Je te déteste (pov Angel)


Alors que Romane tente de retrouver son calme et qu'Alastor s'amuse, je pourrais bien m'occuper de ce type, mais je laisse Bambi s'en charger. Je ne vais pas lui retirer son jouet, tout de même. Je me tourne vers Husker, fidèle à son humeur bougonne habituelle. Ce vieux démon chat alcoolique, malgré sa carapace rude, dissimule un cœur en or. Une vague de compassion m'envahit à l'idée de tout ce qu'a traversé Romane. Peut-être est-il préférable pour elle de se reposer après de telles épreuves. Mon cœur se serre à cette pensée, partagé entre le désir de la réconforter et le besoin de respecter son besoin d'intimité pour se remettre.

Husker ouvre une bouteille et en boit une gorgée d'un trait.

Husker : "Merde, Angel. Je n'aurais jamais dû laisser ce type entrer. Tu as vu la tête de la gamine ?"

Moi : "Relax, Husk. On gère. On a vu pire, non ?"

Son regard sombre reflète une inquiétude palpable. Je cherche à lui transmettre un semblant de réconfort, même si mes propres doutes me rongent en silence. Il grogne, saisissant une autre bouteille d'alcool, ses mains tremblant légèrement.

C'est alors que Charlie débarque précipitamment, son téléphone à la main, ses cheveux dorés en désordre et son visage rougi par l'agitation.

Charlie : "Je vais appeler mon père. Si un ange est vraiment en ville, on a besoin de son aide."

Je lève un sourcil, intrigué et un peu amusé.

Moi : "Un ange ? Sérieusement, Charlie ? Tu as dû boire un coup de trop, j'avais oublié que tu ne bois quasiment jamais."

Charlie : "Oui, c'est ce qu'Alastor a dit. Si c'est vrai, on est tous en danger."

Moi : "Comme si on pouvait se fier à lui maintenant."

Je pointe vers la porte par laquelle il avait disparu.

Vaggie : "Il a dit que c'était lors d'une confrontation entre Alastor et les Vées..."

Moi : "Quoi, et... Romane ?"

Charlie : "Ne t'en fais pas, Alastor l'avait mise à l'abri. Et a réussi à assommer l'ange "

J'essaye de contenir mon rire, car il semble que ce soit Romane qui protégerait Alastor si elle le voulait. Après tout ce que je sais d'elle, il n'y a personne de plus fort qu'elle pour botter les fesses... quoique je connais quelques démons, bref, à quoi je pense moi, ce n'est pas le moment. Mais peut-être... Elle craint tellement qu'Alastor la voie se battre, elle n'a pas  dû intervenir...

Je pris une pose dramatique, comme si j'étais dans une pièce de théâtre, ce qui fit rouler des yeux à Husker.

Moi : "Oh, le suspense est insoutenable ! Si Velvette avait croisé un ange, elle l'aurait publié sur son mur. Elle adore ce genre de scandale."

Mon ton sarcastique et théâtral souligne mon incrédulité face à la situation, mais aussi mon besoin de dédramatiser l'atmosphère tendue qui régne autour de nous.

Husker grogne tandis qu'il prépare un cocktail pour moi, exprimant ainsi son désaccord avec mon ton léger.

Je sort mon téléphone et commence à chercher des informations, mais Charlie l'attrape comme une furie enragée, m'arrachant presque l'appareil des mains. Une pointe de frustration monte en moi alors que je regarde mon téléphone s'éloigner, mais je me rassure en pensant que Valentino ne m'a pas contacté depuis quelques jours.

Puis, Charlie trouve quelque chose.

Charlie : "Bingo, c'est bien un ange masqué."

Vaggie saisit le téléphone et fut choquée elle aussi, son visage pâlissant.

Je récupère le téléphone, sur le point de boire mon cocktail quand je m'étouffe violemment. Ce n'est pas vrai, mais... Ce n'est pas n'importe quel ange. Immédiatement, je reconnais la faux de Romane. Mon cœur se serre, mais je ne laisse rien paraître.

Moi : "Hé bien, c'est plus intéressant que prévu."

Je pose mon verre avant même de l'avoir bu, ce qui surprend Husker.

Husker : "Qu'est-ce que tu racontes, Angel ?"

Moi : "Rien, Husk. Juste une pensée."

Je monte immédiatement en prétendant aller réconforter Romane, mais en réalité, je suis inquiet et un peu en colère. Elle aurait pu me le dire... Pourquoi toquerais-je ? J'ouvre immédiatement sa porte et me fige sur place. La scène qui s'offre à moi est dévastatrice.

Romane est recroquevillée en boule sur son lit, ses épaules tremblent légèrement sous le poids de ses sanglots silencieux. Ses cheveux sont en désordre, éparpillés autour de son visage pâle et ses yeux, habituellement si vifs, sont vides et rougis par les larmes qui coulent sans interruption. Des mouchoirs froissés jonchent le sol autour de son lit, témoins muets de son désespoir. Son regard perdu ne semble pas me remarquer, fixé sur un point invisible, quelque part dans le vide. La vue de sa détresse m'étreint le cœur et attise ma colère. Pourquoi ne m'a-t-elle rien dit ?

Je m'approche doucement de Romane, l'inquiétude et la colère se mêlant en moi. "

Moi: Romane ? Hey, c'est Anthony. Qu'est-ce qui se passe ?" 

Pas de réponse. Pearl, son IA, vole autour d'elle, secoue la tête et se perche sur l'oreiller.

Pearl : "Elle ne réagit à rien. Seule Nina pouvait la réveiller quand elle était dans cet état," murmure Pearl.

Nina, sa sœur... mais elle n'est pas là.

Moi : "Elle peut rester comme ça combien de temps ?" demandai-je, la voix tremblante.

Pearl : "Aucune idée. Si personne ne la réveille... je ne pense pas qu'elle sorte de cet état," répond Pearl, l'air désespéré.

Moi : "Ce n'est pas vrai..."

Je commence à faire les cent pas, mon esprit tourbillonnant. Romane continue de sangloter, ses pleurs étouffés remplissant la pièce d'un désespoir palpable.

Je m'approche et tente de toucher sa tete , son haptobmachin pourrait la réveiller. Rien. Je lui fais une caresse, mais elle ne bouge pas, ne feule même pas. Son absence de réaction est déchirante.

Bien que je sache qu'elle déteste cela, je prends une décision. Je la prends délicatement dans mes bras, conscient de son aversion pour le contact physique, et commence à la bercer doucement. "Je peux au moins faire cela," murmurai-je pour moi-même. Mais Romane ne réagit toujours pas, son corps restant inerte et ses yeux vides, perdus dans un abîme de tristesse insondable.

Pearl flotte près de nous, l'air désemparé.

Pearl: "Comment on va faire... peut-être Ala..."

Je fais non de la tête avant qu'elle ne finisse sa phrase, resserrant mon étreinte autour de Romane, qui tremble comme un chaton blessé.

Moi : "Ça va aller, mon chaton, ça va aller," murmurai-je doucement.

C'est alors que mes yeux se posent sur une plume ensanglantée au sol. Mon cœur se serre. C'est pire que je ne le pensais. En plus d'avoir vu son meurtrier, elle s'est fait frapper par Alastor, qui ignore complément ce qu'il a fait. Romane est un ange, mais qu'est-ce qu'elle fait ici ? Je ne peux pas croire qu'elle veuille du mal à quelqu'un, pas elle. Elle doit avoir une raison.

Pearl : "Qu'est-ce qu'on va faire, Anthony ?"

Je serre Romane un peu plus fort, sentant son corps frémir.

Moi : "Ça va aller, mon chaton, ça va aller"

Je répète, plus pour me convaincre moi-même que pour elle. Mon esprit travaille à toute vitesse, cherchant une solution.

Mes yeux se reposent de nouveau sur la plume ensanglantée. "Romane, je suis là," dis-je doucement, en espérant qu'elle m'entende. "Je vais t'aider, je te le promets. On va trouver une solution."

Je ne vais pas la perturber encore plus avec une confrontation frontale, pas maintenant. Je vais attendre le bon moment, trouver les mots justes. Pour l'instant, tout ce que je peux faire, c'est être là pour elle, la soutenir de toutes les manières possibles.

Je me souviens soudain des pichenettes que Romane me faisait en signe d'affection. Je m'approche doucement et lui en fis une. Juste une petite tape, comme elle le fait pour moi.

Moi : "Allez, Romane, réveille-toi.."

Elle bouge légèrement, clignotant plusieurs fois des yeux. Ils sont pleins de douleur et de tristesse.

Romane : "Angel..." murmure-t-elle faiblement.

Je soupir de soulagement ...Enfin, j'ai réussi.

Moi : "Oui, mon chaton, tu m'as fait peur."

Je suis sur le point de la lâcher, mais elle me serre à son tour. Surpris par ce geste inhabituel, je la tiens encore plus fermement.

Moi : "D'accord,"

Je dois essayer détendre l'atmosphère

Moi : "tu sais, j'ai des démons qui paieraient une fortune pour juste un câlin. Mais pour toi, c'est gratuit, prix d'ami."

J'entends un petit rire s'échapper de Romane, ce qui la fait relâcher l'étreinte et se redresser légèrement pour me sourire. Ce sourire, bien que faible, me réchauffe le cœur.

Moi "Ah non, pas ça. On a déjà l'autre bonbon à la fraise qui sourit tout le temps, pas toi aussi," plaisantai-je doucement.

Je lui caresse la tête doucement.

Moi : "Dis-moi tout, mon chaton. Je sais que c'est dur. Mais comment tu te sens ?"

Mon chaton inspire profondément, ses yeux encore brillants de larmes.

Romane : "C'était horrible, Anthony.... Ç'était lui ... cela veut dire qu'il ...il est mort ... et que Nina a ... la fait " Sa voix tremble alors qu'elle parle.

Moi : "Prends ton temps," dis-je doucement, la rassurant de mon mieux.

Mon chaton hoche la tête, essayant de trouver les mots.

Romane : "Je suis fatiguée, Anthony. Tellement fatiguée."

Je la serre de nouveau dans mes bras. Elle se calme légèrement, ses tremblements diminuent.

Romane : "Merci," murmure-t-elle. "Merci d'être là."

Moi : "Je serai toujours là pour toi, mon chaton,"

Répondis-je doucement, lui caressant les cheveux.

Romane : "Ma sœur... elle a dû... elle a dû tuer pour moi. Comment ai-je pu la laisser faire ça ? Elle... Maintenant, il est là... là... et Nina est une meurtrière..."

Dit-elle, la voix brisée.

Moi : "Ne t'en fais pas, il ne fera aucun mal," dis-je pour la rassurer.

Romane se redresse lentement, ses muscles tendus comme des cordes. Elle se défait de mes bras, ses mouvements brusques trahissant une agitation intérieure. Ses yeux, brillants de larmes, sont maintenant fixés sur moi avec une intensité presque effrayante. Elle recule, comme si elle avait besoin de mettre de la distance entre nous pour mieux respirer. Ses poings se serrent, les jointures blanchissant sous la pression.

Romane : "Tu ne le connais pas, il..."

Moi : "Ne t'en fais pas, Bambi est parti s'occuper de lui."

Romane se fige, son visage empreint de tristesse change, laissant place à la colère. Ses yeux s'emplissent de larmes, mais une lueur de rage brûle derrière. Je crois que c'était la chose à ne pas dire.

Romane : "Je ne veux pas qu'il s'en charge ! Je lui ai déjà dit deux fois ! Il me l'a promis !"

Crie-t-elle, sa voix tremblant d'émotion. Ses mains se serrent en poings, et elle frappe violemment le mur à côté. Un bouclier apparaît pour protéger le mur, mais ses articulations en ressortent rouges et meurtries. Son regard, autrefois perdu et désespéré, est maintenant enflammé par la colère et la frustration.

Romane : "Tu ne comprends pas ! C'est toujours pareil, il me promet, et ensuite il fait ce qu'il veut ! Je ne peux plus supporter ça !" Sa voix se brise à la fin, et elle commence à sangloter, secouée par des spasmes de douleur et de rage.

Elle se tourne violemment vers la porte.

Moi : "Romane, où vas-tu ?" demandé-je, inquiet.

Romane : "Le chercher," répond-elle, déterminée.

Elle descend les escaliers précipitamment et je la suis, essayant de l'arrêter. Malgré son état, elle reste forte et je n'arrive même plus à l'attraper. Lorsque nous arrivons dans le hall, Bambi est déjà rentré, arborant un air un peu fier. J'aurais espéré le contraire... je sens que cela va mal finir.

Romane : "Alastor !"

Il se retourne, arborant son éternel sourire.

Alastor : "Tu n'as plus à t'en faire, dar..." commence-t-il.

Elle le gifle violemment, faisant voler son monocle qui se brise en tombant au sol.

Romane :"Je te hais ! Je ne veux plus jamais te voir ! Tu n'existes plus pour moi !" hurle-t-elle, sa voix emplie de colère et de désespoir, résonnant dans le hall.

Charlie : "Romane!"

Mais Romane, aveuglée par sa rage, ne s'arrête pas. Elle tourne les talons et s'enfuit dans sa chambre, laissant Alastor figé, le regard perdu dans le vide. Les mots de Romane semblent résonner encore dans l'air chargé de tension.

Alastor, lentement, se penche pour ramasser son monocle brisé, ses gestes presque mécaniques. Il semble en proie à une profonde confusion, son visage habituellement imperturbable maintenant marqué par une expression de désarroi.

Charlie : "Alastor..."

D'une voix empreinte d'inquiétude, s'approchant de lui avec prudence.

Husker : "et mon gars ?"

Puis quelque chose en lui se brise. Son regard, d'abord vide, se remplit soudain d'un voile sombre. Il referme la main sur le monocle brisé avec une force inattendue, comme s'il voulait retenir quelque chose qui lui échappe.

Et puis, sans un mot de plus, Alastor disparaît dans les ombres de la pièce,

Soudain, un vacarme assourdissant de meubles qui se brisent résonne à l'étage, brisant le silence pesant qui régnait.

Charlie, moi et Vaggie nous précipitons à l'étage et par chance, le bruit viens de la chambre d'Alastor et cesse quelques minutes plus tard, laissant un silence pesant dans l'étage.

Nous regardons, partagés entre l'inquiétude et la confusion. Nous échangeons des regards perplexes, réalisant que cette fois-ci, nous sommes totalement impuissants face à la situation qui semble échapper à notre compréhension. 

Vaggie rompt le silence pesant avec une proposition.

Vaggie : "Peut-être devrions-nous aller voir Alastor."

Sa suggestion nous arrache à nos pensées sombres, et nous acquiesçons d'un mouvement de tête collectif. Nous parcourons le couloir avec précaution, prêts à affronter ce qui nous attend.

Aucun bruit ne vient des chambres, que ce soit celle d'Alastor ou celle de Romane. Je ne l'entends pas pleurer et quand j'essaye de tourner la poignée, je remarque qu'elle est fermée à clé. Je soupire, partagé entre l'envie de respecter leur intimité et l'inquiétude grandissante qui m'envahit.

Charlie ouvre celle d'Alastor avec difficulté, la porte semblant tenir plus à une charnière qu'à autre chose. Nous entrons avec prudence, craignant de déranger l'étrange sérénité qui règne dans la pièce.

Dans la chambre d'Alastor, l'atmosphère est étouffante, imprégnée d'une tension palpable. Des débris jonchent le sol, éparpillés dans un désordre chaotique. Le lit est défait, les draps froissés, et des éclats de verre brillent faiblement à la lueur vacillante de la lampe de chevet.

Alastor est assis au milieu de la pièce, son regard toujours fixé sur le sol , dans ses mains il tient la rose eternelle que lui a offert Romane , ses yeux rougeoyants éclairant la pièce d'une lueur sinistre. Son visage habituellement imperturbable est marqué par une expression de confusion et de désarroi, comme s'il était perdu dans un monde de tourments intérieurs.

Charlie s'approche avec prudence, essayant de percer le voile de silence qui enveloppe Alastor.

Charlie : "Alastor, ça va ?"

Mais encore une fois, il reste silencieux, ses yeux brûlants ne montrant aucune réponse claire.

Après un moment de malaise, Charlie se tourne et nous fait signe de sortir, nous décidons finalement de les laisser seuls, jugeant qu'il a besoin de temps pour eux-même.

Descendant à nouveau dans le salon, l'atmosphère reste tendue, chaque membre du groupe absorbé par ses propres pensées et préoccupations.

Moi : "Pourquoi tout a-t-il tourné aussi mal ?"

Mes mots résonnent dans la pièce, reflétant notre désarroi collectif face à la situation.

Husker secoue la tête avec frustration, ne trouvant pas de réponse à cette question troublante.

Husker : "Je n'en sais rien, Angel."

Moi, je sais... les non-dits, malheureusement, ce n'est pas à moi de les dire... Je sens que quelque chose ne tourne pas rond, que des secrets sont enfouis sous la surface, prêts à éclater à tout moment. Je suis las de rester dans l'obscurité, de jouer le rôle du spectateur passif. Il est temps que je prenne les choses en main, que je découvre la vérité, même si cela signifie déterrer des vérités douloureuses et déstabilisantes. Je vais mettre mon grain de sel dans cette affaire, que cela plaise ou non à ceux qui préfèrent garder le silence. 

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