Je force la porte du bureau sans même prendre la peine de toquer, déterminé à transmettre le message qui pèse sur mes épaules. Mes pas résonnent dans la pièce, interrompant brusquement l'intimité qui régnait entre Charlotte et Vagatha. Leur étreinte interrompue, je remarque une légère tension dans l'air, mais mes pensées sont déjà ailleurs.

Moi : "Charlotte, je dois te parler, c'est urgent."

Leur expression passe rapidement de la surprise à l'inquiétude à mesure qu'elles perçoivent l'urgence dans ma voix.

Charlotte : "Oh, eum Alastor, on est désolées..."

Vagatha :  tu n'as jamais appris à toquer ?!

Moi : "Ce n'est rien... mais il vient de se passer quelque chose en ville... un ange était là. Elle s'est battue contre moi et contre les Vees."

L'annonce semble tomber comme une bombe dans la pièce, leur laissant à peine le temps de digérer l'information.

Vagatha : "Quoi ? C'est impossible ! Les anges ne descendent que pour la purge."

Moi : "J'ai bien vu ce que j'ai vu."

L'échange est chargé d'une tension palpable, alors que la gravité de la situation commence à peser sur nous. Nos regards se croisent, révélant une inquiétude partagée.

Charlotte : "Si les anges commencent à nous attaquer même en dehors de la purge... ce n'est pas bon, ce n'est vraiment pas bon."

Les implications de cette révélation paraissent peser sur chacun d'entre nous, alors que nous réalisons l'ampleur du danger qui se profile à l'horizon.

Vagatha semble nerveuse, ses mains s'agitant légèrement.

Vagatha : "On n'est même pas sûr que ce soit un ange exterminateur. On ne peut pas avoir plus de détails ?"

Je prends une profonde inspiration, sentant la tension monter en moi. Je me concentre sur ma respiration pour calmer mes nerfs. Puis, je laisse un léger sourire étirer mes lèvres, essayant de conserver une apparence de calme et de maîtrise.

Moi : "J'ai fait comme vous m'avez dit, après le patinage j'ai invité Romane à boire un café, elle a accepté. Nous y allions quand ces trois crétins se sont pointés..."

Vagatha : "Je comprends mieux ton état."

Charlotte : "Et Romane, elle n'a rien ?"

Moi : "Veuillez ne pas me couper, et vous doutez bien que je n'aurais jamais permis à un de ces raclures de toucher un cheveu de sa tête. Je l'ai mise à l'abri avec Shadow..."

Mon affirmation est ferme, soulignant ma détermination à la protéger malgré. Mais alors que je continue à évoquer les événements récents, une ombre de perplexité traverse mes pensées.

Je repense au moment où des chaînes m'ont entravé, un souvenir étrange et déroutant. Le pourquoi de cet incident reste encore une énigme pour moi. Pourquoi ai-je été ciblé de cette manière ? Quelle était la signification de cette attaque ?

Ces questions tourbillonnent dans mon esprit. Malgré mes efforts pour comprendre, je ne comprends pas pourquoi le pacte ç'est réveiller à cet instant.

Je reprends la conversation, faisant un effort conscient pour chasser les pensées troublantes qui résident dans mon esprit.

Moi : "Peu de temps après le début de l'affrontement, ce monstre est arrivé et a fait voler Vox d'un coup de poing. Il semblait déjà la connaître."

Vagatha : "Comment cela ?"

Je vois que mes mots ont attiré toute leur attention, les faisant plonger dans la gravité de la situation. Avec prudence, je poursuis en leur dévoilant les détails que j'ai remarqués.

Moi : "Il l'a appelée 'la pute de la dernière fois'."

Cette phrase semble résonner dans la pièce, chargée d'une signification que nous ne comprenons pas encore complètement. Le silence qui suit est lourd, empreint de l'urgence de comprendre cette nouvelle menace qui se profile devant nous.

Vagatha et Charlotte échangent un regard, semblant absorber chaque mot que je prononce. La tension dans la pièce est palpable, alors que nous réalisons ensemble l'ampleur du danger qui nous entoure.

La surprise se lit sur le visage de mes interlocutrices, tandis que le poids de cette révélation s'installe entre nous, ajoutant une dimension sinistre à la menace qui plane sur nous.

Charlotte : "Oh..."

Moi : "Après cela, et après qu'ils ont eu vu son arme, les trois ont fui. Après cela, elle m'a attaquée..."

Vagatha : "Et comment tu t'en es sortie ?"

Moi : "J'ai réussi à l'assommer pour partir... Après tout, on ne sait pas comment tuer un ange..."

La conversation se poursuit alors que nous envisageons les options qui s'offrent à nous pour contrer cette menace grandissante. Vagatha soulève une possibilité troublante, évoquant la perspective d'un ange déchu décidé à semer le chaos parmi les pécheurs.

Charlotte propose une solution qui ne me réjouit guère, mais je sais qu'elle a raison. Malgré nos différends, il n'y a qu'une personne capable d'arrêter un tel massacre, même si cela signifie risquer la vie de Romane.

Moi : "Oh non, pas lui..."

Charlotte : "Je sais que toi et mon père ne vous entendiez pas, mais... on n'a pas le choix. Si un ange décide de faire un massacre, il n'y a que lui qui peut l'arrêter..."

Je soupire, acceptant à contrecœur la nécessité de cette décision. Je refuse de mettre potentiellement Romane en danger, mais il semble que nous n'ayons pas d'autre choix.

Moi : "D'accord... Je retourne voir Romane et..."

Nous sommes interrompus par l'entrée d'Husker.

Husker : "Euh, les gars, on a un client en bas..."

Le visage de Charlotte s'illumine d'excitation à l'annonce de l'arrivée d'un nouveau client, mais je sens une pointe de frustration. Pourquoi maintenant ? Je me prépare mentalement à accueillir ces nouveaux clients avec Charlotte en tant que partenaires commerciaux, espérant que cela en vaille la peine malgré les circonstances.

Nous descendons tous ensemble avec Husker pour accueillir le nouvel arrivant. Une certaine animation parait soudainement imprégner le hall du Happy Hotel, alors que le nouveau client discute avec Angel Dust à proximité. Les échos de leur conversation résonnent dans l'air alors que nous nous approchons.

C'est un démon renard, vêtu d'un jean et d'une chemise noire, se tient là, affichant une confiance évidente dans son attitude et sa posture. Son regard vif balaye la pièce tandis qu'il semble prendre la mesure de son environnement. Son assurance ne fait que renforcer mon sentiment de méfiance envers lui, même si je m'efforce de rester impartial dans mes premières impressions.

Le pécheur : "Bonjour ? C'est bien le Happy Hotel ?"

Charlotte, rayonnante d'enthousiasme : "Ouiiiii ! Bienvenue !"

Malgré le sourire chaleureux de Charlotte, je sens une vague de méfiance monter en moi alors que mes instincts de prédateur se mettent en alerte face à ce démon renard. Son attitude confiante et son sourire malsain ne font rien pour apaiser mes doutes.

Le pécheur : "Parfait, je suis ravi de vous rencontrer."

Son ton poli contraste avec l'aura trouble qui semble émaner de lui, alimentant mes doutes déjà présents. Je reste sur mes gardes, sachant que les apparences peuvent être trompeuses, surtout dans notre monde auquel les démons cachent souvent leurs véritables intentions derrière des masques de courtoisie.

Vagatha exprime ouvertement sa méfiance envers le nouveau venu, mais celui-ci ne semble pas déstabilisé pour autant.

Vagatha : "Mouais, tu arrives un peu au mauvais moment, mon gars."

Le pécheur : "Ah oui ?"

Charlotte tente de calmer l'atmosphère, mais pour une fois la méfiance que fait preuve Vagatha, je la partage.

Charlotte : "Ne l'écoutez pas, vous pouvez venir quand vous voulez... euh, je vous présente Alastor, c'est mon associé."

Le pécheur : "Bonjour."

Je lui adresse un léger signe de tête en retour, essayant de masquer mon malaise croissant derrière une politesse de façade.

Moi : "Bonjour, cher nouveau client. Bon Charlotte, comme je te l'ai dit, je dois aller voir..."

Avant même que je puisse terminer ma phrase, le pécheur m'interrompt brusquement, ce qui me laisse perplexe quant à ses intentions réelles.

Le pécheur : "Désolé de vous demander cela, mais j'ai une amie qui vit ici... puis-je aller la voir ?"

Son interruption soudaine ajoute une touche de nervosité à la situation déjà tendue. Je ressens un étrange sentiment d'urgence, comme si quelque chose n'allait pas, mais je tente de rester calme et professionnel tout en évaluant la situation avec prudence.

Une sensation étrange m'envahit, comme si j'avais déjà rencontré ce démon auparavant. Mon instinct me met en garde, mais je tente de le réprimer, essayant de rester professionnel malgré ce pressentiment troublant.

Moi : "Une amie... ?"

Le pécheur esquisse un sourire provocateur, ses intentions de plus en plus troubles à mes yeux.

Le pécheur : "C'est plus ma petite amie, mais on est en froid. Vous devez la connaître, elle s'appelle..."

Soudain, le pécheur est interrompu par la voix de ma douce Romane, provenant de derrière moi.

Romane : "Lucas..."

Son appel, chargé d'une histoire que nous avons partagée, résonne dans le hall, brisant momentanément la tension palpable qui y règne. Mon cœur fait un bond à l'entente de son nom, mais une vague de colère me submerge alors que je me tourne lentement vers elle, me demandant ce qui pourrait bien arriver ensuite.

La terreur peint une expression de pure horreur sur le visage de Romane alors que le démon, avance vers elle, ses intentions obscures évidentes pour tous.

Lucas : "Tu sais que je préfère qu'on m'appelle Alpha, mon petit chat. Je suis ravi de te revoir."

Romane recule instinctivement, ses yeux écarquillés reflétant une peur indicible.

Romane : "C'est impossible..."

Ses mots tremblent de terreur, et son corps tout entier est secoué par des frissons incontrôlables alors que le démon s'approche d'elle, une menace vivante qui représente tout ce qu'elle a tenté de fuir.

Dans un mouvement rapide et décisif, je libère ma force démoniaque pour stopper Alpha dans son élan, empêchant ainsi qu'il ne touche Romane. Dans le même instant, je remarque Angel Dust pointant son arme sur la tempe du démon, tandis que Vagatha tient fermement son arme contre sa gorge. Cette démonstration de force collective est notre façon de montrer que nous protégerons Romane à tout prix, prêts à aller jusqu'au bout pour assurer sa sécurité.

La tension atteint son paroxysme alors que les mots glacials de Lucas résonnent dans le hall, perturbant l'atmosphère déjà lourde de menace.

Lucas : "Je vois que tu es toujours aussi bien entouré."

Husker n'hésite pas à riposter avec fermeté.

Husker : "Dégage, connard."

Sa voix est empreinte de détermination, ses cartes piégées prêtes à être déployées à tout moment.

Lucas, cependant, reste imperturbable, sa confiance apparente ne faisant que renforcer notre méfiance à son égard.

Lucas : "Je ne crois pas que ce soit à toi de me le dire."

Vagatha, exprimant ouvertement son mépris face à la présence de Lucas.

Vagatha : "Hijo de puta."

Charlotte, se montrant plus déterminée que jamais, intervient également dans la confrontation, ses traits se déformant sous l'effet de sa forme démoniaque.

Charlotte : "C'est vrai, c'est à moi de le dire... Je retire mon bienvenu. Partez maintenant."

Sa voix résonne avec une autorité incontestable, sa décision étant claire et non négociable. Nous ne permettrons pas à Lucas de semer le chaos dans cet établissement.

Lucas : "Quel affreux service client, bien je m'en vais."

Il recule et se dirige vers la porte.

Lucas : "Mais n'oublie pas, mon petit chat, tu es à moi."

Dit-il en franchissant la porte. Mes poings se serrent de rage. Je lutte pour garder le contrôle, mais la colère monte en moi, menaçant d'exploser à tout moment.

Je me tourne vers Romane, qui, terrifiée, se met à courir vers sa chambre. Mon esprit est rempli d'une seule pensée : je vais le tuer. Je ne peux plus lutter contre la fureur qui me consume. Je cède à ma colère.