Je tourne en rond dans ma chambre, mes bras croisés si fort que mes doigts s'enfoncent dans mes côtes. Ma tête basse, je ne regarde rien, mais mon esprit est ailleurs, piégé dans un labyrinthe de pensées qui s'emmêlent et m'étranglent un peu plus à chaque pas. Je ressens la même oppression qu'un fil barbelé qui me serre la poitrine, rendant chaque respiration plus difficile que la précédente. Cela fait des jours, peut-être des semaines, que je ne dors plus. Et comment pourrais-je ? Dès que je ferme les yeux, ils reviennent. Ces cauchemars.
Des visions insupportables, oppressantes, où tout ce que j'ai bâti, tout ce que j'ai aimé, se désagrège sous mes yeux. Les flammes de l'Enfer, leur chaleur suffocante, semblent lécher ma peau même dans ces rêves. Mais ce n'est pas le pire. Le pire, ce sont ces regards. Des regards durs comme des lames, aiguisés de jugement et de mépris. Je les sens me transpercer encore, comme si même éveillée, je portais le poids de leurs accusations silencieuses. Je tremble à cette pensée, le souffle court.
Et puis il y a elle. Sera. Oh, Sera... Rien qu'à penser à son visage, ma nuque se raidit. Ses yeux si perçants, si froids, me hantent autant que ses mots. Pas besoin qu'elle dise quoi que ce soit pour me tourmenter, sa présence seule suffit. Elle me hante comme une malédiction, un spectre omniprésent dans ma vie. Je peux presque entendre son rire ironique dans mon esprit, son mépris palpable. Elle ne va pas en rester là, je le sais. Elle ne peut pas en rester là. J'en suis certaine. Sera n'est pas du genre à oublier une offense. Et moi, j'ai fait bien plus que l'offenser.
Je m'arrête enfin devant la fenêtre, mes mains tremblant légèrement lorsque je pose mes doigts sur le rebord froid. La lumière de la lune illumine à peine la pièce, mais cela me suffit pour observer mon reflet dans la vitre. Mes yeux cernés me fixent, remplis de doutes et d'une fatigue que je ne peux cacher. Une partie de moi murmure, comme une ombre sournoise, que j'aurais dû accepter. J'aurais dû baisser la tête, me taire, m'incliner. Peut-être que les choses auraient été plus simples ainsi. Peut-être que je serais en paix, ou du moins, que les autres seraient en sécurité.
Mais non. Non, je ne pouvais pas. Ce jour-là, quand j'ai tourné le dos au Paradis, j'ai cru que je faisais ce qu'il fallait. Je me revois encore, le cœur battant, le souffle court, les mots brûlants sur mes lèvres. J'ai crié ma vérité, défié l'autorité, refusé leur vision étroite et leur justice aveugle. Je croyais être en droit de le faire. J'ai vu cela comme un acte de liberté, un cri de justice contre ce que je considérais comme une injustice implacable. À cet instant, tout en moi vibrait de certitude. Mais aujourd'hui... Aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de me demander si ce n'était pas une erreur.
Je serre les poings sur le rebord, la mâchoire crispée. Est-ce que dire "merde" à Sera, refuser cette purge déguisée en rédemption, c'était vraiment un acte de courage ? Ou était-ce de l'arrogance ? Est-ce que me battre contre elle, contre tout ce qu'elle représente, c'était comme lui faire un doigt d'honneur ? Une partie de moi hurle que oui. Que je l'ai humiliée, défiée, et que jamais, jamais, elle ne me pardonnera cela. Et si c'était le cas, quelles en seraient les conséquences ?
C'est là que la peur m'assaille. Pas pour moi. Non, je suis prête à subir sa vengeance si elle vient. Mais les autres ? Ceux que j'aime, ceux qui m'entourent ? Sera n'est pas du genre à s'attaquer directement à sa cible. Non, elle préfère frapper là où ça fait mal, là où ça détruit. Mes pensées vont à eux : Alastor, Pearl, les autres... Est-ce qu'elle pourrait les atteindre, eux, à travers moi ? Est-ce que ma rébellion leur coûtera leur sécurité, voire leur vie ?
Un frisson glacé parcourt mon dos, et je me détourne brusquement de la fenêtre. Mon reflet disparaît, mais la peur, elle, reste gravée en moi, immuable.
Je me détourne violemment de la fenêtre, mes pas résonnant dans la pièce. L'Hôtel. Mes amis. Je les ai entraînés dans cette spirale infernale, tout comme j'ai entraîné Alastor. Rien qu'à penser à lui, mon cœur se serre. Lui, toujours si énigmatique, si sûr de lui... Pourtant, je sens que ma présence à ses côtés pourrait être un fardeau. Mon amour pour lui, bien que sincère, pourrait lui coûter cher. Et les autres, eux aussi. Chacun d'eux a trouvé refuge ici, et moi, je crains d'être l'élément perturbateur, celui qui va tout briser.
Je fixe la porte de ma chambre, cette barrière fragile qui me sépare du monde extérieur et, en ce moment, de ma sœur. Depuis plusieurs jours, Nina ne lâche pas l'affaire. Elle frappe souvent, insiste, pose des questions auxquelles je ne veux pas répondre. Et cette après -midi encore, j'entends sa voix s'élever de l'autre côté.
Nina : Romane ! Ouvre cette porte, bon sang !
Je ferme les yeux et prends une grande inspiration, espérant qu'elle abandonnera. Mais Nina n'est pas du genre à renoncer facilement.
Nina : Je sais que tu es là, reprend-elle, sa voix plus sèche. Tu ne peux pas continuer comme ça, à tout garder pour toi. Tu crois que c'est sain ? Que ça aide quelqu'un ?
Je reste silencieuse, immobile sur le bord de mon lit. J'aimerais lui répondre, mais les mots restent coincés dans ma gorge.
Nina : Romane !, fait-elle, plus fort. Si tu ne veux pas parler, dis-le au moins. Ne me laisse pas comme ça a deviné ce qui se passe dans ta fichue tête.
Un soupir m'échappe. Je passe mes mains sur mon visage, tentant de calmer le tumulte en moi. Mais Nina ne se calme pas, elle.
Nina : Très bien, dit-elle enfin, sa voix légèrement tremblante. Si tu veux jouer à ce jeu... Mais tu sais quoi ? Tu es égoïste. Oui, égoïste. Tu crois protéger tout le monde en t'enfermant, mais tu ne fais que nous éloigner. Moi, je suis là, prête à t'écouter, prête à t'aider, et toi, tu préfères quoi ? Me repousser.
Je serre les poings. Ses mots me blessent plus qu'ils ne le devraient, mais je ne veux pas lui montrer.
Nina : Tu crois que je n'ai pas assez souffert ? continue-t-elle, sa voix montant d'un cran. Tu crois que je ne vois pas à quel point tu vas mal ? À quel point tu t'enfonces ? Mais non, évidemment, Romane sait toujours mieux. Tu décides pour toi, tu décides pour tout le monde, et tu fais quoi au final ? Tu nous laisses dans le noir. Comme toujours.
Ces dernières paroles franchissent une limite. Je me lève brusquement, mes mains tremblant légèrement, et vais ouvrir la porte. Nina se tient là, les bras croisés, son regard brûlant de colère.
Moi : Tu ne comprends pas, Nina, dis-je enfin, ma voix plus basse que je ne l'aurais voulu. Ce n'est pas parce que je ne veux pas te parler. C'est parce que je ne peux pas.
Elle me fixe, déconcertée, avant de secouer la tête.
Nina : Tu ne peux pas ? Tu veux dire que tu ne veux pas. Ne me prends pas pour une idiote, Romane. Je suis ta sœur ! J'ai le droit de savoir ce qui te ronge !
Je détourne le regard, cherchant mes mots.
Moi : Je ne veux pas te replonger dans tout ça, murmuré-je. Toi aussi, tu essaies d'oublier, de fuir ce passé. Et si je te raconte... si je t'entraîne dans ce chaos, tu souffriras encore plus.
Nina : Tu crois que je suis une enfant ? rétorque-t-elle. Que je ne peux pas encaisser ? C'est ça, ton excuse ?
Moi : Ce n'est pas une excuse, dis-je plus fort. C'est... une vérité. Je ne veux plus imposer mes choix, mes problèmes à qui que ce soit. Pas à toi, pas à eux.
Son expression change. Une étincelle de colère laisse place à quelque chose de plus amer, presque blessé.
Nina : Alors c'est ça ? Tu veux te sacrifier pour tout le monde, seule, dans ton coin ? Tu crois vraiment que ça marche comme ça, Romane ? Tu joues les héroïnes tragiques, mais au final, tu ne fais que nous exclure. Moi, je ne peux pas vivre avec cette distance.
Son ton me frappe en plein cœur, mais avant que je ne puisse répondre, elle secoue la tête et fait un pas en arrière.
Nina : Très bien, si c'est ce que tu veux, reste seule. Mais ne viens pas pleurer quand tout ça te détruira.
Elle tourne les talons avant que je puisse protester, disparaissant dans le couloir. La porte claque derrière elle, me laissant seule avec mes pensées et ce poids encore plus lourd sur mes épaules. Je referme la porte lentement et me laisse retomber sur le lit, enfouissant mon visage dans mes mains. Le silence de ma chambre est pesant, mais il est encore moins douloureux que la réalité.
Je suis seule, comme je l'ai voulu, pourtant le poids sur ma poitrine est plus écrasant que jamais. Je reste immobile sur mon lit, le visage entre mes mains, tandis que les minutes s'étirent. L'air me semble lourd, saturé de reproches muets et de regrets que je ne veux pas formuler.
« Tu joues les héroïnes tragiques, mais au final, tu ne fais que nous exclure. »
Les mots de Nina tournent en boucle dans ma tête. J'aimerais les ignorer, prétendre qu'ils ne m'ont pas touchée, mais ce serait mentir. Elle a raison, en partie. Pourtant, je ne vois pas d'autre issue. Je préfère me sacrifier, tout endurer seule, plutôt que de risquer d'entraîner les autres dans mon chaos.
Je finis par me lever, incapable de rester en place plus longtemps. Mes pas me mènent naturellement vers la fenêtre. La lumière de la lune éclaire faiblement les contours de ma chambre, projetant des ombres sur les murs. Je fixe le dehors, cherchant à calmer le tumulte en moi. La nuit est calme, paisible même, comme si le monde entier ignorait l'orage qui gronde en moi.
Trois coups secs frappent contre la vitre.
Je sursaute, mon cœur bondissant dans ma poitrine. Ce rythme... Je le reconnais immédiatement, même si personne d'autre ne l'entendrait. Alastor.
Un frisson me parcourt à cette pensée, mêlé de surprise et d'un soulagement que je n'ose pas nommer. Alastor a cette étrange habitude de toquer à ma fenêtre plutôt que d'emprunter la porte, comme si les conventions ne l'atteignaient jamais. Cette excentricité, à la fois agaçante et charmante, ne fait que renforcer l'attirance inexplicable que je ressens pour lui.
Un sourire naît sur mes lèvres malgré la lourdeur de mes pensées. Lui, ici, maintenant... Peut-être qu'il sent que j'ai besoin de sa présence. Peut-être qu'il sait que, même sans mots, il m'apaise d'une façon que personne d'autre ne peut. Mon cœur s'emballe davantage. Ses visites imprévues sont devenues des moments que je guette sans m'en rendre compte, un peu comme des lueurs dans l'obscurité.
Je m'approche lentement de la porte-fenêtre, chaque pas alourdissant ma poitrine d'une douce anticipation. Ma main tremblante se pose sur la poignée froide, et je me surprends à vouloir me presser, à espérer croiser son regard, entendre sa voix résonner dans l'air de la nuit.
Mais soudain, une sensation étrange m'envahit, comme un murmure dans mes veines. Une alarme sourde, presque viscérale, me paralyse. Quelque chose cloche. Mon instinct hurle, me tirant de cet instant de béatitude anticipée.
Je m'écarte brusquement, presque par réflexe, juste au moment où un bruit fracassant retentit.
Le verre vole en éclats dans une explosion cristalline, projetant des éclats scintillants tout autour de moi. Une flèche noire fend l'air à une vitesse effrayante, venant se briser laisssant du MHSH ce deverser au sol. Mon souffle se coupe net, l'adrénaline se déversant dans mes veines comme une marée montante.
Je recule précipitamment, mes jambes heurtant le bord du lit. Mon regard oscille entre la fenêtre brisée et la flèche plantée dans le mur. Je mets quelques secondes à comprendre que j'ai échappé de peu à quelque chose de terrifiant.
La chaleur de mon souffle s'accélère, et mes mains se crispent contre mon torse. Ce n'est pas Alastor. Ce n'était pas lui..
Le choc me fige quelques instants, mais rapidement, je tourne mon regard vers l'extérieur. Là, dans l'obscurité, je le vois. Lucas. Son sourire cruel brille à la lueur de la lune, une expression tordue de triomphe et de malveillance.
Moi: Non... murmuré-je, la panique montant en moi.
Je recule davantage, le cœur battant à tout rompre. Mon premier réflexe est d'appeler à l'aide.
Moi : Pearl ! criai-je, ma voix tremblant d'angoisse.
Mais un bruit sinistre m'interrompt, un craquement sourd qui résonne dans la nuit. Ce n'est pas une réponse. Non, c'est autre chose. Quelque chose de bien plus horrible.
Je me fige, mes sens en alerte, mais mon esprit n'arrive toujours pas à saisir ce qui se passe. Un bruit sourd résonne dans la pièce, comme si quelque chose venait d'être brisé. Puis, dans l'ombre, une silhouette massive apparaît. Vox. Sa silhouette se détache de la pénombre, imposante, comme une montagne de métal et de puissance. Je comprends alors, avec une terreur glaciale, ce qui vient de se produire. Lucas... Il m'a attirée, il m'a distraite, pour que Vox puisse se glisser derrière moi sans que je le voie. Le craquement... c'était Pearl.
Pearl, ce petit robot que j'ai toujours vu comme un ami fidèle, une aide précieuse, contrôlé par l'IA si avancée, a été réduit en morceaux. C'est une sensation étrange, une douleur sourde, de réaliser que cette chose, qui n'était qu'une machine, était plus humaine pour moi que certaines personnes. Elle avait sa propre façon de m'aider, de me comprendre, et maintenant elle est... brisée.
Moi: Non... non, non, non !
Mon cri s'échappe dans un souffle brisé, coincé dans ma gorge, comme une cloche qui ne peut plus sonner. La réalité me frappe en plein visage, aussi brutale que la main de Vox écrasant la fragile carapace de Pearl. Le petit robot n'a eu aucune chance. La scène devant moi devient floue alors que je tente de réaliser l'horreur de la situation. Le corps métallique de Pearl, réduit en débris, gît probablement quelque part dans l'ombre, irrécupérable.
Je suis paralysée. Tout mon être est figé dans une terreur glacée, tandis que la silhouette de Vox se rapproche lentement, imposante, menaçante. Chaque pas qu'il fait me rappelle l'inévitabilité de ce qui est en train de se passer.
L'air devient lourd et suffocant. Je n'arrive même pas à respirer correctement. Tout semble se comprimer autour de moi, mes poumons se remplissant d'une panique sans fin.
Lucas, à l'extérieur, observe la scène avec un sourire cruel, ses yeux brillants d'une malice qu'il semble savourer pleinement. Il me regarde, son regard glacial empli de satisfaction, comme si ma terreur était une sorte de récompense pour lui. Il se régale de mon désespoir, de ma vulnérabilité, de ma frayeur palpable.
Je veux crier, je veux me défendre, fuir, mais mes jambes ne répondent pas. Mon corps entier est paralysé par la peur. Je suis seule. La réalité m'écrase, et je sens mes pensées se dissoudre dans l'angoisse.
Je me précipite vers la porte de ma chambre, mes jambes tremblantes sous moi, mon cœur battant la chamade, désespérée de fuir, de m'échapper avant que tout ne devienne irréversible. Mais au moment où ma main saisit la poignée, une sensation étrange m'envahit. Mon regard se trouble, et l'air autour de moi devient épais, presque visqueux. Une lourdeur soudaine écrase ma poitrine, me privant d'air, et je sens une chaleur naissante brûler dans mes poumons. Je tente d'inhaler profondément, mais l'odeur est insupportable, chimique, piquante, presque sucrée, une senteur qui envahit la pièce avec une puissance suffocante.
Le gaz.
Je tourne la tête et mes yeux se posent sur eux : Velvet et Valentino, debout à côté de Lucas. Ils sont là, ensemble, unis dans un même but. Ils se sont alliés. Voilà pourquoi Valentino s'est amélioré en combat ces derniers temps. Ils m'ont tendu un piège, chacun jouant sa part pour m'atteindre. Je comprends tout à coup : il n'a pas seulement amélioré ses capacités, il a aussi préparé cette arme, ce gaz rouge. Le poison qu'il a diffusé dans l'air, je l'ai déjà respiré. Chaque particule semble s'infiltrer dans mes poumons, rendant chaque inspiration plus lourde, plus douloureuse, m'assommant un peu plus à chaque seconde.
Je tente de respirer, de lutter contre la panique, mais chaque inspiration semble m'enfoncer encore plus dans une brume épaisse, comme si un voile lourd s'abattait sur ma conscience. Mon corps, lentement, me trahit. Mes jambes fléchissent, et je lutte désespérément pour garder mon équilibre, mais c'est comme si le sol se dérobait sous mes pieds, comme si la réalité elle-même se diluait autour de moi.
Ma tête tourne, le monde autour de moi vacille, chaque pensée devenant plus lente, plus floue, comme un brouillard envahissant mes sens. Je me force à me concentrer, à ne pas céder à cette torpeur, mais mes muscles se refusent à m'obéir. Mes bras sont comme figés, et je suis à peine consciente que Lucas s'approche de moi, lentement, implacable. Son regard est glacé, vide de toute pitié, et il n'y a pas de hâte dans ses gestes. Il sait que le poison fait son travail. Il sait qu'il n'a plus qu'à attendre.
Je vois la seringue, brillamment luisante sous la lumière tamisée de la chambre. L'aiguille scintille de façon presque hypnotique, et elle semble se diriger vers moi avec une précision terrifiante, comme une promesse de fin. Mes yeux se fixent sur elle, mais mon corps me fait défaut. Tout s'effondre autour de moi.
Avant même que je ne puisse réagir, je sens le froid glacial de l'aiguille s'enfoncer dans mon cou. Le liquide, glacé et vif, se répand en moi avec une rapidité choquante, et un frisson de douleur me parcourt, mais il est trop tard. Je suis trop faible. Trop lente.
Mon esprit se dissout dans le brouillard. Mon corps m'abandonne en un instant, comme si mes os devenaient de la soie, et mes membres s'effondrent sans force. Je n'ai plus la force de lutter. Le sol semble m'engloutir alors que je m'écroule, chaque sensation s'effaçant, se diluant dans l'obscurité.
Et alors, dans cette obscurité qui m'engloutit, une voix basse et possessive résonne dans ma tête, se frayant un chemin jusque dans les recoins les plus sombres de ma conscience.
— Tu es à moi, mon petit ange.
Ces mots résonnent comme une condamnation, me poursuivant dans le vide, me marquant d'une manière que je ne peux comprendre. Et alors que l'inconscience m'emporte, ces mots restent, gravés à jamais dans mon esprit, un écho dévorant de ce qui m'attend.
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