AMY

Je me réveille dans une chambre d'hôpital. Je tourne la tête à gauche et je vois mon frère avec Stacy et Tony.

– Hé, ma belle, comment tu te sens ?

– Ça va.

– Tu peux sortir aujourd'hui.

– Ok.

Je me lève doucement et me dirige vers la salle de bain. Je prends une douche et m'habille puis on sort de l'hôpital.

– Il va bien, Austin ?

– Oui.

On monte dans la voiture de Tony qui nous ramène chez nous. On le remercie et on rentre dans l'appartement.

Le lendemain, je me réveille, prends une douche et m'habille. Je déjeune, me brosse les dents et pars au lycée avec mon frère. Stacy et Tony me serrent dans leurs bras. A mon casier, je dépose mes affaires et quand la sonnerie retentit, je vais en cours de maths.

– J'ai corrigé votre DS. Je vous félicite ! Vous êtes la classe la plus nulle ! Tout le monde a en dessous de la moyenne sauf Mademoiselle Turner qui a vingt sur vingt. Félicitations Mademoiselle !

Elle me donne ma feuille. Je souris. Il faudra que je pense à remercier Austin !

Il est dix heures. C'est la pause. Je sors et rejoins Stacy et Tony.

– J'ai eu vingt à mon interro !

– Félicitations !

– C'est grâce à Austin. Je devrais le remercier.

– T'es pas au courant ?

– De quoi ?

– Il a déménagé.

– C'est une blague ?

– Désolé.

Je me lève du banc et sors du lycée en courant. Je me précipite jusqu'au cimetière. Là, je m'assois entre les deux tombes de mes parents et je pleure.

AUSTIN

Enfin arrivé à Marseille, je rentre dans mon nouvel appartement et m'étale sur le canapé. Je regarde mon téléphone et découvre que j'ai un message de Tony et on discute par SMS interposés :

// Tony: On lui a dit. Oh et, au passage, elle te remercie, grâce à toi, elle a eu vingt à son DS.

Moi: Ok. Maintenant, supprimez mon numéro.

Tony: Tu es vraiment sûr de ce que tu fais ?

Moi: Je le regretterais peut-être mais je n'ai pas d'autre choix.

Tony: Ok. J'espère qu'on se reverra quand même.

Moi: Pareil. A plus ! //

Je supprime son numéro et celui de Stacy mais garde celui d'Ethan puis, je verrouille mon téléphone. J'allais me lever quand je reçois un appel d'un numéro inconnu.

– Allô ?

– T'aurais pas dû partir, Austin !

– Vous êtes qui ?

– Dans pas longtemps, Amy sera à moi, dit-il en rigolant avant de raccrocher.

Tout de suite après, je reçois un appel d'Ethan et je décroche.

– Oui ?

– T'es où ?

– Marseille.

– Qu'est-ce que tu fous là-bas ?

– Je m'éloigne d'Amy.

– Tu veux pas non plus que j'achète un billet pour l'Australie ?

– Si tu pouvais, ça serait bien !

– Je ne t'ai pas demandé de partir à Marseille, Austin !

– Je sais. Je l'ai décidé moi-même.

– Mais pourquoi ?

– J'aurais pas réussi à garder mes distances si j'étais resté.

– Me dit pas que...

– Non. Je l'apprécie seulement.

– Ok. Il faut que je te laisse, elle arrive.

– Ok.

Je raccroche et je pars dans la cuisine pour me préparer à manger.

Mon téléphone vibre. Je le prends, j'ouvre le message et je vois une photo d'Amy et Ethan qui rentrent dans leur appartement. Je verrouille mon téléphone et mange, puis vers vingt-trois heures, je pars me coucher.

AMY

Je me réveille et, après une bonne douche, je m'habille d'un Slim blanc, un T-shirt bleu avec le logo de Superman et mes Converses noires. Je laisse mes cheveux détachés. Ensuite, je prends ma pochette, l'ouvre et cherche mon dessin mais je ne le trouve pas.

– Amy, viens prendre ton déjeuner, me propose mon frère.

– Je n'ai pas faim !

Ethan rentre dans ma chambre.

– Mais qu'est-ce que t'as ?

– Tu le savais, toi, qu'Austin avait déménagé ?

– Je l'ai su hier par Tony.

– T'aurais pas vu un dessin qui traînait dans ma pochette ?

– Non, désolé... Bon, il faut qu'on y aille sinon, on va être en retard !

– Ouais...

Je prends mon sac et sors de notre appartement.

On arrive au lycée, je sors de la voiture et me dirige vers mon casier d'un pas lent. J'y dépose mes affaires et quand la sonnerie retentit, je pars en cours et m'assois à ma place. La prof arrive et commence son cours.

Ça fait trente minutes que le cours a commencé. Je n'écoute pas du tout. Je regarde par la fenêtre et revois la scène où un gars s'était fait frapper par trois types. Les trois types en question ressemblaient à ceux de la soirée.

– Mademoiselle Turner, vous êtes avec nous ?

Je tourne la tête vers la prof.

– Non. Pardon.

– Vous viendrez me voir à la fin de l'heure.

Elle reprend son cours, je prends une feuille blanche et commence à dessiner.

A la fin de l'heure, je vais la voir.

– Qu'est ce qui se passe, Amy ?

– Rien...

Ma voix déraille. Les larmes commencent à monter.

– Vous ne pouvez pas comprendre !

– En tous cas, j'espère que ça va s'arranger...

Je lui souris, essuie mes joues et retourne m'asseoir. La prof de maths rentre.

Il est dix heures. Je sors de ma classe et je vais à mon casier où je colle mon dessin sur la porte. Je dépose mes affaires et pars à la bibliothèque. Je m'assois dans un coin, mets mes écouteurs et continue de dessiner.

A midi, je sors de la bibliothèque et pars au Self. Je prends mon plateau, m'assois et mange alors que Tony et Stacy arrivent.

– T'étais où à la pause ?

– A la bibliothèque. J'avais besoin d'être seule...

– C'est parce qu'Austin est parti ?

– Ouais...

Stacy se lève et me sert dans ses bras.

– Nous, on est là et on te laissera pas tomber.

– Merci...

– Viens, il faut que je te pose une question.

Elle regarde Tony et me tire dans un coin de la cafète.

– Tu l'aimes ?

– Non. Je l'aime bien, c'est tout.

– Je suis là si tu as besoin de parler. Tu peux m'appeler à n'importe quelle heure.

– Merci...

On retourne s'asseoir et on mange. Tony essaye de me faire rire en sortant des blagues aussi nulles les unes que les autres.

Cet après-midi, je n'ai pas envie d'aller en cours. Je sors du lycée et marche jusqu'à ma salle de danse. Je me change, prends mon enceinte Bluetooth, mon portable et mets en route ma musique, Home des One Direction. Puis, je commence à danser.

A dix-huit heures, je quitte la salle de danse et marche vers chez moi quand un Van noir s'arrête à côté de moi. Deux gars descendent et me mettent un tissu sur le visage. Je me sens tomber par terre puis plus rien.