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On entre dans un restau pas loin du boulot, c'est très chaleureux, les murs sont peints en plusieurs couleurs, des tableaux représentant le paysage italien sont accrochés parfaitement aux murs. Tout semble agréable. On s'installe à une table devant de la fenêtre qui donne sur la rue. Puis on passe notre commande à un très beau serveur dont je devine rapidement ses origines italiennes.

-Et toi ? Tu es d'où ? Surement pas new-yorkaise avec ton petit accent européen. Dit-elle en haussant un sourcil, ce qui me fait rire.

Je crois qu'elle a omit snob. Quoi que j'aie bien travaillé mon accent, même si j'ai eu du mal.

-Sérieusement, je suis si prévisible que ça ?

-Comme du rose fuchsia. Dit-elle en s'adossant contre le dossier de son siège un sourire mutin sur les lèvres.

J'éclate de rire, elle est vraiment sympa comme fille. A peine quelques minutes avec elle, je prévois déjà des folies dans des soirées filles complètement disjonctées.

-En fait, j'ai vécu un moment à Paris avec ma mère, puis à Barcelone avec mon père, j'ai fait mes études en Angleterre et en Suisse. Je suis d'origine espagnole. Dis-je sans donner encore trop de détails.

-Tiens, tiens, une âme vagabonde. J'ai toujours rêvé d'aller à Paris, on dit que c'est la ville de l'amour.

Je plisse les yeux un moment, c'est vrai que Paris à un charme particulier, mais pas plus que New-York. Et je ne dirais pas qu'elle m'a réussie côté amour.

-Et tu te plais ici à New-York ?

Je hausse des épaules.

-C'est différent des villes où je me suis déjà installées, mais j'aime bien ce côté aventureux, et très moderne que New-York fait ressortir.

-Je n'en doute pas, j'ai eu la même impression en venant ici. New-York est très particulière. Dit-elle.

Le serveur revient en déposant nos délicieuses lasagnes.

-ça paraît succulent.

-Attend d'y goûter c'est plus que succulent.

A ma première bouchée je ferme les yeux en dégustant la gastronomie italienne. C'est tellement bon.

-Pourquoi New-York ? Je veux dire pourquoi t'as quitté l'Europe pour les Etats-Unis ? Demande-t-elle.

Ça va trop loin. Je ne veux rien raconter de ma vie, je veux oublier mon passé. Je suis ici pour un nouveau départ.

-Et toi alors ? Pourquoi est-ce que tu as quitté Chicago ? Je demande.

Elle sourit en buvant son verre d'eau. Elle ne va rien dire, c'est ce que je pensais, elle aussi elle cache un lourd passé.

-Salut Anna ! Cri une voix masculine derrière moi.

Quand je me retourne je fais face à l'expression parfaite de bad boy, un homme brun avec une carrure imposante nous regarde le sourire aux lèvres, ses cheveux mi- longs sont en batailles, ses yeux sont d'un vert émeraudes magnifiques. Il s'approche de nous.

-Tiens Matt. Viens, rejoins-nous ! Je te présente Kat !

-Salut Kat ! Je ne t'ai jamais vu par ici...Dit-il en prenant place sur l'une des chaises à notre table.

-Oui Kat est nouvelle, c'est la nouvelle assistante en communication de Ryan Carter.

-Et est-ce que je peux parler directement à Kat ? Ou il faut passer par toi d'abord ? Demande Matt ironiquement.

Je souris.

-Oui bien sûr que tu peux. Dis-je. Je suis Kat, et je suis nouvelle, c'est mon premier jour de boulot.

-Cool, moi, je bosse aux trentièmes étages, la section informatique.

-Ah c'est bien. Je vois que Carter entreprise c'est très vaste.

-Tu rigoles ! C'est L'ENTREPRISE du siècle ! La télécommunication, le développement de nouvelles startups, elle investit dans de nombreux projets agricoles dans les pays sous-développés. Elle organise même des voyages humanitaires chaque mois pour aider les pays en besoin. J'y ai participé l'année passée.

J'avais déjà entendue parler des interventions de la Carter entreprises dans les pays qui n'ont pas d'eau potable, internet, ou les moyens de transports. L'entreprise a même construit des écoles dans plusieurs pays sous-développés, et elle a attribué des bourses dans les plus grandes universités telle qu'Harvard, Yale où Stanford.

Ce matin même j'ai étudié l'un de ces dossiers. Et ça m'a vraiment fait plaisir que mon travail allait aider des personnes, des centaines de personnes.

Non seulement Ryan Carter est diaboliquement beau à l'extérieur, il est aussi merveilleusement beau à l'intérieur. Ça se voit que c'est un homme avec un grand cœur, même si son apparence dit que c'est le Don Juan newyorkais.

Une serveuse apporte le plat que Matt a commandé en le regardant avec un sourire malicieux. Je vois que le bad boy ne passe pas inaperçu devant la gente féminine.

Matt lui sourit en commençant à déguster son plat.

Quand je regarde l'heure mon cœur manque un battement. Je dois absolument revenir au bureau pour terminer à temps mon travail.

-Ça va Kat ? Me demande Matt.

-Oui...ouais, ça va, je réfléchissais à tous les dossiers que je dois finir pour aujourd'hui.

Matt agite son bras en l'air d'une manière théâtrale.

-Tu bosse sur combien de dossiers ? Normalement c'est un dossier ou maximum trois par jours. Dit Matt en levant un sourcil.

-Quoi ? Non, je ne fais que les étudier pour faire un compte rendu à Monsieur Carter avant les réunions de la semaine prochaine.

-Je t'aurais bien proposé mon aide, mais je suis le genre de personne qui laisse son travail à la dernière minutes, je ne te raconte pas tous le boulot qui m'attend.

Je lève un sourcil amusé en me levant et en prenant mon sac.

-Et tu trouves toujours le temps de prendre une pause déjeuner pour draguée les serveuses. Dis-je amusée.

-Trésor, je suis le genre d'homme dont toutes les filles rêvent. Dit-il en sortant un papier sous son assiette ou il y'a inscrit un numéro de téléphone. Anna pouffe de rire.

-Elle a osé faire ça alors qu'il y'a deux merveilleuses femmes avec toi ? Dit-elle.

-Tu es jalouse ? Demande Matt d'un air enjôleur. Anna devient toute rouge. Je roule des yeux et je soupire amusée.

-Bon, je vous laisse, je dois conserver mon boulot ! Dis-je.

-Mais attends Kat, tu nous as pas dit qu'elle genre de fille tu es ? Me demande-t-il essayant de me déstabiliser comme il vient de le faire avec Anna.

-Toi t'es le genre d'homme dont toutes les filles rêvent, et moi je suis le genre de fille que les parents appellent » une mauvaise fréquentation ». Dis-je en faisant des guillemets avec mes mains et je lui fais un clin d'œil.

Je tourne les talons en laissant mes nouveaux amis seuls à leurs tables. 

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