C'est étrange (pov Alastor )
(il y a une Ellipse temporelle entre le dernier chapitre et celui-ci, plusieurs jours ce sont passer)
Je m'étais préparé à cette conversation, mais je n'avais pas anticipé une telle intensité dans ses mots. Les reproches étaient justifiés, certes, mais la fureur dans ses yeux m'a pris au dépourvu. Mes manquements étaient clairs : les rendez-vous ratés, les promesses non tenues. Mais au-delà de ces fautes, il y avait cet écart, cette distance qui s'était insidieusement installée entre nous depuis quelque temps. Je n'ai toujours pas eu le courage de lui parler de romane
Depuis que j'avais découvert cette rose éternelle dans sa chambre, un fossé s'était creusé entre nous. La question me brûlait les lèvres à chaque instant : était-ce un signe d'elle ? Mais la peur de la confrontation, de la déception, m'a retenu. Nous nous sommes peu parlé depuis, et chaque silence était un poids supplémentaire dans ma poitrine.
Le sentiment d'être en dehors de sa vie, d'être un intrus dans ses pensées, était de plus en plus pesant. Chaque jour qui passait semblait élargir l'abîme entre nous, rendant chaque tentative de rapprochement plus difficile et plus douloureuse.
Elle menait une existence trépidante, évoluant à un rythme effréné de 200 à l'heure. À maintes reprises, je l'ai observée entrer et sortir de l'hôtel, déambuler dans ses couloirs animés. Cependant, il m'était impossible de capter entièrement son attention. Elle portait constamment un casque sur ses oreilles, plongée dans son univers musical. Plus encore, elle tenait fermement un carnet entre ses mains, dans lequel elle consignait une multitude de notes. J'avais tenté à plusieurs reprises de déchiffrer ses écrits, mais ils étaient pour moi d'une complexité déconcertante. Des schémas tracés avec précision, entrecoupés de flèches sinueuses, parsemaient les pages, rendant sa pensée difficile à suivre pour un observateur extérieur comme moi.
Je rentre à l'hôtel après mon entrevue du vendredi matin et je me dirige directement vers le bar pour retrouver Husker. Je suis préoccupé : une énergie étrange émane de Romane, parfois ponctuée d'un rayonnement singulier. Ce n'est pas habituel, et au fond de moi, un pressentiment me dit que quelque chose cloche.
Husker : Ça s'est mal passé, n'est-ce pas ?
Moi : Pas un mot. J'ai déjà eu assez de réprimandes pour ce matin... Tu as bien surveillé Romane comme je te l'ai demandé ?
Husker : Oui, ne t'inquiète pas, elle n'est pas sortie de l'hôtel de toute la matinée.
Moi : Ce n'est pas pour ça que je t'ai demandé de la surveiller...
Husker, perçoit mon malaise et tente de m'aider à éclaircir la situation
Husker :"Toi aussi, tu as remarqué, n'est-ce pas ?"
Je hoche la tête en signe d'accord, partageant silencieusement mes préoccupations avec lui. C'est à ce moment que Vagatha et Charlotte font leur entrée dans le hall, se dirigeant vers nous pour me saluer.
Charlotte, le regard inquiet, s'exclame
Charlotte : "Oh, tu es rentré ! Ça n'a pas l'air d'aller, n'est-ce pas ?"
Je tente de dissiper leurs inquiétudes avec un sourire forcé
Moi: "Rassurez-vous, je vais très bien."
Vagatha, toujours directe, ajoute avec un brin de sarcasme
Vagatha : "Ouais, si tu le dis. Tu n'as pas vraiment l'air d'un chien battu, mais presque."
Je frémis intérieurement, irrité par la franchise brutale de Vagatha. Charlotte, percevant mon malaise, intervient avec douceur
Charlotte : "Qu'est-ce qui te préoccupe tant, Alastor ?"
Je cherche mes mots, luttant pour dissimuler l'inquiétude qui me ronge.
Moi : "C'est juste... une journée épuisante, rien de plus."
Husker, sentant mon malaise, tente maladroitement de détourner l'attention : "Un prénom, Romane "
Je fulmine intérieurement contre Husker ! Je n'avais aucune intention de leur révéler quoi que ce soit.
Charlotte : "Tu fais allusion à son énergie si singulière ? J'ai remarqué qu'elle se déplaçait fréquemment entre sa chambre et le jardin..."
Vagatha : "Oui, cela m'a également interpellée..."
L'expression de Vagatha est marquée par une anxiété profonde, ses yeux cherchant désespérément du réconfort.
Vagatha : "Je m'inquiète vraiment pour la sécurité de l'hôtel. Avec tout ce qui se passe..."
Mon cœur se serre, un tourbillon d'émotions contradictoires m'envahissant.
Moi, la voix tremblante : "Romane... pourrait-elle réellement être une menace pour l'hôtel ? C'est inconcevable..."
Un silence lourd s'installe parmi nous, chacun plongé dans ses propres pensées. Romane, avec son caractère bien trempé et sa douceur naturelle, comment pourrait-elle représenter un danger ? Suis-je aveuglé par mes sentiments ou sous l'emprise des manipulations de Vagatha ?
Vagatha, la voix hésitante : "De toute façon, je l'ai déjà confrontée ce matin..."
Charlotte, les sourcils froncés : "Vraiment ? Quand ça ?"
Vagatha, la tête baissée : "Ce matin, je l'ai abordée seule..."
Charlotte semble surprise, voire sceptique. Vagatha, prenant des initiatives de sa propre initiative ? C'est si rare...
Avant que je puisse réagir ou intervenir, Romane entre dans le hall, son sourire lumineux éclairant la pièce comme un phare dans la tempête. Un frisson de soulagement me parcourt.
Romane, avec une douceur palpable : "Ah, bonjour Al ! Comment vas-tu ?"
Elle jette un regard circulaire, captant l'ambiance tendue qui règne parmi nous.
Romane : "Je vous dérange en pleine discussion ? Je peux repasser si nécessaire..."
Charlotte, cherchant à désamorcer la tension : "Non, non, on allait y aller, n'est-ce pas Vaggie ?"
Elle guide doucement Vagatha vers l'escalier, tentant de mettre fin à la conversation délicate. Romane, avec un sourire amusé, observe la scène se dérouler. Puis, elle se rapproche de moi, et mon cœur s'accélère, les battements résonnant dans mes tempes.
Romane, avec un air curieux : "Alors, j'attends ma réponse."
Moi, déconcerté : "Quoi ?"
Romane, les yeux pétillants : "Tu vas bien ? Je ne t'ai pas vu ce matin."
Moi, cherchant mes mots : "Oh, oui, très bien même."
Husker, cherchant ses mots, son regard évitant le mien : "Moi, je vais vous laisser, hein... Pas envie de... juste pas envie."
Il détourne rapidement son regard et se hâte de s'éloigner, se dirigeant vers la réserve. La tension palpable dans l'air semble l'avoir rendu mal à l'aise, cherchant une échappatoire pour échapper à l'ambiance qui s'est installée.
Romane, avec une douceur rassurante :
Romane : Dis-moi, tu n'aurais pas un jeu d'échecs en plus ? Si tu n'en as qu'un, ce n'est pas la peine, je ne veux pas te déranger.
Je suis pris au dépourvu, la surprise se lisant sur mon visage.
Moi, cherchant à percer son mystère : "Je veux bien t'en prêter un, mais tu dois répondre à ma question."
Romane, avec un sourire espiègle : "Comme vous voudrez, Monsieur Alastor."
Mon cœur fait un léger saut. Elle sait à quel point je déteste quand elle m'appelle ainsi, mais son ton taquin ajoute une légère tension à notre échange.
Moi, tentant de garder mon sérieux : "Vagatha t'a parlé ce matin. Est-ce que je peux savoir ce qu'elle t'a dit ?"
Un voile d'ombre passe sur le visage de Romane, ses traits se durcissant légèrement, comme si elle était sur le point de se refermer sur elle-même.
Romane, sa voix tranchante : "Non."
Son refus résonne en moi comme un écho glacé, figeant l'instant dans une froideur inattendue. À ce seul mot prononçait, je sens un poids oppressant sur ma poitrine, comme si l'air se raréfiait autour de moi. Une douleur vive et poignante émerge, semblable à un creux béant dans mon être. C'est comme si une porte, qui autrefois laissait entrer la lumière et la chaleur, s'était brusquement fermée, plongeant notre relation dans l'obscurité et le silence.
Moi, cherchant à détourner la conversation : "D'accord... Alors, une autre question : tu vas bien ?"
Romane retrouve instantanément sa chaleur habituelle, son visage s'illuminant de nouveau de cette aura réconfortante qu'elle semble toujours dégager.
Romane : "Oui, pourquoi ?"
Moi, les mots peinant à sortir : "Je te trouve assez rayonnante et très active... J'ai peur que tu aies un autre de tes pouvoirs qui se réveille, et cela peut être dangereux et..."
Romane soupire, comme si elle était fatiguée de cette inquiétude persistante qui plane autour d'elle.
Romane, d'une voix empreinte de détermination : "Promis, je vais bien. Même si j'ai toujours cette drôle de sensation quand je sors de l'hôtel, j'essaie juste de m'occuper... tant bien que mal "
Moi, amusé par la tournure que prennent les choses : "Tu as encore fait le ménage avec Nifty ce matin ?"
Romane acquiesce, son sourire radieux trahissant son plaisir à évoquer ces moments.
Romane : "Pourquoi je ne le ferais pas ? J'adore passer du temps avec elle."
Moi, jouant le jeu : "D'accord."
D'un geste fluide, je claque des doigts et fais apparaître un jeu d'échecs, que je lui tends avec un sourire taquin.
Moi : "Et voilà, darling."
Romane me sourit, ses yeux pétillants de malice : "Merci."
Elle saisit délicatement le jeu, ses doigts effleurant les miens avec une familiarité gracieuse. Son regard croise le mien, un éclat malicieux dans ses yeux, avant de se tourner vers Husker qui était revenue. D'un signe de la main, elle nous fait un signe d'adieu, un sourire doux et enjouait illuminant son visage.
Husker, captant l'ambiance légère et taquine de l'instant, me tend un verre. Son sourire est contagieux, un mélange de curiosité et d'amusement.
Husker : "Allez, tiens, ça va te faire du bien..."
Je saisis le verre, un sourire complice aux lèvres. Elle me cache quelque chose, c'est évident. Et cela ajoute un piment intrigant à notre relation. Je suis déterminé à découvrir ce qu'elle me cache, non pas dans une quête d'inquiétude, mais plutôt dans un jeu de découverte où chaque pièce du puzzle rend notre lien encore plus captivant.
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