♪ Média : Love Me Harder - Arianna Grande Feat. The Weeknd ♫

- Tu es kleptomane ou quoi ?

Daniel agite mes clefs sous mon nez, je suis crevée, j'ai faim, il est presque minuit et mon voisin a décidé de me faire chier.

- Tu devrais arrêter avec tes coups de genou dans les couilles Selena.

- Cameron le méritait. Maintenant rends moi mes clés.

- Non, je t'emmène quelque part.

Je fronce les sourcils sur cette phrase, crois qu'il peut se permettre de faire des choses comme ça avec moi, il se trompe.

- Il y aura à bouffer.

- Mais il fallait le dire plus tôt ! Par contre, tu ne conduis pas ma caisse gros naze !

- Fais moi confiance Selena.

- Ok. Mais si tu la rayes je t'explose.

Il affiche un sourire totalement détestable, tant qu'il m'emmène pas dans une forêt pour m'assasiner, je suis d'accord.

C'est la première fois que je m'installe côté passager, en montrant mon mécontentement en claquant la porte. Selena tu es conne, c'est ta caisse que tu bousilles.

Il s'installe à mes côtés toujours heureux. Daniel démarre la voiture mais après deux mètres cales ce qui me fait glousser. Son regard mauvais me fait deux fois plus rire.

- On a du mal Monsieur Keller ?

- J'ai du mal avec les boites manuelles.

Après le cinquième essai, on s'engage enfin sur l'autoroute. Je le regarde longuement sans trop savoir pourquoi, il a l'air assez tendu, ses mains serrent le volant, son regard reste concentré sur la route.

- Arrêtes de me fixer Cendrillon, je sais que je suis beau gosse.

- Tu es vraiment chiant ! Tu m'emmènes où ?

- C'est une surprise.

- Depuis quand on fait des surprises à sa pire ennemie ?

Il serre encore plus fort sur le volant jusqu'à ce que je vois ses mains blanchir. Tendu j'ai dit ? Non complètement flippé.

- Je veux ... Arranger les choses entre nous. Je veux apprendre à te connaître et tu pourras peut-être m'apprécier.

C'est stupéfiant, il veut juste qu'on se réconcilie. Je sens dans sa voix qu'il n'y a aucune fourberie à moins qu'il mente extrêmement bien.

Je mets la radio sur une station au hasard et je tombe sur ma chanson préféré. Je commence à chanter mais Daniel la zappe.

- Ma voiture, mes chansons.

Je la remets et chante encore plus fort. Love me harder est une magnifique musique.

Je danse, je la lui dédie comme si je lui avouais mon amour, alors que je ne ressens bien sûr pour lui que de l'indifférence. Il se détend enfin et s'amuse même à m'imiter.

- Tu as une voix magnifique, je ne comprends pas pourquoi tu n'en fais pas ton métier.

Je rougis face à ce compliment, c'est rare qu'on m'en fasse mais venant de lui, c'est comme trouver le père noël dans ma cheminé en plein juillet, et en effet je n'ai pas de cheminé.

- Ce n'est pas un vrai métier.

- Tes parents ?

Je jette un coup d'oeil furtif vers lui, il ne quitte pas la route des yeux. J'aperçois ensuite un panneau qui indique notre arrivée à Malibu.

- Daniel ! Malibu ?! Je pensais que tu m'enmenais manger !

- Oui chez moi, du moins chez mes parents.

Mais non, c'est pas possible, ils vont croire que je me tape Daniel et quand Cameron me présentera à ses parents, ils vont croire que je suis une catin.

- Arrêtes la voiture !

- Non, on est presque arrivés.

- Tu es un connard, tu veux que je sois discréditée au près de tes vieux pour que mon couple soit fichu ! C'est ça ?! Jesus, Marie, Joseph, je vais tu tues cet enfant.

Tues, c'est pas bien. Allez Selena, ne tues pas Keller maintenant, son frère pourrait être triste.

- Du calme, ils sont en voyage en Grèce, il y aura que toi et moi.

- Ah ok.

C'est pire, lui et moi dans la même maison, je risque d'ouvrir le gaz pour ne plus voir sa sale tronche.

- On va faire quoi tous les deux ?

- Tu le sauras très bientôt.

On arrive devant un énorme portail en fer blanc couvert de plantes grimpantes. Elle s'ouvre une fois que Daniel ait tapé un code d'accès sur un boitier.

Je me sens toute petite face à cette immense demeure en face de moi. La couleur dominante est le blanc. C'est quoi ce délire avec cette couleur ? Depuis que c'est luxueux, il y a du blanc, au bout d'un moment c'est grave saoulant.

Oui, je sais, le blanc n'est pas une couleur mais une nuance. J'en ai rien à faire que si vous voulez vous compliquer la vie avec des subtilités stupides.

Mon 4x4 fait tout de suite tâche face à cette maison de riches. Et oui j'ai une grosse voiture malgré mon mètre 58. Mais arrêtez de me juger bon sang !

- Tu comptes sortir ou rester dormir dans ta voiture ?

- C'est bon, j'arrive.

Il fait comme si c'était normal que je me retrouve là.

La maison est énorme, spacieuse et surtout hors de prix. Il m'amène jusqu'à la terrasse qui a une magnifique vue sur la plage. Le paradis à l'état pur. Une gigantesque piscine à débordement complète le tout, j'ai l'impression de me retrouver dans un magazine de décoration.

Je me retourne pour faire face à mon voisin, malheureusement je deviens rouge comme une écrevisse. Non, je dois rêver, il n'est pas entrain de faire ça quand même ?

- Keller putain, remets ton pantalon ! C'est quoi ce délire ?

- Je veux pas mouiller mes habits !

Mais de quoi il parle ? J'obtiens ma réponse quand il plonge dans le bassin. La grosse blague.

- Tu viens ?

- Non, je n'ai pas de maillot de bain.

- Oui mais tu as des sous vêtements non ?

Je ne vais quand même pas me retrouver en culotte avec lui. J'ai grossis, je ne vais pas exposer ma graisse à l'air.

- Poule pas mouillée !

- Tu oses me défier jeune hobbit ?

- Tu n'es pas capable de le faire c'est tout !

Mes vêtements se retrouve directement au sol. Moi une mauviette ? Non ! En fait, il m'a peut être manipulé pour avoir ce qu'il veut en réfléchissant un peu.

Merde, je me suis faite avoir, et si je me dégonfle maintenant, je vais perdre toute crédibilité.

J'entre à tâtons dans l'eau agréablement chaude. Keller me regarde avec un stupide sourire en coin, son regard va de mes cuisses à mes seins en passant par mon ventre.

- J'ai un visage aussi gros pervers !

Je me couvre la poitrine en plongeant dans l'eau, malheureusement j'en ai sous estimé la profondeur, je coule comme une grosse pierre.

Je me débats comme une malade pour ne pas sombrer mais en vain.

La main de Keller vient me sortir de ma noyade, j'ai cru pendant une minute qu'il m'aurait laissé crever.

Il me tient fermement par la taille et me dépose sur un peu muret dans l'eau. Je reprends avec beaucoup de peine mon souffle.

- Tu ne sais pas nager ?

- Non, j'ai  juste essayé de voir ce que ça faisait d'être une ancre !

- C'est pas la peine d'être sarcastique.

Je lève les yeux au ciel, oui j'habite à L.A mais je ne sais nager. Youpi c'est trop cool.

Daniel se place devant moi, entre mes jambes et se saisit de mon menton pour le forcer à le regarder. Je frissonne à son contact, c'est qu'il fait un tantinet frisquet.

- Pourquoi tu m'as suivit dans la piscine ?

- Tu m'as défié et je ne la pensais pas aussi profonde.

- Tu ne reculeras devant rien juste pour me prouver que tu vaux plus que moi.

- Devant rien du tout !

- Je vais t'embrasser.

- Quoi ?

Trop tard, nos bouches se collent. Sa langue se mêle la mienne, je suis foutue mais c'est beaucoup trop bon. J'aggrippe ses cheveux pour qu'il ne rompt pas ce baiser.

Je suis dans la merde.