Désolée de ne pas avoir publiée la semaine dernière. 😏

C'est un garçon.

Je vais être grand frère.
Louis va être papa d'un petit garçon.
Ma mère va avoir un deuxième fils.
Je ne serais plus enfant unique.

Finit le fils chéri à sa maman, fini les galipettes avec beau-papa, enfin, ancien beau-papa. Toutes ces conclusions me donnent le tournis et pourtant c'est devenu inévitable. Quand j'ai fait l'amour avec Louis, il y a trois mois, tout cela m'était complètement sorti de la tête, car c'était le plus beau jour de ma vie, ce que j'ai ressenti à cet instant étais bien trop beau et trop fort, pour pensé à autre chose. La grossesse de ma mère était loin d'être une de mes priorités. Il faut dire qu'entre les cours et les professeurs qui nous foutent la pression pour le brevet, mon amitié compliquée avec Jake et mes petits rendez-vous nocturnes avec Louis, je n'ai pas eu trop le temps d'y penser. Et ces trois derniers mois ont s'en doutent étaient les plus beaux de mon existence.

Avec Louis, on se débrouillait pour se voir en cachette, le soir, je faisais le mur pour le voir, lui, mon amoureux, j'adore dire cela, c'est dangereux d'aimer autant. Je me rappelle qu'une fois alors que j'étais sur le point de le rejoindre dans sa chambre d'hôtel, sa voisine de chambre ma surpris et devinez qui c'est ? Une ancienne amie de ma mère. Croyez-moi, j'ai flippé. Quand je l'ai dit à Louis, il a éclaté de rire en me disant que la prochaine fois, je n'avais qu'à mettre une cagoule, une grosse veste est des chaussures vertes. Ne me demandez pas pourquoi verte, je n'en ai aucune idée. Il nous arrivait quelquefois de nous donner rendez-vous au cimetière de la ville, à minuit, on se posait à côté d'une tombe et on écoutait les bruits de la nuit en s'embrassant.

Jusqu'à présent j'ai toujours réussi à faire en sorte que ma mère ne ce doute de rien, je doit avoué que Jake est un très bon alibi. Je lui dit que je vais dormir chez mon petit ami et à Jake je lui dit que je suis chez ma tante. Intelligent n'est-ce pas ? Je sais que ce n'est pas bien de ma part de tromper Jake et de l'utiliser mais que voulez-vous ? Je n'ai pas choisi de développer des sentiments, de tomber follement amoureux de MON Louis.

MON Louis, non ce n'est plus MON Louis, le rêve éveillé que je vivais à prit fin ce matin. Je nageais dans le bonheur, j'avais cette folle impression de voler, oubliant complètement qu'il allait être père, mais la vérité ma frappé de plein fouet, elle m'a poignardée en plein coeur, je me suis fracassé contre le bitume froid de ce mois de janvier.

En entrant dans cette salle d'échographie accompagnées de ma mère et de Louis j'était loin d'imaginer que ça marquerait la fin de notre couple. Ma mère et Louis était tous les deux hypers pressés de découvrir le sexe de l'enfant. Louis voulait un garçon alors que ma mère une fille.

Quand une dame vêtue d'une tenue rose est arrivée dans la pièce, qu'elle a levé le haut de ma mère dévoilant un petit bidon qui commençait doucement à s'arrondir, je me suis rendu compte qu'elle était belle est bien enceinte. Mais c'est seulement quand le bébé est apparu sur l'écran et que j'ai écouter les battements de son petit coeur, que j'ai vraiment réalisé que c'était un petit être vivant, qui grandira avec des parents séparés.

- Vous voulez savoir le sexe de votre bébé ? A demandée la dame en rose.

Ma mère allait répondre quelque chose mais Louis la coupé en répondant que oui.

- C'est un garçon ! Annonça t'elle.

Et c'est à ce moment précis, quand les yeux de Louis ont commencé à briller comme jamais auparavant que j'ai compris que je venais de le perdre, qu'il aimait déjà cet enfant, son fils il le voulait, alors qu'il n'était même pas encore née. C'est une chose normale je le concevais mais quand il a pris la main de ma mère et qu'il y a déposé un baiser dessus j'ai réalisé que je n'étais pas à ma place ici. Qu'ils allaient avoir un bébé ensemble, ils vont former une famille à eux trois. Je me suis senti égoïste, cet enfant aura besoin de son papa et de sa maman unis, je sais à quel point c'est dur de vivre sans l'affection et la présence d'un père, et même si je ne porte pas ce bébé dans mon coeur, je ne veux pas qu'il vive la même chose que moi. Surtout qu'il ne faut pas oublier que c'est de ma faute s'ils ne sont plus ensemble, si je n'etais pas tomber amoureux, si je n'avais pas accepté les avances de Louis rien de tout ça serai arrivés. Ils seraient sûrement encore ensemble.

Louis répétait sans cesse qu'il était heureux que ce soit un garçon, un petit mec avec qui jouer au foot comme il dit. Les larmes qui perlent aux coins des yeux de ma mère m'émeu. Elle s'est tournée vers moi et m'a sourit, sauf que moi je n'avais pas envie de sourire, pourtant je l'ai fait, à contre coeur, mais j'ai sourit. Je haïs ma mère qu'elle puisse donner à Louis quelque chose que je ne pourrais jamais lui offrir, ce n'est pas anodin ce n'est pas comme offrir une simple boîte de chocolat ou un parfum non, elle allait lui donner un fils, le cadeau d'une vie.

J'ai quitté la salle, laissant les deux futurs parents noyés dans leurs bonheurs et je me suis écroulé en pleins milieux du couloir. Je sais que Louis m'aime, qu'il a besoin de moi autant que moi j'ai besoin de lui mais ça ne suffit plus. Sa présence, ses bras, ses baisers ils me sont indispensables, je suis perdu. Avant d'entrer dans cette salle j'étais persuadé que si ma mère lui proposait de se remettre ensemble il dirait non, mais maintenant, je ne suis plus sûr de rien. Et ça fait mal, vraiment.

J'ai entendu de l'agitation provenant de la pièce, j'ai séché mes larmes et je me suis relevé en espérant que mes jambes veulent bien soutenir mon poids et que mes yeux rougit ne me trahissent pas. Louis et ma mère sont sortie, se tenant tout les deux la main, une photo de l'échographie dans la main de droite de Louis et un sourire béât sur le visage de ma mère.

Écouteurs aux oreilles, musique à fond, fixant le plafond, les yeux clos, je laisse les larmes roulées sur mes joues, et finir leur route dans mon cou. Je me laisse transportée par la musique en pensant à autre chose qu'a mon téléphone qui vibre depuis plus de dix minutes. Je sais que c'est Louis, mais je ne veux pas lui parler, je ne veux plus. C'est finit ! Nos sorties, nos petits plans, nos baisers volés à l'intersection du couloir au collège, nos corps en sueurs l'un contre l'autre, tout est finit j'ai pris ma décision. J'attrape mon téléphone, le déverrouille, sans surprise, 10 messages de Louis. Et un de Jake.

De Bébé a 16h39 : Tu me manques déjà.
✉️

De Bébé a 17h21 : On se voit ce soir ?
✉️

De Bébé a 18h00 : Pourquoi tu ne me réponds pas ? Ça ne vas pas ?
✉️

De Bébé a 18h53 : Harry ?
✉️

De Bébé a 19h30 : Je m'inquiètes, répond moi.

Les 5 messages suivants se ressemblent tous, je les supprimes. Ça me touche qu'il s'inquiète, alors que j'étais sur le point de faiblir et lui répondre, mon téléphone vibre et affiche cette fois-ci un appel entrant. C'est Lui ! Mon doigt passe du bouton vert au rouge, indécis je ne sais pas si je dois répondre ou non. Je décide de répondre mais je ne décroche pas un mot, j'active le haut-parleur et pose mon téléphone à côté de moi, sur mon cousin.

Conversation téléphone ...

Harry ? Mes yeux se ferment à l'entende de sa voix. Tu es là ... J'entends ta respiration. Je ne sais pas ce que tu as mais dit moi si j'ai faits quelque chose de mal ou je ne sais pas mais dis moi quelque chose ... Je ne réponds rien, que voulez-vous que je réponde . Il n'a rien fait. Je... Bébé désolé ... Il pouffe de rire, m'arrachant un petit sourire. Je ne sais pas de quoi je m'excuse mais je ne veux pas te perdre d'accord . ... Si ma mère veut se remettre avec toi tu vas dire oui. Ce n'est pas une question, et il le sait. Quoi ? Non, bébé, c'est avec toi que je veux être et personne d'autre... Pourquoi tu dis ça ? ... Je ne réponds pas, je me sens idiot de lui avoir posé la question. Tu sais Harry, une rencontre comme la nôtre, ça arrive qu'une seule fois dans une vie et même si je vais être papa, jamais je ne voudrais qu'on se séparent tu comprend. Jamais. Ton petit sourire, tes bouclettes, tes yeux, ta bouche, ton corps, tout me manquerait chez toi. Peut-être qu'on passera le restant de nos jours à se cacher des autres, à mettre des cagoules, Je ferme les yeux le plus fort possible en mordant ma lèvre inférieure pour éviter de pleurer. Peut-être même qu'un jour j'irai en prison pour t'avoir aimé, si ce jour arrives-tu auras intérêt à m'attendre et à m'envoyer des lettres toutes les semaines avec des photos de toi. Il marque une pause et moi j'ai juste envie de lui crier de continuer à parler. Et puis tu sais quoi . Avant que le bébé née, on partira rien que tous les deux, tu veux ? Ma gorge ce noue, tellement je me retient de fondre en larme. Je t'aime tellement Harry. J'ai raccroché.

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