Le Passé de Romane S'invite (Pov Alastor )
Je rouvre les yeux, la tête lourde et la bouche sèche. Les rayons du soleil sont déjà hauts dans le ciel, perçant à travers les rideaux mal tirés et envoyant des éclats douloureux de lumière dans la pièce. Je grogne, me passant une main tremblante sur le visage. La gueule de bois s'abat sur moi comme un marteau, chaque pulsation de ma tête résonnant comme un gong assourdissant.
Mes yeux finissent par s'ajuster à la lumière, révélant une scène inattendue. Juste à côté de mon lit, posé sur une petite table, se trouve un plateau-repas impeccablement préparé. Une tasse de café fumant, un verre d'eau et une assiette remplie de nourriture appétissante. À côté du plateau, un petit verre contenant une pilule brille presque dans la lumière de midi.
Je tends la main vers le médicament, ma gorge desséchée me suppliant de trouver un soulagement. J'avale la pilule avec un verre d'eau et pousse un soupir de gratitude. En me redressant lentement dans le lit, j'aperçois alors Romane. Elle est assise à mon bureau, son casque sur les oreilles, complètement absorbée par son travail.
Je l'observe pendant un moment, mon cœur se réchauffant à la vue. Hier soir, j'ai probablement trop bu, et maintenant, elle prend soin de moi comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Je me rappelle vaguement notre discussion, nos émotions partagées et nos aveux.
Elle a parlé de ses sentiments, confirmant ce que je ressens aussi. Pourtant, dans ma confusion et ma vulnérabilité de la nuit précédente, j'ai murmuré quelque chose à propos d'attendre. Mais maintenant, en la voyant là, si dévouée et si proche, mes résolutions de la veille semblent dérisoires et mes excuses insensées.
Je grésille de frustration intérieurement. Je n'ai pas le temps d'attendre. Je ne veux pas attendre. Mes pensées se bousculent alors que je tente de rassembler mes idées, de trouver les mots justes à dire, maintenant que la lumière du jour rend les choses plus claires.
Romane lève soudainement les yeux de son écran, me surprenant dans mes pensées. Elle esquisse un sourire doux en me voyant éveillé, et cela suffit pour dissiper mes doutes. Je sais à présent ce que je dois faire. Je lui adresse un sourire en retour.
"Mmh," l'appelle-je doucement, ma voix encore rauque. Elle ôte son casque, attentive.
Romane : "Tu as bien dormi ?"
Moi : "Mieux que jamais." Je me redresse difficilement.
Romane : "Vas doucement, MHSH est encore dans ton sang."
Je le sens encore, le pouvoir de cette drogue...
Moi : "Qui a bien pu inventer cette chose... C'est Lucas ?"
Romane : "Euh non, c'est ma stupide sœur... Vu qu'aucune autre n'avait d'effet sur moi, elle voulait que je puisse me détendre de temps en temps..."
Je lui adresse un regard soutenu, un sourire bienveillant aux lèvres.
Romane : "De quoi te souviens-tu ?"
Moi : "De tout,Darling" Ma voix est douce .
Romane semble surprise par ma réponse formelle, mais un léger rougissement colore ses joues délicates. Elle baisse les yeux un instant avant de retrouver mon regard avec une lueur curieuse dans le sien.
Romane : "Eh bien, tant mieux alors." Un sourire tendre étire ses lèvres. "Je t'ai préparé un petit-déjeuner pour te remettre d'aplomb."
Elle se lève gracieusement et apporte le plateau-repas jusqu'à moi. Je la laisse faire, reconnaissant pour sa présence réconfortante et son attention délicate.
Moi : "Merci"
Elle me sourit chaleureusement, ses yeux exprimant une compréhension tacite de notre situation présente.
Romane : "De rien. Prends ton temps pour te remettre. "
C'est dans cet instant, tandis que je m'immerge dans le silence apaisant de la pièce, que je réalise la valeur de chaque moment passé avec elle. Toutefois, l'atmosphère change lorsque je remarque Romane rougir soudainement et se claquer les joues.
Moi : "Romane, pourquoi fais-tu cela ? Je déteste quand tu te frappes ainsi, et ce n'est pas la première fois que je te le dis."
Romane détourne le regard, visiblement gênée par ma remarque. Ses mains se replient sur ses genoux alors qu'elle essaie de trouver ses mots.
Romane : "Je sais... c'est juste... je ne sais pas, un tic nerveux,. Désolée."
Sa voix est douce et un peu hésitante. Elle semble vraiment perturbée par mes mots, et je réalise que cette habitude doit être plus profondément ancrée qu'elle ne veut l'admettre.
Moi : "Tu n'as pas à t'excuser, je dois juste apprendre à accepter."
Elle relève les yeux vers moi, une lueur de gratitude mêlée d'embarras dans son regard.
Romane : "Merci..."
Je lui adresse un sourire rassurant, voulant lui montrer que je comprends et que je suis là pour la soutenir.
Soudain, quelqu'un frappe à la porte. Je bouche mes oreilles pour atténuer le bruit, réalisant que Romane a probablement chuchoté depuis mon réveil pour ne pas aggraver ma gueule de bois, mais que ces coups à la porte ont rompu le silence. Romane se lève pour ouvrir.
Je peux entendre la voix de Charlotte.
Charlotte : "Bonjour Romane, désolée de te déranger... Alastor n'est pas dans sa chambre et Husker m'a dit de venir te voir pour pouvoir le trouver."
Je vois Romane devenir rouge cerise, tournant le regard vers moi, toujours assis dans son lit.
Romane : "Il va bien..."
La voix de Romane s'étrangle légèrement, et je me rends compte qu'elle hésite à révéler ma présence ou à expliquer la situation à Charlotte. Je me lève lentement du lit, m'appuyant contre le mur pour me sentir plus stable malgré les restes de ma gueule de bois persistante.
Moi : "Bonjour, Charlotte. Désolé pour le dérangement. Je suis ici."
Charlotte semble surprise de me voir, mais elle sourit timidement.
Charlotte : "Oh, bonjour Alastor. Désolée si je vous ai dérangé."
Je secoue la tête, essayant de paraître plus alerte qu'en réalité.
Romane : "Non, Al vient de se réveiller."
Charlotte : "Vous vous êtes réconciliés ?"
Romane me regarde et murmure doucement :
Romane : "Je suppose que oui."
Je souris à Charlotte pour confirmer les paroles de Romane, le cœur battant à tout rompre.
Charlotte affiche un large sourire.
Charlotte : "C'est génial ! Oh, l'amie d'Angel ne va pas tarder à arriver, je viens vous chercher quand elle sera là ?"
Je m'apprête à répondre négativement lorsque Romane, doucement, me prend au dépourvu :
Romane : "Oui, bien sûr, sans souci."
Charlotte : "Bien, je vous laisse tous les deux alors."
Charlotte quitte la pièce avec un sourire complice, me laissant seul avec Romane. Je me tourne vers elle, cherchant ses yeux avec les miens, mais je sens encore les effets de la MHSH dans mon système.
Romane : "Tu devrais retourner au lit, tu vas en avoir pour un moment avec ça... Je n'ai pas l'antidote, seule ma sœur l'a..."
Moi : "Je me sens un peu mieux..."
C'est une demi-vérité. Je ne suis pas encore tout à fait moi-même depuis hier soir, mais la présence de Romane a certainement un effet apaisant sur moi.
Romane : "D'accord..."
Elle retourne s'asseoir à son bureau. Je me sens mal à l'aise, ne sachant pas où me mettre. Mon regard se pose sur le tableau d'échecs que je lui ai prêté ; une partie semble déjà en cours. Distraitement, je déplace une pièce, pensant qu'elle réfléchissait à la suite. Soudain, Romane bondit de son siège.
Romane : "Non, Al... Ne touche pas."
Moi : "Oh, je ne voulais pas... Je pensais que tu réfléchissais à la suite..."
Romane : "C'est un moyen d'organiser mes pensées..."
Elle s'approche de moi rapidement et replace la pièce que j'avais déplacée. Sa proximité soudaine fait réagir tout mon corps, une vague de chaleur me traversant instantanément.
Moi : "Je... désolé, Romane. Je ne voulais pas..."
Romane me regarde intensément, ses yeux cherchant les miens avec une profondeur troublante. Elle semble à la fois préoccupée et attentive à mes moindres gestes, et ses paroles sont empreintes d'une douce fermeté.
Romane : "C'est bon, Alastor. Mais s'il te plaît, ne touche pas. Ce jeu est important pour moi."
J'acquiesce doucement, respectant ses sentiments et l'importance qu'elle accorde à ses occupations.
Moi : "D'accord, Romane. Je ne le toucherai pas."
Je regarde autour de moi, un peu perdu dans mes pensées, lorsque Romane remarque mon regard distrait.
Romane : "Je vais changer tes bandages, cela évitera que tu t'ennuies... Je n'ai pas encore fini ce que je faisais."
Soudain, une sensation étrange m'envahit. Je réalise avec surprise que je ne ressens plus aucune douleur à l'endroit de mes blessures.
Moi : "Romane, je crois que ça pourrait être en train de guérir..."
Romane : "Vraiment ?"
Ses yeux s'écarquillent légèrement, une lueur d'incrédulité mêlée à de la gène dans son regard.
Moi : "Oui... Ton pouvoir de guérison est incroyable."
Romane esquisse un sourire, mais il est teinté d'une certaine réserve.
Romane : "Je n'aime pas trop ce pouvoir... Il me rappelle des choses que je préférerais oublier."
Moi : "Moi, je l'adore, au contraire. Ça montre à quel point tu es spéciale."
Je m'approche d'elle avec douceur, caressant sa joue délicatement. Romane ne se dérobe pas, laissant mes doigts effleurer sa peau douce. Un léger frisson me traverse alors que je me rends compte de la proximité entre nous.
Romane : "Alastor..."
Elle semble à la fois surprise et touchée par ma tendresse impromptue.
Moi : "Juste cinq minutes..."
Je la prends doucement dans mes bras, sentant son corps se détendre légèrement contre le mien. Son souffle chaud caresse ma joue, et je sens mon cœur battre plus fort à chaque seconde passée dans cette étreinte réconfortante.
Romane : "Tu es incorrigible, Alastor."
Moi : "Seulement quand il s'agit de toi, darling."
Elle lève les yeux vers moi, un sourire tendre jouant sur ses lèvres. Nos regards se croisent, créant une connexion profonde et palpable qui transcende les mots.
Romane : "Je l'ai bien compris."
J'embrasse doucement son front, comme je l'ai fait hier, et elle réagit de la même manière, ravivant en moi cette chaleur intense que j'ai ressentie auparavant. Je recule brusquement, me rappelant la promesse que j'ai faite d'attendre.
Romane : "Al?"
Moi : "Je dois attendre... my dear."
Romane baisse les yeux, une légère tristesse voilant son regard.
Romane : "Oui..."
Elle hésite un instant avant de poursuivre.
Romane : "Puis-je te poser une question?"
Moi : "Tu viens de le faire."
Romane soupire légèrement et esquisse un sourire amusé.
Romane : "Tu parles souvent de moi avec Husker?"
Je sens la gêne m'envahir, réalisant où cette conversation pourrait nous mener.
Moi : "Euh, oui... Souvent même."
Romane : "Il t'a parlé de mon combat avec Vax et Valentino?"
Je comprends immédiatement de quoi elle parle. C'est un sujet délicat, chargé d'émotions et de complexités.
Moi : "Oui... Mais j'ai du mal à le croire... Enfin..."
Je détourne le regard un instant, sentant le poids de cette révélation entre nous. Romane semble attendre ma réaction avec une patience silencieuse. L'atmosphère devient tendue alors que je rassemble mes pensées.
Moi : "C'est vrai ?"
Romane acquiesce doucement, son expression réservée laissant entrevoir une part d'incertitude.
Je la regarde attentivement, cherchant à comprendre la vérité derrière ses mots.
Moi : "Pardon, darling, mais j'ai du mal à le croire... Je peux aisément t'approcher, enfin, sauf que..."
Je m'interromps brusquement, réalisant soudainement la vérité sous mes yeux. Mes pensées s'embrouillent alors que j'essaie de formuler mes idées de manière claire.
Moi : "...Sauf quand tu ne le veux pas."
Romane : "Oui..."
Elle semble mal à l'aise, ses yeux baissés trahissant une certaine réserve. Je lui adresse un sourire rassurant, voulant lui montrer que je suis sincère dans mes paroles.
Moi : "Cela ne me dérange nullement que tu aies pu affronter Vax et Valentino. En vérité, cela me rassure de savoir que tu es capable de te défendre."
Romane : "Vraiment ?"
J'acquiesce doucement, sentant que c'est le bon moment pour clarifier mes sentiments.
Moi : "Oui, vraiment."
Romane semble réfléchir un instant, puis avance vers moi, une expression sérieuse sur le visage.
Romane : "Alastor, je dois te dire que..."
Quelqu'un frappe soudainement à la porte, interrompant ses paroles.
Angel : "Elle est là."
Je soupire frustré, contrarié par cette nouvelle interruption.
Romane se frappe doucement les joues et se dirige vers la porte pour descendre. Je claque des doigts pour changer rapidement mes vêtements, la suivant de près. Mais alors que nous arrivons face à la porte, je remarque Romane figée, une expression sur son visage.
Je fronce les sourcils en entendant la voix familière résonner dans le couloir, mais je peine à la placer. Une sensation de déjà-vu me traverse, mais je ne parviens pas à identifier d'où pourrait venir cette voix.
Voix féminine : "Ouais, Angie m'a appelée pour vous aider. Et vu que je cherche aussi la rédemption, autant rendre utile à agréable. Je n'arrive pas à croire qu'une seule petite erreur m'a menés ici. J'ai sauvé une tonne de vies, mais il a fallu que je tue un connard pour me retrouver ici."
Il y a eu une soudaine confusion alors que Romane, à côté de moi, disparaît brusquement. Un gros bruit retentit, suivi de l'apparition d'un trou dans le mur, à environ dix mètres de moi, là où Romane se tenait juste avant. Son poing était tendu, comme si elle venait de porter un coup puissant.
Je reste figé sur place, abasourdi par ce que je viens de voir. Le bruit du choc résonne encore dans mes oreilles, tandis que j'essaie de comprendre ce qui vient de se passer. Romane a-t-elle été projetée avec une telle force qu'elle a traversé le mur ?
La voix féminine résonne de nouveau, cette fois avec un ton moqueur.
Voix féminine : "Tu tapes toujours aussi fort."
Soudain, une démonne apparaît, une créature mi-chien avec des cheveux noirs et une mèche rose, qui se jette sur Romane. Un combat féroce s'ensuit, où Romane montre une habileté impressionnante malgré la surprise initiale.
Romane : "Je devrais te tuer !"
La démonne ricane, assurée d'elle-même.
Démonne : "Nous savons toutes les deux que tu en es incapable, ma minette."
Romane feule de colère, ses instincts de combat prenant le dessus.
Romane : "Tu vas voir !"
Je me précipite pour me mettre devant Romane, cherchant à la protéger. Charlotte, présente également, se dresse courageusement contre la démonne, créant ainsi une ligne de défense entre les deux antagonistes.
La tension dans la pièce est palpable, la confrontation entre Romane et la démonne atteint un point critique. Je ressens l'urgence de la situation tout en étant profondément inquiet pour la sécurité de Romane.
La démonne lance d'un ton sarcastique :
Démonne : "Et la princesse, je retire ce que j'ai dit sur ta rédemption. Vu que celle que je cherche est juste ici ."
Romane la fixe avec un regard noir.
Romane : "Je dois comprendre que la raison pour laquelle je n'ai pas senti la présence de Lucas ces derniers temps, c'est toi, je suppose."
La démonne ricane avec arrogance.
Démonne : "Ça te crèverait de me remercier."
Romane soupira profondément, visiblement épuisée par cette confrontation.
Romane : "Tss..."
C'est la première fois que je vois Romane ainsi. Elle dégage une aura terrifiante, quelque chose de puissant et sombre. Je ne l'ai jamais entendue faire ce "tss" auparavant. Ce qui est encore plus étrange, c'est que j'aime bien la voir ainsi, comme si cette nouvelle facette d'elle révélait une force insoupçonnée.
La démonne, visiblement agacée par le silence de Romane, plissa les yeux et continua :
Démonne : "Je sais que j'ai bafoué une des règles, mais tu vas me faire la tête pour ça ?"
Charlotte, qui observe la scène avec curiosité et inquiétude, intervint, cherchant des explications.
Charlotte : "Bon, quelqu'un peut nous expliquer ce qui se passe ?"
Romane soupire de nouveau, cette fois d'un ton légèrement las, comme si tout cela la fatigue profondément.
Romane : "Je vous présente celle qui me sert de sœur... Nina."
Elle se tourne vers Nina, les yeux remplis de reproches mais aussi d'une certaine résignation.
Romane : "Nina, voici mes nouveaux amis."
Le silence retombe, lourd et oppressant, tandis que chacun digère les révélations. Sa sœur... celle dont Romane m'a déjà parlé. Je sens la nervosité me gagner, et je me force à sourire alors que mes mains deviennent moites.
Nina : "Yo, salut."
Je vois Romane rouler des yeux, exaspérée.
Nina : "Et garde cela pour toi, ce n'est pas moi qui suis coincée du derche."
Romane : "Je demande seulement un minimum de respect."
Nina soupire, manifestant son agacement.
Angel : "Alors, j'ai eu raison de la ramener ou pas ?"
Nina : "Bien sûr. Alors laisse-moi réfléchir... je suppose que c'est avec le grand rouge qu'elle s'est disputée, non ?"
Angel : "Ouaip."
Nina penche la tête, pensive.
Nina : "J'ai plus rien à faire ici, ils sont réconciliés."
Je ne peux m'empêcher de demander :
Moi : "Comment le savez-vous, Mademoiselle Nina ?"
Nina : "Oh, 'Mademoiselle', quel gentleman ! Parce qu'elle ne te fuit pas comme la peste. Ma sœur fuit quand elle ne sait pas gérer quelque chose émotionnellement, surtout les conflits."
Romane : "Je ne fuis pas, je m'isole."
Nina : "Ouais, appelle ça comme tu veux..."
romane : "tsss"
Je me sens un peu perdu, ne sachant pas quoi dire. L'envie de poser mille questions à Nina au sujet de Romane me brûle les lèvres, mais l'énervement visible de Romane me fait hésiter. Je décide de rester silencieux, laissant l'échange se dérouler.
Nina observe la réaction de sa sœur avec un sourire amusé avant de tourner son regard vers moi, remarquant sans doute ma curiosité.
Nina : "Alors, tu veux sûrement en savoir plus sur ma sœur, hein ?"
Romane : "Nina, ce n'est pas le moment."
Nina l'ignore, se rapprochant de moi avec une lueur malicieuse dans les yeux.
Nina : "Tu sais, Romane a toujours eu cette habitude étrange de se claquer les joues. C'est sa façon à elle de ne pas être submergée par ses émotions. Quand elle est trop stressée ou trop émotive, elle se fait mal pour détourner son esprit."
Romane : "Nina, arrête."
Nina continue, impassible.
Nina : "Elle a aussi cette manie de s'isoler quand elle ne sait pas comment gérer un conflit. Tu l'as sûrement remarqué. Elle peut être incroyablement forte et déterminée, mais dès qu'il s'agit de ses émotions, elle a du mal."
Je jette un coup d'œil à Romane, qui serre les poings, visiblement agacée par les révélations de sa sœur.
Nina : "En plus j'en conclus que le grand rouge, tu es celui qui est le plus proche de ma sœur..."Je sens que mes joues s'embrasent.
Moi : "Et comment en arrivez-vous à cette conclusion, mademoiselle ?"
Nina: Tu es le seul qu'elle ne pourrait pas blesser, même si elle le voulait. La preuve, elle s'est arrêtée dès que tu t'es mis devant elle. Elle te fuit moins que les autres, ce qui signifie que tu as une importance particulière pour elle. Et puis, elle est toujours plus protectrice et attentive quand il s'agit de toi."
Romane : "C'est assez, Nina !"
D'un seul coup, un "pouf" se fait entendre et un nuage rouge émane de Romane. Ah, la colère a dû activer sa transformation...
Nina : "Euh, c'est quoi ?"
J'attrape Romane dans mes bras. Elle feule, ses griffes sorties. Je sens un coup de fatigue m'envahir, mais je tiens bon.
Moi : "Bien, je vais être clair, Mademoiselle Nina. Je vous prie d'arrêter d'embêter Romane, et quiconque s'amuse à l'habiller de robes ridicules comme la dernière fois..."
Je prends ma forme démoniaque, mes yeux brillant d'une lueur menaçante.
Moi : "Je me ferai un plaisir de le réduire en bouillie."
Nina recule, visiblement impressionnée par ma transformation. Romane, toujours dans mes bras, semble se calmer légèrement en sentant ma présence rassurante.
Nina : "D'accord, d'accord. Pas besoin de menacer. Je voulais juste la taquiner un peu."
Moi : "Taquiner ou non, ça suffit."
Nina soupire et roule des yeux. Romane feule toujours et grogne sur sa sœur. J'essaie de la calmer en caressant sa tête.
Nina : "Bah d'accord, j'arrête... Et Charlie, je peux rester ici ?"
Charlotte regarde Romane dans mes bras, le dos voûté, hésitante.
Nina : "Je peux aider à la sécurité si vous voulez."
Charlotte prend une profonde inspiration, observant la scène avec une attention particulière. Elle semble peser le pour et le contre avant de répondre.
Charlotte : "D'accord, Nina. Mais à une condition : tu respectes les limites de chacun ici, surtout celles de Romane. On n'a pas besoin de conflits internes, surtout en ce moment."
Nina éclate de rire.
Nina : "Quel conflit ? C'est comme ça qu'on a toujours communiqué avec ma sœur, mais d'accord... Enfin, j'ai une dernière chose à dire. Dis-moi, soeurette, dans quel bourbier tu t'es encore fourrée ?"
Les oreilles de Romane s'affaissent, son regard devient plus sombre. "Tu as dit que tu avais beaucoup de soucis à régler, mais... j'espère que tu me le diras."
Charlotte : "Bien, Nifty va te montrer ta chambre."
J'entends Romane miauler, un son plaintif qui traduit son stress. Nina se retourne et penche la tête, intriguée.
Nina : "Quoi ?"
Romane me regarde ensuite, ses yeux implorants, puis tourne de nouveau son regard vers sa sœur.
Nina : "Ohhh je vois."
Angel, perplexe, interrompt : "T'arrives à la comprendre?"
Nina : "Bien sûr, c'est ma sœur... Tiens, le grand rouge, antidote."
Moi : "Je me nomme Alastor, mademoiselle."
Nina me tend une petite fiole verte aux reflets argentés. Je l'ouvre et avale le liquide. Instantanément, une sensation de bien-être m'envahit, dissipant ma fatigue.
Nina : "Toi aussi, ça te crèverait de me remercier?"
Moi : "Merci, Mademoiselle Nina."
Bon, c'est clair, je n'aime pas sa sœur. Sa sœur disparaît avec Nifty pendant que Charlotte et Lucifer regardent le trou que Romane avait fait dans le mur.
Lucifer : "Ah ouais, ça c'est de la force."
Charlotte : "Ah, d'accord."
J'entends Romane miauler, ses oreilles sont de nouveau baissées.
Husker : "Elle dit qu'elle est désolée, Charlie."
Charlotte : "Tant que cela ne se reproduit pas, cela devrait aller."
Vaggatha : "Oui, Romane, évite de détruire l'hôtel."
Romane baisse la tête, honteuse, mais je sens qu'elle est soulagée de ne pas être grondée davantage. Je la serre doucement dans mes bras, essayant de lui transmettre un peu de réconfort.
Moi : "Tout va bien, Romane ? Il serait préférable d'éviter ce genre de démonstration de force à l'avenir."
Romane reste agitée même après le départ de sa sœur. Je peux voir ses pattes trembler légèrement alors que des milliers de questions affluent dans mon esprit. Pourquoi est-elle si nerveuse ? Est-ce que la présence de sa sœur aurait pu changer quelque chose dans cette situation ? Si Nina ne m'apprécie pas, est-ce que Romane pourrait décider de renoncer à notre relation naissante ?
Je l'observe alors qu'elle se tient là, sa silhouette délicate légèrement voûtée. Son regard est perdu dans le vide, comme si elle lutte avec ses propres pensées.
Moi : "Husker, peux-tu comprendre ce qu'elle dit ?"
Husker secoue la tête, ses oreilles repliées en arrière.
Husker : "Non... c'est incompréhensible, elle marmonne..."
Finalement, je décide de la porter délicatement jusqu'au bar. Je la pose avec précaution sur le comptoir et commence à caresser doucement sa tête.
Moi : "Calme-toi, darling..."
Romane se détend peu à peu sous mes doigts, ses yeux se fermant lentement. Elle semble apaisée par ce contact, comme si mes gestes avaient le pouvoir de dissiper ses inquiétudes.
Je continue de la caresser doucement, sentant la tension quitter son corps. Bientôt, elle s'endort paisiblement, sa respiration régulière signe de son sommeil réparateur. C'est alors que je réalise à quel point elle a veillé sur moi toute la nuit, même sans prononcer un mot.
Ps : Je tenais à vous informer qu'à partir du 7 juillet jusqu'au 9 août, je vais devoir prendre une pause temporaire dans les publications régulières. En raison de contraintes professionnelles, mes horaires ne me permettront pas d'écrire aussi régulièrement qu'habituellement. Cela signifie que les chapitres apparaîtront de manière plus sporadique, et non chaque dimanche comme vous en avez l'habitude.
Cependant, rassurez-vous, à partir du 9 août, nous reprendrons nos publications hebdomadaires régulières, avec un nouveau chapitre chaque dimanche comme auparavant.
Je vous remercie infiniment pour votre compréhension et votre soutien continu. Je suis impatient.e de vous retrouver dès mon retour pour partager la suite de notre aventure ensemble.
Restez à l'écoute !
Ruri Mio
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