Chapitre 36 - Confusion
Bouger mes paupières me parrait la chose la plus difficile à faire au monde, un mal de tête horrible m'envahit dès que j'essaie d'ouvrir les deux boules en feu qui me serrent de yeux. Je réussis tant bien que mal à les ouvrir et me lever de ce qui me parait être un lit. Une fois fait, je scrute la pièce dans laquelle je me retrouve. Je suis dans ma chambre.
Je ne comprends pas, je n'ai quand même pas rêver de cette soirée. Vu le mal de tête que j'ai en ce moment , je n'ai pas rêver, j'étais bien à une fête hier soir mais mes souvenirs s'arrêtent là. Je ne me souviens pas avoir bu au point d'oublier ce qui s'est passé. Je suppose qu'ils vont me revenir au cour de la journée, ou quand Daya et les autres vont me raconter ce que j'ai pu bien faire au moment où mon cerveau à arrêter de marcher sous l'effet de l'alcool.
D'ailleurs il faut que je me rende au lycée, j'aurais pu râter le cour supplementaire de maths que le prof de ce soit disant matière veut nous donner un samedi, pour la raison suivante: "Le bac approche et on n'a pas encore eu le temps de voir tout le programme". Comme si j'en avais quelque chose à faire, il n'avait qu'a bien faire son travail.
Mais il vaut mieux que j'y aille parce que je veux voir Daya, Carter et Jason.
Je sors de ma chambre en marchant comme une tortue, ne voulant surtout pas me brusquer et aggraver encore plus mon cas. Je tombe sur ma mère, elle me regarde -non pas comme une mère fière, qui aime son fils- mais comme celle qui en a marre et tout ce qu'elle a envie de faire c'est me mettre dans une boite en carton et me jeter en plein foret.
Mais bien-sûr, je suis trop grand pour être jeter comme un vulgaire animal dont on ne veut plus s'en occuper.
- Tu vas où comme ça? Lâche t-elle froidement, à mon intention
- Euh bah...
- Tu es privé de sortie, je te rappelle. Me coupe t-elle sur le même ton
Quoi? Comment?
- Hein? Laché-je confus
- Ne me parles pas comme si j'étais un de tes potes , comment ça "hein"?
Brusqué par autant de violence dès le reveille, je dois avoir été adopté.
Et je n'ai jamais été aussi perdu de toute ma vie. J'essaie de me rappeler ce que j'ai pu bien faire pour mériter cette punition mais rien n'y fait. Je connais ma mère, elle est cool que 40% du temps les autres fois elle est serieuse, sévère, stricte surtout quand il s'agit de bêtise. J'ai beau avoir dix-huit ans, elle ne me traite pas différemment. Sauf avec Chade son fils préféré, vu que Jade est encore petite et sage elle n'est pas si dure avec elle. Mais moi? Le rebelle de la famille ? Je préfère ne pas y penser.
Je reviens à ma réalité et reformule ma question.
- Qu'est ce que j'ai fait, ô chère mère pour mériter ce châtiment ?
J'exagère un tout petit peu, mais elle ne peut en aucun cas dire que je lui parle comme je le fais avec mes amis.
- Comment pourrais tu t'en souvenir, tu étais ivre mort quand ton ami t'a emmené ici à deux heures du matin.
Ah , tout se comprend. Comment j'ai pu rentrer aussi tard alors que je sais pertinemment que mes parents seraient furieux? Ou bien devrais-je dire, rentrer tôt? Puisqu'il était deux heures du matin.
Cette pensée m'amuse mais je préfère ne pas rire par peur de recevoir une gifle de la part de ma génitrice.
Je soupire , comme je le pensais, c'est de la bouche des autres que je vais apprendre ce que j'ai fait.
- Et je suis puni pour combien de temps? Demandé-je craignant déjà la réponse
- Une semaine.
Ah ouf, je l'ai échappé belle. Ce n'est pas si grave. Me connaissant, je sortirai sans qu'elle le sâche vu qu'elle est souvent absente à cause de son travail.
- Oh, d'accord. Fais je en le dépassant pour pouvoir reprendre mon chemin
- Et tu vas où comme ça? Je viens de te dire que tu es puni.
- Le professeur de maths nous donne un cour aujourd'hui maman ! Dis je lassé de cette conversation
- Ah d'accord, bonne journée alors.
Alors qu'elle apprête à retourner à ses occupations, je l'arrête pour pouvoir lui poser la question suivante:
- Qui m'a emmené hier soir ?
- Je ne le connais pas, c'était un garçon brun.
Et elle s'en va.
C'était sûrement Jason.
Je retourne dans ma chambre pour pouvoir regarder l'heure, 9h30, le cour est à dix heures. J'ai donc trente minutes pour me préparer, je serai surement en retard donc je dois faire vite. Je profite pour envoyer un message à Daya.
De Moi:
< Bonjour ma chérie ❤ bien dormi après la soirée d'hier 😉 ? Je serai surement en retard aujourd'hui, garde moi une place près de toi! Bisous. >
Une fois fait, je prends ma serviette et me dirige dans la salle de bain. Une bonne douche me fera le plus grand bien.
***
Je frappe deux coups sur la porte de la salle dans laquelle se déroule le cour de monsieur Denis, un "entrez" résonne me faisant savoir que je peux m'introduir dans la pièce. Ce que je fais. Je m'excuse pour mon retard et il me fait signe de prendre une place.
Je balaye la classe du regard et mes yeux tombent sur la personne qui compte le plus pour moi ici. Elle baisse rapidement la tête une fois que nos regards se sont croisés, je ne m'attarde pas sur ce detail et fronce les sourcils en apercevant que la chaise a côté d'elle est occupée par Kennedy. Je m'avance près de lui.
- Dégages bouffon.
Oui je sais, c'est le meilleur ami de Daya mais je ne peux pas le supporter depuis que j'ai compris qu'il en pince pour ma copine.
Il me regarde comme si j'étais un extraterrestre tout droit sorti de mars, avant de répondre le sourire aux lèvres.
- Après ce qui s'est passé hier soir, c'est moi ou c'est toi le bouffon?
- De qu...
- Monsieur Williams , vous n'arrivez pas a trouver une chaise vide ou quoi? J'aimerais continuer mon cour que vous avez interrompu il y a cinq secondes. Me coupe monsieur Denis
Je soupire puis me résigne à aller m'asseoir autre part sous les regards des élèves, sauf Daya qui garde toujours la tête baissée.
Il m'énerve ce connard, il a gagné pour cette fois et le pire c'est que je ne sais pas de quoi il parle ce con.
Daya tourne la tête dans ma direction pendant quelques secondes mais le tourne rapidement vers l'opposé apres avoir vu que je l'observais, j'ai quand même pu apercevoir ses yeux bouffis, ses cernes et la tristesse se lisant sur son visage. Mais je ne connais pas la raison pour laquelle elle est dans cette état.
Ce n'est quand même pas de ma faute. Si ? Si je me fis a ce que ce batard de Kennedy a dit, je lui ai fait quelque chose.
Qu'est ce que j'ai pu bien lui faire à cette soirée?
Et je me sens envahir par un sentiment de culpabilité en plus de celle de la confusion, sans savoir pourquoi.
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