Non, c'est pas possible, j'adore. Il me représente, c'est nous. Ce n'est bien entendu pas une part de Pizza ou encore un chausson de verre.

Un sourire niait nait sur mon visage sans que je ne puisse le réprimer.

- Tu aimes ?

- C'est pas mal...

C'est une chaine fine probablement en or avec un côté simple et un autre orné de quatres différents pendentifs à des crans differents, deux petits diamants, un cercle doré, le dernier représente un éclair.

Il me l'enfile en faisant glisser un peu trop longtemps ses doigts sur mes clavicules. Mauritius frissons.

- Entre nous c'est comme une tempête qui fait rage, tu as beau être la pire garce au monde, je ne peux pas m'empêcher de penser à toi et je dois t'avouer que ça me déstabilise énormément. Je ne cours pas après les femmes en général, je ne fais pas non plus ce genre de chose mais si tu aimes pas je...

Ma main inoccupée se pose sur son visage, je le regarde avec une telle intensité qu'il risquera de prendre feu si je continue. Il se tait avec sans pour autant laisser tomber son visage inquiet. Je caresse sa chevelure mouillée.

- Je l'adore mais...

Le prix doit être aussi élevé que mon loyer. Ou que ma voiture qui sait.

- Tu trouves que j'en fait trop.

- Exactement.

Au lieu d'être déçu, il me sourit de toutes ses dents. Flippant.

- Tu vas me découper en morceau si je te demande de rapporter ce collier là où tu l'as trouvé ? Demandé-je.

- Non, même si l'idée est tentante. Que dirais-tu si je te demandais de le porter chaque jour de ta vie tandis que moi, je fais un gros chèque tous les ans à l'association de ton choix ?

- Seriez-vous entrain de me manipuler monsieur Keller ?

Ses lèvres se pose sur les miennes. Enfin. Il me prend la boite et la dépose délicatement sur la table à ses côtés.

- Est-ce que ça marche mademoiselle Garcia ?

- Il se pourrait peut-être bien...

Ses mains viennent se placer sur les boutons de mon chemiser, en les défaisant un à un, jusqu'à entrevoir mon soutien-gorge.

Je le frappe assez fort pour lui intimer d'arrêter de moi tripoter. Je veux bien me réconcilier avec lui, mais il ne faut pas qu'il croit qu'on va coucher ensemble. J'ai été déstabilisé, je ne veux pas qu'il en profite.

- Est-ce que tu crois que j'aurai le droit de te...

- De me ?!

- Tu sais, de remplacer ton colis de la dernière fois...

- Qui te dit que je l'utilise ?!

-Bon les gars, je vous fais signe de ma présence avant qu'on passe dans une catégorie pour les plus de 18 ans au plus au point gênante.

Je me retourne et me cache horrifiée derrière Daniel. Je reboutonne maladroitement mon haut me traitant mentalement d'idiote.

- Demandes lui ce qu'il a vu ?

- Tu sais il t'entend. Réponds le sale voyeur à la place de Keller.

Je prends une énorme inspiration et sort ma tête juste pour le regarder.

- As-tu vu quelque chose qui pourrait être classé exhibitionnisme Vincent ?

- Non, rien.

Celui-ci adresse un clin d'œil plus qu'éloquent à mon voisin. Il est idiot ça c'est sûr.

- Mec, elle t'a vu me faire signe ! Putain je vais te faire bouffer tes yeux par le nez.

Je rigole en serrant Daniel dans mes bras, je suis tellement heureuse que mon coeur risque de manque un battement.

- Mais qu'est ce que je t'aime.

Ses yeux ne clignent même plus à l'écoute des mots magiques, ceux qu'il attendait depuis un bon moment déjà.

- Je crois que je n'ai pas très bien entendu.

- Dommage.

- Répètes ce que tu viens de dire !

- Non, tu n'avais qu'à écouter. On se voit à ma remise de diplôme les gars.

Je lui donne un léger baiser sur les lèvres et par avant de rester prise dans ses filets.

Maintenant il me reste plus qu'à faire mon discours en quelques heures. 

J'entre enfin dans mon domicile, l'esprit calme.

Bonjour à tous je m'appelle Selena Garcia.

C'est déjà un début, hein ?

- Te voilà !

Ma mère me serre dans ses bras trop fort pour que ce soit normal. C'est maintenant que je réalise que j'ai laissé Cameron seul chez moi. Je suis définitivement irrécupérable.

C'est avec beaucoup d'émotion que je me tiens devant vous aujourd'hui. Afin de représenter ma promotion.

Je remarque qu'il a que mon père et ma mère installés, me scrutant de façon flippante et insistante.

Tout d'abord, je tiens à remercier mes parents de m'avoir soutenu durant toute ma scolarité.

- Ma chérie... Tu ferrais mieux de t'assoir...

Quoi encore ?! J'en ai plus qu'assez des secrets, des annonces chiantes, tout pend toujours un air solennelle avec Senora Paloma.

Elle paraît nerveuse même quand mon père l'entoure de ses bras.

Mon père m'a toujours dit qu'il fallait toujours viser la lune car en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles mais c'est le soleil que je tient entre mes mains.

- Tu vas être une deuxième fois grande soeur.

J'ai l'impression que la grossesse est devenue une épidémie, j'espère que je suis bien vaccinée contre ce fléau. Si la mémé du 5ème m'annonce elle aussi sa grossesse, je ne serais même pas étonnés. Je ferais peut-être mieux d'apprendre au gens à utiliser des préservatifs, car là, l'heure est grave.

- Pourquoi ?!

Répondre autre chose est impossible. Mes parents. Avoir un bébé. Sale rousse. Avoir aussi un bébé.

Selena, avoir bientôt un bébé ? ERROR 404 NOT FOUND.

- Rien n'était prévu.

Tu m'étonnes, c'est pas comme s'ils étaient dans la fleur de l'âge.

- Mais nous avons décidé de garder cet enfant et de l'élever avec tout l'amour que nous vous avons donné ta soeur et toi. Réponds mon père.

Aller, dis moi que c'est un canular, sortez les caméras.

Grâce à eux, j'ai eu très tôt le sens des responsabilités et aussi le fait de ne jamais prendre les choses à la légère.

- Ok, donc le cadeau de Célia était une façon de faire l'idée germer doucement dans ma tête ?

Ils hochent la tête. Ma soeur n'est en fait pas mignonne, son cadeau est pensé juste pour se foutre de moi.

- Ok, je vois. C'est donc pour ça que maman a un gros ventre ?!

- Nous voulions attendre de te voir.

- Je suis heureuse, vraiment contente pour vous.

Ils sautent que leurs pieds et me prennent tendrement dans leurs bras.  Dans ma tète, je hurles, je me roule parterre telle une gamine de 5 ans pourrie gâtée.

Ils ont 40 ans tous les deux et décident d'avoir un enfant, dans ma tête ça sonne stupide pourtant en voyant papa être doux et attentionné avec maman, je me dis que ça peut marcher.

Elle est assez épanouie pour avec un grossesse heureuse, j'ai bien entendu peur des complications à venir, mais ils sont ensembles tous les deux.

Dans la vie, il faut faire des choix, même s'ils peuvent être assez compliqué. Vous allez être confronté à beaucoup de soucis qui ressembleront des fois insurmontables néanmoins notre volonté pure saura nous guider vers la réussite. J'ai décidé d'aider, de défendre mais aussi de devenir, quand il le faudra, une spectatrice avisée afin les acteurs s'épanouissent pleinement.

J'ai enfin mon discours fait en un temps record. Même s'il est léger et pas vraiment glorieux, il vient du fond du coeur.

Abandonner ou m'imposer ? Quitter ou briser ? Fuir ou détruire ?

Je me sens mal rien qu'à l'idée de ne pas savoir choisir quoi faire, s'il y a quelque minutes je ne voulais qu'une chose, l'amour de Daniel, la raison de donne des giffles monumentales dès que j'essaye de m'imaginer dans 20 ans avec lui.

- Fais chier.