Ou vas-tu ? ( Pov Romane)
Après une heure passée à me concentrer sur mon dessin, une main vient soudainement tapoter mon épaule. Je lève un côté de mon casque, légèrement agacé par cette interruption.
Moi: - Oui ?
Je demande, essayant de cacher ma frustration.
Angel: - Dis-moi, je peux te poser une question, mon chaton ?
Sa voix résonne avec un mélange de taquinerie et de curiosité. Je soupire intérieurement, m'attendant à quelque chose d'absurde ou de farfelu, comme toujours avec Angel.
Moi: - Vas-y, je t'écoute, Angel.
Angel: - Alors, tu es bien un démon félin, n'est-ce pas ?
Je le regarde, incrédule. Est-il sérieux ? Angel arbore un sourire malicieux, ses yeux pétillants de malice. L'agacement monte en moi, et ma queue de chat commence à s'agiter nerveusement. Il a sûrement quelque chose derrière la tête...
Cette fois-ci, je décide de jouer le jeu. Après tout, c'est Angel, et il sait toujours comment me tirer de mes pensées sérieuses.
Moi: - Non, mais sérieusement, Angel ! Tu te moques de moi ou quoi ?
Je lui lance un regard faussement sévère, mais je ne peux pas m'empêcher de laisser échapper un léger sourire. Entre Bambi et maintenant Spider-Man, il semble que les personnages fictifs prennent plaisir à me taquiner aujourd'hui.
Moi: - A quoi tu penses ?
Angel: - Humm à cela mon chaton !
on ton taquin attire mon attention, et je plisse les yeux avec suspicion. Angel, avec son sourire espiègle habituel, pose soudainement ses mains sur mes oreilles et commence à les caresser. Mais alors que ses doigts effleurent ma peau, une sensation désagréable et glaciale se répand dans mon corps. Je feule violemment, mon instinct de protection prenant le dessus. Je vais lui botter les fesses à cet idiot !
Moi: - ANGEL !
Je me retourne violemment, lui lançant mon calepin en pleine poire.
Moi: - COURS ! COURS VITE !
Cet imbécile prend ses jambes à son cou, dévalant les longs couloirs de l'hôtel.
Angel: - Cela valait le coup.
Moi: - CRETIN !
Malgré ma frustration, je ne peux m'empêcher de reconnaître l'amusement dans son ton. Angel a toujours ce don pour transformer chaque moment en une aventure loufoque.
Angel: - Moi aussi, mon chaton, je t'adore !
Je grogne une dernière fois, mais au fond de moi, je sais que je ne pourrais pas me passer de lui, malgré ses farces incessantes. Après tout, c'est ce qui rend notre amitié si spéciale.
Quel farceur, celui-là, mais au fond, je dois admettre qu'il a raison... Je l'adore, tout comme elle...
Tout en soupirant, je me lève pour récupérer mon calepin au sol quand, par malheur, quelqu'un le ramasse à ma place.
Moi : - Ton talent pour le dessin est vraiment exceptionnel, my dear.
Romane : - Merci, Monsieur Alastor.
'attrape mon calepin des mains d'Alastor avec un soupire agacé, retrouvant ma place et m'asseyant avec une moue boudeuse.
Alastor, visiblement conscient de mon irritation, tente de calmer le jeu.
Alastor: - Tu ne m'en veux pas, vrai... My dear...
Je relève les yeux vers lui, remarquant immédiatement l'expression contrite sur son visage. Ses oreilles, habituellement dressées avec assurance, sont légèrement baissées, trahissant sa gêne. Je peux presque sentir son embarras alors qu'il évite mon regard.
Moi: - Oui, j'aurais aimé le faire moi-même.
Ma voix est teintée d'une légère déception, mais aussi d'une pointe de compréhension. Après tout, je sais qu'il ne l'a pas fait dans l'intention de me contrarier.
Alastor: - Je... Je suis désolé, Romane. Je n'aurais pas dû... Désolé.
Son ton empreint de sincérité me touche, et je sens que je pourrais peut-être lui accorder un peu de répit. Après tout, tout le monde peut faire des erreurs, même Alastor.
Al a l'air vraiment navré... Bon, je vais prendre en considération ses excuses et lui donner une seconde chance.
Moi: - Il me faudra tes mesures.
Un léger sourire apparaît sur son visage, signe qu'il apprécie ma réponse. Puis, subitement, il me demande de lui prêter mon calepin. Surpris, je lui tends l'objet, me demandant ce qu'il trame. Alastor se met à écrire à l'intérieur, puis me le rend avec un grand sourire.
Alastor: - Voilà, my dear.
Moi: - Oh ! Merci. Je ne savais pas que tu les connaissais...
Son sourire s'agrandit, ses yeux brillants d'amusement.
Alastor: - Eh bien, disons que j'ai quelques talents cachés.
Je souris en retour, reconnaissant que même dans ses moments de maladresse, Alastor sait se montrer surprenant. Qui aurait cru qu'il connaissait mes mesures ? C'est ça, après tout, la magie de l'amitié.
L'image de lui endormi dans mon lit me revient à l'esprit... Est-ce que je lui demande ou pas ? Aller courage... Mon cœur commence à tambouriner dans ma poitrine.
Moi: - Au fait, à propos... de ce matin... Je peux savoir ce que tu faisais dans mon...
Alastor: - Pourquoi ton calepin était à terre, darling ?
Je suis coupée dans mon élan par sa question directe, évitant soigneusement de répondre à ma propre interrogation.
Moi: - Angel m'a fait une mauvaise blague...
Alastor: - Oh ? Tu veux que j'aille m'occuper de lui ?
Moi: - Non, non... c'est bon...
Je détourne le regard, jouant nerveusement avec mes mains. Son regard doux posé sur moi me rend fébrile... Pourquoi son attention me met-elle soudainement si mal à l'aise ? Mon cœur s'emballe... Non, je ne peux pas... Je ne devrais plus...
Alastor s'approche de moi, probablement pour me réconforter, pensant sûrement qu'Angel m'a provoqué ce stress.
Alastor: - Qu'est-ce qu'il a fait ?
Moi: - Il m'a caressé les oreilles...
Alastor: - Oh... Je vois...
Sentant Alastor s'approcher de moi, je me crispe, ne me dites pas que Bambi va... Ce crétin pose sa main sur mon oreille gauche, la caressant du bout des doigts.
Un frisson me parcourt lorsque ses doigts effleurent ma peau, mais contrairement à la sensation froide et désagréable que j'ai ressentie plus tôt, cette caresse semble étrangement apaisante. Une vague de bien-être m'envahit et, contre toute attente, je commence à ronronner. Oh non, quelle honte ! Bambi rit légèrement de la situation, profitant de mon embarras.
Moi: - Alastor ! Arrête ! Ce n'est pas drôle !
Je me retourne brusquement, prête à lui faire cesser cette taquinerie en lui lançant mon calepin en pleine poire. Mais au moment même où nos regards se croisent, je me fige... Je ne peux pas faire ça, il ne le mérite pas... Abandonnant mon calepin sur le canapé, je me recule dos à lui, essayant de cacher mon embarras. Mes joues s'enflamment, prenant une teinte pourpre, tandis que je croise les bras et boude ostensiblement.
Bambi cesse ses caresses, rapprochant son visage de mon oreille.
Alastor: - Désolé. C'était trop tentant, my dear.
Sa voix est douce, presque réconfortante, mais je reste sur mes gardes. Crétin !
Moi: - Je me vengerai, Monsieur Alastor...
Je marmonne dans mon coin, sous le sourire persistant d'Alastor. Son expression semble dire "vas-y, j'attends"... Idiot...
Soudain, mon estomac se fait entendre... Oh non ! J'ai complètement oublié de manger avec tout ce qu'il s'est passé. J'espère que Bambi n'a pas entendu les plaintes de mon ventre.
Alastor claque des doigts, et une assiette remplie de pâtisseries apparaît devant moi... Il a entendu...
Alastor: - Tiens, Darling, pour me faire pardonner.
Les sentiments contradictoires m'envahissent... Aller, reste calme, ne montre rien.
Moi: - Non, je n'en veux pas, je n'ai pas faim...
Mais mon estomac proteste vivement, trahissant mes paroles. Alastor dépose l'assiette devant moi sur la table basse avant de poser sa main sur ma tête, entre mes deux oreilles.
Alastor: - S'il te plaît, Romane, mange un peu.
Pourquoi est-ce si difficile de lui résister ? En soupirant, je saisis une pâtisserie, un beignet au sucre, que je croque... Mmm ! C'est délicieux... Alastor rit gentiment devant ma réaction enfantine. Bon, il est pardonné.
Alastor: - Je note que tu aimes vraiment les sucreries, my dear.
Moi: - La bouffe, c'est la vie.
Alastor éclate de rire devant ma réponse, un éclat de bonne humeur qui illumine la pièce. Son rire contagieux fait naître un sourire sur mes lèvres.
Après un bref moment de silence, Alastor se dirige vers la porte, semblant préparer son départ.
Moi: - Tu t'en vas ?
Alastor: - Euh... Oui, j'ai une affaire urgente à régler. Romane, je sais que tu te reposes aujourd'hui, mais pourrais-tu préparer le déjeuner ?
Son ton est doux et attentionné, mais je détecte une lueur de préoccupation dans ses yeux. Pourquoi cette urgence soudaine ? Cependant, je ne veux pas le presser s'il ne veut pas en parler.
Moi: - Oui, bien sûr, pas de souci... Mais où vas-tu ?
Alastor m'adresse un sourire apaisant, mais il quitte la pièce sans répondre à ma question. Une affaire urgente, dit-il... Pourtant, il est resté un peu avec moi, prenant le temps de discuter et de partager un moment agréable. Je lui en suis reconnaissante.
Une fois seule, je me mets à préparer le déjeuner comme promis à Alastor. Mais avant cela, je ne peux m'empêcher de remettre Angel à sa place pour sa mauvaise blague. Bien sûr, je m'assure qu'il ne soit pas réellement blessé... Je ne suis pas comme ça.
J'opte pour des pâtes carbonara, préparant chaque étape avec soin. Les arômes chatoyants envahissent la cuisine, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante et ce qui me valut les louanges d'Angie.
Ce déjeuner fut animé, avec Charlie me présentant des idées passionnantes pour l'hôtel pendant que Vaggie, Angel et Husker se disputaient bruyamment. Pendant ce temps, Nifty jouait les supporters, encourageant chaque partie comme si cette dispute était un match de football. C'était un joyeux chaos, mais cela m'a fait du bien. Les repas pleins de vie m'avaient manqué...
Pourtant, malgré toute cette animation, je ne peux m'empêcher de ressentir l'absence d'Alastor. Le voir assis là, plongé dans son journal, me manque étrangement. Comment est-ce possible que je m'attache aussi facilement à de nouvelles personnes après tout ce que j'ai vécu ? Je ne comprends pas moi-même. Peut-être que j'ai vraiment un cœur d'artichaut, prêt à s'attacher à chaque nouvelle personne qui entre dans ma vie.
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