Je me réveille dans un état de confusion, mon corps tout endolori par une chute brutale. Mes yeux s'ouvrent sur un ciel teinté de rouge, encadré d'un pentacle mystérieux. Chaque fibre de mon être hurle de douleur alors que je peine à me remettre de l'impact violent sur le sol dur et froid. Reprenant lentement conscience, je réalise avec incrédulité que je contemple mon nouveau corps à travers la vitrine proche.

Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres alors que je remarque les détails familiers qui me composent. Ils ont respecté mes préférences, mon style. Vêtue d'une robe pin-up rouge et noire, ornée de dentelle délicate et d'un jupon virevoltant, je me sens presque reconnaissante malgré la confusion qui règne en moi. Mes pieds sont enveloppés de ballerines noires vernies, mes longues chaussettes rayées ajoutant une touche ludique à mon apparence. Et là, accrochée à mes épaules, ma veste en cuir rouge préférée, fidèle compagne de tant d'aventures, témoignant de qui je suis.

Je prends une profonde inspiration pour calmer les battements effrénés de mon cœur alors que je m'efforce de réarranger mes cheveux ébouriffés, couleur brun clair, qui encadrent désormais mon visage transformé. La contemplation de ma nouvelle forme, mi-chat, mi-humaine, me laisse émerveiller malgré la douleur lancinante qui persiste dans mon corps. Mes grandes oreilles noires, ma queue de chat ondoyante, mes crocs luisants et mes griffes acérées... Chaque détail de ma métamorphose me fascine, me terrifie et m'émerveille tout à la fois.

Pourtant, au milieu de cette tourmente de sensations contradictoires, une pensée me frappe comme un éclair. Mon collier ! Mon précieux collier, chargé de souvenirs et de significations, semble avoir disparu dans les méandres de ma transformation. Un frisson d'angoisse me parcourt l'échine alors que je me lance dans une quête frénétique pour retrouver cet objet cher à mon cœur, une lueur d'espoir vacillant dans les ténèbres de l'inconnu qui m'entoure.

Je scrute nerveusement les alentours, mes yeux tombant sur un sac abandonné non loin de moi. Une lueur d'espoir s'allume dans mon cœur alors que je m'approche précipitamment, espérant trouver des réponses à mes questions. Mes doigts tremblants s'ouvrent le sac, et à ma grande surprise, je découvre mes propres affaires à l'intérieur. Un soupir de soulagement franchit mes lèvres alors que je m'empare fébrilement de mon collier, mon précieux collier, retrouvé enfin.

Sans plus attendre, je le passe autour de mon cou, sentant immédiatement un sentiment de plénitude m'envahir. C'est comme si une partie de moi-même qui avait été perdue dans le chaos de ma métamorphose était enfin retrouvée.

Je m'interroge sur la suite à donner à ma nouvelle vie, mes pensées tourbillonnant dans ma tête alors que je quitte la ruelle et m'engage dans une grande avenue grouillante de démons. Mes yeux, autrefois d'un brun profond, ont pris une teinte rouge écarlate, un changement qui, malgré sa nature déconcertante, me semble finalement bienvenu. Je ne peux m'empêcher de sourire brièvement en repensant aux lentilles de couleur que je portais de mon vivant pour obtenir cet effet, une ironie du destin qui ne manque pas de m'amuser.

Je m'arrête au milieu de l'avenue, laissant mes pensées vagabonder vers l'avenir incertain qui m'attend désormais. Je suis seule, sans repères ni connaissances de cet univers infernal qui m'entoure. Pour commencer, je dois apprendre à naviguer dans ce nouvel environnement, à éviter les pièges et les dangers qui se dressent sur mon chemin. Mais que faire ensuite ?

Soudain, des cris déchirent le calme relatif de la rue, provenant d'une ruelle adjacente. Mon cœur s'emballe alors que j'entends un inconnu supplier pour sa liberté.

Inconnu : "Val ! Lâche-moi ! Je ne veux pas."

Val : Oh, Angel Cake. J'aime quand tu résistes~

Angel : Val ! Non.

Déterminée à intervenir, je saisis une pierre à portée de main et la lance de toutes mes forces en direction de l'agresseur.

Moi : "Eh ! Espèce d'ordure ! Il t'a dit de le lâcher !"

Ma voix résonne dans la ruelle, chargée d'une fureur contenue. Mon cœur bat la chamade alors que je me prépare à affronter la réaction de cet individu nommé Val.

Le soulagement m'envahit alors que Val lâche enfin Angel, qui passe à côté de moi en me lançant un regard empli de gratitude avant de s'éloigner en courant. Mon cœur palpite encore sous l'adrénaline de l'action, mais je sais que j'ai agi avec justesse.

Je reste là, figée un instant, observant Angel s'éloigner dans la rue animée. Puis, mon attention se reporte sur Val, dont le visage se tord de rage et de surprise. Un frisson d'appréhension me parcourt alors que je me prépare à affronter sa réaction.

Val : TOI ! Tu es qui ? Tu sais qui je suis ?

Il me fixe avec intensité, cherchant à m'intimider, mais son regard féroce ne parvient qu'à me faire glousser. Il croit vraiment pouvoir me faire peur ? Ridicule.

Moi : "Non ? Tu es la reine d'Angleterre ?" dis-je d'un ton narquois.

Mes mots semblent attiser sa colère déjà bouillonnante. Il devient fou de rage, se précipitant vers moi dans une tentative désespérée de me frapper. Mais sa démarche est lente, maladroite. Je l'esquive avec une aisance déconcertante, le trouvant pathétiquement prévisible.

Je glisse la sucette au goût de cerise dans ma bouche, savourant sa douceur sucrée qui apaise mes nerfs tandis que je fais un geste de salut moqueur à Val. Il est tellement pitoyable que je ne peux m'empêcher de ressentir un mélange de mépris et d'amusement à son égard.

Moi : "Ne t'énerve pas, Romane, cela ne sert à rien," je murmure pour moi-même alors que je me dirige vers la sortie de la ruelle.

Mais Val, dans un accès de rage, tente de m'attaquer par-derrière Sa maladresse me fait presque rire. Avec un saut périlleux, j'évite son attaque et je remarque une fumée rougeâtre émanant de lui. Une idée sournoise germe dans mon esprit. Peut-être que je pourrais m'amuser un peu après tout.

Je bloque ma respiration juste avant que la fumée ne m'atteigne, puis, déterminée, je cours vers lui. D'un coup de pied retourné, je le fais valser contre le mur, me libérant ainsi le passage pour sortir enfin de cette ruelle étroite.

Une fois dehors, je reprends enfin ma respiration, mais je sens le regard noir de Val peser sur moi. Round 2 ? Cependant, une foule commence à se former autour de nous, et cela me met mal à l'aise. Et si on me reconnaissait ? Et si on ne me reconnaissait pas ? Mon cœur bat la chamade alors que je panique intérieurement.

Malgré la tension palpable, je reste calme, observant la réaction des spectateurs qui s'enfuient à la vue de Val. Leur peur me semble ridicule, mais je m'efforce de garder mon sang-froid et de sourire alors que je me prépare à affronter ce qui pourrait suivre.

Val me pointe du doigt avec fureur

Val : "Tu vas me le payer "

Moi : "Euh... désolée, je n'ai pas d'argent," je réplique sarcastiquement.

Dans un geste désespéré, Val sort un pistolet et tire à bout portant sur moi. Son visage s'illumine d'un sourire triomphant, mais sa joie est de courte durée lorsque je parviens à esquiver habilement chaque balle avec une agilité déconcertante.

Soudain, une idée me vient à l'esprit. Peut-être est-il temps de lui donner un petit "cours de combat". Je prends une grande inspiration, laissant un sourire espiègle étirer mes lèvres.

Moi : "Tu sais pourquoi je vais te battre et te botter les fesses ?", je lance d'un ton taquin.

Val me fixe avec incrédulité, déconcerté par mes paroles. Profitant de sa confusion, je me précipite vers lui avec une vitesse surprenante. Surpris par ma rapidité et ma précision, il recule précipitamment, échappant de justesse à mon coup de poing.

Moi : "Premièrement, tu es lent et trop bruyant," je lui lance avec un sourire narquois.

Il réagit en saisissant un couteau dissimulé sur sa cuisse, jetant son pistolet à terre, et se rue vers moi pour me poignarder. Quel crétin, pourquoi n'a-t-il pas rechargé son arme !?

Je désarme facilement Val et lui assène un coup dans l'estomac.

Moi : "Deuxièmement, tu utilises de mauvaises armes... Tu aurais dû garder ton pistolet pour me tenir à distance," je commente d'un ton moqueur.

Val tente désespérément de m'attraper avec ses six mains, mais en vain. La peur et la colère montent en moi, faisant jaillir mes griffes et mes crocs. Je sens mon contrôle glisser, mais je me rappelle soudain la règle numéro 1 : ne pas tuer.

Je fournis un effort pour me calmer, sachant que si je frappe trop fort, je pourrai le tuer. Je respire profondément, tentant de maîtriser la rage qui bouillonne en moi.

Val attaque de nouveau, mais je le vois venir de loin et je peux simplement esquiver ses coups. Cependant, une sensation étrange me parcourt soudain, comme si quelqu'un m'appelait silencieusement. Sans vraiment y réfléchir, j'étends ma main et fais apparaître ma fidèle faux, un sourire se dessinant sur mon visage. Je réalise alors que je n'ai pas tout perdu.

Moi : "Troisièmement, tu n'as aucune technique, tu as un très mauvais équilibre et aucune force brute," je lui lance d'un ton sarcastique.

D'un mouvement précis, j'assène un coup puissant avec le bord non tranchant de ma faux. Val est projeté violemment contre un immeuble à proximité. Un frisson de panique me parcourt alors que je réalise que ma force semble avoir augmenté depuis ma transformation. J'espère juste ne pas l'avoir tué.

Cependant, une foule de regards apeurés se fixe sur moi, leur crainte palpable dans l'air. Je suis prise d'un sentiment de désespoir. Non, je ne veux pas qu'ils aient peur de moi. Je dois partir.

Moi : "Bon, le cours est terminé... euh... allez, ciao !" je lance précipitamment avant de m'éloigner en courant, fuyant la foule qui se rassemble. Je réalise alors que peut-être je me suis mise dans une situation délicate en me battant avec Val. J'espère sincèrement avoir tort.