Je suis prise de panique et je lui donne un coup de poing dans le ventre, il se tord de douleur en s'éloignant.

- Mais qu'est ce qui t'as pris merde ?

- J'ai paniqué et je t'ai frappé !

- Non sans blague Cendrillon.

Je remets de l'ordre dans mes cheveux dérangés par ce stupide baiser. Mon encre à lèvres n'est pas bronché heureusement pour moi quand je m'observe dans mon mirroir.

- Mais qu'est ce qui t'a pris Keller ?

Je me retourne furieuse, il a le visage fermé et les yeux dans le vide. Dieu comme il a l'air abruti comme ça, celui ci sort de ses pensées et fait un allé retour de mon visage à mes seins.

- Tu es clairement repugnant.

- Abon ? Pourtant on dirait que tu as aimé !

- C'est l'alcool !

- Pourquoi tu mens ? Je sais très bien que tu n'as rien bu !

- Bin, ce sont les émanations de ton alcool qui me sont montés à la tête. 

Je lève un doigt en l'air et ajoute.

- Et c'est même pas la peine de me contre dire, c'est moi le medecin ici ! Bon on retourne à cette fichue fête.

- Attends tu n'es même pas fâchée ?

- Je me contiens juste pour ne pas faire de meurtre, il ne me reste plus de javel pour nettoyer ton sang. De plus, c'était insignifiant pour moi, c'est ton frère qui m'intéresse.

- Tu es très contradictoire en fait. Tu veux me tuer mais tu me dis que ça ne signifiait rien pour toi.

Je lui lance un regard des plus noirs. J'insiste plusieurs secondes pour vérifier si mes yeux n'éjectant pas de rayons lasers malheureusement rien n'y sort, merde !

Je sais qu'il a raison mais je suis trop chamboulée pour réfléchir correctement, est-ce que c'est ça le sado masochisme ? Faire de trucs répugnant et aimer ça ? Pendant mon interrogation intérieur, mon voisin est resté là, statique toujours entrain de me fixer. Je jure de lui crever les yeux à celui là.

- Ne me fixes pas putain.

J'ouvre la porte et la claque derrière moi violemment. Ce type me casse les ovaires depuis 6 putains de mois et il débarque chez moi et me suce la glotte, il est où ton cerveau Selena.

Je réalise enfin que Daniel est chez moi, sans surveillance, je me precipite à ma porte. Soyons bien clairs, je n'ai vraiment pas confiance en lui, il peut me voler des trucs ou même pisser dans mes fleurs ce fumier comme il l'a d'ailleurs fait avec ma merveilleuse orchidée bleue que j'avais mis pour décorer le pallier.

Je le retrouve devant la porte, il s'apprêtait à sortir apparemment. Il va lentement dehors. La porte se verrouille derrière lui.

- Les mains en l'air et les jambes écartés Keller.

Il me regarde comme si j'étais un écureuil qui chantait.

- Optempère et aucun mal te sera fait !

- Tu penses que je t'ai pris un truc c'est ça ? C'est ridicule !

- Fais ce que je te dis.

Il lève ses mains en écartant légèrement les jambes non sans un regard noir. Mais mec je m'en fou.

Je commence à le fouiller doucement et lentement pour ne rien rater, j'espère juste ne pas arriver jusqu'au touché rectal.

Il prend la parole pendant que je le fouille.

- Il vaudrait mieux ne dire à personne qu'on s'est embrassé.

- Non, je ne dirais à personne que tu t'es jeté sur moi.

Je m'accroupie pour fouiller ses jambes, il m'a peut être pris mon parapluie ou la bouteille de tequilla que je viens d'acheter malheureusement je ne découvre rien de suspect à part des chaussettes épaisses grises terriblement moche.

- Tu ne m'as pas repoussé non plus encore une fois.

- Je sais et ça a été une erreur. Je ne sais pas ce qui m'a pris lais je regrette énormément. Allons juste oublier tout ça et continuer à nous détester.

- Je ne te déteste pas Selena.

- Malheureusement, moi oui.

Il se passe nerveusement une main dans ses cheveux chatains clair, je l'énerve parce qu'il a été exécrable avec moi, c'est l'hôpital qui se moque de la charité.

- Tu me fais chier, j'essaye de réparer ce qu'il y a entre nous et tu es fermée comme une huître !

- Déjà, il n'y a rien entre nous ! Je ne veux pas avoir à faire avec toi parce que tu es méchant et un type horrible ! Tu ne fais que me critiquer et me faire chier avec le bruit que tu fais !

- Et toi alors ? Tu ne fais que me polluer avec des " Ne faites pas ça comme ça ", " Pourquoi vous me faites chier ? " , " Les poubelles c'est en bas " ou encore des " Vos putes font trop de bruit." Tu ne vis même pas tu restes cloitrée chez toi comme un ours en hybernation ! Tu ne fais qu'être égrie et pour une fois que des gens te montre de l'intérêt, tu les repousses !

Ma main s'abat violemment sur sa joue et ce n'est pas tout, je finis par un coup bien placé dans ses parties intimes, il peut dire au revoir à la paternité parce que je ne l'ai pas loupé.

- Mais tu es complètement cinglée !

Il se tient les couilles comme si elles allaient se barrer. Donc ça fait si mal que ça ? Ses yeux larmoyants me font presque pitié mais il n'a pas à me dire tout ça. Même si je l'ai traité de tous les noms, il n'avait qu'à se la fermer, aquiéser et se barrer de ma vue. Mais non monsieur a choisi de me mettre encore plus la honte.

- Ne t'avises plus jamais de me parler comme ça sinon je t'arrache les coucougnettes !

- Et si tu refais ça je t'embrasse encore.

Mais il est con ou quoi ? Il vient de quelle planète, le sens dans sa phrase est plus recherchée que le soit-disant respect qu'il a pour moi. M'embrasser encore ? J'ai encore le goût ignoble de sa langue dans ma bouche, bon ce n'était pas si ignoble que ça... Et en fait plus agréable... Mais je suis en manque c'est pour ça ! Non ?!

Recentres toi Selena, tu vas passer pour encore plus folle que tu ne l'es...

J'entre chez lui sans l'attendre, oui j'entre chez l'ennemi sans pression parce que j'en ai rien à foutre. Il y a surtout ma meilleure amie dedans et un potentiel petit ami du nom de Cameron.

Malgré le fait de Danipute ne veut pas que je sois avec lui, je compte bien tenter ma chance.