Je ne voulais pas t'inquiéter (Pov Mélodie)
Quand je prends enfin conscience, je me mets immédiatement à frapper dans le vide, sentant l'urgence de me défendre. Cependant, je réalise rapidement que je suis entravé par des couvertures. Je me fige, déconcerté.
Que s'est-il passé ? Où suis-je ? Ouvrant difficilement les yeux, je constate que je suis dans ma chambre. Comment cela se fait-il ? Je devrais être dans cette ruelle miteuse, agonisant, ou dans un entrepôt désaffecté, prêt à être vendu comme esclave...
Le contraste entre ces sombres souvenirs et la sécurité relative de ma chambre me désoriente. Les bribes d'événements passés se mêlent à la réalité présente. La panique commence à céder la place à la confusion, et je tente de rassembler mes pensées.
Pourquoi suis-je ici ? Qui m'a ramené ? Des questions tourbillonnent dans mon esprit, mais une chose est claire : quelqu'un m'a sauvé, m'a tiré de cet enfer. Et maintenant, je dois comprendre ce qui s'est passé et pourquoi.
Tout à coup, j'entends un léger grésillement. 'Alastor ?' murmurais-je. C'est à ce moment-là que je remarque que toutes mes blessures sont bandées. Alors, c'est Al qui est venu me sauver dans la ruelle. Il a dû voir mes blessures et me ramener à l'hôtel pour me soigner.
Une vague de honte m'envahit. Je me mets en boule sur le lit, cachant mon visage dans mes mains. L'idée qu'il m'ait vue dans cet état me ronge de l'intérieur. Comment a-t-il pu me trouver ainsi, si vulnérable, si brisée ? Lui aussi, il va avoir pitié de moi...
Que dois-je dire ? Comment pourrais-je lui faire face après ce qu'il a vu ? Les mots se bousculent dans ma tête, mais aucun ne semble suffisant pour exprimer ce que je ressens. Une part de moi souhaite qu'il comprenne sans que j'aie à parler, qu'il puisse voir au-delà des bandages et de ma honte.
Moi: "Bonsoir Alastor... Je..."
Alastor: "Bonsoir, Romane."
Il insiste bien sur mon prénom, comme s'il voulait marquer chaque syllabe de manière indélébile. Cette simple intonation fait naître en moi une boule de nerfs qui se loge dans mon estomac, serrant de plus en plus. Comment ?
Je détourne les yeux, incapable de soutenir son regard. La honte me submerge, plus forte que jamais. J'essaie de trouver les mots, mais ils se coincent dans ma gorge, refusant de sortir.
Je lui jette un coup d'œil et remarque qu'il est assis sur l'un de mes fauteuils, lisant un de mes livres et buvant un café. Son regard est rempli de tristesse. Cette expression me transperce le cœur. Je ne voulais pas lui causer tant de souci ni qu'il s'apitoie sur mon sort. Tout est de ma faute.
Je remets ma tête, honteuse, dans mes genoux, essayant de cacher mon visage autant que possible. Mon esprit tourbillonne avec des pensées de culpabilité et de regret.
Moi : "Alastor... Je suis désolée... Pardonne-moi..."
Alastor : "Non."
Moi : "Quoi ?" dis-je, surprise, relevant ma tête.
Alastor s'est téléporté à mon chevet sous sa forme démoniaque. Son apparence sombre et imposante contraste avec la douceur de ses paroles précédentes. Ses yeux brillent d'une intensité nouvelle, mêlant colère et protection.
Alastor : "NON ! JE NE TE PARDONNE PAS, MY DEAR ! POURQUOI !? POURQUOI TU NE M'AS RIEN DIT ! JE PENSAIS QUE... QU'ON..."
Moi : "Alastor... Je..."
Sa colère est palpable, mais en même temps, je peux sentir la douleur et la déception sous-jacentes. Il serre les poings, ses ailes noires tremblant légèrement. La pièce semble rétrécir sous la puissance de son émotion.
Alastor : "Je pensais que nous étions plus proches que ça, Romane. Que tu pouvais tout me dire, me faire confiance. Pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ce qui se passait ?"
Je sens ma gorge se nouer, incapable de trouver les mots pour expliquer. La honte et la culpabilité m'envahissent à nouveau, mais je sais que je dois lui répondre, lui faire comprendre.
Moi : "Je ne voulais pas t'inquiéter. Je pensais pouvoir gérer ça seule... Je ne voulais pas t'inquiéter pour si peu."
Alastor : "POUR SI PEU ? TU TE FICHES DE MOI ?"
Sentant les larmes monter, je balbutiai
Moi : "Je suis désolée..." Ma voix se brisa tandis que les premières larmes roulaient sur mes joues. "Je ne voulais pas... je..."
Le regard furieux d'Alastor se fit plus doux, sa silhouette se détendant peu à peu. Cependant, la tension dans la pièce persistait, alourdissant l'atmosphère. Mes larmes, que j'essayais vainement de retenir, continuaient de couler en cascade, témoignant de ma détresse. Je me détestais pour avoir blessé Alastor.
Alastor : "Tu ne voulais pas m'inquiéter, c'est cela, my dear ?"
Reprit-il d'une voix plus apaisée, bien que teintée d'une pointe de tristesse.
Alastor : "Mélo... Je veux dire Romane, ton comportement d'aujourd'hui était vraiment étrange. C'est cela qui m'a inquiété... Et à raison."
Mes yeux rougis croisèrent les siens empreints de compréhension.
Moi: "Alastor, je suis sincèrement désolée," murmurais-je, espérant apaiser la douleur que mes actions avaient causée
Alastor saisit doucement mes joues, me forçant à plonger mon regard dans le sien. Ses doigts délicats essuyaient mes larmes incessantes, un geste de réconfort dans la tourmente émotionnelle qui nous entourait.
Alastor: "Je te pardonne, my dear,"
murmura-t-il d'une voix empreinte de tendresse, bien que teintée de préoccupation.
Alastor : "Mais s'il te plaît, fais attention. Penta City est dangereuse, et ne me cache plus de choses aussi graves... D'accord, Romane?"
Moi : "D'accord Alastor..."
Ma voix se brisa à nouveau, des larmes perlant toujours sur mes joues.
Alastor : "Allez, arrête de pleurer, Darling. Je n'aime pas te voir pleurer, je préfère te voir sourire."
Un faible sourire étira mes lèvres alors qu'il relâchait doucement mes joues. Cependant, ce sourire fugace s'évanouit rapidement lorsque je sentis son regard scrutateur sur moi, de la tête aux pieds. Mon cœur se serra, sachant qu'il aborderait malgré tout ce sujet délicat.
Alastor : "Romane, qui t'as..."
Moi : "Alastor, je ne veux pas en parler."
Alastor : "S'il te plaît, dis-moi."
Moi : "La liste est trop longue... que j'ai arrêté de compter ou de m'attarder sur leurs prénoms."
Je pouvais sentir la tension s'épaissir dans l'air alors qu'Alastor se crispait, reprenant son air triste.
Moi : "Alastor, ne me regarde pas ainsi s'il te plaît."
Alastor : "Comment, my dear?"
Moi : "Avec ce regard rempli de pitié..."
Alastor évita mon regard, sa présence commençant à s'estomper dans un grésillement perceptible. Je devais faire quelque chose pour le rassurer... Mais quoi ? Je sentais le poids de la responsabilité peser sur mes épaules. Alors, instinctivement, je décidai d'agir comme lui. Attrapant doucement ses joues dans mes mains, j'essayai de plonger mon regard dans le sien, mais il se crispa et ferma les yeux.
Alastor : "Romane... Je..."
Moi: "Alastor, regarde-moi s'il te plaît."
Je le vis hésiter avant d'enfin ouvrir les yeux.
Moi: "Je vais bien maintenant, c'est promis, Alastor. Et avec moi, les promesses se tiennent." Je lui offris un sourire rassurant.
Ses yeux s'écarquillèrent en grand, puis il m'attrapa et me serra contre lui. Sa réaction me surprit. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Pourquoi réagissait-il ainsi ?
Me serrant fort contre lui, Alastor commença à grésiller et à avoir des interférences. Cette étreinte, bien que douce et chaleureuse, devait s'arrêter.
Alastor: "Romane, je crois que je..."
À cause des interférences qui perturbaient Alastor, je ne compris que le début de sa phrase.
Moi : "Peux-tu répéter, Alastor... Je n'ai pas compris..."
Alastor: "Romane, je crois que je... Enfin, tu devrais te reposer. Si tu veux bien, je vais rester à tes côtés pour veiller sur ton rétablissement, my dear."
Moi: "Promis, Alastor ? Tu vas vraiment rester près de moi ?"
Alastor"Promis, Romane,"
Il répondit avec douceur à mes émotions, déposant un baiser léger sur mon front. Une vague de bonheur m'envahit alors que mon cœur s'accélère. Pourquoi ressens-je une telle joie à la simple présence d'Alastor près de moi ? Je le sais bien, mais je refuse de l'admettre...
Je fus tirée de mes pensées par le mouvement d'Alastor se dirigeant vers ma lampe de chevet pour l'éteindre. Depuis mon réveil, j'avais l'habitude de laisser cette petite lumière allumée, comme une sorte de réconfort dans l'obscurité.
Moi: - Non ! Laisse-la allumée !
Alastor se figea, son regard mêlant surprise et interrogation.
Alastor: - My dear, je dois l'éteindre. Tu vas te rendormir si tu continues à t'inquiéter pour moi. J'en ai une là-bas...
Je baissai les yeux, sentant la chaleur de l'embarras monter à mes joues. Comment lui dire...
Alastor: - Qu'est-ce qu'il y a, Romane ? Dis-moi ?
Moi: - Tu ne te moqueras pas de moi, d'accord?
Un sourire tendre étira les lèvres d'Alastor.
Alastor: - Promis, my dear, je ne me moquerai pas.
Moi: - J'ai...
Les mots sortent de ma bouche difficilement .
Alastor: - Quoi ? Je n'ai pas entendu.
Je me mis à jouer nerveusement avec mes mains, mais il posa doucement la sienne sur les miennes pour me calmer.
Alastor: - Vas-y, je t'écoute.
Moi: - J'ai... J'ai peur du noir.
Alastor esquisse un petit rire en laissant l'interrupteur.
Moi: - Hé ! Tu m'as promis !
Alastor: - Je sais, my dear, mais (il retient un rire) c'est difficile.
Un sourire taquin s'étire sur les lèvres d'Alastor, visiblement amusé. De mon côté, je gonfle légèrement mes joues et croise les bras. Il m'avait promis, après tout.
Alastor: - Ne boude pas, Romane. Je suis désolé d'avoir ri, c'est juste que ce n'est pas courant comme peur à cet âge.
Je me fige légèrement, surprise par sa remarque sur mon âge. Je préfère laisser glisser, mais cela me fait réfléchir un instant. Après tout, à quel âge pense t-il que j'ai ?
Moi: - Je sais... C'est pour cela que je ne le crie pas sur tous les toits.
Alastor: - Attends, cela veut dire qu'Angel n'est pas au courant ?
Je secoue la tête.
Moi: - Non... Pourquoi le serait-il ? Et puis, je ne suis pas folle. Il s'amuserait à m'enfermer dans une pièce dans le noir juste pour me faire une blague. Je connais bien les gens comme lui.
Alastor esquisse un sourire compatissant, mais il semble également réfléchir à mes paroles. C'est vrai, il y a des choses que je préfère garder pour moi-même, surtout quand il s'agit de personnes comme Angel.
Alastor:- Rassure toi my dear , je vais la laisser allumer ...aller allonges toi et repose-toi
Tout en s'allongeant sous les couvertures, Alastor retourne dans le fauteuil pour reprendre sa lecture en riant légèrement.
Moi: - Bonne nuit, Al.
Alastor sursaute légèrement de surprise en entendant son diminutif, ses yeux fuyant à nouveau mon regard. Il grésille même gentiment, comme s'il avait des interférences.
Alastor: - Bon... Bonne... Nuit... Ro... Romane...
Je me laisse aller à Morphe malgré la présence d'Alastor, m'endormant rapidement, apaisée par sa présence rassurante.
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