seul dans la salle à manger, face à mes pensées tourmentées.

Qu'est-il arrivé ? Mélodie semblait effrayée, mais pas par ma personne. C'était comme si quelque chose l'avait soudainement terrifiée. Mais quoi ? Qui peut bien lui inspirer une telle peur ?

Je m'effondre sur ma chaise, submergé par ces questions sans réponses. Pourquoi Mélodie occupe-t-elle tant mes pensées ? Pourquoi me sens-je si mal à son départ ?

Après quelques minutes de solitude, mon ombre m'éveille en tapotant mon épaule, me rappelant ma résolution de m'excuser pour ma maladresse d'hier. Mais comment m'y prendre ? Je n'ai pas l'habitude de présenter des excuses sincères, cela fait des dizaines d'années...

Je réfléchis un instant. Je pourrais lui offrir quelque chose, un geste symbolique pour exprimer mes regrets. Mais quoi ?

Soudain, je la vois, accroupie devant les rosiers, un sourire éclatant illuminant son visage. Une rose... Oui, une rose ! Je pourrais lui offrir une rose en guise d'excuse !

Je claque des doigts, débarrassant la table et rangeant la salle avant de me précipiter dans le jardin pour cueillir une rose... Qui fane instantanément à mon contact.

Nifty: " Monsieur Alastor ! Vous savez que vous ne pouvez pas toucher les fleurs de ce jardin. Mademoiselle Charlie et Mademoiselle Vaggie vous ont interdit..."

Moi :"J'avais oublié, Mademoiselle Nifty."

Je ne peux même pas cueillir une simple rose pour Mélodie... La frustration m'étreint.

Nifty:"Monsieur Alastor, pourquoi vous..."

Moi :" Je voulais les offrir à Mademoiselle Mélodie pour m'excuser et la remercier..."

Je sens une chaleur envahir mes joues, gêné par cette confession.

Moi : " Oui... J'ai découvert qu'elle aimait les fleurs... Et je l'ai vue devant ses rosiers... Alors..."

Nifty: " Oh ! Mélodie aime les fleurs ? Génial !"

Sans plus attendre, Nifty s'empare de plusieurs fleurs pour former un bouquet impressionnant. Mais pourquoi intervient-elle ainsi ? C'est à moi de lui offrir des fleurs...

Nifty:" Je vais les mettre dans sa chambre... Elle va adorer !"

Je sens une pointe de colère monter en moi, mais je me retiens. Je ne dois pas laisser transparaître mes émotions, surtout celles que je ne comprends pas...

Moi :" Mademoiselle Nifty, pouvez-vous m'aider avec cette rose ?"

Nifty: " Euh... Oui, Monsieur Alastor, mais j'aimerais que vous m'aidiez en échange... Je veux moi aussi remercier Mélodie, et comme elle vient d'arriver à l'hôtel, je ne pense pas qu'il y ait grand-chose dans sa chambre... J'ai déjà récupéré quelques affaires auprès des autres et dans le grenier... J'aimerais les lui donner en les mettant dans sa chambre..."

Moi : "Dites-moi ce que vous voulez, Nifty ?"

Nifty : -Pouvez-vous m'aider à mettre toutes ses affaires dans sa chambre ?

L'idée de pénétrer dans sa chambre me rend nerveux. La simple pensée de revoir son visage endormi me fait battre le cœur à tout rompre. Mais je veux cette rose...

Moi :"D'accord, Mademoiselle Nifty, je vous aiderai pour votre projet."

Pourquoi ai-je accepté ? Pourquoi cette rose me tient-elle à cœur ?

Nifty : "Merci, Monsieur Alastor."

Elle cueille une magnifique rose et la met de côté, puis nous nous rendons dans la chambre de Mélodie.

La chambre est vide. Le simple fait de la voir ainsi me serre le cœur. Je pensais que Mélodie n'avait rien, mais il y a un sac. Son sac.

Ce sac pique ma curiosité. Alors que Nifty commence à déposer les fleurs et va chercher quelques décorations, je fouille discrètement. Des vêtements... Des affaires de toilette... Et une photo ?

La photo montre une jeune femme aux longs cheveux brun doré, brillant au soleil. Elle est assise dans un grand fauteuil rouge, semblant se perdre dans un livre, dans une bibliothèque. Elle porte un pull rouge léger, un pantalon noir et des chaussures... Des « Converse » noires. Sur son nez, des lunettes rondes dorées accentuent le marron doré de ses yeux. Cette fille semble briller de mille feux.

Est-ce que cette fille est Mélodie, de son vivant ? Mes yeux tombent soudainement sur le pendentif autour de son cou... Le même ! C'est Mélodie ! C'est le même pendentif !

Mélodie était vraiment belle... Enfin, maintenant que j'y pense... Mon cœur recommence à battre la chamade... Melodie est toujours aussi belle.

Mes joues s'enflamment... Belle ? C'est la première fois que je trouve un individu beau... Qu'est-ce qui m'arrive, bon sang ?

Nifty : "Monsieur Alastor !"

Je me crispe et glisse la photo dans ma poche à la hâte.

Moi : "oui, Mademoiselle Nifty ?"

Nifty : "Qu'est-ce que vous faites ?"

Moi : "Rien... Rien... (je racle ma gorge) Bon, que voulez-vous que je fasse, Mademoiselle Nifty ?"

Nifty : "J'ai trouvé une vieille machine à coudre et des mannequins de couture dans le grenier. Pouvez-vous les descendre et les mettre ici ?"

Moi : "Oui, Mademoiselle Nifty."

Je sors de la chambre sans rien laisser paraître à Nifty sur mon état... Je suis pathétique... Je monte au grenier où je m'effondre enfin...

Pourquoi ai-je fouillé dans ce sac ? Cette chaleur qui envahit mon corps est vraiment incontrôlable...

Je m'installe sur le sol du grenier, prenant soin de poser délicatement la photo de Mélodie sur mes genoux. La lumière filtrée à travers les fenêtres offre une atmosphère paisible, propice à la réflexion.

Je prends la photo entre mes doigts, observant chaque détail avec une attention particulière. Les nuances dorées de ses cheveux, la lueur chaleureuse de ses yeux, la façon dont elle est captivée par sa lecture... C'est comme si elle était là, devant moi, vivante.

Pourquoi cette photo m'attire-t-elle tant ? Pourquoi je ressens le besoin de la garder près de moi ? Les questions tourbillonnent dans mon esprit, mais je n'arrive pas à trouver de réponses claires.

Après un moment, je replace délicatement la photo dans ma poche, déterminé à la conserver précieusement. Puis, je me lève avec précaution, prenant la machine à coudre et les mannequins que Nifty m'a demandé de descendre.

En descendant l'escalier, je me sens comme transporté dans une bulle de réflexion. Je repense aux dernières heures, à la tension qui a marqué notre interaction avec Mélodie, à cette sensation étrange qui s'est emparée de moi en sa présence.

Une fois dans la chambre de Mélodie, je suis frappé par la transformation opérée par Nifty. La pièce respire désormais la chaleur et l'accueil, mais mon malaise persiste.

Je dépose la machine à coudre sur le bureau, observant les objets qui l'entourent. Puis, mes yeux se posent sur la rose que Nifty a placée sur la table de chevet. Un sourire fugace étire mes lèvres. C'est un geste simple mais chargé de sens.

Nifty : "Monsieur Alastor, j'ai posé votre rose sur la table de chevet."

Moi :" Oh, merci, Mademoiselle Nifty."

Je reste là, un instant, à contempler la rose, me perdant dans ses pétales délicats. Puis, je sens un besoin irrépressible de contribuer à cette nouvelle atmosphère bienveillante.

Je claque des doigts pour faire apparaître quelques livres de ma collection privée, choisissant ceux que je pense plaire à Mélodie. Les mots des auteurs résonnent dans mon esprit, comme une offrande de réconfort à celle qui a tant besoin de douceur.

En replaçant les livres sur une étagère, je me surprends à sourire.

Moi :"Mademoiselle Nifty, avez-vous encore besoin de moi ?"

Nifty : "Non, Monsieur Alastor. Mais... vous devrez un mot à Mélodie."

Nifty me tend de quoi écrire, et je saisis le papier et le stylo avec gratitude. Alors que je m'apprête à composer quelques mots, une hésitation m'envahit.

Mes pensées s'embrouillent, mais je me concentre pour exprimer ce que je ressens vraiment. Je veux que ce message soit sincère, qu'il porte témoignage de mon désir de rétablir une certaine harmonie entre nous.

Je griffonne quelques phrases, répétant chaque mot dans ma tête pour m'assurer qu'ils reflètent mes sentiments les plus profonds.

Une fois le mot achevé, je le glisse dans un endroit bien en vue, à côté de la rose. C'est ma façon de dire que je suis désolé, que je suis reconnaissant pour sa présence, et que je suis prêt à faire un pas vers elle.

Puis, avec un dernier regard vers la chambre de Mélodie, je quitte la pièce, le cœur plus léger, mais l'esprit encore tourmenté par les émotions contradictoires qui me submergent. 

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