#Calendrier ‐ Jour 21
🎅 Jour 21 🎄
BAD SECRET
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Nos deux amoureux vivent ensemble. Ils sont même en train d'aménager une annexe de la maison de la sœur de Cam' pour en faire leur appartement. Tout roule pour eux, ils sont heureux et pensent à l'avenir et l'idée de faire un bébé est en train de germer. Alors pourquoi cette dispute ?
Leur première dispute de couple.
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Putain de merde !
Comment en est-on arrivé là ? Comment peut-on s'engueuler à cause d'un prénom ? Dans le genre de sujet débile, je crois qu'on a fait fort. Je ne sais pas, avec tout ce qu'on a pris sur la gueule avec son frère ou son basketteur, on aurait pu en trouver des motifs de discorde. Mais non, il a fallu que ce soit pour ce putain de prénom.
Je suis assis sur le trottoir du perron de notre appartement, et je fume ma clope, puisque Lola ne veut pas que je le fasse dedans. Bon là, je suis de mauvaise foi, parce que, moi aussi, je ne souhaite pas d'odeur de cigarettes à l'intérieur, mais je suis trop en colère pour le reconnaître. On était bien, on parlait d'avenir, de bébés, d'entraînements... Mais au lieu d'être enfoncé au plus profond de la femme que j'aime, je suis là comme un con, à ruminer mon passé. Et les raisons pour lesquelles je ne veux pas qu'on m'appelle par mon prénom.
Rien que d'y penser, j'en ai des frissons et j'ai envie de gerber.
Ce prénom est une croix à porter, il l'a toujours été. Et Lola est bien la seule à savoir à quel point. Et c'est justement parce qu'elle est au courant, que je ne capte pas, et que ça me fait autant chier qu'elle veuille elle aussi l'utiliser. J'ai très bien compris son explication, j'admets que continuer à m'appeler « Cam' » ne soit plus adapté. Que c'est sans doute lourd et doit la renvoyer au temps où nous étions juste des sexfriends. Maintenant, nous sommes en couple, nous parlons de fonder une famille. Lola tient à appeler son mec autrement que par ce petit diminutif. Il reflète plus le gars, qui passait de nana en nana, qu'à l'homme avec qui elle partage sa vie, avec qui elle veut des gamins et se marier.
Oui, je comprends, mais c'est plus fort que moi, et je n'arrive pas à les chasser...
C'est plus puissant que ces images, qui s'imposent à moi. Que cette douleur, que je ressens dans mes tripes. Que cette souffrance, qui reste si présente malgré les années passées. Que le timbre de leurs voix, que j'ai l'impression de toujours entendre. Que leurs rires moqueurs. Que leurs mots blessants, leurs actes répréhensibles, leurs conduites ignobles, leurs traces indélébiles, qu'ils ont laissés sur moi, en moi, au fond de moi, comme si l'on m'avait marqué au fer rouge...
Alors Lola pourrait m'appeler de tous les noms possibles et imaginables, mais, pas celui-là...
— Camille...
Putain... Non ! Pas toi, ma Lola... Tu n'es pas comme eux... Tu ne peux pas... Tu ne le comprends pas ?
Tu ne le sens pas à quel point, j'ai mal là ?
Je n'arrive pas à contrôler mes tremblements, j'essaye de tirer sur ma cigarette, mais elle s'est totalement consumée et je ne m'en suis même pas rendu compte. J'écrase ce qu'il reste de mégot dans le cendrier, que j'ai posé à même le sol.
Je n'ose pas relever les yeux vers Lola.
Elle est face à moi, je la sens, je la ressens immobile, et le vent léger me porte son parfum, que j'aime tant... Je m'en rallume une autre, et tire dessus avec trop de force, ce qui me fait tousser, me pique les yeux. Ses mains attrapent les miennes pour que j'arrête de trembler. Elle dessine des ronds sur leur dessus, afin de me détendre, avant de prendre la parole :
— J'ai essayé...
—... ????
Je relève mes yeux vers elle sans trop comprendre... Elle a essayé... Mais, elle a essayé quoi ?
Et là, je panique. Ses iris tristes, ses mains, qui tentent de se dénouer des miennes maintenant, son corps tendu et bien trop loin de moi et qui s'écarte sous mon regard froncé. Elle a essayé de m'aimer ? Elle a essayé de vivre avec moi ? Elle a essayé avant de comprendre que je resterais à jamais ce mec brisé, qui n'arrive pas à oublier, à faire abstraction de ce mal, à passer, outre ce putain de prénom...
— Non Lola. Tu ne peux pas juste essayer et... Tu ne peux pas... Non, regarde-moi, ma Lola... Tu ne peux pas me quitter ! NON ! crié-je en resserrant ses mains pour éviter qu'elle se détache de moi.
— Mon amour, calme-toi...
— Non... Reste... Ne m'abandonne pas, je ferais des efforts, je te laisserais...
— Mais tu dis n'importe quoi... Vient là, mon amour.
Mon amour ? Lola l'a lâché à deux reprises. Elle continue à m'appeler comme ça parce que je lui interdis de prononcer mon prénom ? Lola n'a pas dit Cam', elle m'a désigné mon amour, alors tout n'est pas perdu...
Mais elle a essayé quoi ? De me comprendre ? De me trouver des excuses ? Elle a essayé...
Lola me prend dans ses bras et m'enlace, je m'agrippe de toutes mes forces à sa taille, je l'enserre fort, trop fort sans doute. Mais j'ai tellement peur qu'elle s'en aille, que je sois parti trop loin, que je la perde pour une chose aussi ridicule... Lola ne dit rien, elle caresse ma tête, qui est posée sur son ventre, passe ses doigts fins dans mes cheveux un peu trop longs, et fredonne une chanson. Cet air chanté par ma Lola m'apaise, comme à chaque fois qu'elle me cajole de sa voix, de ses mains, de son amour.
Se pourrait-il qu'elle m'aime toujours malgré mon comportement de gamin blessé ?
— Mon amour, je t'aime, et il n'est pas question que je te quitte ou parte. Quand je dis, que j'ai essayé, ça n'a rien à voir avec notre amour, mais bien avec ton prénom. J'ai tenté de le dire comme tu me l'as demandé dans le salon, c'est tout mon amour. Jamais je n'ai pensé à te quitter et encore moins pour ce prénom.
— Hum...
Mon manque de réponse est accompagné, par une série de frissons de dégoûts, envers moi et ce que je transporte comme merde. Je n'arrive pas à analyser, à me dire qu'elle m'aime malgré tout, qu'elle ne va pas se foutre de moi, qu'elle ne va pas me faire du mal...
— Mais, je ne recommencerai plus jamais. Je ne tiens plus à voir toute cette détresse dans tes si beaux yeux, dans ton corps, et surtout dans ton cœur. J'ai été stupide. Excuse-moi mon amour...
— Mon cœur... Tu as juste voulu...
— Oui mon amour, j'ai essayé... Mais bizarrement, autant j'adore ton prénom, autant t'appeler ainsi ne me plait pas du tout, surtout quand je vois le mal que ça te fait.
— Vrai ? me redressé-je pour lire dans ses yeux.
— Oui. Mon amour.
— Tu ne dis pas ça...
— Non, je ne dis pas ça pour te faire plaisir ou t'apaiser, mais, parce que je le pense, ajoute-t-elle en même temps que ses câlins sur ma joue.
— Oh mon cœur... J'ai eu si peur...
— Tu n'as aucune raison. Je t'aime, tu m'entends ?
— Oui... Redis-le...
Lola parcourt mon visage de baisers, entrecoupés de :
— Je t'aime, je t'aime, je t'aime mon amour... JE... T'AIME... MON... AMOUR...
Ses lèvres recouvrent les miennes sans bouger après avoir insisté sur un ultime « je t'aime ». Lola ne tente pas de m'embrasser, c'est juste pour me respirer, me sentir et me laisser le choix. Et mon choix est simple, parce que ça a toujours été elle et que, malgré cette maladresse, elle reste ma Lola, ma puce, mon cœur, la femme que j'aime, et que ça sera toujours elle. Mes lèvres capturent les siennes, les lui mordillent, avant de les lécher quand elle les entrouvre, laissant échapper un petit souffle qui me redonne tant d'espoir.
— Je t'aime tant, ma Lola...
Je l'embrasse doucement...
— Je t'aime tellement mon cœur...
Je l'embrasse tendrement...
— Je t'aime au-delà du raisonnable, je t'aime bien plus que ma vie, je t'aime...
Je l'embrasse amoureusement...
— Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Et à chaque respiration, je lui souffle des « je t'aime ».
— Je t'aime tant, je t'aime tellement, je t'aime au-delà, je t'aime bien plus, je t'aime pour la vie mon amour, me répète-t-elle mes propres mots et mes sentiments, qu'elle partage avec moi de la plus belle des façons.
Lola m'embrasse doucement, tendrement, amoureusement, avant d'ajouter dans un souffle :
— Aime-moi...
Je n'ai plus de mots, tant l'intensité de ceux que nous venons de prononcer, était forte, tant ses baisers m'ont chamboulé, tant son amour m'a touché.
Alors oui, je vais l'aimer...
Et sans aucune préméditation, les paroles de cette chanson me reviennent et je les lui déclare sans les chanter, juste comme on lirait un poème, juste pour le texte et l'intensité des mots :
« Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé
Je vais t'aimer,
Je vais t'aimer...
Je vais t'aimer !
Comme personne n'a osé t'aimer
Je vais t'aimer.
Comme j'aurais tellement aimé être aimé
Je vais t'aimer...
Je vais t'aimer !
À faire vieillir, à faire blanchir la nuit
À faire brûler la lumière jusqu'au jour
À la passion et jusqu'à la folie
Je vais t'aimer, je vais t'aimer d'amour
À faire cerner, à faire fermer nos yeux
À faire souffrir, à faire mourir nos corps
À faire voler nos âmes aux septièmes cieux
À se croire morts et faire l'amour encore
Je vais t'aimer »
— Oh oui... Mon amour...
Lola est couchée sur le canapé, et je la recouvre de tout mon corps. Je l'encercle, je la fais prisonnière, et dans cette position Lola n'essaye pas de se dérober, au contraire, elle a crocheté mes jambes avec les siennes. Et elle a joint nos mains avant de nouer nos doigts de chaque côté de sa tête.
Nous ne formons qu'un... Un être indivisible et inséparable.
Mes va-et-vient sont lents, profonds, et ce tempo, que je nous impose, nous torture. Mais je veux qu'à chaque fois que je me perds en elle, Lola sente tout mon amour mélangé au sien. Ses pieds caressent mes jambes, montent et descendent, au même rythme que ma queue s'enfonce dans son intimité accueillante. Au même rythme que je m'empare de son cœur, de son être et me retiens au plus profond d'elle en me bloquant de ses genoux appuyés contre mes fesses. Nos yeux ne se lâchent pas, nos mains encerclent son visage et quand ma bouche ne l'embrasse pas, c'est pour lui susurrer des, je t'aime.
— Mon amour, c'était tellement beau, tellement doux, tellement intense...
— À l'image de notre amour, mon cœur.
Je nous recouvre d'un plaid, et c'est nichés l'un contre l'autre, dans les bras l'un de l'autre, que nous nous endormons.
Cœur contre cœur...
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⇝ Merci d'être passés me voir. Et j'espère que ce nouvel extrait de « BAD SECRET » vous a plu.
⇝ À demain pour ouvrir la fenêtre 22 de « Mon Calendrier de Noël » à 11 h 00 !
⇝ À ce soir pour retrouver un nouveau chapitre de Reed dans BAD BOY OR BOSS (si wattpad marche normalement)
🥰 Je vous embrasse, mes Love, prenez soin de vous 💋
🌸 Kty.Edcall.Auteure 🌸
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