Être timide et sensible

Bon. Là faut qu'on en parle. Parce qu'être sensible ET timide, c'est la galère.

Être timide :
C'est chiant. Une fois je faisais des courses pour ma mère et j'ai acheté des fruits. Sauf que au moment de peser, HORREUR. Y'avais plus de papier pour les étiquettes (ce genre de merde n'arrive qu'à moi). Et évidemment, j'avais peur de demander à un vendeur de régler le problème !

Oui, peur. J'ai horreur des gens pas timides qui sortent des trucs du genre "Oh mais c'est rien, on va pas te manger !". Si vous étiez timide, vous comprendriez. Dans ces moments là, on peut pas s'empêcher de s'imaginer tout se qui peut mal tourner. Et en général on s'imagine beaucoup de trucs. Donc on ose pas.

Pire : lors d'une réception organisée par mon oncle (à lire avec un mélange d'accent lorrain et bourgeois. Je sais, pas évident), mon père m'a tendu son appareil photo et m'a dit :

"Va prendre les portraits des gens."
J'ai répondu un truc du genre :
"Euh, hein ? Pourquoi ?"
Sa réponse :
"Parce que. Allez, vas y"

Je pense que je lui en veux encore.

Dans ma famille, on a une tradition :
on (essaie de) chante(r). Je chantais Céline Dion avec ma mère et je remarque que tout le monde me regarde. Forcément, je m'arrête de chanter. Et là on me dit :
"Bah pourquoi tu t'arrêtes ?"

Petit conseil si vous vous retrouvez un jour face à un timide :
CE N'EST PAS EN LUI DEMANDANT DE CHANTER OU DE PARLER QU'IL VA CHANTER OU PARLER !

Être sensible :
Ça aussi c'est très très chiant.
Un exemple :

Une fois, j'ai été en permanence. À la fin, je range mes affaires, normal. Et là, la surveillante me sort :
"Ça va ? T'as l'air au bout de ta vie."
Moi : Ouais, ouais, ça va.

Et là, sur le chemin, j'ai chialé. Alors qu'il s'était rien passé, tout allait bien. Même moi j'ai pas compris.

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