Un maléfice ? (pov Alastor )
Des heures passent alors que je lutte contre les pensées obsédantes de cette fille. Son sourire, son rire, semblent imprégnés dans chaque fibre de mon être, réchauffant mon corps de l'intérieur. Des papillons dans l'estomac, les mains moites... Je suis complètement désemparée. Quel genre de magie a-t-elle utilisée sur moi ? Je tourne en rond dans ma chambre, me perdant dans ce tourbillon d'émotions.
Le tintement de ma pendule marque vingt heures, me rappelant mes devoirs culinaires. Je soupire profondément, me forçant à sortir de ma torpeur. Alors que je m'apprête à quitter ma chambre, je vois Angel émerger de la pièce voisine.
Moi : -Qu'est-ce que vous faites, mon ami efféminé ?
Angel : -Oh... Al ! Je rendais visite à la nouvelle.
Moi : -QUOI !
Ma réaction est brusque, je me sens bouillonner à l'intérieur... Mélodie est ma voisine ! Pourquoi Charlotte lui a-t-elle donné cette chambre ? Pourquoi dois-je être si près d'elle ? Je ne veux pas... Je ne peux pas...
Angel : -Ça va, Al ?
Je le foudroie du regard et le bouscule pour me diriger vers le hall...
Angel : -Non, mais qu'est-ce qu'il te prend ?
Je ne veux pas qu'elle reste près de moi, je ressens des choses étranges en sa présence... Je dois m'éloigner. Arrivé dans la cuisine, je prépare le dîner dans un état de confusion totale, laissant échapper des ustensiles, me coupant même le doigt... Je suis perturbé.
Une fois à table, je remarque immédiatement l'absence de Mélodie... Je me réprimande intérieurement, mais je ne peux m'empêcher de penser à elle... Je saisis un livre pour tenter de me distraire, mais mes pensées dérivent vers elle. Autour de la table, Charlotte, Vaggie, Husker et Nifty discutent de choses futiles comme d'habitude, mais soudain, leurs voix se tournent vers celle qui hante mes pensées.
Husker : -Où as-tu trouvé cette gamine, Charlie ?
Charlotte : -Dans l'avenue du domaine de Vox, elle m'a bousculée alors qu'elle était perdue dans ses pensées.
Vaggie : -Quoi !
Charlotte : -Calme-toi, Vaggie. Mélodie s'est excusée et m'a même aidée à ramasser mes prospectus.
Nifty : -Elle t'a aidée ?
Charlotte : -Oui.
Elle a aidé Charlotte... C'est étrange. Qu'est-ce qu'elle cherche à faire, cette fille ? Quel est son plan ? Et pourquoi n'est-elle pas venue dîner ? Pourquoi est-ce que cela me préoccupe autant ? Je secoue la tête, essayant de chasser ces pensées inutiles.
Moi : -Quelqu'un l'a prévenue pour le dîner ?
Ensemble : -Euh...
Charlotte : -Pourquoi tu poses cette question, Al ?
Je me cache derrière mon livre, tentant de dissimuler ma gêne.
Moi : -Juste pour savoir... Je trouve juste cela étrange que notre nouvelle invitée ne se soit pas présentée pour son premier dîner avec nous.
Je feins de retourner à ma lecture, mais un silence s'installe autour de la table. Ce silence persiste jusqu'à ce que les filles partent, puis Husker rompt le silence.
Husker : -Al ?
Moi : -Oui, Husker ?
Husker : -Qu'est-ce que tu t'es fait au doigt ?
Moi : -Je me suis coupé en cuisinant... Pourquoi cette question, mon cher ami ?
Husker : -Dis-moi, cette gamine... Elle t'intéresse ?
Moi : -Qu'est-ce que tu entends par là ?
Je suis incrédule et légèrement agacé par sa question.
Husker : -Non rien, bon je vais me coucher.
Moi : -Je vais faire de même.
Je referme mon livre et nous nous dirigeons vers nos chambres respectives. Mais alors que je monte les escaliers, je m'arrête soudainement au milieu du couloir, devant sa porte... Devrais-je y aller ? Après un moment d'hésitation, je saisis la poignée et ouvre la porte doucement. La lumière est allumée, je m'attends donc à la voir réveillée en train de vaquer à ses affaires.
Moi : -Bonsoir, my dear, je...
Je me fige en voyant son visage serein reposant sur l'oreiller, éclairé par la douce lueur de la lampe de chevet. Une vague de chaleur m'envahit, tandis que mon cœur s'emballe, faisant naître une sensation indescriptible dans ma poitrine. Les mots se coincent dans ma gorge, submergé par un tourbillon d'émotions contradictoires.
Je dois partir, je le sais. Avec un dernier regard chargé de sentiments, je m'éloigne lentement de sa chambre, veillant à éteindre la lumière derrière moi pour la laisser dans le calme de son sommeil.
Retournant au hall, je m'installe dans l'obscurité, baigné par la lueur vacillante des flammes dans la cheminée. Je cherche refuge dans mon journal, mais mes pensées vagabondent toujours hantées par la vision de son visage apaisé.
Une heure s'écoule dans un silence troublé seulement par le crépitement du feu. Mon ombre me souffle alors qu'elle s'est dirigée vers la cuisine, attirée par la faim. Une impulsion incontrôlable me pousse à la suivre, et je me lève d'un bond, laissant derrière moi les pages de mon journal pour me diriger vers elle.
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