Une agréable Matinée (pov Alastor)
Je me réveille avec étonnement, frappé par une sensation étrange et inhabituelle. Cette nuit, il n'y a eu aucun cauchemar pour troubler mon sommeil. Au contraire, j'ai dormi profondément, comme enveloppé dans un cocon de tranquillité.Mon regard vagabonde dans la chambre et s'arrête sur sa photo posée sur la table de chevet. En la voyant, une vague de tendres papillons envahit mon ventre, me faisant sourire d'une manière incontrôlable. Le simple fait de penser à elle suffit à illuminer ma journée. Mélodie...
Je me lève doucement, saisissant la photo et la contemplant longuement. Chaque détail de son visage me fascine, et je me perds dans mes pensées, emporté par la douce mélodie de mes souvenirs.
Soudain, je sens un tapotement léger sur mon épaule. Je sursaute, sortis brusquement de mes rêveries. Mon ombre, semble vouloir me rappeler à la réalité.
Moi : - Quoi, Shadow ?
Mon ombre pointe du doigt le réveil. Non ! Ce n'est pas possible ! Comment cela a-t-il pu arriver ? Il est déjà 10h30 !
Je sens la panique monter en moi. Bondissant hors du lit, je me précipite vers la salle de bain. L'eau froide sur mon visage me réveille complètement, chaque goutte semblant accélérer le temps qui file. J'enfile mes vêtements à toute vitesse, mes mains tremblantes d'urgence.Attrapant mon monocle sur la commode, je jette un dernier regard à la photo de Mélodie, puis me précipite hors de la chambre. Les escaliers défilent sous mes pieds alors que je descends quatre à quatre, mon cœur battant la chamade. Le hall s'ouvre devant moi.
Husker: - Eh bien, vieux ! C'est la première fois depuis que je te connais que tu fais la grasse matinée. D'habitude, tu es le premier levé...
Moi : - Oui, je sais... J'ai juste bien dormi, Husker.
Husker : Toi ? Bien dormir ?
Je soupire en m'asseyant au bar, levant la main pour lui indiquer de me servir un café. Sans hésitation, il attrape une tasse et commence à préparer la boisson.
Husker : - Allez, dis-moi comment toi, le grand méchant démon de la radio, avec plusieurs morts sur la conscience, as pu « bien dormir » ?
Moi : - Husker, s'il te plaît...
Il me regarde perplexe, son expression mélangeant curiosité et incrédulité. Son regard descend lentement jusqu'à ma poche de costume, où la photo de Mélodie dépasse légèrement, révélant le secret de ma tranquillité nocturne.
Husker : - C'est quoi cela ?
Quand mes yeux se posent sur la poche où j'ai inconsciemment glissé la photo, une bouffée de panique submerge mes sens. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, et mes mains deviennent moites.
Je me crispe, sentant un mélange de désarroi et de déception envers moi-même pour avoir été si imprudent. Chaque seconde semble suspendue dans l'air, chargée de tension et d'appréhension, alors que je lutte pour trouver une excuse plausible pour cette négligence.
Moi : - Non, Husker, je...Trop tard. Husker avait déjà pris la photo, et à peine l'avait-il regardée qu'un sourire espiègle éclairait son visage.
Husker : - C'est Mélodie... Et elle est pas mal du tout sur cette photo... Tu l'as eue où ?
Mes joues s'enflamment sous le poids de l'embarras, et je me cache derrière mes mains, prenant une gorgée de café pour tenter de dissimuler ma gêne.
Moi : - Je... Je préfère ne rien te dire à ce sujet.
Husker éclate de rire, et je le fixe avec intensité, espérant le dissuader de poursuivre ses moqueries.
Husker : - Eh bien, eh bien, on dirait que quelqu'un est tombé amoureux de la demoiselle.
Une brusque envie de lui couper la langue me traverse, mais je me retiens, conscient du besoin de contrôle.
Moi : - HUSKER, JE NE SUIS PAS AMOUREUX DE MÉLODIE !
Husker : - D'accord, d'accord, calme-toi, je te crois...
Husker récupère la photo et la scrute avec perplexité, ses yeux parcourant chaque détail comme s'il cherchait à résoudre une énigme.
Husker : - T'as vu ça ?
Je plisse les yeux pour mieux distinguer ce qu'il montre.
Moi : - Quoi ?
Husker : - Ça ?
Son doigt pointe l'arrière de la photo où est inscrit « JR 2058 ».
Moi : - JR ?
Je sens une vague de confusion m'envahir alors que je me penche pour examiner de plus près l'inscription. Normalement, sur une photo comme celle-ci, il devrait être inscrit les initiales de la personne prise en photo. Mais « JR » ? Ça ne correspond pas du tout. Mélodie, ça commence par un M, pas un R.
Husker : - C'est peut-être les initiales du ou de la photographe.
Je hoche la tête, essayant de me convaincre de cette explication.
Moi : - Oui, c'est sûrement ça... Je pense que Mélodie a assez confiance en moi pour me dire son vrai prénom... Non ?
Husker : - Tu as sûrement raison.
Je prends une grande inspiration avant de demander
Moi : - Husker, tu peux me la rendre ?
Husker acquiesce et me rend la photo. Je la glisse rapidement dans ma poche, cette fois-ci en prenant soin de bien la cacher, comme si j'avais peur qu'elle s'évapore sous le regard curieux de tous. Une fois en sécurité, je ne peux m'empêcher de me demander qui est ce JR et quel est son lien avec Mélodie. Une énigme à laquelle je suis déterminé à trouver une réponse.
Je finis mon café, perdu dans mes pensées, quand le regard amusé de Husker me ramène à la réalité.
Moi : - Quoi encore ?
Husker : - Si tu cherches Mélodie, je l'ai vue aller dans le jardin. Elle portait...
Mon cœur rate un battement, anticipant ses prochaines paroles.
Husker : - Les lunettes qu'elle a sur ta photo.
Un frisson d'excitation me parcourt, et je bondis de mon tabouret, pressé de la retrouver. Sous les rires moqueurs de Husker, je m'élance vers le jardin. En passant devant Nifty, je lui adresse un bref signe de tête, indifférent à sa curiosité. Elle se dirige vers le bar, mais je suis déjà trop absorbé par ma quête.
Dans le jardin, je la découvre instantanément, debout devant les rosiers, perdue dans ses pensées.
Moi:-Bonjour my dear
Mélodie sursaute et se retourne brusquement vers moi, me foudroyant du regard. Sa réaction me fait doucement rire à l'intérieur, même si je m'efforce de garder mon expression neutre. Husker avait donc raison, elle est plutôt jolie ainsi.
Je la vois lever le pistolet du tuyau, me visant avec une expression déterminée. M'attendant à être arrosée comme la dernière fois, je me prépare mentalement. Cependant, une légère grimace traverse son visage tandis qu'elle abaisse finalement le pistolet. Une réaction étrange qui pique ma curiosité.
Moi : - Tu peux, je le mérite, darling.
Mélodie : - Non, je n'en ai plus envie.
Tout à coup, mon cœur se serre. Qu'est-ce qu'elle fait ? Son sourire semble forcé... Est-ce qu'elle m'en veut toujours pour la dispute d'hier ? Pourtant, je croyais qu'elle m'avait pardonné.Je me rapproche d'elle pour observer de plus près son visage alors qu'elle se tourne vers les rosiers, légèrement rougissante. Est-ce que cela me gêne ? Est-ce que c'est le baiser d'hier soir qui ne lui a pas plu ? La confusion m'envahit alors que je cherche des réponses dans ses traits.
Mélodie : - Qu'est-ce que tu veux, Alastor ?
C'est vrai, pourquoi suis-je venu immédiatement la voir ? Qu'est-ce que je fais là, exactement ?... Je... Je voulais juste te voir, my dear, et te dire bonjour... Je ne veux rien de plus... Pour l'instant.
Moi : - Humm.... Rien, my dear...
Un sourire fugace s'échappe de mes lèvres, incontrôlable. Quand elle se retourne, surprise par ma réponse, mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Il me semble la voir rougir de nouveau, prête à claquer ses joues. D'un geste rapide, je saisis ses poignets, l'empêchant de le faire. Non, je veux voir cette émotion sur son visage...
Moi : - Ne fais plus ça, Mélodie. Je n'aime pas quand tu fais cela...
Cette petite teinte rosée qui colore ses joues passion me fait perdre tous mes moyens et accélère encore plus les battements de mon cœur...
Tout à coup, Mélodie me bouscule et fuit à toute vitesse le jardin... Je reste figé, incapable de réagir à sa réaction brusque... Ai-je été trop loin ? Qu'est-ce qui m'a pris de faire cela ? Je me sens soudainement désemparé, submergé par le tourbillon de mes propres pensées.
Me dirigeant vers la cuisine, le cœur lourd de confusion, je m'efforce de mettre de l'ordre dans mes pensées en préparant le déjeuner, espérant que cela me permettra de vider mon esprit.
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