Les paysages
Salamalikoum salam ! J'ai écris ça vite fait, mais j'en suis pas mal satisfaite !
J'ai aussi écris mon texte sur Khai mais je l'aime pas trop, du coup j'hésite à le poster...
En passant, c'est plumelina (paix soit sur l'âme de son téléphone) qui m'a inspiré !
Bref, bonne lecture !
Lâchez tout. Arrêtez la musique, éteignez votre télévision, baissez la lumière. Il ne faut pas lire ça en étant éparpillé. Sinon, ça ne marchera pas et ça sera pas ma faute. C'est bon ? Vous êtes prêts ? Parfait.
Imaginez vous dans le désert d'Arabie. L'air frais vous chatouille délicieusement le visage après une journée de marche sous le soleil brûlant. Vous avez entre les mains un verre rempli de thé à la menthe odorant et brûlant. Vous êtes assis aux côtés de vos compagnons de route, aux côtés des chameaux qui vous enveloppent de leur silence paisible. Vous sirotez votre boisson tandis que votre regard se perd à l'horizon. Vous contemplez les délicates vagues de sable orangé qui se dessinent à perte de vue avant que votre regard ne monte vers le ciel bleu sombre piqueté de milliers de clous d'argent qui entourent une lune ronde voilée par de fins nuages grisâtres. Vos yeux reviennent sur les dunes et vous vous prenez à rêver de croiser un djinn ou bien le Petit Prince et son mouton...
Maintenant, imaginez vous sur une plage, les pieds dans une eau transparente, turquoise et délicieusement tiède. Vous vous amusez des pitreries des enfants, qui courent et s'éclaboussent sans fin. Leurs cris de joie résonnent dans vos oreilles en se mélangeant aux interpellations des vendeurs, la brisure des vagues sur le sable et les piaillements des mouettes. L'odeur des barbecues danse avec celle de l'océan. Vous vous étalez sur le sable en profitant de la caresse du soleil. Qui sait, peut-être rencontrerez vous l'âme sœur pendant ce séjour à l'autre bout du monde...
Vous êtes à présent allongé dans une épaisse poudreuse. Vos joues sont rougies par le froid malgré les nombreuses couches de vêtements qui vous protègent. Cela vous importe peu : vous raffolez des anges de neige. Après tout, quoi de meilleur que de tracer un motif aussi parfait sans autres outils que votre corps ? Vous savez qu'en rentrant, on vous proposera aussitôt un onctueux chocolat chaud recouvert de mini chamallow même si on se moquera gentiment de vous en vous demandant ce qu'il y a de si amusant à jouer tout seul dans la neige et le froid. Vous n'en avez cure. Vous admirez les branches d'arbre qui se tordent au dessus de vous. Elles scintillent dans le pâle soleil d'hiver, avec les centaines de gouttes d'eau gelées qui les recouvrent. Vous vous relevez brutalement : vous êtes déterminé à faire un bonhomme de neige. Vous vous attelez aussitôt à la tâche, malgré le fait que vous n'ayez pas de gants et que la température descend de plus en plus. Une fois votre sculpture terminée, vous farfouillez dans la neige pour trouver de quoi dessiner un sourire et des yeux à votre ceuvre. Après quoi, vous vous résignez à rentrer chez vous : la température est à présent aussi basse que le soleil, et vous aviez promis de rentrer avant la nuit...
Vous vous efforcez maintenant de rester en équilibre : ce n'est pas évident d'éviter une chute dans une pente aussi raide et recouverte de boue. Les arbres aux feuilles couleur émeraude et aux troncs couverts de plaques de mousse chargées d'eau suite à l'orage de la nuit précédente semblent vous narguer. À force de jurer et grogner, vous parvenez finalement à arriver en bas de la côte sans autres dommages que quelques taches de boue sur votre pantalon. En plissant les yeux, vous parvenez à distinguer les briques grises du fort militaire que vous connaissez depuis votre enfance. Vous envisagez de monter au sommet et prenez une grande inspiration en vous imprégnant de la senteur de la pluie et des plantes. Vous vous ravisez finalement: à la réflexion, vous préférez descendre sur les rives du fleuve qui traverse la ville pour profiter des restaurants et des glaciers installés là pour l'été. Vous pouvez presque imaginer les rires des enfants, les conversations joyeuses et l'odeur de la viande en train de cuire...
Vous grimacez en sentant une goutte d'eau glacée sur le haut du crâne. Certes, c'est vous qui avez eu l'idée de descendre dans cette mine de cuivre mais vous le regrettez amèrement à présent. Le boyau sombre n'en finit pas et la froide humidité ambiante vous glace les os. Il vous semble avoir une crampe dans le mollet gauche et unus vous êtes méchamment éraflé la joue quand vous avez trébuché contre une paroi. Vous débouchez dans une immense caverne luisante des cristaux incrustés partout. Un sourire naît doucement sur vos lèvres. Les murs de quartz brillants qui vous entourent donnent l'impression de vous dévisager avec bienveillance. Finalement ça en valait le coup...
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