🎅 Jour 17 🎄

FRÈRES DE JEUX

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Quel beau cadeau d'anniversaire Hugo a fait à Yohan... Sa première fois. On les retrouve au réveil après ce qui restera un merveilleux moment pour tous les deux. Mais si j'ai choisi ce passage, c'est aussi par rapport à la salle de bains et à la façon où à partir de ce jour, Yohan va prendre soin de la jambe de Hugo...

C'est aussi un chapitre ou l'on peut découvrir Millie et sa façon bien particulière de mettre les pieds dans le plat, mais aussi de voir à quel point la mère de Hugo n'apprécie pas la situation...

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Nous devons nous lever pour prendre notre petit-déjeuner, pourtant ni l'un ni l'autre, n'avons envie de bouger. Nous sommes restés dans la même position depuis que nous avons fait l'amour. Je n'ai pas la prétention de dire, comme me l'a assuré Yohan, que je suis un dieu. Tout ce que je sais, c'est que j'ai adoré notre première fois.

Et quelle première !

Certes, je ne possède pas de point de comparaison. Alors, forcément pour moi ça a été extraordinaire. Fabuleux. De me mouvoir en lui a été si jouissif que j'ai bien peur de ne pas m'être montré très endurant. Pourtant, quand je vois Yohan, et que je l'entends me dire tout ça, je dois bien me résoudre à l'évidence.

J'ai assuré, et pas qu'un peu !

Mon cœur reprend un rythme normal, mes doigts se baladent dans ses cheveux tout en longeant sa nuque, tandis que Yohan caresse mon ventre, ma hanche, avant de remonter de temps en temps sur mes pectoraux. Je pourrais rester ainsi pendant des heures, surtout quand je repense à ce que nous venons de faire. Je me suis senti tellement bien et détendu que j'ai même failli lui dire que je l'aimais. Mais c'est juste son prénom qui a franchi mes lèvres tout comme celles de Yohan.

C'est si rapide, fort et intense entre nous que ça me fait presque peur.

Mais les interrogations, les doutes et autres remises en question devront attendre, car je refuse que quoi que ce soit vienne troubler ce nouveau bonheur et encore moins en ce jour si spécial.

Nous nous rendons dans la salle de bains pour prendre notre douche, et Yohan tient à me savonner. Il étale sur mon corps le gel afin de le faire mousser. Partout. Sans oublier ma jambe. Je n'en reviens pas. Il passe sa main sur mes cicatrices avec une infinie douceur sans même esquisser une grimace. Sans qu'à aucun moment, il n'effectue un mouvement de recul. Il l'embrasse comme il me l'a dit en la découvrant tout à l'heure, et je le crois quand il m'affirme que ça ne change rien entre nous. Son regard vers moi, alors qu'il se tient à genoux, me le confirme. L'eau qui coule sur nous apporte une vision tout à fait érotique, avec ces gouttes qui roulent sur nos peaux, qui rendent nos corps luisants et chauds. Ses mains massent les muscles endoloris de mes cuisses peu entraînées à ce genre de mouvements. Et je ne sais pas si c'est l'image qu'il m'offre dans cette position ou si ce sont ses gestes doux et précis sur mes jambes, mais mon érection reprend de la vigueur. J'ai beau essayer de lutter, mais le désir est bien trop fort.

— Te revoilà au garde à vous ! me taquine Yohan.

— Désolé, mais j'ai du mal à contrôler tout ce que tu me fais ressentir.

— Ne le sois jamais. Laisse à ton corps la possibilité d'éprouver autant d'envie qu'il pourra en supporter. J'aime te voir réagir ainsi à mes caresses ou à mes massages. Je vais m'occuper de toi avec soin...

Yohan apprécie tellement l'effet qui en découle, qu'il ne perd pas une seconde, avant de me prendre en bouche. Avant de repartir à l'assaut de mes fesses. Avant de me prodiguer ses caresses sur mon entrée. Pénétration facilitée par l'eau chaude et le gel douche, ainsi que par les exquises sensations que je ressens grâce à sa bouche et à sa langue qui navigue sur ma queue.

Cette combinaison de désir, de plaisirs multiples et de total relâchement me conduit à la jouissance dans un gémissement guttural, alors que mes mains malmènent sa tignasse. Cette fois-ci, c'est au tour de Yohan de partager mon goût dans sa bouche en m'embrassant fougueusement, et définitivement, je préfère la saveur de son foutre au mien.

Je crois que nous avons entièrement vidé le ballon d'eau chaude après que je lui ai donné à mon tour du plaisir. Alors, avant qu'une nouvelle envie ne revienne, nous décidons de nous habiller chacun dans nos chambres pour éviter une ultime tentation.

Je suis prêt avant lui, par conséquent je descends à la cuisine pour commencer à préparer le petit-déjeuner. Je sors des fruits frais, des yaourts, des jus et des céréales quand ma sœur débarque et me salue en me claquant une bise sur la joue.

— Ça va ?

— Hum... Et toi ?

— T'as pas l'air d'avoir beaucoup dormi, me lance Millie avec un petit sourire en coin.

— Suffisamment pour rester opérationnel tout au long de cette super journée.

Je la vois tourner autour de moi et je sais qu'elle veut me demander quelque chose. Elle me pique un morceau de banane que je viens de découper en tronçons afin de les ajouter aux autres fruits. Puis elle se place face à moi, se penche sur l'îlot et sur le ton de la confidence, me demande :

— Tu lui as offert son cadeau ?

— Millie ! la reprends-je un brin agacé par sa question.

— Oh, ça va ! C'est pas une info top secret, non plus.

— Qu'est-ce qui n'est pas top secret ?

— Salut, Yo. Bon anniversaire.

Ma sœur claque la bise à Yohan, il la remercie tandis que je ne peux m'empêcher de le regarder, de le détailler dans son jean noir et son tee-shirt bleu acier, col en V.

Mon homme... Ce mec est mon homme.

Le premier avec qui j'ai fait l'amour. Et je comprends mieux pourquoi Yohan a insisté sur l'importance de la première fois. Elle sera toujours associée à lui, et je peux affirmer qu'elle restera à jamais un très bon souvenir. Parce que c'est lui, parce que c'est mon premier et parce que je l'aime. Yohan contourne l'îlot sans me quitter des yeux, passe derrière moi et me souffle :

— Très bon choix !

— De ?

— Fringues. On aurait voulu le faire exprès...

Je baisse le regard sur mon corps, et ma tenue se trouve être la même que la sienne. J'étais tellement subjugué par Yohan, ses cheveux encore humides peignés en arrière avec cette mèche rebelle qui lui retombe sur le front. Celle-là même que j'ai envie de remettre en place, que j'en ai oublié mes propres vêtements.

— Vous êtes trop mignons, nous charrie ma sœur qui mange ses céréales sans nous quitter du regard.

À quoi ça sert de lui répondre, nous sommes heureux et ça doit se voir. Nos sourires ensoleillent cette matinée et nous n'arrivons pas à nous en séparer. Je ne pensais pas qu'on pouvait atteindre un tel niveau de bonheur.

— Alors, prêt pour ta journée ?

— Millie !

Putain, mais qu'elle est chiante, je n'ai parlé de rien avec Yohan. Bon, après, ce n'est pas comme si l'on avait eu beaucoup de temps pour que je l'informe. Maintenant que Millie a ouvert sa bouche, je fais comment pour rattraper le coup ? C'est pas pour rien que ça s'appelle une surprise. Son regard interrogateur passe de ma frangine à moi avant de demander vraiment :

— Qu'est-ce que vous avez mijoté tous les deux ?

— Et bien...

— Rien, ajouté-je avant qu'elle n'en rajoute une couche.

— Mettez-vous d'accord !

— C'est une surprise ! lui précisé-je.

— Ouais ! Et on l'a préparé tous les trois !

— Tous les trois, s'étonne Yohan en se tournant vers moi.

— Matt nous a filé un coup de main.

Et pour couper court à cette conversation je préfère et de loin reporter l'attention sur Millie.

— D'ailleurs, tu vas faire comment avec mam' ?

— Ça sera l'occasion de lui dire, me répond Millie avec aplomb.

— De me dire quoi ? demande notre mère.

Elle vient d'entrer dans la cuisine, suivie de John qui s'empresse de souhaiter un joyeux anniversaire à son fils. Il l'embrasse en lui donnant une accolade. Et leur étreinte me ravit, même si je ressens un léger pincement au cœur.

Comme j'aimerais connaître la même entente avec mon père...

Ma mère attend pour le lui souhaiter à son tour et à son air, on comprend bien qu'elle agit plus par principe que par envie. Ils prennent place autour de l'îlot, tandis que je termine la découpe des fruits. Yohan assure les boissons chaudes et c'est dans une bonne ambiance que nous partageons ce qui s'avère être plutôt un brunch vu l'heure et tout ce que John a préparé. Entre les pancakes, omelettes aux champignons ou fromage et bacon grillé.

Il s'est d'ailleurs prolongé sur la terrasse.

La journée est ensoleillée, quelques nuages passent, mais pas de quoi faire baisser la température. Il n'est même pas treize heures, que nous avons déjà dépassé les vingt degrés. Ce qui donne des idées à Yohan et à son père.

— Une partie de volley dans la piscine ? Ça vous tente les gars ?

Matt est arrivé depuis quinze minutes environ et ils sont tous partants, sauf moi. Je n'ai pas répondu. Et pour cause. Me montrer aux yeux de Yohan n'a pas été simple, alors devoir le faire devant John et Matt, c'est au-dessus de mes forces. Yohan a bien vu la panique qui a traversé mon regard au moment où son père a proposé le jeu. Le plus con, c'est que j'aimerai trop y participer, bouger dans l'eau est bien plus facile pour moi. Je me souviens au centre de rééducation, j'adorais ça. Là-bas, tout le monde avait un handicap, alors je ne craignais pas d'y être moqué...

— Hugo.

Sa voix, pourtant douce, me fait sursauter.

— Yohan, je ne peux pas...

— Et si tu portais un bermuda assez long pour cacher tes cicatrices. Tu viendrais ?

— Faut voir si je supporte la matière, si c'est pas trop collant, si...

— Ok ! Alors, suis-moi.

— Mais où m'emmènes-tu ?

— Fais-moi confiance.

Ce n'est pas la question, bien sûr que je lui fais confiance. Mais où veut-il en venir ?

Nous revoilà dans sa chambre. Yohan cherche quelque chose dans son dressing, alors, qu'assis sur le lit, je le regarde se déplacer dans tous les sens. Il râle, jure, s'emporte, avant de revenir avec un grand sourire aux lèvres.

— Ça y est, je l'ai retrouvé, annonce-t-il tout fier de lui.

— C'est quoi ?

— Un bermuda de bain !

— Et tu comptes que je passe cette horreur pour aller à la piscine ?

— Ouais, bon, les couleurs ne sont plus à la mode, je te l'accorde.

— Ah parce qu'elles l'ont été un jour ? me moqué-je de lui.

Nous partons dans un fou rire incontrôlé, face à ce bout de tissu bariolé. Il est tellement beau quand il sourit. Mais lorsqu'il rit... Son visage s'illumine et le son produit par son hilarité se répercute dans la moindre de mes cellules. Je le bade et mes iris ne perdent pas une miette de ce tableau. Yohan m'apporte la joie de vivre, il me rend heureux, et me fait tomber un peu plus pour lui à chaque instant.

J'aime cette complicité qui s'installe de plus en plus entre nous.

Ses iris humides de rire aux éclats ne me quittent pas. L'intensité de cet échange est telle que nous ne pouvons réfréner nos corps qui s'aimantent et se collent au plus près. Nos bouches se retrouvent comme après une traversée du Sahara. Sèches et avides de puiser dans l'autre la force de s'y abreuver.

Yohan est mon oasis au milieu du désert qu'était ma vie.

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⇝ Merci d'être passés me voir. Et j'espère que ce nouvel extrait de « FRÈRES DE JEUX » vous a plu.

⇝ À demain pour ouvrir la fenêtre 18 de « Mon Calendrier de Noël » à 11 h 00 !

⇝ Et ce soir à 21 h 00, on retrouvera un chapitre de  « BAD BOY OR BOSS »

🥰 Je vous embrasse, mes Love, prenez soin de vous 💋

🌸 Kty. Edcall. Auteure 🌸