5 sous contrat avec une autre plateforme d'écriture en ligne.

En m'avançant dans les rues pour rejoindre les bureaux j'ai cette soudaine impression que quelqu'un m'observe. De temps à autre j'analyse les alentours, personne. Ça doit être moi qui deviens parano, avec le nouveau boulot, le stress de l'entretien, et les choses qui vont incroyablement vite, me rendent sonnée.

Lorsque je tourne la tête vers la route, je remarque une voiture noire aux vitres fumées. Elle roule à ma hauteur. Mon cœur bat la chamade et je sens des frissons froids s'emparer de moi. Je souffle, ensuite j'accélère le pas, je ne veux pas savoir ce qui se passe, si cette voiture me suit, ou qui peut bien me suivre, la seule personne qui sait que je suis à New-York c'est Crystal mon amie. Personne d'autre.

J'essaie de me rassurer jusqu'à ce que j'arrive à l'entreprise. Lorsque je regarde derrière moi la voiture s'arrête, puis elle accélère en faisant un bruit de moteur énorme et disparait dans la circulation.

Une chose est sure. Cette voiture me suivait.

Quand une main se pose sur mon épaule je sursaute en faisant un petit hoquet de surprise. Lorsque je me retourne je remarque une femme au regard inquiet.

-Ça va ? Vous allez bien ? Je suis désolée, je ne voulais pas vous terrifier, vous tremblez et vous êtes pâle, vous voulez que je prévienne quelqu'un ?

J'affiche mon plus beau sourire.

-Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien, merci beaucoup. Lui dis-je.

Elle sourit.

-Vous êtes la nouvelle assistante de monsieur Carter ?

-Oui c'est moi. Dis-je.

-Bienvenue à l'entreprise mademoiselle Martinez, c'est moi qui m'étais occupé de votre dossier d'admission. Je suis Caroline Waller la directrice des ressources humaines.

Je lui tends la main.

-Enchantée mademoiselle Waller, et merci d'avoir étudié mon dossier.

Elle semble gentille et fausse à la fois.

-C'est normal, vos compétences étaient exemplaires, vos diplômes et vos stages...d'ailleurs vous avez inscrit que vous aviez fait votre stage au côté de William Devillier. C'est impressionnant en sachant que cet homme est à la tête d'un empire.

Je soupire, et mon corps bat vite, trop vite. Pourquoi me demande-t-elle ça ? Est-ce qu'elle connait William ? Est-ce que c'était lui dans la voiture qui me suivait ? Sait-elle quelque chose ?

Trop de questions.

-N'exagérons pas, Carter entreprise est aussi grande que Devillier industrie. Et William...

-Et bien sûr, vous êtes ici pour vous taper Carter ? Vous faites ça avec tous les milliardaires célibataires ? Je veux dire vous coucher avec toute la haute société ?

J'écarquille les yeux.

-Ma parole ! Vous êtes malade ? De quel droit vous venez me balancer ça à la figure ! Cri-je. Quelques regards se tournent vers nous.

Caroline devient toute rouge, elle affiche un regard qui aurait sans doute le pouvoir de brûler une personne, mais pas moi. Ce genre de personne ne me fait pas peur, au contraire elle ne fait que réveiller le monstre qui sommeille en moi.

-Vous ne me criez pas dessus mademoiselle Martinez, savez-vous que je peux très bien vous virer ? Et me débrouiller pour que vous ne puissiez bosser nulle part ailleurs ? Menace-t-elle en me regardant de haut en bas.

Je souris.

-Allez-y, virez-moi. Et bien sûr je demanderai les motifs de mon licenciement, et là on verra de quoi la directrice des ressources humaines est capable.

Elle rit mesquinement.

-Vous croyez que je dois justifier ce que je fais. Je vous l'ai dit je suis la dire...

Avant qu'elle finisse sa phrase je la coupe.

-Directrice des ressources humaines bla bla bla...mais ça ne vous donne pas le droit de m'harceler ainsi ! Je peux très bien déposer plainte contre vous pour atteinte psychologique ! Et je ruinerai en un rien de temps votre réputation.

Elle rit encore. Cette femme est horrible.

-Vous croyez que vous pouvez faire cela ?

Je hausse des épaules.

-Vous l'avez dit vous-même, je me tape la haute société, et qui vous dit que je ne pourrais pas engager les meilleurs avocats que... « Je me suis tapé » pour vous ruiner ? Ne jouez pas avec moi Caroline, vous ne savez pas de ce que moi...je suis capable de faire. Dis-je en tournant les talons.

-C'est ce qu'on verra. Dit-elle derrière mon dos.

Je me dirige vers l'ascenseur sans rien ajouter, depuis que je suis jeune, je ne me suis jamais laissé faire par des filles comme elle. Et Dieu sait combien mon enfance a été dure et atroce. Malheureusement, ce n'est pas tout le monde qui mérite le nom de parents.

Quand j'arrive devant mon bureau je remarque la porte du bureau de mon boss est entrouverte. Je peux l'entendre parler.

-Non ! Je ne veux rien savoir ! Je vous ai donné un travail ! Faites-le nom de Dieu !

Apparemment c'est une discussion téléphonique. Je n'aimerai pas être à la place de son interlocuteur.

-C'est votre dernière chance ! Si vous ne faites pas votre travail, je chercherai une autre personne pour ça !

Sans entendre plus, je préfère rentrer dans mon bureau. Je referme la porte derrière moi, puis je me dirige vers ma chaise, je prends place. En regardant mon ordinateur je me rends compte que je viens de recevoir un mail de monsieur Carter.

Veuillez venir dans mon bureau mademoiselle Martinez.

Je vois qu'il vient à l'instant de l'envoyer. Il a su que j'écoutais sa conversation téléphonique ? Il ne manquerait plus que ça. 


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