IX
Sous le choque de cette annonce, je ne sais pas quoi répondre.. Ma tête se met à tourner violemment, je me retiens de justesse au plan de travail. Que dois-je y répondre ? Sûrement rien, je suis dépité. Tout ce que j'arrive à faire, c'est assembler les pièces du puzzle dans ma tête, Louis va être papa, ma mère et tomber enceinte de l'homme qui l'a trompée et avec son fils en plus, mais ça, elle ne le sait pas. Non, elle ne sait pas que je suis fou de désir pour le futur père de son enfant.
Je regarde ma mère qui sourit, je crois que cette nouvelle lui plaît, elle est visiblement heureuse d'être enceinte. Elle ne prête pas réellement attention à ma mine choquée, elle se contente de fixer Louis avec un petit sourire en coin qui lui me scrute le regard vide.
Je devrais être content pour elle, heureux d'avoir bientôt un petit frère ou une petite soeur mais je ne le suis pas. C'est tout le contraire. Je ne veux pas. Cela me dégoûte. Qu'elle veuille un bébé d'accord mais pas de Louis. Pas de cet homme. Pas de celui que j'aime ! Je sens mon cœur se briser une nouvelle fois.
- Félicitations.
J'arrive difficilement à prononcer ce mot, son sourire s'élargit alors qu'elle se tourne vers moi. J'essaie de sourire à mon tour, mais au fond de moi je suis anéanti et je bataille intérieurement contre mon envie de fondre en larmes devant eux. Je m'excuse auprès de ma mère en prétextant avoir encore des devoirs à finir pour pouvoir aller dans ma chambre. Juste avant de quitter la cuisine, je croise le regard de Louis, MON Louis et mon estomac se retourne.
Je monte quatre à quatre les marches pour rejoindre ma chambre le plus rapidement possible. Je me laisse tomber violemment sur mon lit, enfuissent ma tête dans mon oreiller. « Louis va être papa, Louis va être papa. » Cette phrase tourne en boucle dans ma tête et mon coeur se contracte chaque fois un peu plus.. L'homme que j'aime va avoir un enfant avec ma mère. Pourquoi ?
Le lendemain à mon réveil, je suis surpris de sentir une présence à mes côtés. J'ouvre difficilement les yeux, m'habituant au léger reflet de lumière qui s'infiltre par ma fenêtre. Je tourne la tête pour identifier la source de chaleur collée à moi. C'est Louis. Il dort. Je me frotte les yeux plusieurs fois pour être sûr de ne pas rêver, mais non, il est bien là, allongé dans mon lit, coller à moi.
- Lève toi ? Ordonné je sèchement.
Il grogne avant de se redresser brusquement.
- Il est quelque heure ?
Il cherche rapidement quelque chose sur ma table de nuit avant de retrouver son téléphone et de souffler de soulagement en se laissant retomber sur l'oreiller.
- Tu es sérieux ? Tu bouge c'est mon lit.
Les yeux fermés, il sourit. Dieu qu'il est beau. Reprend toi Harry, il va être papa et tu sors avec Jake. Je suis tiraillé entre deux sentiments celui de me lover dans ses bras et celui de l'éjecter de mon lit. La deuxième option me semble la bonne, car je lui en veux. Je lui en veux tellement, c'est à cause de lui que je suis dans cette situation avec ma mère et mon meilleur ami.
Depuis qu'il a fait son entrée dans ma vie, c'est le bordel et c'est de sa faute. Il n'avait cas pas avoir les yeux bleus.
Bon vu que la manière douce ne semble pas fonctionner, je décide de retirer d'un coup son oreiller, enfin non MON oreiller. Mais il avait anticipé mon geste, il m'encercle la taille de ses deux bras et nous retourne dans le lit jusqu'à ce que je me retrouve plaqué contre le matelas, sous lui, il maintient mes deux mains au-dessus de ma tête, prenant appui sur celle-ci pour éviter de m'écraser complètement.
Nous sommes tellement proches que son souffle s'échoue contre mon visage, mes résolutions s'envolent quand je sens toutes les parties de mon corps se réveiller au contact du siens. Mon bas-ventre s'enflamme, ça fait tellement longtemps que nous n'avions pas été aussi proches. Et cela m'avait terriblement manqué.
Je me sens tellement petit, tellement faible, quand ses deux prunelles bleues m'observent comme ça, ma bonne volonté s'estompe peu à peu face à lui, j'oublie tout et je le déteste encore plus, je déteste le pouvoir qu'il a sur moi.
- Je n'aime pas être réveillé comme ça, dit il, amusé de la situation. Tu aurais pu faire un effort. Sans relâcher mes poignets, il s'allonge complètement sur moi, avant d'enfouir sa tête dans mon cou. Tu sais, tu aurais pu me faire des petits bisous, comme ça plutôt ...
Mon souffle se fait haletant quand il commence à embrasser mon cou et à mordre ma peau. C'est tellement bon que j'ai envie de pleurer mais ça me fait tellement mal aussi. L'atmosphère de la pièce devient lourde de désir, je commence à avoir vraiment chaud.
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