Léo
Salut ! Comment vous allez ?
Ceci est mon petit texte son mon frangin inexistant Léo.
(Il ne vous passe pas le bonjour, il est trop asocial pour ça)
Y en aura donc encore 4 autres dans le genre, si tout va bien
En passant, merci à AnnabethFoster07 de m'avoir encouragé à poster ce texte !
"Je n'aime pas les gens. D'ailleurs, je ne pense pas que les gens m'aiment tellement plus. Ils sont un peu trop bruyants. Et tactiles. Sérieux, pourquoi ressentent ils ce besoin de sans cesse faire la bise, serrer la main ou, pire, me serrer dans leurs bras ? Pourquoi mes crétins de camarades de classe tiennent-ils tant à ce que je vienne à leurs fêtes ? Alors que je sais pertinemment qu'ils ne m'apprécient pas du tout, pour dire les choses poliment."
Léo se redressa sur sa chaise. On avait beau lui répéter que tenir un journal intime était une activité typiquement féminine, il aimait coucher les choses sur papier pour y voir plus clair
Un cliché de plus dans ma gayitude, se dit il avec un rictus amer
Il fallait l'avouer, ses trucs à lui, c'était plus les mangas, les combats de robots et les morceaux de basse joués à fond la caisse. Rien ne le prédisposait à tenir un journal aussi assidûment et pourtant... C'était il y a 1 an. 5 mois, 2 semaines et 3 jours (Léo était très précis avec les dates)
La porte de la chambre s'ouvre avec fracas. Un garçon traverse la pièce à grandes enjambées furieuses, monte sur son lit en hauteur avant de s'écrouler sur son oreiller. Il est assez grand pour son âge, des cheveux châtains foncés ébouriffés sur le dessus et rasés sur les côtés. Ses mains sont recouvertes par des mitaines ornées d'un motif d'éclair et ses yeux noisette soulignés d'un trait d'eye-liner noir. Ses lèvres rosées forment une grimace dont on ne sait pas si elle est courroucée ou désespérée et il semble retenir ses larmes. Il reste comme ça pendant quelques minutes avant de se relever, de descendre de son perchoir et de s'assoir à son bureau. Il tend la main vers un carnet posé sur le coin de son bureau. Au moment de s'en saisir, il hésite. Sa bouche dessine à présent une moue indécise. Il prend finalement l'objet, l'ouvre à la première page puis se munit d'un stylo. Il oscille pendant un temps, plongé dans des réflexions fastidieuses. Il se souvient des paroles de sa sœur : "Je suis sûre que ça te ferais du bien ! Ton carnet ne peut pas tu juger donc tu peux tout lui dire!"
Il avait ricané. Lui, tenir un journal intime ? Cette bonne blague. Un carnet ne pouvait pas le juger? Encore heureux, c'était le propre d'un objet, après tout. Pourtant il s'apprête à écrire ses états d'âmes dans ce cahier tout simple, avec une couverture en papier bleu. Il ne sait pas vraiment en quoi l'idée de tenir un simple journal le dérange autant. Il se trouve ridicule, avec son stylo au dessus de sa page, à hésiter comme un débile. Il prend une grande inspiration et commence à écrire...
Le garçon sourit à l'évocation de ce souvenir. Il posa son stylo avant de s'étirer sur sa chaise. Il se rappela avec satisfaction que ce serait soupe de cacahuètes* pour le dîner. Son nez se tordit en voyant des chiffres écrits sur son bras. C'était ce garçon, là, Eiji. Il avait un an de plus que lui, ce qui ne l'empêchait pas de le coller et de le suivre partout, sans se soucier de savoir si Léo l'écoutait déblatérer ou pas. Il lui avait écrit son numéro sur le bras, au marqueur indélébile en plus ! Et il avait eu le toupet de lui adresser un sourire charmeur en disant: Appelle moi ! »
Bon, Léo devait bien l'admettre, l'autre était sacrément mignon, avec ses cheveux brun-roux ondulés, son visage doux surmonté de grands yeux si verts que ses iris paraissaient taillées dans des émeraudes et sa peau laiteuse piquetée de tâches de rousseurs. En plus, ce gars lui paraissait être la gentillesse incarnée, du genre à aider les vieilles dames à traverser et à porter leurs courses. Le mec idéal. Mais il n'était pas du tout amoureux. Absolument pas. Peuh, quelle idée...
*pour ceux qui ne savent pas, la soupe de cacahuètes est originaire de Lorraine. Elle est composée d'un bouillon de bœuf, de knackis (vous savez, les saucisses qui font, ben, "knack"), de pâtes et les cacahuètes désignent en fait des haricots blancs. On peut également ajouter du lard, des patates ou des carottes en fonction des envies (et du niveau de faim)
Ça se voit que c'est mon plat préféré ?
Petite voix : Ouais, t'es complètement grillée
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