Chapitre 18

STACY

J'ouvre les yeux, je suis encore dans cette pièce sombre. Je tourne la tête et je vois Amy encore endormie. Elle est recouverte de bleus. Pourquoi il la frappe et pas moi ? Pourquoi elle ?

J'en ai marre de la voir souffrir, je bouge un peu sur ma chaise. J'en ai marre d'être assise. Je sens mon téléphone dans ma poche. Avec ma main, j'essaye de l'attraper. Quand j'y arrive, je cherche dans mes contacts, le premier nom du gang qui vient. C'est Kévin, je l'appelle. J'entends des pas arriver, je glisse mon téléphone sous ma cuisse.

ETHAN

On rentre dans la maison, Austin monte directement dans sa chambre, je pars dans le salon.

– Il était où ?

– Chez Steve.

– Qu'est-ce qu'il foutait chez lui ?

– Je sais pas mais il est revenu avec une pochette.

– Je vais voir.

Tony se lève et monte à l'étage, je m'assieds sur le canapé.

– Sinon vous avez du nouveau ?

– Non on cherche encore.

AUSTIN

Je suis assis sur mon lit et note toutes les adresses des propriétés que possède Steve quand la porte s'ouvre sur Tony.

– Tu fais quoi ?

– Rien.

– Écoutes, ça m'énerve de ne rien faire alors que Stacy et Amy sont enfermées avec ces enculés !

Je le regarde.

– Ok, vas-y, viens !

– On fait quoi ?

– On note toutes les adresses des propriétés que possède Steve.

– Ok.

Une heure plus tard, on a fini, on descend et on part au salon.

– Killian arrête tout ce que tu fais et cherche-moi toutes ces adresses. Relève celles qui sont à l'extérieur de la ville.

– Ok.

Je descends au sous-sol, je m'approche du punching-ball et commence à frapper de plus en plus fort.

– Austin, bouge, on pense avoir trouvé.

– J'arrive !

Je prends une serviette, m'essuie le visage, la mets autour de mon cou et monte dans la salle de réunion.

– Alors, elles sont où ?

– On pense qu'elles sont là, explique Killian en entourant un endroit sur le plan accroché au mur.

– Ok, vous avez pensé à...

– J'ai trouvé. Elles sont au *******

– On y va. Les filles, restez ici !

Kévin nous donne nos armes, je monte dans ma voiture et on part à l'adresse que nous a donné Jennifer.

Arrivé devant le bâtiment, je regarde les alentours. Kévin me demande dans l'oreillette.

– T'as un plan, gros ?

– Ouais, vous me suivez.

J'appuie sur ma pédale d'embrayage et d'accélération ce qui fait patiner la voiture.

– Austin, tu fais quoi ?

– Vous allez voir.

Je lâche ma pétale et ma voiture avance à toute vitesse vers le bâtiment en tôle. J'entends les gars hurler dans l'oreillette.

– Austin, arrête-toi !

– Oh, gros, tu fais quoi ?

– Le suicidaire, ralentis, putain !

– Frère, je te jure que si tu fais ce que je pense, je te tue !

Je fonce dans le bâtiment je baisse ma tête pour ne pas me prendre des débris quand ma voiture est arrêtée. Je prends mon arme et commence à tirer. Je sors de ma voiture tout en continuant à tirer.

– Allez-y !

Les gars arrivent, ils sortent et commencent à tirer. Je fais signe à Tony et Killian d'aller chercher les filles pendant que Kévin, Hugo, Hélias, Ethan et moi, on s'occupe des enculés qui nous tirent dessus.

Je suis en train de mitrailler quand Ethan s'écroule derrière la voiture.

– Ethan !

Je m'approche de lui et m'abaisse à sa hauteur.

– Hé, gros, reste avec moi !

– Austin...promets-moi que tu...prendras soin de ma...sœur.

Je lui balance mon poing dans sa gueule.

– Tu redis encore ça et je te bute !

Il rigole. J'enlève mon sweat pour enlever mon T-shirt et je remets mon sweat. Avec mon T-shirt, je fais une boule et le pose sur la blessure d'Ethan. Je vois les gars ressortir avec les filles. Quand je vois Amy, je souris.

– Aust...

Je sens un truc froid dans mon cou, j'arrête de bouger et continue de regarder Amy.

– Dis adieu à ta vie...

– Désolé, frère, mais c'est pour sauver ma peau.

Je m'appuie sur son ventre et fait un croche-pied à l'autre connard qui s'étale par terre. Hélias lui tire une balle dans la tête. Hugo s'approche de moi.

– Ça va ?

– Ouais.

– Non, ça ne va pas !

Je regarde Ethan.

– Qu'est-ce que t'as ?

– Je vais te frapper, sale enculé !

Je rigole.

– Allé, gros, lève-toi !

Je lui tends ma main, il l'attrape et se relève en se tenant le ventre.

– Vous l'avez tué ?

– Qui ?

– Steve ?

– Non, il n'était pas là.

– Ok. Allé, on rentre.

On monte dans nos voitures.

Arrivé à la maison, j'aide Ethan à marcher. Dès qu'on ouvre la porte, les filles arrivent en courant.

– Jennifer va chercher la trousse de secours et soigne Ethan.

– Ok.

J'emmène Ethan dans sa chambre et l'allonge sur le lit. Avant de partir, je lui dis :

– Profites-en pour lui dire !

– De quoi...

– Tu le sais très bien.

Je sors de la chambre et Jenny rentre. Je retourne en bas et je vois Killian assis dans le salon, il tourne la tête vers moi.

– Elle est dans ta chambre.

Je lève un sourcil, signe que j'ai pas compris.

– Amy, elle est dans ta chambre.

– Ok.

– Bah, qu'est-ce que t'attends pour aller la voir ?

– J'ai pas le...

– Vas-y.

Je me retourne et je vois Ethan.

– Vas la voir.

Je le regarde pendant un moment avant de partir en courant dans ma chambre. J'ouvre la porte en vitesse et je la vois allongée sur mon lit. Je souris comme un débile. Je referme la porte et m'approche d'elle.

– P'tit cœur ?

Elle ouvre les yeux et tourne la tête vers moi.

– Hé...

Je lui caresse la joue.

– Ça va ?

– Oui...

Je regarde ses beaux yeux bleus magnifiques.

– Austin... tu t'appelles Austin et pas Ryder !

Et merde. Je me lève du lit et me dirige vers la porte.

– Austin... attends...

Je sors de la chambre et ferme la porte, je balance mon poing dans le mur et me passe la main dans mes cheveux. Je retourne en bas.

– Ça va, gros ?

– Vous auriez pas pu fermer votre gueule, toute à l'heure !

– Elle a entendu...

– Ouais, elle a entendu !

Je pars dans la cuisine et m'assieds sur un tabouret. Ethan arrive.

– T'aurais pas réussi à lui cacher plus longtemps.

– Si ! Si, j'aurais réussi à lui cacher plus longtemps parce que, grâce à ça, elle aurait été en sécurité et maintenant, c'est fini... à chaque fois qu'elle voudra sortir de cette putain de baraque, elle sera suivie par des putains de salopard ! Pourquoi ? Parce que j'ai tué ce putain de fils de pute quand j'avais dix ans !

Je me lève et sors de la villa en claquant la porte. Je m'assieds sur les marches sors une cigarette et fume.

– Je croyais que t'avais arrêté.

Je me tourne et je vois Tony.

– Je fume que quand je suis énervé.

– C'est pas de ta faute ce qu'il s'est passé il y a sept ans.

– Si.

– Putain mais Austin c'est lui qui les a tué, pas toi ; c'est lui qui a appuyé sur la gâchette.

– Si j'avais été là ils seraient toujours en vie. C'est à cause de moi qu'ils sont mort, putain !

La porte de la villa s'ouvre à ce moment-là.


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