La saint Valentin (2) (Pov Alastor)

Je tends ma main délicatement pour la guider hors de l'hôtel, espérant la rassurer par ce geste simple. Ses doigts hésitent un instant, puis finissent par se glisser dans les miens. Nous sortons de l'édifice, et dès que nos pas touchent le trottoir, je remarque un changement dans son comportement. Une étrange inquiétude semble la submerger. Elle balaye les environs du regard, comme si elle était à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un, mais il n'y a rien d'anormal en vue.

Cependant, je perçois très clairement cette tension qui l'envahit, que lui arrive t-il? . Elle semble se faire tout petite, j'écarquille les yeux , cette femme qui ne tremble pas alors que je me transforme tremble comme une feuille .

Dans un élan de préoccupation pour sa sécurité, je décide d'agir discrètement. Sans rien dire à Romane, je fais appel à mes ombres. Elles se matérialisent silencieusement autour de nous, scrutant les environs à la recherche de toute présence suspecte. J'ai besoin de m'assurer que personne ne les suit, que nous ne sommes pas en danger.

Ma priorité est de protéger Romane, de m'assurer qu'elle est en sécurité à mes côtés. Même si je ne veux pas lui révéler mes préoccupations, je suis prêt à tout faire pour garantir sa protection. Mon attention reste fixée sur elle, observant chaque réaction, chaque signe d'inquiétude, tout en continuant à surveiller nos arrières grâce à mes ombres.

Elles ne détectent aucune présence suspecte. Aucun signe de quelqu'un nous suivant, aucune menace apparente. Je commence à me détendre légèrement, mais je garde néanmoins un œil vigilant sur Romane.

Moi : Romane ? Tu me suis ?

Romane : Euh, oui, désolée. J'avais la tête ailleurs.

Un sourire incontrôlable se dessine sur mon visage, alors que Romane s'avance vers moi, et nous descendons déjà le trottoir pour nous diriger vers le centre de Pentacity. En progressant, de nombreux démons croisent notre chemin, mais détournent rapidement le regard, comme s'ils ne voulaient pas s'attarder. Certains changent même brusquement de trajectoire, comme s'ils préféraient éviter notre chemin ce qui me fait rire intérieurement , ils sont pathétiques.

Après avoir marché un moment, nous arrivons devant le bar de Mimzy. Une étrange sensation m'envahit soudainement, et je me demande si c'est vraiment une bonne idée de présenter Romane à Mimzy.

Romane: Euh, Alastor, ce bar est fermé...

Moi: Je sais, mais mon amie est la gérante de cet endroit. Elle va nous laisser entrer.

Romane : Tu ne trouves pas qu'il est un peu tôt pour boire?


Je ris malgré moi en réponse à sa remarque, constatant qu'elle reprenait peu à peu son comportement habituel. Je lui fis signe d'entrer dans le bar et la conduisis dans le hall. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de sentir que mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

Mimzy: Nous sommes fermés...

Moi: C'est moi... (il racle sa gorge)

Mon regard se posa sur Romane, qui observait le bar avec émerveillement.

Moi: Nous

Mimzy sorti de l'arrière du bar , elle s'approcha de nous avec un grand sourire ... mon cœur s'accéléra que m'arrive -til j 'ai envie attraper Romane et partir ...mais le regard insistant de mimzy pour que le la présente me fit reprendre pied

Moi: Romane, je te présente une vieille amie, Mimzy. Mimzy, je te présente Romane.

Mimzy : Ravi de te rencontrer. Ali m'a tellement parlé de toi.

Romane : Ah bon ? J'espère qu'il n'a pas dit trop de bêtises sur moi.(rire)

J'émet un léger grésillement, Pourquoi Mimzy avait-elle dit cela ? Je craignais que Romane puisse penser que je ne l'appréciais pas ou pire, qu'elle puisse croire que je parlais dans son dos. Les doutes se mirent à affluer, et une certaine anxiété s'empara de moi.

Qu'est-ce qui lui prenait ? Pourquoi Mimzy semblait-elle vouloir tout gâcher ? Mon regard foudroya Mimzy, exprimant clairement mon mécontentement face à sa remarque inopportune.

Mimzy : Non, non, en tout cas, ravi.

Romane: Moi aussi.

Mimzy : Où sont mes bonnes manières ? Que voulez-vous boire ? C'est moi qui offre. Pour toi, comme d'habitude, Ali ?

Moi : S'il te prit, ne m'appelle pas ainsi, et oui, je veux bien.

Mimzy : Et toi, Romane, que veux-tu ?

Romane : Qu'est-ce que vous avez ?


Mimzy grimace légèrement et me lance un regard légèrement agacé. Elle a toujours détesté qu'on la vouvoie, c'est pourquoi j'essaie de le faire le moins possible. Je réalise que la tentative de respecte de Romane peut etre mal interpréter par Mimzy ou l'inverse ... , une nouvelle dose de confusion à la situation. Je me sens pris entre deux feux, ne voulant offenser ni l'une ni l'autre.

Mimzy : Alors, ma petite, j'aimerais que tu ne vousvoie pas. Et puis, respire, je ne vais pas te manger. Au contraire, c'est rare que ce grand dadais m'amène des "amis". Alors détends-toi et dis-moi ce que tu veux boire.

Je me retiens de la colère, car je réalise que si Mimzy déteste que je la vouvoie, je déteste aussi quand elle me donne des surnoms. La seule personne qui a le droit de le faire, c'est... Ma pensée s'interrompt.

Moi: Ne m'insulte pas, Mimzy...

Mimzy : Tu fais peut-être peur à Husk, mais pas à moi, mon grand.

Elle dit cela tout en me servant un verre, et je lui murmure d'un ton sarcastique.

Moi : Mais oui, Mimzy, si tu le dis.

Cependant, intérieurement, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle me dise la même chose quand je me mets en colère et qu'elle part en courant.

Puis, elle se tourne vers Romane, sur le point de lui proposer quelque chose. Je souris malgré moi, car il semble que le retour de bâton soit inévitable.

Moi : Sers-lui un jus de fruit, après tout, il est trop tôt pour boire, n'est-ce pas ?

Elle gonfle les joues et croise les bras, ce qui déclenche un éclat de rire chez moi et Mimzy. C'est tellement... . J'apprécie vraiment quand elle fait cela, car cela montre son côté enfantin et espiègle qui la rend encore plus attachante à mes yeux.

Mimzy : Allons, vas pour un jus de fruit.

Mimzy sert un verre à Romane et s'installe en face d'elle. Une sensation de malaise s'installe en moi, comme si j'avais le pressentiment que quelque chose ne tourne pas rond. Mon regard passe de l'une à l'autre, cherchant des signes de ce qui pourrait causer ce malaise. Je reste vigilant, prêt à intervenir si la situation dégénère ou si Romane semble mal à l'aise.

Mimzy : Alors, je connais un peu de toi, Romane, mais j'aimerais l'entendre de ta bouche. Parle-moi de toi.

Romane : Je... je ne sais pas trop par où commencer.

Quand je vois Romane se faire toute petite et bégayer un accord, je sens qu'il est temps d'intervenir. J'ai organiser pour Romane ... Pour pouvoir ... Je racle ma gorge

Moi : Mimzy, tu la mets mal à l'aise.

Mimzy : Bah quoi, je veux la connaître plus. Il n'y a rien de mal... Bon, ma belle, Alastor m'a dit que tu étais chanteuse... C'est vrai ?

Je contemple Romane acquiescé,alors qu'elle prend une gorgée de son verre... J'espère que Romane ne me tiendra pas trop rigueur d' avoir partagé ça avec Mimzy.

Mimzy : Tu pourrais me faire une démonstration ?

"Je manque presque de m'étouffer avec mon whisky... Comment a-t-elle osé le demander de cette manière ? Romane risque de s'énerver et refuser c'est sur.

Romane: Là, tout de suite ?

Un frisson d'anticipation parcourt mon échine, le battement de mon cœur s'accélère. elle va vraiment chanter...

Mimzy : Oui, allez...

Alors que Mimzy s'apprête à inciter Romane à chanter, une inquiétude pointe dans mes pensées. Je m'immisce dans cet instant délicat, conscient de la fragilité de Romane. Je crains que la pression supplémentaire ne la pousse au-delà de ses limites. Les traces de son stress du trajet sont encore visibles sur son visage. Son regard trahit une certaine vulnérabilité, et je ne veux en aucun cas aggraver sa détresse. Je souhaite simplement qu'elle se sente à l'aise, sans aucune obligation...

Moi : Mimzy, n'abuse pas.

Romane: D'accord... Je veux bien.

Quoi ! Vraiment ? J'avais cru que... Serait-ce que je me suis trompé depuis le début ?

Mimzy : Fantastique ! Allons-y, suis-moi !

Mimzy saisit doucement le bras de Romane et l'entraîne vers les coulisses, laissant derrière nous une ambiance chargée d'incertitude. Je reste seul, figé, mon esprit s'embrouille de questions. Comment en sommes-nous arrivés là ? Devrais-je intervenir ou laisser faire ? Mes pensées tourbillonnent dans le tumulte de l'instant.

Après un moment d'attente anxieuse, Mimzy réapparaît devant moi, arborant un sourire crispé.

Mimzy : Bah, qu'est-ce qu'il y a, Ali ?

Un étrange malaise s'empare de moi, et mes mots sortent de ma bouche presque malgré moi.

Moi : Je t'avais dit de ne pas en faire trop !

Mimzy fait un léger pas en arrière, l'expression de son visage oscillant entre la défense et la justification.

Mimzy : Elle semble stressée, si elle aime chanter, alors cela la détendra, hein... Aller vient on vas s'asseoir

Je soupirai profondément, cherchant à apaiser mes inquiétudes tout en espérant que Mimzy avait raison. Nous nous dirigeâmes vers nos sièges, situés près de la scène. Soudain, Romane fit son apparition, marchant d'un pas hésitant. Mon cœur se serra, et je ne pus m'empêcher de penser : "Je le savais... J'aurais dû dire non à Mimzy à la place de Romane." La culpabilité me tourmentait alors que l'incertitude planait sur la performance à venir.

Romane s'installa au piano sous les applaudissements d'encouragement de Mimzy, qui semblait essayer de détendre l'atmosphère. Romane prit une grande inspiration avant de sortir l'autre .Une pensée tourbillonnait dans ma tête : "Quoi, elle l'a prise avec nous ? C'est une blague ? Pourquoi ? Je ne voulais pas ça. C'était censé être seulement nous deux, non ?" J'essayais de tout garder en moi, ma colère, mon incompréhension, et j'affichai un sourire forcé sur mes lèvres pour dissimuler mes sentiments.

Romane : Pearl, activation.

Pearl : Bonjour, Romane. (soupir) Que puis-je faire pour toi ?

Mes yeux plongèrent dans ceux de Pearl, et cette confrontation du regard fit bouillir en moi une colère intérieure, créant un tumulte d'émotions que je peinais à contenir.

Romane : J'ai besoin que tu m'accompagnes... S'il te plaît.

Pearl : Je m'en doutais, mais sur quelle musique, nya ?

Romane semblea reflechir un court instant .

Romane: Pearl, "Laisse-moi entrer", s'il te plaît.

Pearl sembla surprise par la situation. Elle tournoya sur elle-même et émit une lueur mystérieuse. Ses doigts effleurèrent les touches du piano, et soudain, sa voix douce emplit le bar. Tout à coup, ma colère se dissipa en un instant dès que j'entendis sa voix. C'était étrange, mes yeux étaient incapables de se détacher d'elle, et je la percevais comme une source de lumière, une énergie qui envahissait la pièce. À ma grande stupéfaction, je sentis mes blessures, qui me faisaient mal depuis le début de la journée, disparaître progressivement au fur et à mesure que Romane chantait. C'était une expérience tout à fait fascinante.

Une larme glissa silencieusement sur son visage, et les paroles de Romane me transpercèrent . Soudain, je me sentis paralysé, incapable de bouger ou de réagir. J'étais suspendu dans un moment intemporel, captivé par la chanson. J'entendis chaque mot et chaque note, mais ensuite, tout devint flou, et je perdis conscience de ce qui se passait autour de moi.

Mimzy : Ali ? Ali ! Alastor !

La voix de Mimzy me tira brusquement de mes rêveries, provoquant un sursaut qui fit naître un frisson dans mon corps. Je secouai la tête pour remettre mes idées en place, reprenant peu à peu conscience de mon environnement.

Alastor : Quoi, Mimzy ?

Mimzy : Mes clients seraient ravis de l'entendre chanter ici ?

Quoi ! Non, absolument pas. Il est hors de question que Romane se rabaisse à faire cela et laisse ces odieux diablotins la contempler comme si elle était un vulgaire morceau de viande

Moi : Non, Romane ne fera pas cela.

Romane : Je viendrai chanter ici, Mimzy. Appelle-moi dès que tu as besoin.

Une vague de colère m'envahit, me submergeant complètement. Je ne pouvais pas laisser cela se produire. Romane était mienne, je ne pouvais tout simplement pas permettre cela. La colère me submergea à un tel point que je me transformai involontairement, ce qui fit reculer Mimzy, surpris par ma métamorphose. Cependant, Romane, déterminée à ce que j'accepte sa décision, ne broncha pas. La tension dans la pièce était palpable, alors que je tentais de maîtriser mes émotions tumultueuses.
Je brisai mon verre de colère, mais même cela ne fit pas broncher Romane. Une sensation d'impuissance m'envahit. Je sentais que je ne pouvais rien faire pour la dissuader. Cependant, une résolution profonde m'envahit. Si je ne pouvais pas empêcher Romane de chanter ici, alors je veillerais à chaque fois qu'elle se produirait. Je serais là, surveillant la salle, prêt à intervenir au moindre signe de diablotins s'approchant d'elle. Ils en paieraient les conséquences s'ils osaient la déranger

Moi: Bien, d'accord..
Je pris une profonde inspiration, m'efforçant de me calmer pour éviter de causer davantage de dégâts dans le bar de Mimzy. Mon impulsion destructrice commença à s'apaiser alors que je me concentrais sur le contrôle de mes émotions.

Romane : Je ne te demandais pas l'autorisation, Bambi.

Je serrai les dents en entendant la remarque de Romane. Il était clair que je devais établir des limites.

Moi : Tu joues avec mes nerfs, Romane.

Romane: Oui, (je ris) c'est bien possible.


Je marmonna un peu ...alors c'est un jeux ? Et bien jouons .. Mimzy ne nettoie les dégâts et me serve un verre.

Je restai attentif à la conversation entre Mimzy et Romane, veillant à ce que Mimzy ne révèle pas trop d'informations sensibles ni les secrets que je lui avais confiés. Après quelques heures de discussion, je vis un sourire apparaître sur le visage de Romane, ce qui me rassura. Cependant, une autre pensée commença à me préoccuper. Je n'avais plus du tout mal, et je commençais à me demander si ce pouvoir de guérison était si puissant que ça. Était-il réellement normal que Romane possède un tel don ? Elle semblait véritablement briller, ou bien étais-je en train de fantasmer à cause de l'effet que Romane avait sur moi depuis le début ?

Soudain, je réalisai que j'avais réservé quelque chose et que je devais rapidement chasser toutes ces pensées de mon esprit. Je jetai un coup d'œil à ma montre.

Moi : Nous n'allons pas tarder, Mimzy. J'ai réservé une table dans un restaurant ce midi, de l'autre côté de Pentacity...

Romane : Oh, un restaurant ?

Des doutes et des questions tourbillonnaient dans ma tête. Pourquoi était-ce normal que Romane vienne déjeuner avec moi ? Peut-être qu'elle ne le voulait pas vraiment, ou peut-être qu'elle pensait que nous allions faire autre chose. Cette situation était nouvelle pour moi, et j'étais submergé par une incertitude que je n'avais pas l'habitude de ressentir. Pourtant, je me rappelai que je devais rester sur le programme que j'avais prévu, quoi qu'il en soit. Je chassai mes inquiétudes , déterminé à faire en sorte que tout se passe bien.

Moi : En effet, ma chère. Donc, si tu me permets, Mimzy, nous y allons.

Mimzy : Fais, fais, Ali. On se revoit bientôt, Romane.

Je remarquai Romane acquiescer et dire au revoir à Mimzy. Nous nous dirigeâmes vers la porte que j'ouvris, la laissant sortir en la suivant. Soudain, je vis Romane se figer, reprenant la même expression que tout à l'heure. Une inquiétude m'envahit. Que se passait-il ? Avait-elle la même appréhension lorsqu'elle était sortie avec Angel ? Je devrait lui poser la question quand je le croiserais .

Une forte foule envahit l'avenue principale, nous ralentissant considérablement. Romane semblait de plus en plus mal à l'aise, et je me sentais impuissant face à la situation. Pourtant, mes ombres veillaient attentivement à ce que personne ne la regarde bizarrement ou ne lui porte une attention malsaine. Je leur ordonnai de redoubler d'efforts pour la protéger, car il était évident que Romane n'était pas dans son état normal, et cela me préoccupait profondément.

Perdu dans mes pensées, je ne remarquai pas qu'un démon bouscula Romane, la faisant trébucher. Ce fut le son de sa chute qui m'alerta. Mes ombres se jetèrent sur l'agresseur, le dévorant en un instant. Personne ne devait toucher Romane, même si c'était un accident, d'autant plus qu'elle semblait effrayée. Mon inquiétude grandissait, et je me demandais ce qui pouvait bien causer cette perturbation chez elle.

Moi : Ça va, ma chère ?

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever, remarquant les joues rouges de Romane. Je réprimai l'envie de rougir moi aussi, me concentrant plutôt sur son bien-être.

Romane : Euh... Oui... Oui, tu n'étais pas obligé de te mettre dans cet état, tu sais...

Moi : Bien sûr que si, ma chère. Dorénavant, reste près de moi, d'accord ?

Romane acquiesça, gardant ma main dans la sienne. Nous marchions côte à côte, elle la tête légèrement baissée. Une vague de chaleur nous enveloppa, et je sentis sa peur, mais aussi son besoin de réconfort grâce à ce simple geste. Nous avancions ensemble vers le restaurant, main dans la main, dans un silence qui en disait long. 

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