Je dois me calmer (Pov Romane).
Quand je descends, le hall de l'hôtel est plein d'animation. Alastor et Husker discutent vivement, tandis qu'Angel Dust attire l'attention avec son dynamisme habituel.
Sur les canapés, Nifty, Charlie et Vaggie sont engagés dans une conversation animée, partageant des rires et des sourires complices.
L'atmosphère détendue du hall me réconforte alors que je retrouve mes amis réunis. J'entre, portant mes patins sur l'épaule, et les salue d'un geste de main amical avant de me diriger vers la porte pour sortir.
Alastor : "Tu sors, my dear ?"
Je souris, appréciant son ton jovial malgré la situation délicate.
Moi : "Oui, vous voulez venir avec moi ? Je vais aller faire du patin."
Cependant, la réaction unanime de mes amis me surprend. Leurs visages se crispent, leurs mouvements se figent. Ils se rapprochent de moi, exprimant leur inquiétude d'une voix unanime.
Tous : "non !"
Charlie : "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée vu ce qu'il s'est passé la dernière fois."
Même Alastor s'y met
Alastor : "Charlotte a raison. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée..."
Leurs préoccupations sont palpables, mais au lieu de me décourager, elles ravivent ma détermination. Je refuse de laisser la peur dicter mes actions. Je suis déterminé à ne pas laisser les événements passés me retenir.
Moi : "Et moi, je pense que si. Et puis, je déteste rester sur un échec. Alors, qui veut venir ? J'attendrai dehors," dis-je avec un grand sourire.
Je sens Charlie essayer de me retenir, mais je lui lance un regard rassurant alors que j'attrape mon manteau et me dirige rapidement vers le péron pour le mettre, attendant un moment pour voir si quelqu'un souhaite me rejoindre.
Je me tiens sur le péron, le vent léger caressant mon visage, tandis que je scrute l'entrée de l'hôtel, attendant qu'un de mes amis se décide à venir avec moi. Les minutes s'écoulent lentement, et malgré mes espoirs, personne ne semble se diriger vers la sortie. Un sentiment de déception mêlé à une pointe de solitude commence à m'envahir. Peut-être que mes amis ont raison, peut-être que cette idée de sortie en patins n'est pas aussi bonne que je le pensais.
Après un moment, je soupire et prend une décision. Je descends les escaliers, résigné à partir seul. Peut-être que cette escapade solitaire me fera du bien, me permettra de réfléchir et de me retrouver ...
Alors que je suis en bas des escaliers et sur le point de partir, un bruit de charnière se fait entendre derrière moi.
Moi : "Ah, je croyais que j'allais y aller seul..."
Surpris, je me retourne vivement pour voir qui vient de sortir de l'hôtel. Je me fige lorsque je réalise que c'est Alastor qui enfile son manteau. Je tente de garder mon calme, bien que mon cœur s'emballe à sa vue.
Moi : "Il n'y a que toi..."
Alastor me regarde un peu crisper.
Alastor : "Oui, darling... Si tu as toujours envie, bien sûr. Les autres sont... occupés."
Je ressens un mélange de soulagement et de surprise. Une partie de moi est rassurée de ne pas partir seul, tandis qu'une autre partie se demande pourquoi c'est précisément Alastor qui a choisi de me rejoindre et pas les autres, en particulier Angel car lui a vraiment un don pour venir au mauvais moment.
Je soupire légèrement, tentant de dissimuler mes pensées complexes.
Moi : "Bon, eh bien, d'accord."
Alastor semble percevoir mon hésitation, et une pointe de vexation traverse son regard.
Alastor : "Si tu ne veux pas, je peux repartir à l'hôtel."
Je secoue précipitamment la tête, regrettant d'avoir donné l'impression de refuser son offre.
Moi : "Non, non, c'est bon. Je suis contente que tu viennes."
Son léger rougissement sur les joues témoigne de sa surprise face à ma réponse, et je sens une pointe de culpabilité m'envahir. Peut-être aurais-je dû choisir mes mots avec plus de précaution. Je rougis à mon tour et détourne le regard, essayant de calmer les battements précipités de mon cœur. Je sens le poids du silence s'abattre entre nous, chargé d'une tension inhabituelle.
Nous marchons un moment dans ce silence pesant, chacun perdu dans ses pensées, lorsque Alastor décide finalement de reprendre la conversation.
Alastor semble réfléchir un moment avant de répondre à ma question initiale.
Alastor : "Pourquoi as-tu voulu retourner faire du patin après tout ce qui s'est passé ? Tu as quand même failli mourir sans mon intervention."
Je prends une profonde inspiration, consciente de l'importance de ma réponse.
Moi : "Alors, déjà, est-ce qu'on peut mourir une deuxième fois ? Sincèrement, c'est vrai ou pas ? Et comme je l'ai dit je n'aime pas rester sur une défaite."
Alastor paraît légèrement décontenancé par ma question, mais il prend une profonde inspiration avant de répondre.
Alastor : "Alors, je n'aime pas trop parler de ça, mais il est possible de mourir en Enfer sous la lame d'un ange exterminateur ou d'un exorciste selon par le terme tu les appelle, ou alors de sombrer dans un sommeil démoniaque, ce que tu as failli connaître, My dear."
Moi : "Je ne sais pas tout, je ne suis là que depuis peu."
Alastor acquiesce, comprenant ma position.
Alastor : "Je sais... Le sommeil démoniaque, c'est lorsque tu 'meurs' une deuxième fois. Tu sombres alors dans un sommeil où tu ne te réveilles pas... Bon, si on est tué par un autre démon, on réapparaît en sommeil démoniaque n'importe où un Pentaçity jusqu'à ce qu'un ange exterminateur nous achève."
Moi : "Donc on sombre dans le coma ou on est tué par un ange..."
Je déglutis, assimilant les informations. Donc je peux tuer les démons... L'idée est à la fois inquiétante et intrigante.
Alastor prend un regard sombre et touche sa poitrine, une lueur d'inquiétude passant dans ses yeux.
Alastor : "Tu comprends pourquoi je n'aime pas trop en parler, et aussi pourquoi cela ne me rend pas très jouasse que tu veuilles retourner patiner... seule."
Je sens un poids soudain dans ma poitrine alors qu'une culpabilité grandissante m'envahit. Mais d'un ton taquin pour détendre l'atmosphère.
Moi : "Je ne suis pas seuls vu que vous êtes là, monsieur Alastor."
Sa réaction est inattendue. Un sourire subtil se dessine sur ses lèvres, enlevant sa lueur inquiète de son regard.
Alastor : "Je compte bien toujours assurer vos arrières, Mademoiselle Romane."
Je lui réponds avec un rire détendu, mais derrière ce rire se cache une nervosité que je tente en vain de dissimuler.
Moi : "N'oublie pas que tu ne dois pas me sous-estimer."
Bambi semble pensive un instant, son regard scrutant le mien avec une intensité déconcertante. Puis, avec une assurance tranquille, il répond :
Alastor : "Et je ne le fais pas, sinon tu verrais des chaînes me restreindre ou m'empêcher de parler."
Soudainement, une onde de réalisation me submerge, et mes sourcils se froncent légèrement alors que je réalise le poids de mes mots. Les chaînes... cette allusion me fige sur place.
Moi : "Quoi ?"
Alastor : "Bien sûr... Je te l'ai dit, un pacte doit être respecté."
Un sentiment de malaise s'installe en moi alors que je prends conscience de la portée de mes paroles. Ce n'était pas cela que j'avais voulu l'enchainer...
Moi : "Alastor, je ne voulais pas... Enfin, je... suis désolée."
Son regard intense dévoile une compréhension empathique alors qu'il ressent ma gêne croissante. Mais malgré ses efforts pour apaiser la tension, une certaine froideur persiste dans l'atmosphère.
Alastor : "Ça ne va pas, my dear?"
Je me mords la lèvre, essayant de trouver les mots pour exprimer le tourbillon d'émotions qui m'envahit. Une vague de frustration mêlée à une pointe de colère monte en moi. Instinctivement, je recule légèrement lorsque sa main effleure ma joue, la chaleur de son toucher contrastant avec la froideur de mes pensées.
Je suis prise au dépourvu, cherchant désespérément les mots pour m'expliquer, mais ils semblent se perdre dans le tumulte de mon esprit embrouillé.
Moi : "Euh, oui, oui..."
Ma voix tremble légèrement, trahissant mon malaise.
Alastor, observant ma réaction avec une attention particulière, perçoit sans doute mon embarras. Il recule légèrement, me laissant un espace personnel.
Alastor : "Je m'excuse si mes paroles ou mes gestes t'ont mise mal à l'aise. Ce n'était pas mon intention."
Son ton est empreint d'une sincérité qui me touche, et je sens une légère détente se diffuser en moi.
Moi : "Non, non, ce n'est rien... "
Je tente de dissimuler mon embarras derrière un sourire gêné, mais je sens que Alastor perçoit ma sincérité.
Alastor : "Dans tous les cas, n'hésite jamais à me parler si quelque chose te préoccupe. Je suis là."
Sa voix est douce et rassurante, dissipant les dernières traces de tension entre nous.
Moi : "Merci, Alastor."
Mais je ne peux pas lui dire que je suis un ange... Comment me verrait-il ensuite ? Je suis le loup dans la bergerie, je n'ai jamais aimé l'être...
Alastor : "Eh bien, nous sommes arrivés, darling."
Je sors de mes pensées pour voir le lac figé... Le trou qui s'était formé par accident avait disparu. Des flashs de ma chute tourmentent mon esprit, mais je prends une grande inspiration, m'interdisant d'avoir peur. Aller, let's go... Je frappe mes joues pour me donner du courage et m'avance vers le lac, ressentant le sourire nerveux de Bambi refaire surface.
Moi : "Ne t'en fais pas, je ne risque rien."
Alastor, observant attentivement mes expressions, semble percer ma tentative de bravade.
Alastor : "Que te fait dire ça ?"
Je penche légèrement la tête, hésitante.
Alastor : "Que je m'inquiète ?"
Moi : "Je le vois sur ton visage... Tu as beau sourire tout le temps, j'arrive à voir à travers."
Un léger sourire s'étire sur ses lèvres, mêlant amusement et une pointe de surprise.
Alastor : "Tu es bien observatrice, Romane. Mais tu sembles avoir un don pour te mettre dans des situations délicates."
Ah, ça fait mal ! Je fais mine de recevoir une flèche en plein cœur, exagérant la douleur pour l'effet comique. Bambi, à côté de moi, éclate de rire, et je ne peux m'empêcher de me joindre à lui, malgré la légère piqûre de vérité dans les paroles d'Alastor.
Après avoir mis mes patins avec l'aide de Alastor pour les lacets, je m'avance vers le lac, mais je remarque qu'il n'a pas bougé... Qu'est-ce qu'il fait ?
Je le regarde avec un sourire taquin, une pointe de curiosité dans le regard.
Moi : "Eh bien, tu viens ?"
Alastor, d'un air tranquille, comme s'il attendait patiemment le moment propice, claque des doigts d'un geste élégant. Instantanément, des patins apparaissent à ses pieds dans un tourbillon de magie.
Alastor : "Si c'est demandé si gentiment."
Il avance vers nous avec une aisance déconcertante, glissant sur la glace avec grâce. Pendant ce temps, je lutte pour maintenir mon équilibre, mes jambes flageolantes trahissant mon manque d'expérience...
Je lance un regard faussement offensé à Alastor avant de rire.
Moi : "Frim... frimeur !"
Il rit de nouveau, s'arrêtant devant moi avant de me tendre sa main.
Alastor : "Je vais t'aider un peu pour le début."
Je rougis légèrement, sentant une chaleur diffuse envahir mes joues. Garder ton calme, Romane. Ne perds pas ton sang-froid, ne révèle pas ta nature d'ange...
Je saisis doucement sa main, sentant une légère électricité parcourir ma peau au contact de la sienne. Mon cœur bat un peu plus vite, mais je m'efforce de garder mon calme, de rester concentrée sur l'instant présent. Avec l'aide d'Alastor, je me redresse sur mes patins, sentant sa présence réconfortante à mes côtés.
Nous patinons un long très long moment, chacun appréciant le moment à sa manière. Cependant, je remarque qu'Alastor semble souvent regarder autour de nous, scrutant attentivement notre environnement.
Moi : "Il y a un problème ?"
Alastor : "Non, non, je fais juste attention."
Je hausse les sourcils, surpris. C'est vrai, je n'ai pas senti la présence de l'ombre qui me suit habituellement. Une légère inquiétude commence à germer en moi.
Moi : " Il n'y a personne..."
Alastor : "Vraiment ? Parfait alors."
J'acquiesce et je remarque aussitôt Alastor faire un geste, et soudain, Shadow revient à lui, se matérialisant à ses côtés. Je fronce les sourcils, réalisant que je n'avais même pas vu ni senti son départ...ce qui déplait fortement. Depuis quand je suivais –t-il ...
Alastor : "Qu'y a-t-il ?"
Moi : "Rien..."
Je gonfle les joues alors que je lui lâche la main et m'éloigne, tentant de dissimuler la frustration qui monte en moi... Alastor, avec son habituel sourire en coin, laisse transparaître un soupçon d'inquiétude dans son regard.
Alastor : "Mais oui, cela se voit, my dear... J'espère ne pas t'avoir trop vexée en tout cas.Il nous suit depuis que nous sommes sorties de l'hôtel "
Je détourne le regard un instant, tentant de masquer la légère gêne qui me traverse...ouf
Moi : "Je ne suis pas vexée."
Je me tourne vers lui, mes yeux captant les siens, mais un frisson me traverse alors que je manque de perdre l'équilibre sur mes patins. D'un geste rapide, Alastor me rattrape par la taille, nos visages se retrouvant soudainement proches l'un de l'autre. Je sens mon cœur battre plus fort dans ma poitrine, le contact de sa main contre ma taille réveillant des sensations troublantes en moi.
Dans cet instant suspendu, une part de moi désire ardemment un baiser, attirée par la proximité et l'émotion palpable entre nous. Mais une autre partie de moi, celle qui raisonne, sait que je ne devrais pas. C'est comme si le temps lui-même s'était arrêté, la tension entre nous électrisant l'air autour de nous.
Alastor, son regard plongé dans le mien, semble captivé par l'intensité de l'instant, mais une lueur étrange traverse ses yeux, une lueur rougeoyante qui trahit une émotion intense.
Moi : "Alastor, tes yeux..."
Il me redresse avec précaution, mais je reste figée, incapable de détourner le regard de ses prunelles rougeoyantes.
Moi : "Ça va ?"
Alastor : "Oh oui... Laisse-moi un instant que je chasse certaines pensées de mon esprit."
Je le vois s'éloigner légèrement, ses yeux toujours empreints d'une lueur troublante, et je reste là, mon cœur battant la chamade, l'esprit tourmenté par les sentiments tumultueux qui s'agitent en moi....
Ma vue commence à ce troublé lorsque Alastor me tourne le dos. Une sensation de panique s'empare de moi, comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Je fixe le sol avec appréhension, craignant que mes yeux n'aient changé de couleur eux aussi... et effectivement, ils virent au bleu avant de retrouver leur teinte habituelle, rouge flamboyant.
Le frisson parcourt mon être, figeant chaque fibre de mon corps alors que l'éclat de lucidité s'empare de moi. Chaque émotion positive intense semble être le catalyseur d'une métamorphose, sculptant ma forme corporelle selon son essence. Ainsi, dans un élan de motivation fulgurante de ces derniers jours , mon être a retrouvé sa manifestation angélique, tel un démon revêtant sa forme démoniaque lorsqu'il est en colère, ou peut être triste aussi .. je pense ... C'est le désir de protection que j'avais eu qui m'a transformé...
Je secoue la tête pour chasser ces pensées, sur le point d'appeler Pearl à l'aide, quand Alastor se retourne vers moi, son regard empreint de sollicitude.
Alastor : Ça va, my dear?
Je force un sourire, tentant de dissimuler mes tourments, mais mon reflet dans la glace trahit la vérité, mes iris toujours teintés de rouge me rassurant ...
Moi : Euh... euh oui, oui, ça va...
Un léger embarras se dessine sur le visage d'Alastor, ses traits révélant une compassion silencieuse.
Alastor : "On continue ? Ou je peux t'inviter à boire une boisson chaude, il y a un café charmant près d'ici."
Je me donne une légère claque sur les joues pour retrouver mes esprits, provoquant une grimace chez Alastor.
Alastor : "Romane, je..."
Moi : "Je sais... Et si on allait boire cette boisson chaude ?"
Un sourire se dessine sur le visage d'Alastor alors qu'il tend la main pour me ramener vers le bord. Mais je lui adresse un sourire en passant devant lui. Après tout ce temps à patiner, j'ai commencé à comprendre le mouvement... Je peux entendre le léger rire d'Alastor derrière moi.
Je me demande s'il a vu ce que j'ai fait ou non. Non, je ne pense pas. Mes yeux ont commencé à se brouiller alors qu'il a le dos tourné. Je dois retrouver mon calme...
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