Une sortie en boite (pov Romane/ Mélodie)

Tout à coup, je suis brusquement sortie de ma transe par la voix d'Angie qui m'appelle.

Angel : - Mélodie ! Mélodie ! Ouhou ! Hé, réveille-toi ! Ro...

Moi : - Euh... Oui... Oui...

Angel : - Tu viens manger ? Al a fait le déjeuner !

À peine sortie de ma lecture, la douleur revient, perçante et implacable. Elle me vrille l'estomac, si insupportable que je peine à respirer. Je sais que je ne pourrai rien avaler, mais je dois cacher ma souffrance et lui répondre avec un sourire.

Moi : - Désolée Angie, je n'ai pas trop faim... Je...

Avant que je ne puisse finir ma phrase, je me retrouve soudainement téléportée dans la salle à manger. Devant moi, une assiette garnie de purée, de haricots verts et de rôti me donne instantanément la nausée. Mon estomac se retourne, menaçant de tout rejeter. Ne vomis pas !

Charlie : - Melo ?Vaggie : - Oui Hira, tu es devenue toute blanche d'un coup.Angel: - Mon chaton ?

Nifty:- Melo ?

Husker: -Ouai ça va ?

Je tente de rassembler mes forces, luttant contre la vague de mal-être qui m'envahit. Leur inquiétude se lit sur leurs visages, et je me force à sourire, même si cela me coûte.

Moi : - Oh oui... Oui... Je vais bien... Je n'ai pas faim.

Alastor : - Mélodie ?

Je croise le regard d'Alastor. Non, il s'inquiète aussi. Aller, courage Romane ! Je me lève et me force toujours à sourire pour chasser la peur et l'inquiétude de leurs visages.

Moi : - Désolée les amis, je suis sûre que c'est délicieux Alastor, mais je vais m'abstenir pour cette fois.

Je vois leurs visages se détendre légèrement, mais l'inquiétude demeure. Je fais de mon mieux pour les rassurer, même si cela me coûte énormément d'énergie.

 Sortant de la salle à manger, je retourne dans le hall, mon livre à la main. Chaque pas est une lutte contre la douleur qui me submerge, mais je me refuse à les laisser voir ma faiblesse.De retour dans le hall, je m'assieds sur le grand fauteuil près de la fenêtre, cherchant refuge dans les pages de mon livre

.Allez ! Ça va aller... Tu vas bien Romane, ce n'est qu'un petit bobo... Je me répète ces mots comme un mantra en m'asseyant sur le canapé. Cependant, en posant ma main sur ma plaie, une douleur aiguë me transperce, et un nouveau problème apparaît : un liquide s'écoule de la blessure. Du sang ? Non... Du pus. Je pensais que cette robe protégeait la plaie des impuretés, mais ce n'était pas le cas. FAIT CHIER ! Tiens bon, quand tout le monde dormira, tu feras le nécessaire. Si tu étais restée dans ta chambre toute la journée, tu aurais inquiété tout le monde... Tu as fait le bon choix, alors tiens bon.

Je me remets à lire, espérant recréer le miracle de tout à l'heure. Mais après quelques minutes, ma tête se met à tourner. Je crois que j'ai de la fièvre. Ce n'est pas vrai... Bon, ce n'est rien. Je pose ma tête sur ma main, essayant de reprendre mes esprits et de lutter contre le malaise. Les mots sur la page deviennent flous, et la fatigue s'insinue, implacable.

Chaque respiration est une lutte pour ne pas laisser la douleur m'envahir. Les palpitations de mon cœur résonnent dans mes tempes, rendant chaque seconde plus difficile que la précédente. Pourtant, je m'accroche à ce livre, ce mince fil de normalité, cherchant refuge dans ses pages.Mais la fièvre grimpe, et je sens ma résistance faiblir. 

Mon corps tremble légèrement, et des gouttes de sueur perlent sur mon front. Je dois rester forte, ne rien montrer. Ils comptent sur moi pour ne pas les inquiéter davantage. Mais chaque minute qui passe rend cette tâche plus ardue.Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer le tourbillon de sensations désagréables qui m'envahit. 

Mes paupières se ferment lentement, et je me concentre sur le son de ma respiration. Tiens bon, Romane. Juste un peu plus longtemps.

Alastor : - Mélodie, my dear, est-ce que tu vas bien ? Tu peux tout me dire, tu sais...

Je sursaute légèrement en voyant Alastor apparaître à côté de moi. Son apparition soudaine me fait battre le cœur plus vite, et je sens la panique monter en moi. Je fais oui de la tête pour le rassurer, mais la vérité est trop lourde à porter seule. Là, je ne peux pas tout te dire, Alastor, car le doux regard que tu as sur moi changerait, et je ne veux pas de cela. J'ai trop de secrets et de valises derrière moi...

Alastor : - Mélodie ?

Son ton est empreint d'une inquiétude sincère, ce qui rend la tâche de mentir encore plus difficile. Ses yeux me scrutent, cherchant la vérité que je me force à dissimuler.

Moi : - Alastor, je vais bien, ne t'inquiète pas...

Dis-je avec mon meilleur sourire forcé. Chaque mot est un mensonge douloureux, mais nécessaire. Je sens mon cœur se serrer en voyant son expression se détendre légèrement, mais l'ombre de l'inquiétude ne quitte pas tout à fait ses yeux. Je déteste devoir lui mentir, mais avouer la vérité serait pire.

Alastor: - D'accord Darling ...

Alastor part sans demander son reste... Une larme vient se glisser sous mon œil, c'est mieux ainsi, je ne veux pas être un fardeau pour toi...

Je réussis cette larme et retourne à Poudlard, au moins j'ai pu reprendre mes esprits et je passe l'après-midi à lire, j'étais au dernier chapitre quand quelqu'un vient me tapoter l'épaule ... Bizarre pourquoi mon instinct ne réagit plus ? Est-ce que je considère déjà les personnes de cet hôtel comme inoffensives ?

Angel : - Mon chaton ?

M

oi : - Oui Angie ?

Angel : - Tu viens avec moi ? Tu me l'as promis !

Moi : - Quoi ? De quoi ? Où ?

Angel : - En boîte, mon chaton.

Quoi ! Non ! Ce n'est pas le moment, Angel... Je dois lui faire abandonner ce projet. Je cherche désespérément une excuse pour éviter cette sortie.

Moi : - Oh, oui c'est vrai... Mais mon bras, ça va ? Après tout ce qui s'est passé hier...

Angel : - Bah justement, mon chaton... J'ai besoin de m'amuser et de m'aérer l'esprit.

Je regarde Angel, essayant de trouver les mots pour lui faire comprendre que ce n'est pas une bonne idée, mais son enthousiasme est contagieux. Il est clair que cette sortie en boîte signifie beaucoup pour lui.

Mes côtes me font souffrir et ma fièvre augmente, mais je refuse de le décevoir. Une promesse est sacrée.

Moi : - D'accord, Angie... Tu as raison. J'ai aussi besoin de me changer les idées. Allons-y.

Angel sourit, ses yeux pétillant de joie. Je me lève, essayant d'ignorer la douleur qui irradie de ma plaie. Chaque mouvement est une torture, mais je me force à rester debout. Pour Angel, je peux supporter ça.Je me répète inlassablement que je dois rester forte. 

Ce soir, je vais me concentrer sur le bonheur de mon ami, mettre de côté mes propres soucis et tenter de trouver un peu de joie malgré tout.

Je monte me changer, mais une fois seule dans ma chambre, je me rends compte avec inquiétude que la plaie à ma côte s'est infectée. Un frisson parcourt mon échine et je réalise que la douleur que je ressens ne peut être ignorée plus longtemps. Malgré mon désir de faire plaisir à mon ami, ma santé passe avant tout.

Je glisse dans une robe noire moulante à manches longues, j'ajoute des talons assortis et des collants noirs. Je recouvre ma peau blanche d'une épaisse couche de fond de teint pour la dissimuler... C'est parti.

Nous nous retrouvons ensuite dans le hall d'entrée.

"Angel: - Waouh ... Jolie ... Je dirais même sexy," dit-il avec un sourire espiègle.

"Moi: - Merci Angel, toi aussi tu es sexy mon chou," répondis-je d'une manière provocatrice.

Angel rit: "Toi, je t'adore."

Moi: " Mais moi aussi, Angie," 

dis-je en lui adressant un sourire.Pourtant, malgré l'échange léger, la douleur persiste...Nous nous dirigeons vers la porte d'entrée quand une voix rauque et grésillante nous arrête.Alastor: "Où allez-vous tous les deux ?!"

Angel: " Oh mon mac à la fraise, on va s'amuser tous les deux. Tu veux venir avec nous ?" lance-t-il avec enthousiasme.

Alastor: "Non, même pas en rêve... Et je vous ai déjà dit de ne pas m'appeler ainsi, Angel,"répond Alastor d'un ton ferme.

Angel: "Oh, tu sais que j'en rêve," réplique Angel avec un petit soupir.

Bambi le foudroie du regard, une tension palpable entre eux. Si les regards pouvaient tuer, Angel serait déjà six pieds sous terre... ou six pieds plus bas, plutôt...

Angel: " C'est bon, Al..." finit-il par céder.

Alastor détourne son regard vers moi, ses yeux sombres scrutant chaque détail de ma tenue. Un frisson me parcourt tandis que je sens son regard peser sur moi. Je lui adresse un sourire, mais il reste impassible, son expression impénétrable.

Alastor: "Faites attention..." déclare-t-il soudain, sa voix grave empreinte d'une étrange intensité, avant de nous tourner le dos et de s'éloigner.

Un instant de silence s'installe, brisé seulement par le battement régulier de mon cœur. Une question persiste dans mon esprit : est-ce qu'Alastor vient de m'adresser un avertissement sincère, ou est-ce simplement mon imagination qui s'emballe ?

Je secoue la tête, chassant ces pensées troublantes. Après tout, Alastor n'est pas connu pour ses préoccupations pour autrui.

Après un court trajet à pied, nous nous retrouvons rapidement devant la boîte de nuit qu'Angel avait choisie. Je m'attendais à devoir patienter longuement à l'extérieur, mais dès qu'Angel se présente devant le videur, celui-ci nous fait entrer sans délai.Je me demande brièvement si Angel est une célébrité ici. Intéressant...

Une fois à l'intérieur, la musique assourdissante et les lumières éclatantes m'assaillent, exacerbant ma douleur et mes étourdissements. Après avoir dansé un peu avec Angel, je sens que la douleur s'intensifie, tandis que le regard insistant des hommes autour de nous me met mal à l'aise. Je décide alors de m'éloigner un moment et de m'installer au bar pour prendre quelque chose à boire.

Commandant un jus de fruit, je fais signe à Angel qui se déhanche avec un démon sur la piste de danse. Je prends une gorgée dans le verre tendu par le barman... mais quelque chose semble étrange. Le goût du jus de fruit est anormalement sucré, et une inquiétude sourde s'installe dans mon esprit. 

Est-ce que quelqu'un aurait trafiqué ma boisson ? Je secoue la tête, me rappelant que je dois rester rationnelle. Tout le monde n'a pas de mauvaises intentions, Romane, tu te fais des idées.

Malgré mes doutes, je finis le verre et retourne près d'Angel pour continuer à danser. Mais après quelques minutes, un violent vertige me prend au dépourvu, me nouant l'estomac. Pearl. Je dois me faire scanner par Pearl, je ne me sens vraiment pas bien... Pearl.

Moi:" Pearl, activation."

Mon appel à Pearl se perd dans le vacarme assourdissant de la boîte de nuit. Une onde de panique m'envahit alors que je réalise que j'ai oublié mon dispositif de secours, ma bouée de sauvetage en ces moments de crise.

Comment ai-je pu faire une telle erreur ? Un frisson de terreur me parcourt. Je dois sortir d'ici, maintenant. Je me fraye un chemin à travers la foule agitée, mes jambes tremblantes me portant vers la sortie de secours. L'air frais de la nuit me frappe alors que je pousse la porte, me précipitant dans une ruelle sombre à l'arrière de la boîte de nuit.

Mon estomac se retourne violemment, et je m'appuie contre le mur rugueux pour soutenir mon corps chancelant. Des larmes de frustration et de désespoir montent à mes yeux. Comment ai-je pu être si imprudente ?

Une voix rauque me tire brutalement de mes pensées tourmentées. Des démons, trois d'entre eux, se tiennent là, observant ma détresse avec un amusement malsain. Leurs yeux brillent de convoitise, comme des prédateurs guettant leur proie.

"Démon 1: Tiens, tiens, tiens. Qu'est-ce qu'on attrapera ce soir ?" ricane l'un d'eux, sa voix suintant de cruauté.

"Démon 2: Oh, c'est du beau poisson ça," renchérit un autre, ses yeux brillant d'une lueur avide.

"Démon 3: Cela va faire plaisir au patron," ajoute le troisième, son sourire démoniaque ne laissant aucun doute sur leurs sinistres intentions.

Une terreur glaciale me saisit alors que je réalise l'horreur de la situation. On m'a drogué, mais comment ? Où ont-ils pu trouver du MHSH ? Cette drogue, la seule capable d'avoir un effet sur moi, est extrêmement rare et strictement contrôlée. Comment ont-ils pu en obtenir ? Mes pensées tourbillonnent dans un tourbillon de confusion et de panique alors que je réalise que je suis tombée dans un piège, et que les conséquences pourraient être désastreuses.

Comme un animal traqué, je sens les démons resserrer leur étreinte autour de moi, cherchant à m'attraper. Des cris étouffés s'échappent de ma gorge alors que je me bats de toutes mes forces, frappant désespérément dans toutes les directions. Mais ils sont trop nombreux, trop forts, et je sens mes forces décliner rapidement.

Les coups pleuvent sur moi, la douleur me transperce alors que je lutte pour me libérer de leurs griffes acérées. Finalement, par un miracle de force désespérée, je parviens à me dégager de leur emprise et je me précipite hors de la ruelle, une vague de nausée m'envahissant à chaque pas.Mes pas sont incertains, mes sens embrouillés par la drogue et la peur. À bout de souffle, je heurte violemment une silhouette qui se tenait là, perdant encore plus d'équilibre.

Je tombe lourdement sur le sol, à genoux, tandis que les dernières forces me quittent. Le monde tourne autour de moi, et je sens le goût acre de la bile dans ma gorge alors que je vomis , mes forces abandonnant mon corps épuisé.

Puis, tout devient noir, l'inconscience m'emportant dans ses bras réconfortants.

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