Discussion au coin du feu ( pov Mélodie)
Dans un sursaut, je me suis éveillée, submergée par un cauchemar oppressant, laissant mon corps frissonnant et terrifié. Mes doigts tremblants se sont agrippés à l'obscurité, cherchant désespérément la douce lueur rassurante. Enfin, la lumière a éclaté, caressant ma peau comme une douce caresse, dissipant les ténèbres oppressantes qui m'enserraient. Soulagée, je me suis laissé tomber au sol, respirant profondément pour apaiser mon cœur affolé.
Lorsque la panique s'estompa, une faim vorace s'insinua dans mes entrailles, me tirant de ma torpeur. Avec précaution, je me suis levée, mes pas résonnant à peine dans le silence de l'hôtel. Les ombres dansaient autour de moi, murmurant des secrets indicibles, mais je m'efforçais de les ignorer.
Descendant les majestueux escaliers avec une grâce précaire, je me suis aventurée dans les couloirs sombres du rez-de-chaussée, chaque pas résonnant comme un écho de mon propre courage. À chaque pièce que j'illuminai, une bouffée d'air frais balayait mes craintes, mais une anxiété persistante continuait de me serrer le cœur. Je cherchais désespérément la cuisine, guidée par l'instinct de survie et le besoin impérieux de réconfort.
Après quelques minutes de tâtonnements dans l'obscurité, mes doigts ont enfin trouvé la poignée du réfrigérateur. Je l'ai ouvert précipitamment, espérant y trouver une friandise réconfortante, mais ma déception a été palpable en découvrant seulement une pomme et un yaourt à boire. Où étaient passées les douceurs au chocolat qui auraient apaisé mon esprit tourmenté ?
Alastor : "Que faites-vous ici, Mademoiselle Mélodie ?" a soudainement résonné une voix familière dans l'obscurité.
Moi : "AH ! Je vous avais dit de ne plus faire cela, Monsieur Alastor," ai-je répondu, réprimant à peine ma frustration.
Bien que mes paroles aient été sévères, Alastor semblait plutôt amusé par ma réprimande.
Moi : "Vous m'avez fait peur..." ai-je soupiré, sentant le soulagement envahir mes sens. "Je suis désolée, je n'arrive pas à dormir et vu que j'ai sauté le dîner, je suis venue me chercher quelque chose à manger... et vous ?"
Alastor a hésité un instant avant de répondre, semblant pris au dépourvu par ma question.
Alastor : "Euh... Euh, de même, my dear. Puis-je vous aider dans vos recherches ?"
Acceptant son offre, j'ai timidement exprimé mon désir de trouver quelque chose au chocolat. Sans plus attendre, Alastor a claqué des doigts, faisant apparaître une délicieuse barre de céréales au chocolat. Son pouvoir magique m'a émerveillée, et un sourire reconnaissant s'est glissé sur mes lèvres.
Moi : "Oh... Merci !" ai-je murmuré, acceptant le geste avec gratitude.
Alastor : "De rien, Mademoiselle Mélodie," a répondu Alastor avec une courtoisie exquise.
Moi : "Bonne nuit, Monsieur Alastor," ai-je ajouté, saisissant la barre de chocolat avec un sourire timide, avant de m'éclipser rapidement.
Mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, une tumultueuse cascade d'émotions tourbillonnant dans mon esprit, une bataille intérieure que je savais devoir affronter.
J'arrive dans le hall, où la grande cheminée crépite doucement, projetant des ombres dansantes sur les murs. La chaleur qu'elle dégage contraste agréablement avec le froid glacial qui semble envelopper l'hôtel. Je m'assois devant, savourant mes trouvailles tout en me recroquevillant sur moi-même. Les souvenirs de mon vivant défilent dans mon esprit, me rappelant douloureusement à quel point ils me manquent.
Tout à coup, je sens une présence à côté de moi. Je lève les yeux et vois Alastor, son visage calme et impassible.
Moi : - Vous comptez me suivre, Monsieur Alastor ?
Alastor : - J'ignorais que vous étiez ici, Mademoiselle Mélodie. Je pensais que vous étiez retournée dans votre chambre.
Moi : - À quoi bon... (soupir)... Je pense ne pas être capable de me rendormir.
Alastor : - Quelque chose vous tracasse, Mademoiselle Mélodie ?
Moi : - Des souvenirs...
Je cache mon visage dans mes genoux, ne voulant pas qu'il voie les larmes qui menacent de couler.
Moi : - Et vous, Monsieur Alastor ?
Alastor : - La même chose que vous, Mademoiselle Mélodie.
Moi : - S'il vous plaît, arrêtez avec vos "Mademoiselle Mélodie", cela me fait mal aux oreilles. Appelez-moi Mélodie, d'accord, Monsieur Alastor ?
Alastor : - My dear...
Il dit cela avec un large sourire, mais son regard est empreint à l'agacement. Il prend son journal et s'y cache derrière, comme pour mettre une barrière entre nous .
Alastor : - J'arrêterai avec mes "Mademoiselle" quand vous arrêterez avec vos "Monsieur".
Je gonfle les joues, signe évident que je boude, et lui tire la langue avec une petite moue espiègle. Des grésillements radiographiques commencent à émaner d'Alastor.
Alastor : - Mademoiselle Mélodie, veuillez-vous excuser pour ce geste affreux.
Moi : - Non...
Je sors une sucette et commence à l'ouvrir. Pourquoi est-ce que cela m'amuse tant de le taquiner ? Les grésillements s'intensifient, comme s'ils résonnaient avec sa frustration.
Alastor : - Vous ne devriez pas manger autant de sucreries, Mademoiselle Mélodie.
Moi : - Je fais ce que je veux, Monsieur Alastor...
Dis-je d'un ton hautain, anticipant presque qu'il va perdre son calme. Pourtant, je n'ai pas peur de lui. Au contraire, il m'intrigue de plus en plus. Mais quelque chose en moi me pousse à me confier.
Moi : - Je suis désolée, les sucreries m'aident à m'empêcher de fumer... Une habitude de mon vivant... et... et désolée de vous avoir tiré la langue.
Les grésillements cessent immédiatement, laissant place à un silence lourd de compréhension. Après quelques minutes, Alastor range son journal avec une grâce mesurée.
Alastor : - Merci pour ces excuses... Que diriez-vous de discuter un peu avec moi ?
Moi : - Si vous voulez, Monsieur Alastor... Que voulez-vous savoir sur moi ?
Alastor : - Les dames d'abord, darling.
Moi : - Oh, merci ~ Quel gentleman ~ Bien... Euh... Que faisiez-vous de votre vivant ?
Alastor : - Mademoiselle Mélodie, j'étais animateur radio à La Nouvelle-Orléans et...
Moi : -Je m'en doutais pour le métier ! .
Je montre ma gorge pour lui faire comprendre que sa voix radiophonique l'avait trahi. Alastor me foudroie du regard et se remet à grésiller. Il est vraiment très susceptible.Je me sens un peu gênée d'interrompre Monsieur Alastor, un personnage si énigmatique.
Moi : " Oh... Je suis désolée, Monsieur Alastor, je ne voulais pas vous couper, "dis-je avec un sourire contrit.
Alastor répond par un sourire doux, et les grésillements de sa voix s'arrêtent.
Alastor : " Ce n'est rien, Mademoiselle Mélodie. C'est juste que vous êtes fortement divertissante..."
Je ne sais pas vraiment comment interpréter ses paroles.
Moi "Je ne sais pas si je dois prendre cela pour un compliment ou non ?" dis-je, légèrement déconcertée.
Alastor" Faites comme vous le désirez, my dear" répond-il avec un léger rire.
Je décide de changer de sujet, curieuse d'en savoir plus sur lui.
Moi : "Quel est votre passe-temps, Monsieur Alastor ?"
Son visage s'illumine.
Alastor : Oh ! Mademoiselle Mélodie ~ ~ j'en ai quelques-uns, mais je pense que mon préféré est la chasse.
Moi : Intéressant ~ ~, répété-je en imitant son intonation.
Cette fois, ses grésillements sont doux, presque agréables, comme une mélodie lointaine. Je me sens plus à l'aise et partage un souvenir d'enfance.
Moi : "Mon père m'emmenait souvent chasser ou pêcher quand j'étais petite, mais on n'y va plus depuis la mort de Jason..."
Alastor semble intrigué.
Alastor : " Qui est Jason ?"
Moi : "C'était notre chien..."
À ce mot, les grésillements d'Alastor deviennent soudain plus forts et agressifs. Je couvre mes oreilles pour atténuer le bruit assourdissant. Aïe ! Je me demande si Alastor a une aversion particulière pour les chiens.
Moi : "Monsieur Alastor... Vous avez peur des ch... ?"
Alastor "Chien... En effet, Mademoiselle Mélodie, je n'apprécie pas trop ces choses, répond-il d'un ton froid.
Moi : " Moi aussi, sauf Jason... Désolée... Changeons de sujet... À vous de me poser une question, Monsieur Alastor" dis-je en essayant de détendre l'atmosphère.
Je me tourne vers lui avec un sourire chaleureux, essayant de dissiper la tension qui plane entre nous. Nos regards se croisent, et je sens une chaleur monter en moi, faisant battre mon cœur plus vite. Ses yeux, mystérieux et pénétrants, semblent lire en moi. Non ! Arrête, Romane ! pensé-je, tentant désespérément de maîtriser les émotions qui me submergent. Une douce panique s'empare de moi alors que je lutte pour rester calme et posée face à ce démon.
Je me retourne, captivée par le feu qui crépite dans la cheminée, répandant une chaleur réconfortante dans la pièce.
Alastor : "Et... et vous, my dear, vos passe-temps ? "demande Alastor, brisant le silence avec sa voix douce et captivante.
Moi "Oh là... Plein... Beaucoup trop, mais je pense que le domaine musical me plaît énormément : danser, chanter, jouer de la guitare et..."
Alastor m'interrompt brusquement.
Alastor : "Vous jouez de la guitare ?!"
Un frisson d'étonnement me parcourt. Alastor vient-il vraiment de me couper la parole ? Je me demande s'il s'en est même rendu compte. Décidant de passer outre cet incident, je réponds à sa question, tout en continuant notre petit jeu.
Moi : " Oui, Monsieur Alastor, et même du piano."
J'entends de nouveau les doux grésillements de sa voix, tandis qu'il arbore son doux sourire.
Alastor : " Moi aussi, je sais jouer du piano, de la trompette, du violon et..."
Moi : " C'est vrai ! J'ai toujours aimé le son du violon, c'est très apaisant... Oups... Désolée, je vous ai coupé... Désolée..."
Alastor sourit de nouveau avec douceur et chaleur, en posant sa main sur sa poitrine... Qu'est-ce qu'il a ?
Alastor :"Ce n'est rien, my dear, murmure-t-il."
Une légère chaleur m'envahit, me laissant flotter dans un océan de sérénité. Cela me fait du bien de discuter avec lui. Cela m'apaise un peu... beaucoup... Mais je ne dois pas céder. N'oublie pas ta mission de ce soir, me rappelle-je, c'est de le taquiner pour me venger de m'avoir fait sursauter.
Alastor : " Puis-je vous poser une question, Mélodie ?"
Moi" Vous venez de le faire, Monsieur Alastor..."
Alastor : "STOP ! Arrêtez ! Arrêtez avec vos "Monsieur", appelez-moi Alastor, seulement Alastor... Je vous ai appelée Mélodie, moi..."
Il s'exclame, légèrement contrarié, mais je ne peux m'empêcher de pouffer de rire, lui tendant une sucette.
Moi : "J'ai gagné."
Il grogne, saisit la sucette violemment et la fourre dans sa poche... Tiens ? Il ne la mange pas ? Pourquoi ? Allez, je vais être gentille...
Il s'exclame, légèrement contrarié, mais je ne peux m'empêcher de pouffer de rire, lui tendant une sucette avec un éclat espiègle dans les yeux.
Moi : "J'ai gagné", dis-je d'une voix taquine, mes lèvres esquissant un sourire malicieux.
Il grogne, saisit la sucette violemment et la fourre dans sa poche avec une expression indéchiffrable. Mais pourquoi ? Pourquoi ne la mange-t-il pas ? Son geste énigmatique pique ma curiosité, mais je décide de rester bienveillante.
Moi : - Allez, vous pouvez me poser votre question...
Alastor : - Non, je n'en ai plus envie, my dear, répond-il sèchement en saisissant son journal et en l'ouvrant violemment.
Je retiens un éclat de rire, me levant et m'approchant de lui avec une pointe de malice.
Moi : - Vous boudez ?
Alastor : - Non !
Moi : - Si vous boudez...
Alastor : - Non, my dear, je suis plus un enfant, comme une certaine personne présente dans cette pièce.
Alors là, Bambi vient de me traiter de gamine ? C'est une blague ! Bon, ça suffit maintenant, je suis gentille, mais j'ai mes limites... Il est vraiment trop susceptible. Je décide de mettre fin à cette conversation.
Moi : - Bon ! Vu que j'embête Monsieur Alastor. Monsieur Alastor ne verra pas d'inconvénient à ce que je retourne dans ma chambre. Bonne soirée, Monsieur Alastor.
À chaque "Monsieur Alastor", je sens Bambi se crisper davantage, le mettant de plus en plus en colère. Je le provoque un peu plus en lui tirant la langue avant de m'échapper en courant dans les escaliers pour éviter que les grésillements qu'Alastor émet ne me percent les tympans.
J'entends Bambi péter les plombs en bas, ce qui me fait éclater de rire... Vraiment trop susceptible. Arrivée en haut des escaliers, à quelques pas de ma chambre, je crie dans l'escalier.
Moi : - Bonne nuit, Monsieur Alastor, dis-je d'une voix douce en insistant sur le "Monsieur", puis je me dirige vers ma chambre, le cœur serré par une étrange appréhension.
Alors que mes pas résonnent dans le silence, une force invisible saisit soudainement mes chevilles et mes poignets. Mon souffle se fige dans ma gorge alors que je sens une présence sinistre se profiler derrière moi.
Alastor surgit devant moi, sa silhouette ténébreuse illuminée par une lueur maléfique dans ses yeux.
Qu'espère-t-il, ce mystérieux Alastor ? Me faire peur ? Un frisson me parcourt mais je refuse de lui montrer ma vulnérabilité. Je lui offre plutôt un sourire, même si mes genoux menacent de fléchir sous l'intensité de sa présence.
Alastor : - Qu'est-ce que vous pouvez être... ÉNERVANTE !
Son ton est cinglant, mais je sens une pointe d'émotion derrière ses mots. Peut-être de la frustration ? Je lutte pour contenir le tremblement de mes mains.
Moi : - Et vous, Monsieur Alastor, que vous êtes susceptible, répliqué-je d'une voix tremblante, mon cœur battant à tout rompre.
Il s'approche de moi avec une démarche féline, son regard brûlant de désir... ou de colère ? Je ne sais plus.
Moi : - Alors... Vous allez me faire quoi ? Me torturer ? Me tuer ? On peut mourir une deuxième fois ?
Mes mots sont empreints d'humour, mais une angoisse sourde persiste dans le creux de mon estomac. J'ai l'impression de danser sur le fil du rasoir entre la vie et la mort.
Son apparence démoniaque se dissipe lentement, laissant place au démon que je croyais connaître. Il semble déconcerté par ma réaction, comme s'il avait espéré une tout autre réponse.
Alastor : - Vous n'avez pas peur de moi ?
Je déglutis difficilement, essayant de maintenir une façade de confiance.
Moi : - Euh... Non pourquoi ? Je devrais ? Mais mes mots tremblent légèrement, trahissant ma peur grandissante.
Son regard se voile d'incompréhension alors qu'il pose une main sur sa poitrine, et un "OFF AIR" apparaît dans ses yeux. Son emprise sur moi se relâche brusquement, me faisant chuter au sol dans un bruit sourd.
Moi : - Aïe ! Vous auriez pu faire attention ! dis-je, tentant de masquer ma vulnérabilité sous une couche de bravade.
Alastor : - Euh... Euh... Bonne... nuit... my... dear...
Sa voix grésille avant de s'éteindre complètement, le laissant disparaître dans les ombres du couloir. Je gonfle mes joues et marmonne de petite insulter
Moi : quel culot, gougeât ...
Je me redresse avec peine, me précipitant vers ma chambre avec un mélange de soulagement et de terreur dans le cœur. Une fois à l'intérieur, je m'effondre sur mon lit, les larmes aux yeux, me sentant à la fois épuisée et vivante.
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