Chapitre 74

PDV EMILY

 Le lendemain, je me réveillai différente. Dans les bras d'Ethan, je me sentais protégée et aimée. Soudainement, après plusieurs minutes de réveil, je me rappelai de la veille, de ce que nous avions fait. L'avais-je vraiment fait, ou étais-ce mon imagination qui me jouait des tours ? Plus j'y pensais, et plus j'étais certaine d'avoir perdu ma virginité cette nuit. Outre ça, je ne regrettais pas. J'étais plutôt heureuse de l'avoir fait avec Ethan, avec ce garçon qui avait capturé mon cœur, l'une des personnes les plus importantes de ma vie.

Je voulus sortir du lit d'Ethan sans le réveiller, mais il me retint au dernier moment. Il venait de se réveiller et afficher un large sourire sur son visage.

« Bien dormi trésor ? » me demanda-t-il.

Les images de la veille refirent surface, et je ne pus m'empêcher de rougir.

« Très bien et toi ? » essayai-je de rester naturelle.

« Très bien. »

Il s'étira avant de me serre contre lui.

« Ethan, j'ai envie d'faire pipi. »

Je venais de rompre toute romance en cet instant. Il me regarda avant d'éclater de rire et de me relâcher.

« Je pensais que tu étais une princesse. » me taquina-t-il.

« J'en suis une, mais je fais pipi. »

« Une princesse ne fait pas pipi. » me corrigea-t-il.

« Vraiment ? »

Il me sourit, montrant son affirmation et son envie de m'embêter.

« Tu es chiant. » fis-je semblant de bouder.

Je me levai et partis au rez-de-chaussée afin de faire ma petite commission. Une fois celle-ci finie, je sortis. Ethan m'attendait dans le couloir, torse nu. Mon dieu qu'il est beau, pensai-je. Il était adossé au mur en face des toilettes et me regardait sans me quitter des yeux.

« Tu comptes me fixer encore longtemps ? » dis-je, essayant de paraître indifférente.

« Oui. »

Je partis dans la cuisine, suivi d'Ethan qui ne cessait de me regarder intensément. Si il continuait comme ça, je n'allais pas tarder à devenir rouge comme une pivoine.

« Où est le chocolat en poudre ? » demandai-je, perdue.

« Derrière toi, à tes mollet. »

« Merci. »

Mon mollet ? Il aurait pu dire jambe, me vexai légèrement intérieurement. Je me servis un petit-déjeuner, toujours sous le regard perçant de mon tendre amoureux très chiant.

« Sinon, on fait quoi aujourd'hui ? » essayai-je de le déconcentrer dans son jeu stupide.

« Mmh, comme tu veux. »

Je m'assis à la table de cuisine, le bol entre mes mains. Il s'installa à la chaise devant moi, posant son visage sur ses poings. Il me fixait encore et encore.

« Bon tu as fini ? » m'énervai-je légèrement.

« Fini quoi ? »

Il gardait ce sourire enfantin mais très énervant sur le visage. Je bus quelques gorgées de mon bol avant de le reposer sur la table. Il le prit et le finit, sans même me demander, tout en figeant son regard dans le mien, comme pour me provoquer.

« Tu n'es vraiment pas croyable. » lui dis-je.

« Oui, mais tu m'aimes. » me sourit-il.

Un point pour lui, zéro pour moi.

« Tu es quand même chiant. » dis-je en reprenant le bol de ses mains et le scrutant. Je fis la moue en apercevant qu'il ne m'avait même pas laissé le fond fort en cacao. (NDA : Avouez, vous aussi vous kiffez boire le délicieux fond ultra chocolaté de votre bol de chocolat ? :ok:)

Durant plusieurs secondes, nous nous regardâmes dans les yeux. Un combat de regard prenait place, et aucun de nous deux ne se quittait des yeux. J'étais tellement concentré sur ses pupilles, que je pus remarquer des couleurs dans ses iris. Je pus remarquai des touches de verts foncé à plusieurs endroits, mais à très petite dose. Tout le reste était d'un marron clair, mais pas trop. Le centre de ses yeux, soit ses pupilles, étaient d'un noir total comme le reste des humains. Ses cils étaient courts, mais bien alignés.

« Qu'est-ce que vous faîtes ? »

Ethan sursauta et se retourna. Farah venait d'entrer dans la pièce, portant son pyjama rose fétiche. Lorsqu'elle m'aperçut, elle cria mon prénom avant de venir dans mes bras. Je lui caressai le dos tout en souriant. Elle était mignonne sa petite sœur. Elle se retira de mon étreinte et se prépara son petit-déjeuner.

« Fais attention à Ethan, il boit les bols des autres. » prévins-je Farah, dans le but de taquiner Ethan.

« Ce n'est pas vrai. » riposta-t-il.

Je ris avant de disparaître à l'étage. Je partis pour aller me laver, car il était prévu de sortir l'après-midi même.

Une fois lavée et habillée, je rejoignis Ethan et sa mère qui regardaient la télévision.

« Coucou Emily. » me salua la mère de mon amour. « Tu es rayonnante aujourd'hui. »

« Merci. » la remerciai-je avant de prendre place entre elle et Ethan.

« Je vais me laver ! » annonça Ethan avant de disparaître dans les escaliers, me laissant seule avec sa mère.

« Alors, tu as passé une bonne nuit ? »

Ses questions paraissaient remplies de sous-entendus. Je devais sûrement me faire des films toute seule, cependant son regard appuyé sur moi me disait le contraire.

« Vous savez.. Hier soir, je ne dormais pas. »

Mon cœur fit un bond. Nous avait-elle entendu ? Pourtant, nous n'avions pas fait beaucoup de bruit. J'étais tellement gênée à ce moment précis. Je voulais à tout prix me terrer dans un trou et disparaître à jamais. Sa mère paraissait amusée par la situation. Bon dieu, faîtes qu'un miracle se produise, priai-je intérieurement. Au même moment, quelqu'un sonna à la porte. La mère d'Ethan se leva et partit ouvrir.

« Merci.. » chuchotai-je avant de me sauver à l'étage.

Quelle chance j'avais eu ! Je me réfugiais sous les draps d'Ethan, tout en inhumant son odeur. J'adorais l'odeur d'Ethan. C'était indescriptible, mais tellement envoûtant. Sans m'en rendre compte, je partis dans les bras de Morphée..

PDV ETHAN

Je sortis de la salle de bain, les cheveux encore mouillés. J'avais pour habitude de ne jamais me sécher les cheveux. Je les laissais goûter sur mon visage, dans ma nuque jusqu'à mes épaules. Quoi qu'il arrivait, les vêtements séchaient.

Je partis dans ma chambre afin d'enfiler un t-shirt, lorsque j'aperçus Emily dans mon lit. Elle était de dos et ne bougeait plus. Elle était sûrement en train de dormir, et un sourire sadique apparut sur mon visage. Je mis un t-shirt, refermai ma commode doucement avant de m'approcher le plus silencieusement possible d'elle. Une fois arrivée à sa hauteur, je sautais dans le lit tout en poussant des cris d'animaux. Elle hurla avant de remarquer que ce n'était que moi. Elle me donna des coups de poings à plusieurs reprises tandis que je pleurais de rire.

« Arrête de rire ! Putain, tu m'as fait peur ! » s'écria-t-elle.

« Tu es.. » J'étais plié en deux, et mes soubresauts m'empêchaient de parler correctement. « La tête que tu as faite ! » m'exclamai-je avant de m'écrouler du lit, tellement mon rire était intense.

Elle se leva avant de crier quelque chose contre moi. Je n'entendis pas ce qu'elle me disait. J'étais beaucoup trop déconcentré par mes abdos qui me faisaient souffrir à cause de ce fou rire.

« Un jour tu vas me tuer, sale cinglé ! »

Voyant que je ne me calmais pas, elle se mit à me sauter dessus et à ma donner des coups dans l'épaule et les côtes. Je ne sentis quasi rien, et la voyant se défouler sur moi avec une telle « violence », je lui serrai les poignets et la regardai dans les yeux.

« Emily ? »

« QUOI ? » s'exclama-t-elle.

« Je t'aime. »

Elle allait protester, mais son visage se radoucit peu à peu. Un léger rictus apparut sur mon visage jusqu'à ce qu'elle change d'expression et m'insulte de tous les noms.

« Tu ne m'auras pas ! T'es vraiment con de me faire ça ! Imagine j'aurais fait une crise cardiaque ? »

Lorsqu'elle exagérait les risques, elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère. Toujours en train de s'inquiéter des risques les plus gros, et ne pas d'inquiéter des plus probables. Telle était la devise des Miller.

 « Emily ? »

« Quoi ? »

« Tu es tellement belle quand tu es énervée. »

Elle serra ses poings, m'assénai un coup sur le torse avant de partir de la chambre en furie. Même si elle était réellement énervée, la voir dans cet état pour « rien » m'amusait. Je savais très bien qu'elle se rendrait compte qu'elle était partie au quart de tour avec moi, mais j'aimais voir ses limites, voir jusqu'où elle pouvait aller par pure fierté..

PDV EMILY

Je descendis rapidement des escaliers puis pris ma veste que j'avais mise sur le porte manteau. Je sortis de la maison des Carter sans même prévenir quelqu'un. Une fois dehors, je sentis la douce brise me caresser le visage ainsi que le chant des oiseaux me masser les tympans. C'était agréable, et cela me calma légèrement. Je partis faire un tour dans le quartier, scrutant chaque détail des maisons adjacentes. En les comparant, je pus remarquer qu'elles étaient toutes identiques : quatre fenêtres, porte rectangulaire, renfoncement dans le mur et cheminée à droite du toit. Durant toute mon enfance, je jouais au jeu des 7 différences, et donc les comparaisons entre deux objets ou personnes, ça me connaissait.

« Emily ! Attends ! » s'exclama une voix familière derrière moi.

Je me retournai et vis Ethan me courir après. J'attendis qu'il arrive à ma hauteur en croisant des bras, visage renfrogné.

« Tu boudes ? » me demanda-t-il.

« Tu es chiant. » répondis-je.

« Tu es une boudeuse. »

« Tu es chiant. »

« Tu t'énerves facilement. »

« Parce que tu es lourd. »

« Tu es susceptible. »

« Tu es mesquin. »

« Merci. »

Je souris légèrement, mais essayai de rester indifférente. C'était peine perdue, car dès qu'il aperçut mon sourire sur mon visage, il en profita pour me prendre dans ses bras tout en riant.

« Tu ne peux pas me bouder. » dit-il fièrement.

« Ethan ? »

« Quoi ? »

J'attendis quelques secondes avant de lui répondre :

« Tu es chiant. »

[Chapitre 74 terminée ! ;) J'espère qu'il vous a plu. Il n'y avait pas beaucoup d'actions, mais la suite sera plus prometteuse, je vous le promets ! ;) Je vous souhaite une bonne matinée/journée/soirée/nuit ainsi qu'une bonne lecture pour la suite qui sera publiée demain ! ;) Bisous. ♥]